Session de 2024,
5e & 6e séances plénières, matin & après-midi
ONG/966

Le Comité des ONG recommande le statut consultatif spécial pour l’organisation béninoise ONG L’Ange Gardien et sept autres ONG

Le Comité chargé des organisations non gouvernementales a poursuivi, aujourd’hui, les travaux de sa session de 2024 en recommandant l’octroi du statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social (ECOSOC) à huit nouvelles ONG dont la béninoise ONG L’Ange Gardien. L’examen des demandes de 75 autres a été reporté à la suite de questions adressées à ces ONG par les membres du Comité. 

Le Comité des ONG peut recommander trois différents statuts consultatifs.  Le statut consultatif général est attribué aux grandes ONG internationales, dont les domaines d’action et de travail couvrent la majorité des points contenus dans l’agenda de l’ECOSOC et de ses organes subsidiaires.  Ces ONG sont habilitées à soumettre au Conseil des communications écrites et des pétitions, et à proposer l’inscription de points à l’ordre du jour.  Le Comité peut aussi recommander « la Liste » aux ONG qui travaillent d’une manière plus technique et/ou restreinte.  Elles ne peuvent soumettre au Conseil économique et social que des communications écrites. 

Le statut consultatif spécial qui a été recommandé à ONG L’Ange Gardien est réservé aux ONG qui travaillent dans un domaine spécifique et les autorise à soumettre des communications écrites et des pétitions à l’ECOSOC. 

Créée en 2017, cette ONG promeut le secteur primaire et les nouvelles technologies en milieu rural au Bénin.  En 2020, durant la pandémie de COVID-19, elle s’est mobilisée pour faire de la sensibilisation sur les bonnes pratiques d’hygiène.  En 2021, l’ONG a construit des écoles pour améliorer la qualité de l’enseignement fourni aux enfants démunis et des centres médicaux offrant des soins gratuits aux femmes enceintes. 

Le Comité a également recommandé d’octroyer le statut consultatif spécial à la sud-africaine WJ Mudolo Foundation qui appuie le renforcement des infrastructures communautaires locales comme les écoles, les dispensaires, l’eau et l’assainissement.  Si elle obtient le statut, l’ONG entend contribuer aux travaux de l’ECOSOC en apportant son savoir-faire en matière de formulation de réformes socioéconomiques au profit des groupes défavorisés africains. 

Sur les 75 ONG dont les demandes ont été reportées en attendant des compléments de réponse aux questions posées par le Comité, une poignée devra faire fonctionner ses sites Internet respectifs, notamment l’organisation pakistanaise Youth for Human Rights Pakistan et de l’indienne Y S Makhdoomi Memorial Educational Trust.  Le Service des ONG a cependant indiqué que la possession d’un site Internet n’est pas une obligation, en particulier pour les ONG du Sud. 

Le Comité des ONG se réunira de nouveau demain, jeudi 25 janvier, à partir de 10 heures. 

Demandes d’admission au statut consultatif pour lesquelles le Comité avait décidé de reporter l’examen lors de précédentes sessions  

Octroi du statut consultatif spécial  

  1. ONG L’Ange Gardien (Bénin)  
  2. Shanghai Arbitration Commission (Chine)  
  3. The Belt and Road International Lawyers Association (Chine)  
  4. WJ Mudolo Foundation (Afrique du Sud)   
  5. Women Empowerment Association For Development In Africa (Cameroun)   
  6. Asociacion Psicoanalitica De Madrid (Espagne)  
  7. Centro Intercultural de Estudios de Desiertos y Océanos A.C (Mexique)  
  8. Foundation for a Drug Free World (États-Unis)

Examen des demandes de statut  

Les ONG ont vu leur demande de nouveau reportée suite aux nouvelles questions soulevées par des membres du Comité. 

Le Pakistan a demandé des informations sur les prêts accordés par l’International Human Right Organization (Pakistan) aux personnes handicapées.  Le Nicaragua a voulu en savoir plus sur les activités prévues en 2024 par l’Islamic Relief Committee (Sri Lanka) ainsi que sur les ressources qui y seront affectées.  Kalinga Institute of Industrial Technology Deemed to be University (Inde) devra fournir des précisions, à la demande du Pakistan, sur le contenu du mémorandum d’entente signé avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). 

Quel est le sort des enfants pris en charge par Keshava Kripa Samvardhana Samiti (Inde)? s’est enquis le Pakistan.  L’Algérie a demandé à Lunion marocaine des conseils et association de la société civile (Maroc) des détails sur l’utilisation des 300 000 dollars mentionnés dans son rapport.  La délégation algérienne a également voulu savoir si Leaders club de développement des compétences de la vie (Maroc) a participé à un événement organisé par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). 

Le Pakistan a demandé à National Agro Foundation (Inde) des informations sur les formations de renforcement de capacités des femmes entrepreneuses.  La même délégation a prié la National Association of Palliative Care for AYUSH & Integrative Medicine (Inde) de préciser les soins qu’elle donne à ses patients.  Israël a prié le National Forum for Human Rights [Yemen] (Yémen) de fournir la liste de ses sources de financement. 

Nature Labs (Inde) a été invitée par l’Inde à inclure une seule adresse valide dans sa demande.  La Chine a demandé à Non-Governmental Organization « Association Of Wives And Mothers Of Soldiers Participating In Ato » (Ukraine) des informations sur sa participation à des activités organisées par l’ONU.  Bahreïn a exigé que l’Organisation Tamaynut (Maroc) détaille la provenance et l’utilisation des fonds qu’elle a reçus. 

Quels étaient les projets de Peace Justice Humanity and Relief Foundation (Inde) en 2021 et 2022? a questionné l’Inde.  Le Pakistan a réclamé à People’s Participation (Inde) des précisions sur sa participation à des organismes gouvernementaux.  Persatuan Cinta Gaza Malaysia (Malaisie) a été priée par Israël de fournir ses états financiers de 2022. 

Comment la Pragati Foundation (Inde) compte-t-elle procéder pour contourner son problème de financement? a interrogé le PakistanPusat Komas SDN.  BHD.  (Malaisie) a été priée par la Chine d’utiliser l’appellation officielle de Taiwan dans sa demande.  Quels sont les projets de Rainbow Volunteer Club (Chine) et qui sont ses partenaires? a questionné Bahreïn

Quelles étaient les activités de Samajik Yuva Sangthan Sansthan (Inde) en 2021? a interrogé le Pakistan.  Comment la Samaritan Help Mission (Inde) parvient-elle à financer des activités sans avoir prévu des dépenses administratives? a demandé l’IndeSewa International (Inde) devra pour sa part fournir au Pakistan la liste de ses principaux donateurs. 

À la demande des États-Unis, la Shenzhen Foundation for International Exchange and Cooperation (Chine) devra expliquer son processus de prise de décisions et fournir des détails sur son financement.  Comment la Shree Someshwar Education Trust (Inde) a-t-elle contribué à la pureté de l’air et au renouvèlement des ressources naturelles? a questionné le Pakistan.  Le Nicaragua a demandé à Sichuan Haihui Poverty Alleviation Center (Chine) plus de détails sur son histoire et ses succès. 

L’Algérie a exhorté le Social and Media Studies Institute (Maroc) d’expliquer la raison de la présence d’individus de différentes nationalités parmi ses membres.  Quel est l’état des recherches menées par le Sri Sharada Institute of Indian Management Research Foundation (Inde)? s’est renseigné le Pakistan.  Cette même délégation a prié Stella Maris Institute of Development Studies (Inde) des précisions sur sa participation à la réalisation du développement durable. 

Le Pakistan a également demandé à la Suchirindia Foundation (Inde) des rapports détaillés sur son programme de travail et ses sources de financement; à The Ecumenical Christian Centre Bangalore (Inde) le détail de sa participation à des conférences organisées par l’ONU; et à The Gulmit Educational and Social Welfare Society, Hunza Gilgit (Pakistan) des précisions sur ses services de protection sociale. 

Quelles sont les mesures prises par The Trustees of Global Peace Mission Trust Foundation (Malaisie) pour améliorer son efficacité et sa crédibilité au niveau international? a questionné le Pakistan.  Quel est le lien du Transnational Anti-Organized Crime Intelligence Group Inc. (TAOC-IG) (Philippines) avec l’ONU? a demandé Bahreïn.  Quelle est la raison de la forte augmentation de 300% des recettes de l’United Global Organization of Development (U-GOOD) (Pakistan)? a interrogé l’Inde

Voice of Youth Organization (Inde) devra envoyer au Pakistan ses états financiers certifiés de 2021 et de 2022.  Water, Environment and Sanitation Society – WESS (Pakistan) a été priée par l’Inde d’expliquer ses critères d’adhésion.  La Chine a demandé à West Papua Interest Association (Indonésie) des détails sur sa participation aux conférences de l’ONU en 2021 et 2022.  Par ailleurs, quel est le plan de travail de l’ONG en 2024?   

World Historic and Cultural Canal Cities Cooperation Organization (Chine) a reçu beaucoup d’argent du Gouvernement chinois.  Est-elle une ONG? ont interrogé les États-Unis.  Quelles sont les manifestations internationales organisées par la World Internet of Things Convention (Chine) au cours des trois dernières années? a demandé le Pakistan.  L’Inde a ensuite invité le Y S Makhdoomi Memorial Educational Trust (Inde) à informer le Comité dès que son site Web fonctionnera à nouveau. 

Bahreïn a demandé à Youchang Consulting (Chine) des informations sur ses activités avec la Zhejiang Seven Charity Foundation.  Pourquoi les dépenses administratives de Youth Parli of Pakistan (YPP) (Pakistan) dépassent-elles largement le budget pour les projets? a interrogé l’Inde qui a également réclamé des états financiers actualisés.  Le Youth for Human Rights Pakistan (Pakistan) devra faire fonctionner son site Internet pour que le Comité des ONG puisse s’informer sur ses activités, a également souhaité l’Inde.  Suite à cela, le Service des ONG a indiqué que la possession d’un site Internet n’est pas une obligation, en particulier pour les ONG du Sud. 

Zindagi Trust (Pakistan) a été priée par l’Inde de prouver le changement de sa politique.  La Chine a voulu que Le Centre Idriss El Fakhouri des Etudes et de Recherches en Sciences Juridiques Oujda (Maroc) fournisse la liste de ses membres honoraires. 

L’Algérie a demandé à A.D.A.M. (Association d’aide aux migrants) (France) de clarifier l’amalgame fait entre la catégorie des chômeurs et celle des étudiants, notant par ailleurs que dans ses réponses, l’ONG dit avoir quatre catégories de cotisants.  Action League for Palestinians of Syria LTD  (Royaume-Uni) a été invité par la Chine à donner des exemples concrets des données et statistiques vitales échangées avec d’autres organisations humanitaires et de préciser la nature de leurs relations.  La délégation chinoise a ensuite demandé des précisions sur les mesures adoptées par All Survivors Project Foundation (Liechtenstein) pour que tous ses financements soient alignés sur ses buts et objectifs. 

La Türkiye a demandé des informations quant au recrutement de volontaires par l’Association De Solidarité Bordeaux (France) et sur la façon dont le travail de ces bénévoles est supervisé.  Quels sont les ODD du Programme 2030 qui sont les plus pertinents dans le cadre de votre travail? a demandé l’Algérie à l’Association Des Juristes Spécialisés En Droits Etrangers (France).  Constatant que les contributions des membres représentent près de la moitié des recettes de l’Association Femmes Solidaires (AFS) (France), la Türkiye a voulu savoir si les membres peuvent participer à son processus de prise de décisions. 

La Géorgie a demandé à l’Association of Civilians and Organizations for Corporate Learning Development « Mako » (Fédération de Russie) de fournir plus de précisions sur sa participation à la manifestation parallèle organisée à la veille du présidium de l’ECOSOC en 2023. La délégation lui a également demandé de mettre en conformité ses références à l’Abkhazie et à l’Ossétie du Sud avec la terminologie de l’ONU.  L’Association of Lawyers of Russia (Fédération de Russie) devra fournir une liste des organisations avec lesquelles elle a noué des partenariats et une liste des projets en cours, à la demande des États-Unis.  Au sujet du déficit financier de l’Associazione Luca Coscioni per la libertà di ricerca scientifica (Italie), la Chine a souhaité obtenir les dernières informations mises à jour, notant que dans ses réponses, l’organisation indique avoir changé la manière dont les budgets sont présentés. 

La Türkiye a demandé à l’Assyrian Cultural & Social Youth Association Inc.  (Australie) de préciser l’adresse permanente de son siège.  Notant que le Canadian Lutheran World Relief (Canada) dit être une organisation internationale, la Chine a souhaité savoir si l’ONG a l’intention de recruter du personnel étranger pour étendre sa représentation géographique et si ce personnel sera appelé à prendre des décisions.  Israël a remarqué que 0% des dépenses sont attribuées aux activités et projets de C.A.R.E Scandinavia - Citizens Against Radicalism & Extremism (Danemark).  La délégation a donc souhaité comprendre comment l’organisation les financera en 2024. 

L’Érythrée a voulu connaître les résultats obtenus par le Ceasefire Centre for Civilian Rights (Royaume-Uni) en matière d’alerte précoce sur les violences fondées sur l’identité afin d’améliorer la protection des civils dans les zones de conflit.  Le Nicaragua a souhaité obtenir plus de détails sur les organisations internationales d’outre-mer avec lesquelles le Center for Military Human Rights Korea (CMHRK) (République de Corée) a coopéré au cours des trois dernières années, et sur quels projets.  Passant à la Coalition pour l’abolition de la prostitution (CAP) (France), la délégation nicaraguayenne a demandé des informations relatives sur le processus prévu en cas de problèmes déontologiques ou de mauvaise conduite de la part de l’une de ses organisations membres. 

Notant qu’en plus des stagiaires et des bénévoles, il n’y a pas de chercheur à temps plein à la Common Good Foundation Inc. (États-Unis) à part son directeur, la Chine a voulu savoir comment l’organisation peut assurer la viabilité de ses travaux.  S’adressant au Congrès mondial Amazigh CMA (France), l’Algérie a demandé des exemples de projets et d’activités récents.  Israël a souhaité obtenir plus de détails sur les activités actuelles et prévues de Cooperazione Internazionale Sud Sud (Italie) pour 2024 et 2025.  Passant ensuite à Darius El TM (États-Unis), la délégation israélienne a souhaité savoir dans quel domaine travaille cette organisation et en quoi ses travaux contribueraient à ceux de l’ECOSOC. 

Israël a ensuite demandé à Euro-Mediterranean Human Rights Network (Danemark) de soumettre des informations ventilées par pays sur les projets que l’organisation mène au Moyen-Orient.  La European Foundation for South Asian Studies (Pays-Bas) a été invitée par la Chine à donner des exemples du type de contacts établis avec des acteurs gouvernementaux dans le cadre de ses activités de plaidoyer.  La délégation chinoise a également demandé des précisions sur le nouveau code de déontologie mentionné dans les réponses de la FIRST.Org, Inc. (États-Unis). 

Comment les organisations membres de Fn-Sambandet i Norge (Norvège) participent-elles aux politiques et aux processus décisionnels de l’organisation? a souhaité comprendre la Türkiye.  Passant à la Fondazione Pangea ONLUS (Italie), la délégation turque a réclamé plus de détails sur son travail de communication qui représente plus de 20% de ses activités.  Israël a remarqué que les états financiers du Forum of European Muslim Youth and Student Organisations (Belgique) comportent une série de mandats antérieurs et a demandé plus de détails à ce propos. 

La Chine a remarqué que les états financiers de la Fundació Josep Irla (Espagne) font état d’une dette importante, et a voulu savoir comment l’ONG peut maintenir ses activités.  A-t-elle prévu de prendre des mesures pour améliorer sa situation financière?  Le Pakistan a voulu connaître le statut juridique des engagements de Geneva Call (Suisse).  Notant que plusieurs organisations de la Global Alumni Alliance (Fédération de Russie) travaillent pour le Gouvernement russe, le Royaume-Uni a demandé plus de précisions sur la nature de ces liens. 

L’Algérie a noté que le Global Detention Project (Suisse) ne fait pas payer de frais de participation à ses membres, et a voulu savoir comment elle finance ses activités.  Bahreïn a demandé des détails sur l’autofinancement de la Hokok Coalición Internacional Contra la Impunidad (Espagne).  Provient-il de contributions volontaires de ses membres?  Et quelles sont ses autres sources de financement? a demandé la délégation, qui a relevé que l’organisation affirme avoir des problèmes de trésorerie.  La Chine a relevé que le secteur privé est le principal contributeur au financement de Humanity Diaspo (France) et a voulu savoir si ces financements sont préaffectés à des projets.

Dialogue interactif avec les ONG   

La Présidente de Sociația eLiberare (Roumanie), une ONG qui lutte contre le trafic d’êtres humains depuis plus de 10 ans, a expliqué qu’en termes de méthodes d’identification et de signalisation des cas de trafic, l’organisation travaille avec plusieurs partenaires et partage librement ses méthodes de travail. 

La Chine a demandé si l’organisation travaille avec des organisations gouvernementales ou des agences de maintien de l’ordre, ce qui a été confirmé par la représentante qui a précisé que l’organisation travaille aussi avec des urgentistes, des travailleurs sociaux et des organisations de la société civile pour identifier les cas de trafic humain. L’année dernière, l’ONG a contribué à identifier plus de 50 victimes et elle continue à leur prêter main forte. La Chine a ensuite souhaité savoir comment les fonds versés en 2021 par un bureau gouvernemental du Royaume-Uni ont été affectés.  La représentante a expliqué que les fonds reçus par l’ONG de la part d’États où se trouvent des victimes d’origine roumaine de trafic d’êtres humains sont une source majeure de financement.  La Chine a ensuite voulu savoir comment l’ONG entend réduire son déficit financier, et si la donation faite par Goldman Sachs a été preaffectée. 

Le Directeur exécutif des programmes de Hope for Justice (Royaume-Uni) a indiqué que l’ONG travaille en Europe et en Amérique du Nord pour prêter assistance aux victimes de l’esclavage, notant au passage que le phénomène représente 0,26% du PIB mondial, et travaille avec des communautés vulnérables, notamment à travers des comités de protection de l’enfance ou des actions éducatives. 

Quant à la situation financière de l’ONG, le représentant a expliqué que face à la diminution des recettes, l’ONG a misé sur des mesures de baisse des coûts et cible un panier de bailleurs de fonds précis pour des montants plus importants.  L’organisation vise également des financements sur le plus long terme pour certains projets stratégiques.  Ces mesures devraient permettre à l’ONG de résister à tout choc économique, a-t-il ajouté. 

À la question de Cuba, qui a demandé des données ventilées sur l’origine des fonds provenant du secteur privé, le représentant a expliqué que l’écrasante majorité de ces fonds privés proviennent d’individus.  Il a précisé que ces fonds ne sont pas préaffectés et que l’ONG veille à un équilibre entre fonds publics et privés pour garantir la viabilité de ses projets.  Cuba a néanmoins souhaité obtenir une ventilation de ces fonds. 

La représentante du US Institute of Diplomacy and Human rights (États-Unis) a expliqué que la mise à jour en ligne de la candidature de son organisation ne s’est pas faite à cause d’une « coquille ».  Elle a passé en revue les différents pays dans lesquels l’ONG travaille pour faire mieux comprendre les fondements des droits humains au niveau local grâce à des actions pédagogiques. 

Cuba a souhaité des informations supplémentaires sur les frais d’adhésion de ses membres relevant une incohérence dans l’application de l’ONG. La représentante a expliqué que personne n’est obligé de payer des frais d’adhésion, mais que l’organisation a mis en place des plateformes pour percevoir des contributions, notamment pour les formations qu’elle dispense.  La Chine a rebondi sur cette explication en notant que l’ONG est pourtant enregistrée comme une organisation à but non lucratif.  La représentante a précisé qu’aux États-Unis, on peut être une organisation à but non lucratif tout en percevant des fonds à conditions qu’ils soient utilisés pour ses programmes et projets.  Cuba a ensuite demandé des informations détaillées, ventilées et par écrit sur les montants perçus par l’ONG pour chaque service offert. 

Le représentant de la Human Social Care Foundation (Inde) a apporté des détails sur la marche pour la paix que la fondation a organisée à Mumbai, précisant avoir soumis ces informations par écrit en mai 2023.  L’ONG sensibilise les jeunes sur les conséquences nocives des drogues, et l’octroi du statut consultatif auprès de l’ECOSOC lui permettrait de travailler de manière plus efficace. 

Suite à une question de la Chine qui a noté que l’organisation se décrit comme internationale alors que ses membres sont exclusivement locaux, le représentant a assuré que l’ONG compte aussi des membres internationaux pour pouvoir mieux opérer dans différentes régions.  Le Pakistan est revenu sur les recettes modestes de l’organisation par rapport aux objectifs qu’elle s’est fixés.  Le représentant a expliqué qu’en 2023, l’ONG a été approuvée par le Ministère des finances, ce qui devrait encourager les donateurs à lui verser des contributions.  L’Inde a salué les informations fournies par l’ONG et a espéré qu’elle sera recommandée pour le statut consultatif. 

À son tour, le représentant de Sewa International (Inde) a expliqué que l’organisation a pour objectif de proposer des solutions pérennes aux problèmes socioéconomiques, y compris la gestion des catastrophes et de l’environnement, le développement des compétences et l’assainissement.  Il a précisé que 30 projets ont été menés à bien entre 2022 et 2023, avec un budget de 3,1 millions de dollars et le soutien de bénévoles. 

Après avoir remercié l’organisation d’avoir remplacé les noms de Hong Kong et Taiwan par la terminologie officielle, la Chine a réclamé des détails sur les bureaux de l’ONG à l’étranger, notamment aux États-Unis.  Ces organisations partenaires appuient Sewa International, a expliqué son représentant, notamment dans la gestion des catastrophes.  Le Pakistan a souhaité obtenir une réponse par écrit sur les initiatives de développement des compétences de l’ONG.  L’Inde a espéré, pour sa part, que l’ONG sera recommandée pour le statut consultatif. 

Le Directeur adjoint de Transnational Anti-Organized Crime Intelligence Group Inc. (TAOC-IG) (Philippines) a brossé un historique succinct et précis de la mission et des accomplissements de son organisation depuis 1997, dans des domaines d’activité comme la lutte contre le trafic de stupéfiants, la corruption et la criminalité transnationale organisée. Il a fait observer que ses dirigeants ont été invités à des conférences onusiennes sur ces thèmes, et a voulu savoir pourquoi le traitement de la demande de l’ONG, qui a été présentée pour la première fois en 2018, dure aussi longtemps.  Il a donné des exemples concrets d’affaires identifiées par l’organisation et de sa contribution à la lutte contre des terroristes et à la saisie de substances illégales.  L’organisation travaille aussi dans les domaines du renseignement, des missions médicales et de la défense de l’environnement. 

Bahreïn a noté que les accréditations auprès d’organes onusiens affichées par l’organisation sur son site Web avaient été retirées.  Le représentant a expliqué que le site Web de l’organisation a été piraté, ce qui pourrait expliquer cela.  Bahreïn a ensuite demandé si les donations versées à l’organisation proviennent d’individus ou d’organisations.

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