En cours au Siège de l'ONU

​​SC/15603​

Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur la Libye 

​​On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois février, Mme Carolyn Rodrigues-Birkett (Guyana): 

Les membres du Conseil de sécurité ont réaffirmé leur ferme attachement à un processus politique inclusif, dirigé et contrôlé par les Libyens, facilité par l’Organisation des Nations Unies et appuyé par la communauté internationale, qui met à profit les lois électorales actualisées, approuvées par le Comité 6+6, qui permettront la tenue d’élections nationales présidentielle et parlementaires libres, régulières, transparentes et inclusives dans toute la Libye dans les meilleurs délais.   

Les membres du Conseil ont réaffirmé leur appui résolu au Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye et Chef de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), Abdoulaye Bathily, et en particulier au rôle de médiation et de bons offices qu’il joue pour faire progresser un processus politique inclusif, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, en se fondant sur l’Accord politique libyen et la Feuille de route du Forum de dialogue politique interlibyen et en mettant à profit les lois électorales actualisées, approuvées par le Comité 6+6.  Ils ont demandé à la communauté internationale d’appuyer pleinement le Représentant spécial du Secrétaire général et la MANUL dans l’exécution de leur mandat.   

Les membres du Conseil ont réaffirmé leur appui aux efforts déployés par le Représentant spécial du Secrétaire général pour réunir les parties prenantes institutionnelles libyennes afin qu’elles soutiennent les progrès qui permettent la tenue d’élections nationales présidentielle et parlementaires libres, régulières, transparentes et inclusives dans toute la Libye dans les meilleurs délais, y compris en assurant la participation pleine, égale, véritable et en toute sécurité des femmes à tous les niveaux.  Ils ont demandé à toutes les principales parties prenantes de collaborer pleinement avec le Représentant spécial du Secrétaire général, de bonne foi et sans conditions préalables, et de consentir les compromis nécessaires pour faire avancer le pays sur la voie des élections.  

Les membres du Conseil ont souligné qu’il importait d’accomplir des progrès concrets dans les domaines de la sécurité, de l’économie, de la politique, du droit international humanitaire et des droits humains.  Ils ont par ailleurs souligné qu’il importait d’instaurer des conditions sûres pour que les organisations de la société civile puissent travailler en toute liberté, et de protéger celles-ci contre toutes menaces et représailles.  

Les membres du Conseil ont rappelé que les individus ou entités qui mettent en danger la paix, la stabilité ou la sécurité de la Libye ou qui entravent ou compromettent le bon déroulement de sa transition politique, notamment en entravant ou en compromettant la tenue des élections, peuvent être visés par les sanctions du Conseil de sécurité.  

⁠Les membres du Conseil ont souligné qu’il importait de faire en sorte que le processus de réconciliation soit inclusif et fondé sur les principes de la justice transitionnelle et de l’obligation de rendre compte, et se sont félicités de l’action menée par le Conseil présidentiel pour lancer le processus de réconciliation nationale, avec le concours de l’Union africaine, et notamment pour faciliter la Conférence de réconciliation nationale, qui devrait se tenir le 28 avril, à Syrte.   

Les membres du Conseil ont réaffirmé leur appui résolu à la souveraineté, à l’indépendance, à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale de la Libye.  Ils ont réitéré l’appel qu’ils avaient lancé pour que se retirent sans plus tarder tous les combattants étrangers, les forces étrangères et les mercenaires du territoire libyen, conformément aux dispositions de l’accord de cessez-le-feu du 23 octobre 2020 et des résolutions 2701 (2023) et 2702 (2023) du Conseil de sécurité.  Ils ont exprimé leur inquiétude face à la montée des tensions en Libye, notamment la prolifération des milices armées, et ont rappelé que l’aboutissement de la transition politique en Libye constitue la meilleure chance d’instaurer la paix, la stabilité et la sécurité pour le peuple libyen.  

 

 

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