AG/EF/178

DEUXIEME COMMISSION : LE RECOURS A UN PARTENARIAT ELARGI EST NECESSAIRE POUR SURMONTER LES MEFAITS DE LA MONDIALISATION

17 octobre 1996


Communiqué de Presse
AG/EF/178


DEUXIEME COMMISSION : LE RECOURS A UN PARTENARIAT ELARGI EST NECESSAIRE POUR SURMONTER LES MEFAITS DE LA MONDIALISATION

19961017 MATIN AG/EF/178 La Commission économique et financière (Deuxième Commission) a poursuivi ce matin son débat général et a entendu les représentants des pays suivants : Venezuela, Soudan, Bélarus, Pologne, Nigéria, République dominicaine, Roumanie, Colombie, Indonésie, Cameroun, Ethiopie, Jamaïque, Népal, Burundi, Jamahiriya arabe libyenne, Viet Nam, Madagascar et Cuba.

Le Venezuela a déclaré que le processus de mondialisation et de libéralisation de l'économie est irréversible, ce qui exigera la mise en place d'un système commercial multilatéral basé sur des règles claires, équitables, transparentes et non discriminatoires, afin que les pays en développement puissent effectivement tirer parti de ce processus. La représentante du Soudan a dénoncé la politique actuelle qui prive d'aide au développement les Etats en conflits.

Le Bélarus a estimé que la restructuration des activités du Conseil économique et social devrait être l'une des clés de la réforme des secteurs économique et social de l'ONU. La Pologne a estimé que son expérience en matière de transformation et de modernisation de son économie et du fonctionnement de l'Etat peut servir d'exemple comparatif aux économies en développement qui ont engagé une démarche d'amélioration de leur système et sont confrontés à des problèmes similaires. Le représentant du Nigéria a fait observer que les pays d'Afrique, en particulier, ont continué à souffrir des effets du fardeau de la dette externe, de la détérioration des termes de l'échange, de la multiplication des barrières commerciales, des faibles prix des produits de base, de la baisse de l'investissement et des flux financiers, de la fuite des capitaux, ainsi que de l'imprévisibilité des systèmes monétaires et financiers. Il a estimé que les Nations Unies doivent jouer un rôle central dans le lancement d'un processus central et durable de dialogue entre les pays développés et en développement sur la base d'intérêts mutuels et d'une responsabilité partagée.

La République dominicaine a indiqué qu'il y a exactement deux mois aujourd'hui que le nouveau Gouvernement de son pays est en place et qu'il a commencé à mettre de l'ordre dans son économie dans le but d'adopter des lois visant à stimuler les investissements nationaux et étrangers.

(à suivre - 1a)

- 1a - AG/EF/178 17 octobre 1996

La Roumanie a estimé que l'approche du partenariat devrait être plus large et devra réunir autour de cette idée tous les acteurs potentiels qui interviennent dans le processus du développement : les organisations intergouvernementales, les programmes et les fonds de l'ONU, les institutions financières internationales, les représentants du patronat et de la société civile. Le représentant de la Colombie a estimé qu'il n'est pas possible de rester sans réponses au moment où la majeure partie du capital n'est pas liée à la production et aux personnes mais plutôt aux aventures spéculatives, pendant que la majorité de l'humanité souffre du sous-développement et de l'injustice.

L'Indonésie a fait remarquer que l'aide au développement a baissé de plus de 25% au cours des quatre dernières années et a mis en garde contre le risque qu'une telle réduction peut créer pour l'avenir de l'humanité. Il a demandé que la nouvelle stratégie FMI/Banque mondiale d'allégement de la dette soit améliorée. Le Cameroun a indiqué qu'en ce qui concerne la mise en oeuvre de l'Agenda pour le développement, l'enthousiasme de sa délégation s'émoussait en raison du durcissement de la position de certains partenaires qui aboutit à l'enlisement de l'Agenda. Il s'est joint à l'appel lancé par le Président du Groupe des 77 qui demande à ces partenaires de faire preuve d'un esprit constructif.

L'Ethiopie a souhaité que la prochaine réunion ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce, organisé à Singapour en décembre, prenne des mesures concrètes pour aider les pays les moins avancés à diversifier leur économie et à développer leurs revenus à l'exportation. La Jamaïque a émis l'espoir que les futures négociations sur l'Agenda pour le développement aboutiront à des résultats ciblés et positifs et qu'elles maintiendront l'esprit de la Deuxième Commission. Le Népal a appelé instamment la communauté internationale à accorder aux produits commerciaux des pays les moins développés, un accès libre et sans restriction aux marchés internationaux. Il a évoqué les difficultés que rencontrent les pays les moins avancés et enclavés.

Le Burundi estime que l'embargo imposé à son pays est une asphyxie humaine dégradante qui lui a déjà coûté plus de 162 millions de dollars. Il a demandé que la communauté internationale prononce immédiatement la levée de cet embargo. Le représentant de la Jamahiriya arabe libyenne a dénoncé certains pays développés qui cherchent à imposer leur volonté aux peuples du monde et qui, à cette fin, continuent à imposer des mesures coercitives à des peuples, sous forme d'embargo, de gel des avoirs, et de blocage des transferts de technologie. Le Viet Nam a indiqué que son pays se prépare activement pour accueillir le 7ème Sommet de la Francophonie, en novembre 1997, et celui de l'ANASE en 1998. Il a informé la Commission de sa candidature au Conseil économique et social (ECOSOC), dont les élections sont prévues pour le 31 octobre prochain.

(à suivre - 1b)

- 1b - AG/EF/178 17 octobre 1996

La représentante de Madagascar a déclaré que, pour des pays comme Madagascar, la coopération Sud-Sud, et plus particulièrement la coopération régionale, est devenue une stratégie nécessaire pour promouvoir le développement national, régional et global. Cette coopération représente un outil fondamental de promotion de la croissance, des moyens technologiques et d'un développement accéléré. Cuba a renouvelé son engagement en faveur d'une action collective appuyée par tous les Etats membres pour relever les défis du développement et pour respecter les engagements pris.

La Commission économique et financière entamera cet après-midi à 15 heures l'examen des points de son ordre du jour consacrés à la formation et à la recherche, à la planification des programmes et aux activités opérationnelles de développement.

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Suite du débat général

M. NORMAN PINO (Venezuela) a déclaré que le processus de mondialisation et de libéralisation de l'économie est irréversible, ce qui exigera la mise en place d'un système commercial multilatéral basé sur des règles claires, équitables, transparentes et non discriminatoires, afin que les pays en développement puissent effectivement tirer parti de ce processus.

Pour leur part, les institutions financières internationales devront progressivement procéder à des changements dans leurs structures et mécanismes de décision, de façon à favoriser une participation adéquate des pays en développement à l'élaboration et à la mise en oeuvre des règles et conditions du jeu financier et monétaire international.

M. Pino a encouragé les Nations Unies à poursuivre leurs activités en vue d'une solution juste au problème de la dette extérieure. Il faudra encourager un climat économique international favorable, qui améliore l'accès aux marchés, qui favorise la stabilisation des taux de change ainsi que l'administration efficace des taux d'intérêt internationaux, l'augmentation des flux de ressources et l'accès à la technologie pour les nations en développement, a suggéré le représentant.

Selon M. Pino, les principes écologiques qui seront établis dans le cadre de la CNUCED et de l'OMC devront se fonder sur la non-discrimination et la prévision.

Mme LEYLA OMER BASHIER (Soudan) a insisté sur le lien existant entre paix et développement. EIle a dénoncé la politique actuelle qui prive les Etats, aux prises avec des conflits, d'aide au développement car elle amplifie les niveaux de pauvreté. Elle a indiqué qu'au Soudan le processus de paix s'accélère grâce aux accords signés entre toutes les parties à l'exception d'une.

Mme Bashier a exprimé son soutien total à la représentante du Costa Rica qui s'est exprimée au nom du Groupe des 77 et la Chine. Personne ne peut ignorer que les engagements des pays développés restent lettre morte, a-t-elle noté. Nous sommes loin d'une aide qui équivaudrait à 0,7% du PNB de ces pays. Le flux des aides n'a concerné que 12 pays en développement, ce qui accentue les écarts entre pays en développement. On assiste parallèlement à la constitution de véritables citadelles dans le Nord en matière d'exportation vers ces pays.

Mme Bashier a indiqué que le Soudan,en tant que pays appelé à jouer un grand rôle dans le domaine alimentaire, est prêt à tenir sa place dans une concertation internationale sérieuse. Elle a indiqué que son pays a entrepris une vaste restructuration pour privatiser son économie et libéraliser son commerce. Malgré cela, nous n'avons pas reçu l'aide que nous pouvions espérer. On continue à assister à des manifestations de protectionnisme de la part de certains pays. Ces pratiques doivent cesser, a-t-elle déclaré.

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M. ALYAKSANDR SYCHOU (Bélarus) a indiqué que la situation économique et sociale demeure difficile pour la majeure partie des pays à économie en transition, dont le Bélarus. Si la baisse de la production et du niveau de vie de la population a été enrayée, la stabilisation s'est faite à un niveau très bas. La transition économique du Bélarus est compliquée par les obligations internationales que ce pays doit remplir en matière de désarmement et par les dépenses engendrées par la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, a précisé le représentant. Il a réitéré l'offre de son pays d'accueillir une conférence internationale sur le développement durable des pays à économie en transition à Minsk en mai 1997, dont les résultats pourraient être une contribution importante à l'examen quinquennal de la mise en oeuvre de l'Agenda XXI, lors de la session spéciale de l'Assemblée générale des Nations Unies en juin 1997, a-t-il ajouté.

Le représentant a estimé que la restructuration des activités du Conseil économique et social devrait être l'une des directions clés d'une future réforme du secteur économique et social de l'ONU. Pour ce faire, il est important de prendre des mesures qui soient conformes aux dispositions de la résolution 50/227 de l'Assemblée générale qui visent le renforcement de la réciprocité entre l'ECOSOC et les institutions de Bretton Woods afin d'attirer de façon plus active les ressources financières de ces dernières en direction de la réalisation des arrangements faits dans le cadre des Nations Unies pour promouvoir le développement dans le monde, en particulier dans les pays en développement et les pays à économie en transition. Soulignant que le monde est le "témoin de la création d'un nouveau système commercial international, dont l'Organisation mondiale du commerce (OMC) est le principal organe", M. Sychou a déclaré qu'une participation complète à ce système pourrait considérablement faciliter la transition des pays d'Europe centrale et orientale vers l'économie de marché. La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) devrait jouer un rôle particulier dans la définition de la place des pays à économie en transition à l'intérieur du système du commerce international.

M. ZBIGNIEW SZYMANSKI (Pologne) a observé que l'expérience de la Pologne comme celle d'autres pays engagés dans des réformes économiques de base confirme que la poursuite d'une croissance durable repose sur la participation des individus en tant qu'agents de transformation actifs, sur le respect des droits de l'homme et sur la libre entreprise. Notre expérience, a-t-il indiqué, montre que la croissance ne peut exister de façon durable que si les aspects sociaux sont pris en compte et que les bénéfices de la croissance sont partagés par tous.

L'expérience de la Pologne en matière de transformation et de modernisation de son économie et du fonctionnement de l'Etat, expérience basée sur l'économie de marché et la démocratie, selon un scénario qui lui est propre, peut servir d'exemple comparatif aux économies en développement qui ont engagé une démarche d'amélioration de leur système et sont confrontés à des problèmes semblables, a- t-il noté. Une étude de la Banque mondiale a montré qu'il existe des similitudes frappantes entre ces pays.

M. Szymanski s'est prononcé en faveur d'une amélioration de la coopération entre les agences des Nations Unies, le Fonds monétaire international, les institutions financières internationales et l'Organisation mondiale du commerce.

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M. ISAAC E. AYEWAH (Nigéria) a déclaré que sa délégation attache une grande importance au travail de la Commission en ce qui concerne la question du développement et les modalités de la coopération internationale à cet effet. Les politiques de mondialisation de l'économie ont eu pour effet d'accroître l'écart entre les pays développés et les pays en développement. Les pays d'Afrique, en particulier, ont continué à souffrir des effets du fardeau de la dette externe, de la détérioration des termes de l'échange, de la multiplication des barrières commerciales, des faibles prix des produits de base, de la baisse de l'investissement et des flux financiers, de la fuite des capitaux, ainsi que de l'imprévisibilité des systèmes monétaires et financiers.

Le Nigéria estime que ses efforts de développement doivent bénéficier d'une véritable interdépendance des économies développées et de la coopération réciproque avec elles dans le contexte d'un partenariat mondial plutôt que du schéma de la relation donateur-bénéficiaire. Il faut que nos efforts visent un objectif de développement économique et de développement social, a déclaré le représentant. La formulation d'un Agenda pour le développement est d'une importance cruciale dans la mise en oeuvre des engagements et des politiques adoptés par la communauté internationale lors de la 18ème session spéciale de l'Assemblée générale. Le développement doit être abordé d'une manière globale et dirigée vers l'action. La communauté internationale doit faire preuve d'une véritable volonté politique afin de promouvoir la coopération internationale. Les Nations Unies doivent jouer un rôle central dans le lancement d'un processus central et durable de dialogue entre les pays développés et en développement sur la base d'intérêts mutuels et d'une responsabilité partagée.

Le Nigéria se félicite des initiatives récentes des institutions de Bretton Woods et du groupe des 7 pays les plus industrialisés sur les façons de promouvoir des approches pratiques afin de résoudre le problème de l'endettement des pays en développement, mais considère que la croissance économique et le développement de nombre de ces pays restera illusoire tant qu'un réel effort n'est pas mené, qui passe par la tenue d'une conférence internationale sur la question de la dette externe. Ce problème est aggravé par la détérioration des termes de l'échange. Les pays en développement, et particulièrement les pays d'Afrique, sont confrontés aux problèmes de l'accès aux marchés, au capital et à la technologie.

En ce qui concerne la question de l'environnement, qui est liée à celle du développement, la délégation du Nigéria estime que la Commission a la responsabilité de préparer le terrain pour la revitalisation des engagements de Rio en vue de la session spéciale de l'Assemblée générale prévue pour juin 1997 sur l'examen des progrès de la mise en place de l'Agenda 21 et d'autres accords de la CNUCED. Elle reconnaît que la série de conférences internationales qui ont eu lieu ces dernières années sous les auspices de l'ONU ont permis à la communauté internationale de réaliser la nécessité de traiter des problèmes économiques et sociaux critiques du développement. Le Nigéria espère que les engagements pris lors de ces conférences soient mis en oeuvre dans un esprit de coopération internationale et dans un esprit de nouveau partenariat mondial pour le développement.

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M. ENRIQUILLO A. DEL ROSARIO (République dominicaine) a fait remarquer qu'il y a exactement deux mois, aujourd'hui, que le nouveau Gouvernement de son pays est en place et qu'il a commencé à mettre de l'ordre dans son économie, en coordination avec le Congrès national et le secteur privé, dans le but d'adopter des lois visant à stimuler les investissements nationaux et étrangers. Il a fait état de la politique de son pays qui lutte contre la corruption.

Dans le contexte du processus de restructuration et de revitalisation de l'Organisation des Nations Unies, M. Del Rosario a estimé que les travaux au sein de ses organes et instances devront tenir compte de la nécessité d'éviter le gaspillage.

M. ION GORITA (Roumanie) a mentionné l'ampleur prise par le processus de mondialisation économique après 1990. Il a constaté que les réunions internationales ou régionales traitant de différents aspects de la mondialisation sont toujours plus nombreuses. Les participants à ces débats identifient le partenariat comme le moyen indéniable qui permettra de surmonter les problèmes des pays confrontés aux risques de mondialisation, a-t-il observé. On cite en général le partenariat entre les pays développés et ceux en développement, entre les pays qui ont besoin d'assistance et de coopération internationales et ceux qui peuvent leur en offrir.

De l'avis de ma délégation, l'approche du partenariat devrait être plus large, réunissant autour de cette idée tous les acteurs potentiels qui interviennent dans le processus du développement : les organisations intergouvernementales, les programmes et les fonds de l'ONU, les institutions financières internationales, les représentants du patronat et de la société civile. Nous voulons souligner que l'effort national et les politiques macro- économiques rationnelles restent la clé de voûte du succès de ce partenariat.

M. Gorita a estimé que la série de conférences internationales majeures organisées sous l'égide de l'Organisation des Nations Unies à partir de 1990 représente, à long terme, un facteur important de la mondialisation. Elles ont fait entrevoir un nouveau mandat pour l'ONU. Le suivi de ces conférences devrait, selon le représentant, inclure la reconnaissance de ce mandat et l'adaptation des structures de l'Organisation mondiale à ses nouvelles responsabilités.

M. JAIRO MONTOYA (Colombie) a estimé que la Deuxième Commission débute ses travaux alors que règnent des incertitudes et des interrogations quant au rôle que les Nations Unies pourraient jouer à l'avenir dans le domaine du développement. Cette session se tient également alors que l'Organisation traverse une grave crise financière, ce qui ne manque pas d'affecter ses activités dans les sphères économique et sociale. Il est par conséquent essentiel que la Deuxième Commission intensifie ses efforts pour s'imposer en tant que principal forum des Nations Unies en matière économique et du développement, en particulier au niveau macro-économique. Tout en se félicitant de la tenue du cycle de conférences internationales sur le développement, M. Montoya s'est néanmoins demandé jusqu'à quel point celles-ci avaient réellement contribué à compléter le cadre général de la croissance économique et du développement.

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Soulignant les disparités flagrantes entre riches et pauvres, le représentant a proposé de concevoir des stratégies pour contrecarrer un processus de mondialisation de l'économie qui aggrave les déséquilibres économiques et cause des dommages à l'environnement et accroît la pauvreté. Nous ne pouvons pas rester sans réponses au moment où il est clair que la majeure partie du capital n'est pas liée à la production et aux personnes mais plutôt aux aventures spéculatives, pendant que la majorité de l'humanité souffre du sous-développement et de l'injustice. M. Montoya a ajouté qu'il était paradoxal de voir que les institutions monétaires internationales ont mobilisé des niveaux record de financement au cours de la dernière année fiscale uniquement dans le but de résoudre la crise économique provoquée par ces aventures spéculatives. Cela est d'autant plus paradoxal que cette situation coïncide avec des restrictions de plus en plus fréquentes lorsqu'il s'agit de dégager des fonds destinés à l'assistance officielle en vue de lutter contre la pauvreté, a-t-il conclu.

M. NUGROHO WISNUMURTI (Indonésie) a indiqué que les récentes performances économiques des pays en développement ne doivent pas être ignorées. Bien au contraire, il faudrait en tenir compte dans la prise de décisions relatives à l'économie mondiale. Malgré les résultats encourageants, il faut garder à l'esprit que la majorité des pays en développement doivent encore faire face aux problèmes de la croissance trop faible. M. Wisnumurti a rappelé que la pauvreté absolue, la faim, la maladie et l'analphabétisme sont encore le lot d'un cinquième de la population mondiale, que chaque année, près de 25 millions de personnes rejoignent le rang des pauvres et que, chaque jour, 67 000 autres sombrent dans la pauvreté. Une telle situation atteste de l'échec des stratégies de développement mises en oeuvre par le passé. L'Organisation des Nations Unies, forte de son mandat, de ses potentialités, de ses fondements universels et démocratiques, se doit de forger une approche commune aux problèmes globaux. Il n'y a pas d'autre alternative que celle d'établir un dialogue constructif entre les nations développées et celles en développement fondé sur des intérêts mutuels, sur des gains et des responsabilités partagées. Les Nations Unies doivent être réformées et adaptées si on veut qu'elles puissent répondre efficacement aux réalités mondiales changeantes.

Selon M. Wisnumurti, il est urgent de conclure les négociations sur un Agenda pour le développement. Il a été d'avis que l'Organisation mondiale du commerce (OMC) doit axer son attention sur des questions commerciales concrètes et ne doit pas se laisser distraire par des questions qui ne sont pas de son ressort.

Faisant remarquer que l'aide au développement a besoin de plus de 25% au cours des quatre dernières années, M. Wisnumurti a mis en garde contre le risque qu'une telle réduction peut créer pour l'avenir de l'humanité. Il a demandé que la nouvelle stratégie FMI/Banque mondiale d'allégement de la dette soit réexaminée et perfectionnée.

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M. ALIOU MOUSSA (Cameroun) a souligné le fossé de plus en plus large entre les pauvres et les riches à l'échelle mondiale. C'est dire que toutes les stratégies de développement adoptées par la communauté internationale au cours des cinq dernières décennies n'ont pas répondu aux espoirs qu'elles ont suscités, a-t-il fait valoir. Cette situation s'explique par le fait que ces stratégies procèdent d'approches parcellaires. Une stratégie globale telle que le Nouvel ordre du jour des Nations Unies pour le développement de l'Afrique n'a pas bénéficié de la volonté politique nécessaire.

En ce qui concerne la mise en oeuvre de l'Agenda pour le développement, il a indiqué que l'enthousiasme de sa délégation s'émoussait en raison du durcissement de la position de certains partenaires qui a aboutit à l'enlisement de l'Agenda. Il s'est joint à l'appel lancé par le Président du Groupe des 77 qui demande à ces partenaires de faire preuve d'un esprit constructif. M. Moussa s'est félicité de ce que les conditions soient réunies pour l'entrée en vigueur prochaine de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification en particulier en Afrique. Il s'agit maintenant, a-t-il noté, de doter le Secrétariat des moyens nécessaires.

M. BERHANU KEBEDE (Ethiopie) a rappelé que de nombreux pays en développement souffrent encore de leur dépendance des produits de base. Il faut impérativement élargir le rôle du Fonds commun pour les produits de base et le rendre plus accessible. Il faut tout autant faciliter l'accès des produits de ces pays aux marchés étrangers . Le représentant a demandé que soit élargi le domaine d'action du Système de préférences généralisées. Il a souhaité que la prochaine réunion ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce, à Singapour en décembre, prenne des mesures concrètes pour aider les pays les moins avancés à diversifier leur économie et à développer leurs revenus à l'exportation.

M. Kebede a rappelé que de nombreux pays en développement n'ont pas bénéficié de la libéralisation des échanges de capitaux. C'est notamment le cas de l'Afrique, qui n'a reçu en 1996 que 2% des investissements directs vers les pays en développement. L'Afrique a un besoin urgent de ces derniers pour rénover ses secteurs agricole et industriel et pour mener à bien ses processus d'ajustement structurel. Le représentant a souhaité un effort rapide et important pour alléger le poids de la dette. Il ne peut s'agir uniquement de la rééchelonner. Il faut aussi l'annuler ou la convertir en don, ou encore recourir à de nouvelles initiatives. En ce sens, les conclusions du Sommet du G7 de Lyon sont bienvenues.

Il y a cinq ans, la communauté internationale a adopté l'Agenda pour le développement de l'Afrique, a rappelé le représentant. Pourtant, à mi-parcours de l'UN-NADAF, il faut bien reconnaître que les engagements pris à cette époque n'ont pas été tenus. Il est temps de mettre au point un nouveau partenariat et de prendre de nouveaux engagements en faveur du développement de l'Afrique. En ce sens, l'UN-NADAF et la nouvelle Initiative spéciale des Nations Unies en faveur du développement de l'Afrique constituent un bon cadre. Il faut veiller à intégrer les résultats des conférences et, à cet égard, le meilleur cadre serait sans doute l'Agenda pour le développement. Les Etats Membres doivent s'efforcer d'harmoniser leurs divergences dans le but d'aboutir à un document consensuel.

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M. DAVID ALLEN PRENDERGAST (Jamaïque) a émis l'espoir que les futures négociations sur l'Agenda pour le développement aboutiront à des résultats ciblés et positifs et qu'elles maintiendront l'esprit de la Deuxième Commission. Les objectifs de la série des grandes conférences internationales sont extrêmement importants pour la communauté internationale, à savoir l'élimination de la pauvreté, l'égalité des sexes, une croissance démographique équilibrée, un développement durable à long terme et un climat propice au développement. Ces conférences ont déterminé certains problèmes fondamentaux et urgents ainsi que les obstacles au développement économique et social. Seule une approche intégrée dans l'ensemble du système pour assurer le suivi de ces conférences garantira leur succès ou alors les efforts inlassables déployés dans le cadre de ces conférences s'avèreront vains. Sa délégation espère que la Deuxième Commission continuera à inclure dans ses travaux et résolutions la nécessité urgente du suivi et de la mise en oeuvre permettant de faire progresser les processus lancés par ces conférences. Tout en étant consciente du fait que les gouvernements doivent jouer leur rôle pour assurer la mise en oeuvre, la délégation jamaïquaine estime que seule une véritable coopération multilatérale garantira ces résultats.

En tant que petit pays insulaire en développement, la Jamaïque considère que le processus d'examen des progrès réalisés depuis le Sommet de Rio, qui aura lieu en 1997, dans le cadre d'une session extraordinaire de l'Assemblée générale, est de la plus haute importance. De nombreux gouvernements ont établi leur propre cadre pour la mise en oeuvre d'Action 21 et du Programme d'Action de la Barbade au niveau national, en insistant sur la notion de développement durable. Faisant référence à la question de la dette, M. Prendergast a fait remarquer que son pays a consacré une grande part de ses ressources financières au paiement de la dette et dispose désormais de faibles ressources pour les activités de développement. A cet égard, la Jamaïque appuie les initiatives prises par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international visant à réduire la dette des pays les plus pauvres, notamment par la création d'un fonds d'affectation spécial.

M. HIKMAT BAHADUR SHAHI (Népal) a observé que l'environnement économique international a fait l'objet de changements profonds ces dernières années, en particulier après la conclusion des négociations du cycle de l'Uruguay. La création de l'Organisation mondiale du commerce marque un moment important pour la promotion du commerce international. Le succès du processus de libéralisation et de mondialisation de l'économie dépend du travail accompli par cette organisation et du régime commercial international créé par l'acte final du cycle de l'Uruguay. Faisant valoir la détérioration de la situation socio-économique de nombreux pays africains et des pays les moins développés, il a appelé instamment la communauté internationale à accorder aux produits commerciaux des pays les moins développés, un accès libre et sans restriction au marché international. Il a évoqué les difficultés que rencontrent les pays les moins avancés et enclavés. Ceux-ci ne jouissent pas d'un accès direct à la mer ni d'équipements commerciaux et ne représentent aucun avantage pour les investisseurs étrangers.

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Le représentant a exprimé sa préoccupation quant à la diminution de l'aide publique au développement et la réduction des ressources des activités opérationnelles des Nations Unies pour le développement. Rappelant que la première conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce se tiendra dans deux mois à Singapour, il a exprimé l'espoir que celle-ci donnera lieu à des mesures concrètes en faveur des pays les moins développés et en particulier en faveur des pays enclavés. En même temps, a estimé le représentant, il faut accorder à ces pays les ressources et les technologies nécessaires à la mise en oeuvre de d'Action 21 au niveau national. Si la coopération Sud-Sud constitue une autre composante de la coopération économique internationale, elle ne peut pas remplacer la coopération Nord-Sud. Soulignant l'importance de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le développement, le représentant a ajouté que les institutions internationales financières et de développement devraient mettre en place des programmes supplémentaires permettant aux pays les moins développés d'intégrer l'économie mondiale.

M. BALTHAZAR HABONIMANA (Burundi) a déclaré que plus de 50 ans après la fondation de l'ONU, le fossé qui sépare les riches et les pauvres ne cesse de s'approfondir en raison, entre autres, d'un système économique mondial érigé au profit des nantis. Les propositions de réforme doivent viser en priorité à rendre l'Organisation capable d'endiguer le plus grand fléau qui déshumanise notre planète, à savoir la pauvreté. Le seuil de pauvreté auquel sont parvenus certains pays du tiers monde est devenu révoltant, a affirmé le représentant. Plusieurs nations éprouvent des difficultés énormes à rembourser leur dette, laquelle est parvenu à un niveau si élevé qu'elle constitue un handicap pour le décollage des économies des pays les moins avancés. Les nouvelles mesures prises à leur égard méritent d'être appuyées et encouragées. Les termes de l'échange n'ont pas cessé de se détériorer, des mesures protectionnistes continuent d'être prodiguées au même moment que des conditionnalités sont attachées aux décisions des institutions de Bretton Woods.

M. Habonimana a noté que plusieurs pays en développement regorgent de ressources mais que les technologies leur font défaut. Les pays nantis devraient prêter leur concours dans la formation de nationaux plutôt que de leur substituer des experts et consultants étrangers, a suggéré le Burundi.

M. Habonimana a appelé les pays donateurs à concrétiser les engagements formulés dans l'UN-NADAF et l'Initiative spéciale des Nations Unies en faveur de l'Afrique. Le développement régional harmonieux ne peut se concevoir que dans la paix, il ne peut se concevoir au milieu d'une situation où des millions de personnes sont réfugiées ou déplacées. Le Burundi estime que l'embargo imposé à son pays est une asphyxie humaine dégradante. Le Burundi vit des recettes de son agriculture et de son élevage. L'embargo qui frappe le Burundi lui a déjà coûté plus de 162 millions de dollars. Il a mis en garde contre une famine généralisée dans le pays et contre le risque d'exacerbation du cycle de la violence. La communauté internationale doit à tout prix tenir compte de cela et lever immédiatement l'embargo qui frappe le Burundi, a-t-il souligné.

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M. MOHAMED ELMEJREBI (Jamahiriya arabe libyenne) a déclaré que les pays en développement, en particulier les pays africains et les pays les moins avancés, sont confrontés à des situations économiques et sociales critiques en raison de nombreux facteurs internes et externes, dont les effets conjugués se sont faits sentir. Nous savons tous que la relance du progrès économique dépend dans une large mesure, de l'accès aux capacités scientifiques et technologiques. La communauté internationale devrait prendre de nouvelles mesures pour réduire l'écart important qui sépare les pays développés et en développement dans le domaine du savoir-faire et du progrès technologique. Les premières mesures à prendre consistent à mettre fin aux mesures coercitives prises contre des pays en développement par certains pays développés pour s'opposer aux transferts de technologies et de savoir-faire scientifique.

La fin de la guerre froide a fait naître de grands espoirs, a ajouté le représentant. On pensait que les changements politiques, s'accompagneraient d'une coopération économique qui permettrait à tous les peuples de vivre dans la dignité. Malheureusement, la croissance économique n'a pas suivi le même rythme que les changements politiques et de nouvelles tendances ont apparue sous forme de barrières commerciales. Des préalables écologiques et sociaux liés à des mesures protectionnistes déforment le commerce multilatéral et peuvent avoir des conséquences économiques et sociales graves.

La Libye partage la préoccupation de la majorité de la communauté internationale, qui l'a exprimé dans différentes résolutions de l'Assemblée générale, du Mouvement des non alignés ou du Groupe des 77 et la Chine. Malgré leurs appels, certains pays développés campent sur leurs positions et cherchent à imposer leur volonté aux peuples du monde. A cette fin, ils continuent à imposer des mesures coercitives à des peuples, sous forme d'embargo, de gel des avoirs, de blocage des transferts de technologie. Certains grands pays adoptent même des lois qui vont au-delà de leur juridiction et constituent des violations de la souveraineté des autres pays et des principes de la Charte des Nations Unies et des règles de l'Organisation mondiale du commerce.

M. NGO QUANG XUAN (Viet Nam) a jugé que beaucoup reste à faire pour traduire dans la réalité les décisions prises lors de la série de conférences internationales organisées par les Nations Unies sur le développement. Il a prié les Etats Membres de redoubler d'efforts dans l'élaboration de l'Agenda pour le développement. Il a formé le voeu que plus de ressources soient mobilisées et allouées au développement. Il s'est en outre prononcé en faveur de la coopération Sud-Sud ainsi que de la coopération régionale. A cet égard, il a indiqué que le Viet Nam avait signé et ratifié la Convention visant l'établissement du Centre Sud. Il a indiqué en outre que son pays se prépare activement pour accueillir le 7e Sommet de la Francophonie, en novembre 1997, et celui de l'ANASE en 1998.

Le Viet Nam a présenté sa candidature au Conseil économique et social (ECOSOC) dont les élections sont prévues pour le 31 octobre prochain. M. Ngo a souligné que depuis son adhésion aux Nations Unies, son pays n'a jamais eu de siège au sein de l'ECOSOC.

- 11 - AG/EF/178 17 octobre 1996

Mme ARISOA LALA RAZAFITRIMO (Madagascar) a déclaré que, lors du débat général qui se termine à la Commission, sa délégation a constaté que les transformations positives intervenues au plan politique sont loin de se refléter dans le domaine économique marqué, quant à lui, par la persistance de déséquilibres et d'asymétrie qui constituent toujours la plus grande des menaces pour la sécurité des populations du monde. Le protectionnisme, sous diverses formes, aux antipodes des principes d'économie de marché où leurs produits pourraient être concurrentiels, avec en sus les fluctuations des prix des produits de base sur le marché international. Le fardeau de la dette continue à grever des ressources déjà presque inexistantes pour pouvoir envisager des projets de développement socio-économiques. Parallèlement, les analyses de transfert net des ressources des pays en développement suscitent des interrogations qui préoccupent la communauté internationale. De même, des obstacles artificiels au transfert de technologie continuent à entraver la croissance industrielle des pays en développement.

Aujourd'hui, 20% seulement des habitants de notre planète s'attribuent les 80% de ses ressources, a noté la représentante. Dans ce cadre, pour des pays comme Madagascar, la coopération Sud-Sud, et particulièrement régionale, est devenue, d'une part, une stratégie nécessaire pour promouvoir le développement national, régional et global, à travers une autonomie collective, et d'autre part, un outil fondamental de promotion de la croissance, des moyens technologiques et d'un développement accéléré. C'est ainsi que Madagascar participe activement aux travaux de la Commission de l'Océan Indien, a adhéré à l'Indian Ocean Rim et participé aux travaux de la COMESA qui réunit les pays de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique australe. Elle envisage également son adhésion à la prochaine SADC. Madagascar salue l'initiative du Costa Rica de convoquer une Conférence sur la commerce, les investissements et les finances en janvier 1997.

Madagascar est la première à se féliciter des efforts de la communauté internationale pour tenter de résoudre la situation, parmi lesquels figurent : la Déclaration de Midrand, la recommandation du G7 de Lyon de juin dernier visant à réduire la charge de la dette due aux institutions multilatérales ainsi qu'autres créanciers bilatéraux non membres du Club de Paris, et le cycle de grandes Conférences organisées sous les auspices de l'ONU et de ses Institutions, qui a souligné la nécessité d'une nouvelle optique globale et intégrée dans un monde marqué par le phénomène de la mondialisation. La représentante a estimé qu'il y a une contradiction entre l'apparente mobilisation de la Communauté internationale à oeuvrer en faveur du développement pour préserver la paix et la sécurité mondiales et son incapacité notoire à faire face aux défis auxquels elle se trouve confrontée dans ce processus. Au stade actuel, l'identification des remèdes n'est pas le plus urgent puisqu'il sont déjà connus. Le problème serait plutôt de savoir comment trouver l'impulsion nécessaire pour les faire respecter et appliquer par tous, a-t-elle déclaré. La délégation malgache souhaite rappeler qu'il s'est avéré que la paix ne saurait exister sans développement, et que cette paix ne saurait être fondée sur les seuls accords économiques et politiques des gouvernements et qu'elle doit être établie sur le fondement de la solidarité intellectuelle et morale de l'humanité. S'agissant des Nations Unies et le rôle qu'elles jouent dans le développement, il est important de respecter les mandats de l'Organisation et veiller à ce que les réformes envisagées, en quelque nom que ce fût, ne les faussent pas pour aller à l'encontre de l'objectif déclaré de revitalisation.

- 12 - AG/EF/178 17 octobre 1996

M. PEDRO PEDROSO (Cuba) a mis en garde contre l'optimisme démesuré et les chimères selon lesquelles le monde pourra surmonter rapidement les déséquilibres actuels. A cet égard, la position de Cuba est claire : même s'il se félicite des résultats récents réalisés par des pays en développement au plan économique, il n'en reste pas moins que les arbres ne peuvent empêcher de voir la forêt, a-t-il observé. Il a cité un article récent de l'Administrateur du PNUD selon lequel il faut se débarrasser de certains mythes particulièrement dangereux. Le premier est que la majorité des pays en développement ont fait preuve d'un bon comportement économique avec, à leur tête, une quinzaine de pays à croissance rapide. Le résultat de ce mythe est la convergence entre riches et pauvres.

M. Pedroso a renouvelé l'engagement de Cuba en faveur d'une action collective appuyée par tous les Etats Membres pour relever les défis du développement et pour respecter les engagements pris.

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