Le Comité chargé des ONG suspend la première partie de sa session de 2024 et recommande l’octroi du statut consultatif spécial auprès de l’ECOSOC à 132 ONG
Le Comité chargé des organisations non gouvernementales (ONG) a suspendu, ce matin, la première partie de sa session de 2024, entamée le 22 janvier dernier, après avoir examiné de nouveau 30 dossiers et avoir fait le bilan provisoire de ses huit premiers jours de travaux. La Présidente du Comité, Mme Zebib Gebrekidan (Érythrée), a ainsi annoncé que cet organe subsidiaire du Conseil économique et social (ECOSOC) avait recommandé l’octroi du statut consultatif spécial à 132 ONG.
Composé de 19 membres, le Comité des ONG peut recommander trois statuts consultatifs auprès de l’ECOSOC: le statut consultatif général, le statut consultatif spécial et l’inscription sur la Liste. Le premier statut est réservé aux grandes ONG internationales dont les domaines d’action et de travail couvrent la majorité des points contenus dans l’agenda de l’ECOSOC et de ses organes subsidiaires. Ces ONG sont habilitées à soumettre au Conseil des communications écrites et des pétitions, et à proposer l’inscription de points à l’ordre du jour.
Le statut consultatif spécial, qui est octroyé aux ONG travaillant dans un domaine spécifique, permet à ces dernières de soumettre des communications écrites et des pétitions à l’ECOSOC.
L’inscription sur la Liste est pour les ONG qui ont tendance à travailler d’une manière plus technique et/ou restreinte. Elles ne peuvent soumettre au Conseil que des communications écrites.
Dans sa brève déclaration, la Présidente, qui a salué la fluidité des travaux, les contributions respectueuses et professionnelles ainsi que la participation constructive des membres, a informé que le Comité avait examiné plus de 240 nouvelles demandes de statut consultatif, ainsi que plus de 300 demandes dont l’examen avait été reporté lors de sessions antérieures.
Le bilan provisoire de ces travaux est que le Comité a examiné au total 508 demandes de statut consultatif et 165 nouveaux rapports quadriennaux d’ONG déjà dotées de statut consultatif auprès de l’ECOSOC.
Le Comité a également fait droit à cinq demandes de changement de nom d’ONG déjà dotées du statut consultatif.
Sur les 132 ONG ayant été recommandées à cette première partie de session pour obtenir le statut consultatif spécial, la Présidente a souligné que 52% des demandes étaient reportées de précédentes sessions. Cet habituel grand nombre de demandes reportées de session en session alourdit la charge de travail du Comité, a-t-elle commenté, invitant les membres du Comité à rester néanmoins « mobilisés ».
Au cours de la séance de ce matin, le Comité des ONG a reporté sa décision sur les demandes de 30 organisations à la suite de questions formulées par des membres du Comité.
Présentant le projet de rapport du Comité, la Présidente a précisé que le rapport final sera adopté le 9 février prochain. La Türkiye a voulu inscrire dans le rapport une demande de plusieurs membres qui souhaitent discuter des méthodes de travail du Comité au cours de discussions officieuses dont la date reste à déterminer. Les États-Unis ont dit que ce qui figure dans le projet de rapport leur convient.
Le Comité des ONG reprendra ses travaux le vendredi 9 février, à partir de 10 heures, dans la salle du Conseil de tutelle.
EXAMEN DES DEMANDES D’ADMISSION AU STATUT CONSULTATIF POUR LESQUELLES LE COMITÉ AVAIT DÉCIDÉ DE REPORTER L’EXAMEN LORS DE PRÉCÉDENTES SESSIONS
Le Comité a commencé par examiner le dossier de l’ONG Welfare Association Jared (Pakistan). Qui sont les bénéficiaires de ses activités et quels sont les résultats de celles-ci? a demandé l’Inde. Puis, à l’organisation Yadam Institute of Research (Inde), la Chine a demandé d’expliquer les raisons pour lesquelles les dépenses et les recettes sont les mêmes montants. « Est-ce qu’il y a des dépenses cachées, des éléments dissimulés dans les états financiers? » La Chine a également voulu avoir des détails sur la participation de BCI - Better Cotton Initiative (Suisse) à des conférences de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
L’Inde a prié la Dalit Solidarity, Inc. (États-Unis) de donner une liste avec les noms des bénéficiaires, les projets et les résultats obtenus à l’étranger. De son côté, Darülaceze Vakfi (Türkiye) devra donner à l’Arménie la liste de ses activités en 2024 et de leurs sources de financement. Puis Cuba a voulu savoir pour quels pays Den Norske Helsingforskomité (Norvège) a participé à l’examen périodique universel (EPU).
Concernant Ensaaf, Inc. (États-Unis), l’Inde a voulu savoir pour quelles activités les 50 000 dollars reçus d’une banque canadienne ont été utilisés. Comment Every Woman Treaty Inc (États-Unis) collecte-t-elle ses données? a interrogé la Chine. Hayrat Humanitarian Aid Association (Türkiye) a quant à elle été invitée par l’Arménie à communiquer au Comité les activités qu’elle a prévues en 2024 ainsi que les pays dans lesquels elle entend intervenir.
Au sujet de Human Rights Activists (États-Unis), Cuba a noté que l’ONG reçoit plus de 600 000 dollars d’autres fondations et a voulu savoir à quelles activités est affecté cet argent. L’Érythrée a demandé à IFEX (Canada) de préciser le rôle de ses experts régionaux. L’International Cultural Diversity Organization (Autriche) a ensuite été invitée par la Chine à informer sur les activités qu’elle entend mener en 2024.
L’Arménie a demandé à l’International Human Rights Commission La Commission Internationale des Droits de l’homme Mezinárodní komise pro lidská práva - nadační fond, ve zkrácené formě IHRC - nadační fond (Suisse) comment sont financées l’administration et les dépenses de personnel. Israël a prié Just Peace Advocates Mouvement pour une paix juste (Canada) de fournir des états financiers actualisés. L’institut européen de droit international et les relations internationales (IEDI) - The European Institute for International Law and International Relations (EIIL) (France) devra donner à la Chine des détails sur les questions de médiation.
La Türkiye a encouragé la Luftbrücke Irak e.V. (Allemagne) à donner une liste de ses activités prévues en 2024 en expliquant en quoi elles contribueront aux travaux de l’ECOSOC. Quel est le lien entre MENA Rights Group (Suisse) et son sponsor? a interrogé Israël, avant que Cuba ne demande à PVBLIC Foundation, Inc. (États-Unis) si ses ressources financières sont affectées à des activités de son choix ou déterminées par le donateur.
Que fera la Peace Without Limits (PWL) International Organization, Inc. (Suisse) en 2024? En quoi ses activités contribueront-elles aux travaux de l’ECOSOC? a voulu savoir la Türkiye. L’Érythrée a noté que SJAC (États-Unis) n’a que 13 experts en technologies. Comment a-t-elle ainsi pu faire entrer plus de 2 millions de données dans l’Internet en open source? Qui sont les parrains et quelles sont les sources de financement de SosyalBen Vakfı (Türkiye)? a demandé l’Arménie.
La Southern Poverty Law Center, Inc. (États-Unis) a été priée par la Chine de donner ses prévisions financières pour les années à venir. Stichting InterNations Exchange (Pays-Bas) devra indiquer à la Chine les plateformes que l’ONG entend créer, avec des exemples concrets. Quelles sont les sources de financement de Su Politikaları Derneği (Türkiye) en 2023? a demandé l’Arménie en souhaitant aussi voir communiqué un état financier actualisé.
La Chine a demandé à The International Center for Supporting Rights and Freedoms (Suisse) des liens vers ses études et recherches entre 2020 et 2023. The Zakat Foundation of America (États-Unis) a été invitée par la Chine à donner des détails sur sa participation à des conférences des Nations Unies depuis 2020. L’Arménie a demandé à la Turkish Marine Research Foundation (TUDAV) (Türkiye) d’informer le Comité des ONG de ses activités dans d’autres entités des Nations Unies.
Israël a voulu que l’Uluslararası Yardımlaşma ve Kalkındırma Derneği (Türkiye) lui expose ses projets pour 2024 et les années à venir. Quelles pourraient être les contributions de Öz Gida Sanayi Ve Yardimci İşçileri Sendikasi(Türkiye) à l’ECOSOC et ses organes subsidiaires? a demandé l’Arménie qui a aussi voulu que İnsani Hayat Derneği (Türkiye) lui communique ses projets pour 2024 et 2025 ainsi que les ressources financières y afférentes.