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La sécurité maritime et la protection des civils, priorités de la présidence grecque du Conseil de sécurité en mai

La sécurité maritime et la protection des civils donneront lieu aux deux évènements emblématiques de la présidence du Conseil de sécurité en mai de la Grèce, a déclaré, cet après-midi en conférence de presse, le Représentant permanent de ce pays.  M. Evangelos Sekeris a commencé par rendre hommage aux médias, en prévision de la Journée mondiale de la liberté de la presse, observée samedi.

C’est la troisième fois consécutive qu’un pays européen préside le Conseil, après le Danemark en mars, puis la France en avril, ce dont s’est félicité l’Ambassadeur, qui a assuré que sa présidence s’inscrirait « dans une continuité ».  M. Sekeris a également prévenu que le programme de travail relativement léger de ce mois-ci ne le resterait pas longtemps, en raison des inévitables séances qui se rajouteront au cours du mois. 

Le 20 mai, a-t-il annoncé, le Premier Ministre grec, M. Kyriakos Mitsotakis, organisera un débat public de haut niveau sur la sécurité maritime, au cours duquel interviendront le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, ainsi que des représentants d’une agence des Nations Unies et du transport maritime.  « Nous sommes convaincus que c’est un sujet fédérateur, parce que nous savons que la liberté de navigation et la sécurité des chaînes d’approvisionnement importent à tous les membres du Conseil », a expliqué le Représentant permanent.  Il a rappelé que la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer doit rester le traité grâce auquel tous les différends maritimes doivent être réglés. 

Par ailleurs, le 22 mai, le Conseil tiendra son débat annuel sur la protection des civils, également au niveau ministériel, compte tenu de l’importance de cette question.  Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, M. Tom Fletcher, la Secrétaire générale adjointe et Directrice exécutive chargée d'ONU-Femmes, Mme Sima Sami Bahous, la Présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Mme Mirjana Spoljaric Egger, et un représentant de la société civile feront les exposés liminaires. 

Si la situation au Moyen-Orient, y compris la question de Palestine, ne fait pour le moment l’objet que d’une séance le 28 mai, a observé le Président, nul doute qu’elle risque de s’inviter auparavant au programme, compte tenu de la crise humanitaire à Gaza.  Outre les crises au Soudan et en République démocratique du Congo (RDC), celle qui secoue actuellement le Jammu-et-Cachemire pourrait donner lieu à une séance supplémentaire « en l’absence de désescalade » et si le Conseil était sollicité à ce sujet, a indiqué le Président du Conseil.  Répondant à un journaliste, il a rappelé que la situation en Ukraine pourrait certainement apparaître rapidement dans le programme de travail ce mois-ci. 

Comme chaque mois, la Syrie fera l’objet d’une séance mensuelle consacrée aux volets politique et humanitaire de la crise dans ce pays.  Elle se tiendra le 28 mai, soit près de six mois après l’effondrement du Gouvernement de Bachar el-Assad.  Parallèlement, une séance, à périodicité également mensuelle, sur la crise au Yémen se tiendra le 14, tandis que le Liban aura droit à des consultations à huis clos, le 5, sur la mise en œuvre de la résolution 1559 (2004). 

Parmi les autres temps forts au Conseil ce mois-ci, figure l’examen de la situation au Soudan du Sud.  Le 29 mai, ses membres se prononceront sur le renouvellement du régime de sanctions imposé à ce pays par la résolution 2206 (2015) ainsi que sur celui du mandat du groupe d’experts associé au Comité chargé de surveiller la mise en œuvre de ces mesures. 

Outre son débat semestriel sur la situation en Bosnie-Herzégovine, prévu le 6 en présence du Haut-Représentant pour la Bosnie-Herzégovine, M. Christian Schmidt, le Conseil se réunira le 15 pour entendre le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) sur l’état d’avancement de ses enquêtes en Libye, a encore annoncé M. Sekeris. 

Enfin, le 27 mai, a-t-il relevé, le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale tiendront des élections concomitantes pour pourvoir le siège vacant à la Cour internationale de Justice (CIJ) à la suite de la démission du juge Nawaf Salam, du Liban, le 14 janvier dernier. 

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