L’Assemblée générale a clos ce matin la deuxième partie du Sommet de la paix Nelson Mandela, une réunion de haut niveau ouverte lundi 24 septembre et au cours de laquelle plus de 150 orateurs auront salué le parcours exceptionnel de l’ex-Président de l’Afrique du Sud, tout en réfléchissant à la paix mondiale.
En cours au Siège de l'ONU
Plénière
Plus d’une centaine de chefs d’État et de gouvernement, à l’exception notable du Président américain, ont défendu haut et fort le multilatéralisme, au cours du débat général de l’Assemblée générale qui se tenait cette année sur le thème « Faire de l’ONU une organisation pour tous: une force mondiale fondée sur des responsabilités partagées, au service de sociétés pacifiques, équitables et durables* ».
Migrations, changements climatiques et développement durable ont été de nouveau largement évoqués samedi à l’Assemblée générale alors qu’approche la fin du débat général. Mais ce sont plus encore des conflits qu’ont traité les dignitaires présents, de même que des menaces sur le droit international, lequel pâlit sous les assauts de l’unilatéralisme que la communauté des nations avait cru dépasser, notamment en adoptant la Déclaration universelle des droits de l’homme en 1948.
Aujourd’hui encore, la lutte contre les changements climatiques et la remise en cause du multilatéralisme ont fait l’objet de nombreuses interventions de la part des chefs d’État et de gouvernement réunis au quatrième jour du débat général des Nations Unies, dont de nombreux dirigeants de petits États insulaires en développement (PEID).
Face à un monde de plus en plus fracturé où les institutions s’écroulent au lieu de protéger les peuples du recours à la force et des tempêtes économiques, la Présidente de la Lituanie a mis en garde contre la tentation de laisser les voix du nationalisme et de la division l’emporter sur le dialogue et la coopération. Au troisième jour du débat général de l’Assemblée générale, les chefs d’État et de gouvernement ont vanté les mérites du leadership collectif, tout en reconnaissant leurs responsabilités dans le scepticisme qui entoure le multilatéralisme.
Au deuxième jour du débat général, les dirigeants de la planète réunis sous le dôme de l’Assemblée générale ont continué de recenser les défis que l’ONU doit encore relever pour faire des ambitions de la Charte une réalité. La gestion de la mobilité humaine, notamment des flux de réfugiés, a été au cœur des discours, dans la perspective de l’adoption formelle du pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, en décembre à Marrakech.
Réunis pour le débat annuel de l’Assemblée générale, les dirigeants du monde ont commencé aujourd’hui à présenter leur point de vue sur les causes de la « confiance fragilisée » des peuples dans la gouvernance mondiale et les remèdes à y apporter.
L’Assemblée générale a adopté ce matin, à l’unanimité et sous les applaudissements, une déclaration* politique proclamant la période 2019-2028 « Décennie Nelson Mandela pour la paix ». Cette adoption fut le point d’orgue du Sommet pour la paix, organisé aujourd’hui en son nom. Le parcours unique du leader sud-africain, disparu en 2013, a inspiré les déclarations à la tribune de près d’une centaine de chefs d’État et de gouvernement. Nelson Mandela fut « l’un des grands leaders de notre temps, qui nous a enseigné qu’il est possible de pardonner », a résumé la Présidente de l’Assemblée générale, Mme María Fernanda Espinosa-Garcés, à l’ouverture de la séance.
« Faire de l’ONU une organisation pour tous: une force mondiale fondée sur des responsabilités partagées, au service de sociétés pacifiques, équitables et durables » est le thème* choisi par l’Assemblée générale pour le débat général de sa soixante-treizième session. Ce débat se tiendra de mardi 25 septembre au lundi 1er octobre 2018, a décidé l’Assemblée générale qui a finalisé son ordre du jour, dont les points relatifs à « la situation dans les territoires ukrainiens temporairement occupés » et à « la responsabilité de protéger et la prévention du génocide » ont été inscrits après un vote.
Flûte, tam-tam et chants traditionnels du Ghana; l’Assemblée générale s’est inclinée aujourd’hui devant la mémoire de l’ancien Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, en présence de ses successeurs, MM. Ban Ki-moon et António Guterres lequel a salué « un homme exceptionnellement chaleureux, accessible et populaire, mais surtout fervent défenseur des valeurs de la Charte des Nations Unies ».