En cours au Siège de l'ONU

Session de 2024,
Réunion conjointe avec la Commission de consolidation de la paix – après-midi
ECOSOC/7173-CCP/147

ECOSOC et Commission de consolidation de la paix: réunion conjointe sur l’impact des déplacements forcés sur le développement et la paix

Ce sont « les meilleures pratiques des pays dans l’atteinte de solutions durables » que le Conseil économique et social (ECOSOC) et la Commission de consolidation de la paix (CCP) ont examinées, cet après-midi, lors de leur réunion conjointe ayant pour thème « L’impact des déplacements forcés sur le développement et la paix ».  Le Président de la CCP a salué cette opportunité de fusionner l’attention des deux organes sur une telle question centrale de leurs agendas respectifs, à l’heure où le nombre de déplacés internes dans le monde a atteint près de 76 millions.

Le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés a fait remarquer que c’est la douzième année consécutive que le nombre de déplacés augmente, l’expliquant par les nouvelles crises au Soudan, à Gaza et en Ukraine, par exemple, sans oublier les crises de longue date comme le Yémen ou la Syrie.  M. Filippo Grandi, qui intervenait par visioconférence, a affirmé que la majorité des 120 millions de déplacés du monde vivent dans des communautés d’accueil fragilisées.  Il a appelé à inclure ces personnes dans la vie des communautés d’accueil, notamment en leur offrant les services de base.  Il a insisté sur l’importance de leur inclusion afin de les intégrer au tissu économique et de leur faire payer leur dû en termes d’impôts, avant de préciser que ce sont les gouvernements qui sont au centre de cette approche et qui doivent adopter des politiques appropriées. 

Le Conseiller spécial du Secrétaire général pour les solutions à apporter à la question des déplacements internes, M. Robert Piper, a, justement, misé sur un leadership fort des gouvernements, lesquels ont besoin et méritent un soutien plus sophistiqué de la communauté internationale. Un soutien allant au-delà de l’aide humanitaire et prenant en compte le soutien au développement et la consolidation de la paix.

La Présidente du Conseil économique et social, Mme Paula Narváez Ojeda (Chili), a estimé que cette discussion arrive à point nommé en amont du forum politique de haut niveau qui se tiendra sous les auspices de l’ECOSOC la semaine prochaine et du Sommet de l’avenir prévu en septembre prochain. Elle a appelé la communauté internationale à agir « de toute urgence » pour s’attaquer aux causes profondes des déplacements forcés, en menant une « action concertée » dans les domaines humanitaire, de développement et de consolidation de la paix. Les États Membres, a-t-elle recommandé, doivent travailler en complémentarité avec les institutions financières internationales et régionales, ainsi qu’avec le secteur privé, mais elles doivent aussi s’appuyer sur la force des personnes déplacées elles-mêmes.

Pour générer des solutions efficaces et durables, le Président de la CCP, M. Sérgio França Danese (Brésil), a plaidé lui aussi pour une approche globale impliquant les acteurs des secteurs humanitaire, de développement, des droits humains, de la politique et de la consolidation de la paix. « Au-delà des mots, il y a des gens qui attendent que la communauté internationale les aide à retourner chez eux », s’est-il ému.  Il a misé en conclusion sur cette collaboration et cette complémentarité entre les acteurs humanitaires, de paix et de développement, souhaitant qu’elles se traduisent en actions concrètes sur le terrain. 

RÉUNION CONJOINTE SUR LE THÈME « L’IMPACT DES DÉPLACEMENTS FORCÉS SUR LE DÉVELOPPEMENT ET LA PAIX: LES MEILLEURES PRATIQUES DES PAYS DANS L’ATTEINTE DE SOLUTIONS DURABLES »

Exposés

Le Sous-Secrétaire général et Conseiller spécial du Secrétaire général pour les solutions à apporter à la question des déplacements internes, M. ROBERT PIPER, a annoncé que le nombre de déplacés dans le monde aujourd’hui est plus élevé que jamais, à savoir pas moins de 76 millions de personnes.  Face au nombre croissant de déplacements internes, les tâches sont triples, a-t-il dit. Il s’agit d’abord de comprendre comment inverser le nombre croissant de nouveaux déplacements chaque année, puis d’améliorer notre capacité à soutenir et à protéger les personnes déplacées lorsque les actions préventives échouent.  Enfin, il a recommandé de repenser fondamentalement ce que nous devons faire différemment pour mettre fin à ce schéma de déplacement prolongé.  Il a déclaré que le succès dépendra d’un leadership fort des gouvernements, lesquels ont besoin et méritent un soutien plus sophistiqué de la part de la communauté internationale.  Un soutien allant au-delà de l’aide humanitaire et prenant en compte le soutien au développement et la consolidation de la paix.

Le Sous-Secrétaire général a affirmé que les conflits restent le principal moteur des problèmes de déplacement à long terme. En effet, selon des chiffres de fin 2023, 68,3 millions de personnes, soit 90% des 75,9 millions de personnes déplacées dans le monde, ont été déplacées à cause de conflits et de violences. Le Soudan, la Syrie, la République démocratique du Congo (RDC), la Colombie et le Yémen accueillent près de la moitié des déplacées du monde, tandis que Gaza occupe une place importante dans le décompte de la dernière année, a-t-il relevé, avec 80% de sa population déplacée à un moment ou l’autre du conflit.  Cependant, là où la paix revient, le nombre de déplacés diminue, a-t-il souligné en évoquant l’Éthiopie, le Nigéria ou l’Afghanistan.  M. Piper a aussi indiqué que les déplacements peuvent être causés par les activités des gangs criminels, comme c’est le cas en Amérique latine.

M. Piper a expliqué que le déplacement peut également, à son tour, alimenter de nouveaux conflits alors que des millions de personnes et leurs animaux se déplacent dans des environnements aux ressources rares. La frontière entre conflit et déplacement dû au climat devient de plus en plus difficile à déterminer, a-t-il reconnu. De plus, à cause des changements à long terme dans les niveaux de précipitations, il n’est souvent plus viable pour les populations déplacées de retourner dans les lieux d’origine.  Devant ces constats, M. Piper a préconisé davantage de progrès en matière de prévention, tout en relevant qu’une fois qu’un pays apparaît dans le programme de travail du Conseil de sécurité, il est clair que la prévention a échoué.  Toutefois, à son avis, même lorsque la prévention échoue et que des guerres éclatent, il n’est pas trop tard pour tenter de limiter l’impact sur les civils innocents. 

Le Conseiller spécial du Secrétaire général a également préconisé de concrétiser une meilleure collaboration entre les acteurs du développement et de la consolidation de la paix.  Selon lui, il faut trouver les moyens de faire que les déplacés ne restent pas « bloqués » dans un déplacement qui dure des mois ou des années.  Les considérations de consolidation de la paix sont essentielles à l’élaboration de ces voies de solutions, a-t-il affirmé, évoquant les cas du Soudan du Sud, de l’Éthiopie et de l’Iraq pour démontrer comment le retour à un environnement de paix favorise la fin des déplacements.  Il a assuré que des idées sont explorées par le Groupe de haut niveau du Secrétaire général chargé de la question des déplacements internes et des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays.  Le Sous-Secrétaire général a enfin appelé à davantage de ressources financières et une gouvernance plus concertée des États Membres. 

Mme AWA DABO, Cheffe adjointe du Bureau d’appui à la consolidation de la paix, qui s’exprimait au nom de la Sous-Secrétaire générale chargée du Bureau d’appui à la consolidation de la paix, Mme Elizabeth Spehar, est revenue sur le chiffre record de personnes déplacées de force qui est passé de 65,6 millions en 2016 à 120 millions en 2024.  Elle a souligné combien les hommes, les femmes et les enfants qui se cachent derrière ces chiffres stupéfiants ont été touchés par des conflits, des catastrophes et les changements climatiques, nombre d’entre eux ayant été déracinés pendant des années, voire des décennies, et certains à plusieurs reprises.  Ils ont été contraints de fuir leur maison et leurs moyens de subsistance, ils sont séparés de leurs réseaux de soutien et des membres de leur famille. Et même lorsqu’ils ont la possibilité de rentrer chez eux ou de s’installer ailleurs dans le pays, ils manquent souvent d’un soutien prévisible pour reconstruire leur vie.

Dans ce contexte, elle a recommandé une coopération solide, un objectif commun et des efforts conjoints entre les acteurs du développement, de la paix, de la sécurité, de l’aide humanitaire et des droits humains, le but étant de prévenir l’apparition de futures crises de déplacement et de veiller à ce que les personnes actuellement déplacées bénéficient d’une protection et d’une assistance efficaces.  Pour la haute responsable, tout engagement doit s’inscrire dans une approche intégrée visant à rétablir la paix et la sécurité, tout en soutenant les efforts de réconciliation, de réhabilitation socioéconomique et de reconstruction, sans oublier la création de structures et d’institutions de gouvernance plus responsables.  Elle a aussi jugé impératif d’apporter un soutien pour forger des partenariats plus solides avec les autorités nationales et locales sur les déplacements internes, plaidant pour que la protection et le respect des droits des personnes déplacées et des communautés locales restent au cœur de tous les engagements de la communauté internationale. 

Pour cela, elle a recommandé de renforcer l’engagement de la CCP et de l’ONU auprès des institutions financières régionales et internationales afin de garantir que les investissements dans les solutions durables soient réalisés de manière concertée et coordonnée.  À titre d’exemple, elle a noté que la Banque mondiale investit de plus en plus dans la recherche, la collecte de données et les projets concernant les personnes déplacées en appelant à garantir la synergie des actions entre tous les acteurs.  Pour sa part, le Bureau d’appui à la consolidation de la paix continuera à travailler activement avec tous les partenaires et les acteurs concernés pour soutenir les solutions aux conflits et aux crises qui provoquent des déplacements, a assuré Mme Dabo.  « Les occasions ne manquent pas, notamment dans le cadre de la politique de l’Union africaine en matière de reconstruction et de développement postconflit. »  Enfin, elle a encouragé les investissements dans la prévention, comme le fait le Fonds pour la consolidation de la paix géré par son Bureau.  Elle a donné quelques exemples de projets réussis soutenus par le Fonds, notamment aux Philippines, au Soudan du Sud et en Libye. 

Mme ELIZABETH MORENO BARCO, défenseuse des droits humains et coordonnatrice du Chocó Solidarity Inter-ethnic Forum (FISCH), a expliqué avoir été dès son plus jeune âge confrontée à la brutalité du conflit armé en Colombie, puis s’être engagée dans la défense des droits des communautés afro-colombiennes et indigènes.  Elle milite notamment pour rendre visibles les violations des droits fondamentaux et humains des communautés ethniques du Chocó.  Elle a souligné que son leadership est confronté à un environnement dominé par la violence et aux barrières de genre, se disant cependant fermement convaincue de l’importance d’autonomiser davantage de femmes et de créer des écoles de formation au leadership pour construire une communauté plus forte et plus équitable.  Pour les communautés ethniques de Colombie, la paix signifie plus que le silence des armes, a-t-elle observé, ajoutant qu’elle implique le plein respect de leurs droits ethnoterritoriaux, économiques, culturels, sociaux et environnementaux.  Il est essentiel de surmonter l’abandon et la pauvreté, produits du racisme structurel de l’État, a martelé Mme Moreno Barco. 

Pour que les communautés ethniques soient au centre et le point de départ d’une politique de paix globale, elle a recommandé de veiller à ce que les femmes, les jeunes et les personnes touchées par le conflit armé puissent jouer un rôle actif et significatif dans la prise de décisions à tous les niveaux du gouvernement et dans la société.  Mme Moreno Barco a également insisté sur la nécessité d’assurer la protection et la sécurité de ces communautés, en particulier des femmes, des jeunes, des enfants et des adolescents.  Elle a plaidé pour la réparation et le rétablissement des droits des victimes de conflits et de violations des droits humains fondées sur le sexe.  Il faut aussi mettre en œuvre des programmes de développement qui génèrent un bien-être économique et améliorent la qualité de vie, a recommandé l’intervenante qui a également encouragé à élaborer des plans de développement ethnique.  En dernier lieu, elle a appelé à pousser le Gouvernement national à mettre en œuvre le chapitre ethnique et à adopter l’accord « Maintenant pour le Chocó ».

Mme KOROTOUMOU KATY BALLO, représentante du grand groupe des enfants et des jeunes, et fondatrice d’Impactful Education, a expliqué que cette organisation à but non lucratif cherche à transformer les communautés de Côte d’Ivoire en établissant des centres éducatifs où sont rassemblés des étudiants de différents groupes ethniques.  Ainsi, des élèves qui étaient alors laissés pour compte peuvent désormais accéder librement à des ressources en matière d’alphabétisation et de technologie.  C’est en outre un environnement collaboratif qui favorise l’apprentissage en commun et donc la cohésion sociale.  Cela permet aussi d’inspirer la jeune génération à devenir de futurs champions de la paix.  Mme Ballo a fait remarquer que son initiative non seulement façonne l’avenir de la jeunesse ivoirienne, mais également démontre que l’autonomisation des communautés par l’apprentissage interculturel est essentielle pour garantir un accès équitable aux opportunités socioéconomiques et, par extension, construire des sociétés résilientes.

Dialogue interactif

Face au dernier chiffre alarmant du nombre personnes déplacées dans le monde, pas moins d’une trentaine de délégations ont pris part à ce dialogue interactif.  Outre l’Argentine, l’Afrique du Sud ou le Sénégal, elles ont été nombreuses à souligner que les conflits armés restent le principal facteur des déplacements forcés dans le monde en appelant à mettre l’accent sur la prévention des conflits.  Le Danemark a insisté sur l’urgence de promouvoir de nouvelles façons de collaborer pour promouvoir la paix en misant sur l’action climatique et le renforcement de la résilience des pays.  Il a appelé à trouver des solutions aux déplacements internes à travers une approche intégrée tant sur le plan humanitaire que de développement, avant de recommander la mise en place de systèmes nationaux inclusifs pour prévenir les déplacements et faciliter la réinsertion des personnes déplacées.

Les efforts inlassables du Sous-Secrétaire général Robert Piper sur la question des déplacements forcés ont été salués, et à l’instar du Yémen et de la Libye, les États Membres ont appelé à inscrire ses recommandations dans la durée alors que le mandat du Conseiller spécial touche à sa fin en décembre 2024.  Ils ont encouragé une collaboration plus étroite entre l’ECOSOC, la CCP et le système des Nations Unies pour le développement, en soulignant le lien entre consolidation de la paix et développement.

Le Nigéria et le Sénégal ont mis en avant la pertinence du sujet des déplacements forcés pour le continent africain qui connaît le plus grand nombre de réfugiés et compte près de 18 millions de personnes déplacées, dont 12,5 millions à l’intérieur de leur propre pays.  Pour répondre à ce problème, il faut accélérer la mise en œuvre des cadres juridiques existants en matière de déplacements forcés comme la Convention de l’Union africaine sur la protection et l’assistance aux personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (ou Convention de Kampala) et mettre en place des mesures de DDR (désarmement, démobilisation et réintégration), ont-ils plaidé en insistant sur la réconciliation des communautés à la suite d’un conflit.  En outre, ils ont plaidé pour que les processus de paix incluent les personnes déplacées.  L’Égypte, en tant que pays hôte de plus de 2 millions de réfugiés, a tenu à souligner que ce sont les pays en développement qui accueillent le plus grand nombre de réfugiés et de déplacés, avant de plaider pour un appui renforcé de la communauté internationale à ces pays.

Pour la Fédération de Russie, la crise sans précédent en termes de personnes déplacées à laquelle nous avons assisté ces dernières années est en grande partie le résultat d’une ingérence irresponsable dans les affaires intérieures des pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Cette ingérence a entraîné l’effondrement de certains États, des catastrophes humanitaires, des guerres civiles et la montée du terrorisme, a pointé le représentant russe y voyant les causes des flux massifs de réfugiés.  La meilleure solution aux problèmes de déplacement de populations réside, selon la délégation, dans le règlement politique de la situation des États d’exode des réfugiés.  Citant l’exemple de la crise sans précédent que connaît actuellement Gaza, la Fédération de Russie a affirmé que sans un cessez-le-feu permanent immédiat, il est impossible de commencer à tenter d’améliorer la situation.  Or, a renchéri le Qatar, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a confirmé qu’il y a plus de 1,7 million de Palestiniens ayant été déplacés dans la bande de Gaza pendant ce conflit. 

Résumant les positions des États Membres sur l’approche globale cohérente à adopter pour lutter contre les déplacements forcés, le Chili a martelé qu’il faut conjuguer consolidation de la paix et développement, et s’attaquer à leurs causes profondes.

Pour la Norvège, la CCP a une posture unique pour fédérer plusieurs acteurs au sein de l’ONU et au-delà afin que les initiatives de consolidation de la paix soient complétées par l’inclusion sociale et économique, des éléments essentiels à la réinsertion des personnes déplacées et à la prévention de futurs déplacements forcés.  La Fédération de Russie a même suggéré que la CCP serve de plateforme aux États où la question des réfugiés et des personnes déplacées se pose avec acuité et aux autres acteurs concernés, y compris ceux du système des Nations Unies et les institutions financières internationales.  Cela permettrait d’améliorer la coordination de leurs actions dans la mesure où elle concerne spécifiquement la consolidation de la paix dans les situations d’après conflit.

Le Yémen et la Libye, en tant que pays aux prises avec un conflit et qui subissent des catastrophes naturelles et l’impact des changements climatiques (des facteurs majeurs des déplacements de populations), sont venus exposer les efforts nationaux déployés pour faire baisser le nombre des déplacés internes.

De son côté, la Suisse a insisté sur l’impératif de protéger les droits fondamentaux des populations déplacées à tout moment, alors que la Nouvelle-Zélande a appelé à veiller à maintenir l’indépendance de l’action humanitaire, l’intégrité des pratiques de développement, ainsi que des solutions de consolidation de la paix adaptées aux différents contextes.  Elle a aussi insisté sur l’importance de la coordination de l’action entre les différents acteurs.

La France a fait remarquer que la plupart des personnes déplacées ne peuvent malheureusement rentrer chez elles à court terme du fait de la persistance de l’insécurité.  Il faut donc que la communauté internationale se mobilise pour leur apporter des solutions durables ainsi qu’aux pays d’accueil, et, à cet égard, la France a salué l’action du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.  Le Qatar a également fait état de son partenariat avec le Haut-Commissariat.

Enfin, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont mis l’accent sur les questions de mobilité dans le contexte des changements climatiques qui frappent de plein fouet la région du Pacifique.

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