En cours au Siège de l'ONU

9740e séance – matin
CS/15843

Somalie: le Conseil de sécurité fait le point dans la perspective du retrait de la mission de l’Union africaine et de la transition à définir de la MANUSOM

(En raison de la crise de liquidités qui affecte l’Organisation des Nations Unies, la Section des communiqués de presse est contrainte de modifier le format de la couverture des réunions.)

Le Conseil de sécurité s’est réuni, ce matin, pour examiner la situation en Somalie sur la base du dernier rapport en date du Secrétaire général portant sur les principaux faits intervenus du 24 mai au 18 septembre 2024.  En présence du Ministre somalien des affaires étrangères, M. Ahmed Moalim Fiqi, les membres du Conseil ont abordé le processus institutionnel en Somalie, la lutte contre le terrorisme des Chabab et de Daech et les tensions régionales, ainsi que l’avenir de la Mission de transition de l’Union africaine en Somalie (ATMIS), sans oublier la perspective du retrait progressif de la Mission d’assistance des Nations Unies en Somalie (MANUSOM), dans des conditions qui restent à définir. 

La question sécuritaire a été largement abordée, en particulier la poursuite de la lutte contre les Chabab qui, a rappelé le Chef de la MANUSOM et Représentant spécial par intérim du Secrétaire général en Somalie, M. James Swan, reste la principale priorité de sécurité du Gouvernement somalien.  Le Chef de l’ATMIS, M. Mohammed El-Amine Souef, a estimé que, depuis la levée de l’embargo sur les armes par le Conseil de sécurité le 1er décembre dernier, la Somalie avait fait preuve d’un « engagement exemplaire en matière de sécurité ». 

M. Swan a précisé que cette levée avait facilité l’accès du Gouvernement à des armes et à des fournitures supplémentaires.  Il a toutefois noté qu’en même temps qu’elle déploie des efforts louables pour soutenir les opérations militaires de l’ATMIS contre le groupe, la Somalie doit relever les défis de la génération de forces, de la reprise des responsabilités en matière de sécurité de la Mission de l’Union africaine (UA) et de la planification de la transition vers la future Mission d’appui et de stabilisation de l’Union africaine en Somalie (AUSSOM), ainsi que la mise en œuvre de programmes de stabilisation cruciaux dans les zones récupérées. 

À cet égard, une intervenante de la société civile, Mme Elman, qui a déploré les limites à la participation des jeunes et des femmes à la construction d’une paix durable en Somalie, a jugé particulièrement pressante une telle participation dans les zones nouvellement libérées, où les dynamiques sociales et politiques complexes ont été façonnées par des années de règne des Chabab.

M. Souef, qui est aussi le Représentant spécial pour la Somalie de la présidence de la Commission de l’Union africaine, a déclaré qu’une équipe conjointe UA-ONU s’était rendue à Mogadiscio pour consulter le Gouvernement et les partenaires afin de garantir une planification post-ATMIS adaptée et cohérente. 

M. Souef a ensuite souligné l’importance de garantir un financement prévisible et durable pour la mission qui succédera à l’ATMIS.  Lorsqu’il a adopté, le 15 août dernier, la résolution 2748 (2024) par laquelle il a prolongé jusqu’au 31 décembre 2024 l’autorisation accordée à l’ATMIS, le Conseil de sécurité a notamment prié le Secrétaire général, conjointement avec le Président de la Commission de l’Union africaine et en consultation avec la Somalie et les parties prenantes internationales, de lui faire rapport sur la conception générale de la mission proposée, d’ici au 15 novembre 2024.  M. Souef a rappelé que l’UA, en collaboration avec l’ONU, a mis en place un groupe de travail chargé de l’application de la résolution 2719 (2023) et cherche activement des options de financement innovantes. 

D’autres voix, en particulier celles des A3+ (Algérie, Guyana, Mozambique et Sierra Leone), ont également insisté sur un financement prévisible et durable pour la nouvelle mission.  Le Royaume-Uni a aussi relevé qu’il est essentiel que, pendant la transition, la mission dispose de ressources et de capacités nécessaires pour continuer à fournir des services dans les domaines qui restent essentiels aux besoins de la Somalie.  Les États-Unis ont, de leur côté, exhorté les parties prenantes à finaliser rapidement les préparatifs pour la mission qui succédera à l’ATMIS, même si, ont-ils estimé, « cette transition ne doit pas être précipitée sous le cadre de la résolution 2719, au risque de compromettre sa crédibilité ».  La Chine a appelé à renforcer la transition sécuritaire en Somalie.  Pour la Fédération de Russie, le Gouvernement somalien doit « avoir le dernier mot » sur les paramètres de cette mission politique spéciale.

En tant que Chef de la MANUSOM, M. Swan a également fait le point sur le devenir de cette mission, dont le mandat actuel s’achève le 31 octobre et qui devrait progressivement céder ses compétences à l’équipe de pays des Nations Unies et au Gouvernement somalien.  Rappelant que la proposition du Gouvernement fédéral somalien, en ce sens, a été transmise au Conseil par le Secrétaire général le 30 août, il s’est dit impatient de travailler en étroite collaboration avec le Gouvernement fédéral pour mettre en œuvre cette transition et poursuivre le soutien des Nations Unies aux priorités nationales de la Somalie, une fois qu’un mandat aura été reçu du Conseil de sécurité. 

M. Swan a en outre évoqué des avancées dans la révision de la Constitution par le Gouvernement fédéral somalien, ainsi que des progrès dans la définition du processus d’élections au suffrage universel, même si la transition du système électoral indirect précédent au système de suffrage universel nécessitera des consultations larges et inclusives.  Là encore, les Nations Unies sont déterminées à aider la Somalie à relever les défis techniques, logistiques et autres et à mobiliser le soutien financier des donateurs pour organiser des élections crédibles et dans les délais, a-t-il promis. 

Le Ministre des affaires étrangères somalien a assuré que le Gouvernement fédéral était déterminé à assurer un processus électoral libre et crédible, tout en reconnaissant qu’il reste un travail considérable à accomplir pour parvenir au principe « une personne, une voix ».  Comme la représentante de la société civile et un certain nombre d’autres délégations, la Slovénie a appelé à respecter le quota de 30% pour les femmes élues et dans les nominations dans les différentes institutions de l’État.

Par ailleurs, même si le nombre de personnes ayant besoin d’une assistance humanitaire a fortement baissé durant l’année écoulée, la Somalie doit continuer d’être aidée, a souligné M. Swan.  Il a appelé à un soutien supplémentaire au Plan de réponse humanitaire de 1,6 milliard de dollars des États-Unis pour 2024, lequel n’est financé qu’à 37%.  À sa suite, les A3+ ont appelé les partenaires de développement et autres à augmenter le financement du Plan de réponse humanitaire.

Enfin, le Chef de la MANUSOM s’est dit préoccupé par les tensions régionales persistantes à la suite du mémorandum d’accord annoncé le 1er janvier entre l’Éthiopie et le « Somaliland ».  Il a exhorté l’Éthiopie et la Somalie à travailler ensemble pour trouver une solution diplomatique qui résolve ce problème dans le cadre du droit international. 

Le Chef de la diplomatie somalienne s’est toutefois lancé dans une vigoureuse diatribe contre l’Éthiopie.  Selon M. Ahmed Moalim Fiqi, « l’affirmation selon laquelle l’Éthiopie est en Somalie pour lutter contre le terrorisme n’est qu’un prétexte à l’occupation et à l’annexion d’un territoire somalien pour masquer ses véritables intentions ». La France a rappelé que la stabilité de la Somalie, essentielle à la paix et à la sécurité dans la Corne de l’Afrique, nécessite un dialogue constant et apaisé avec l’ensemble des forces politiques somaliennes et les partenaires de la région.

LA SITUATION EN SOMALIE (S/2024/698)

Exposés

M. JAMES SWAN, Représentant spécial par intérim du Secrétaire général en Somalie et Chef de la Mission d’assistance des Nations Unies en Somalie (MANUSOM), a évoqué des avancées dans la révision de la Constitution par le Gouvernement fédéral somalien.  Des consultations ont déjà commencé avec les États membres fédéraux, la société civile et d’autres parties prenantes clefs sur les amendements proposés sur des questions telles que le partage du pouvoir et des ressources entre le Gouvernement central et les États membres fédéraux.  Des progrès ont également été réalisés dans la définition du processus d’élections au suffrage universel, même si la transition du système électoral indirect précédent au système de suffrage universel nécessitera des consultations larges et inclusives.  Les Nations Unies sont déterminées à aider la Somalie à relever les défis techniques, logistiques et autres, et à mobiliser le soutien financier des donateurs pour organiser des élections crédibles et dans les délais, a assuré M. Swan.

Le Représentant spécial a indiqué que la lutte contre les Chabab reste la principale priorité de sécurité du Gouvernement somalien.  Tout en déployant des efforts louables pour soutenir les opérations militaires contre le groupe, la Somalie, a-t-il souligné, relève en même temps les défis de la génération de forces, de la reprise des responsabilités en matière de sécurité de la Mission de transition de l’Union africaine en Somalie (ATMIS), et la planification de la transition vers la Mission d’appui et de stabilisation de l’Union africaine en Somalie (AUSSOM), ainsi que la mise en œuvre de programmes de stabilisation cruciaux dans les zones récupérées. 

M. Swan a rappelé que les Nations Unies continuent de soutenir le Gouvernement fédéral dans ces activités, en travaillant en étroite collaboration avec l’Union africaine (UA) et d’autres partenaires.  Le Bureau d’appui des Nations Unies en Somalie (BANUS) continue d’ailleurs de faciliter le retrait de l’ATMIS tout en s’acquittant de ses responsabilités de soutien en cours, a-t-il expliqué.

La levée de l’embargo sur les armes imposé au Gouvernement national a facilité son accès à des armes et à des fournitures supplémentaires, a relevé M. Swan, tout en rappelant aux autres entités opérant en Somalie l’obligation de respecter l’embargo sur les armes établi par la résolution 2713 (2023).  Il a affirmé que les Chabab continuent de démontrer leur mépris pour la vie civile, en ciblant des zones civiles, principalement Mogadiscio et Baidoa, y compris en utilisant des engins explosifs improvisés et en commettant des attentats suicides contre des civils.  M. Swan, qui a dénoncé l’attaque du 2 août sur la plage du Lido à Mogadiscio, s’est également dit inquiet des activités accrues de Daech en Somalie. 

Le Représentant spécial par intérim s’est dit préoccupé par les tensions régionales persistantes à la suite du mémorandum d’accord annoncé le 1er janvier entre l’Éthiopie et le « Somaliland ».  Il a exhorté l’Éthiopie et la Somalie à travailler ensemble pour trouver une solution diplomatique qui résolve ce problème dans le cadre du droit international. 

Les besoins humanitaires restent importants dans toute la Somalie, a par ailleurs déclaré M. Swan.  L’intensification des chocs climatiques, des conflits, des épidémies et une pauvreté généralisée continuent de toucher des millions de personnes.  Si le nombre de personnes ayant besoin d’assistance a diminué de 17% en un an, passant de 8,3 millions l’année dernière à 6,9 millions en 2024, la Somalie continue d’avoir besoin d’une importante et urgente aide humanitaire.  Le Représentant spécial par intérim a appelé à un soutien supplémentaire au Plan de réponse humanitaire de 1,6 milliard de dollars pour 2024, lequel n’est financé qu’à 37%.  La pénurie de ressources et le déplacement des communautés sont à leur tour des facteurs de conflit, a-t-il souligné. 

Enfin, M. Swan a rappelé que la proposition du Gouvernement fédéral somalien concernant la transition de la MANUSOM à l’équipe de pays des Nations Unies a été transmise au Conseil par le Secrétaire général le 30 août.  Il a présenté la proposition somalienne comme le résultat de discussions constructives et cordiales au sein d’une équipe technique conjointe Nations Unies-Gouvernement fédéral somalien et de consultations supplémentaires avec les dirigeants somaliens, notamment le Président, le Premier Ministre et le Ministre des affaires étrangères.  En conclusion, il s’est dit impatient de travailler en étroite collaboration avec le Gouvernement fédéral pour mettre en œuvre la transition et de poursuivre le soutien des Nations Unies aux priorités nationales de la Somalie une fois qu’un mandat aura été reçu du Conseil.

M. MOHAMMED EL-AMINE SOUEF, Représentant spécial pour la Somalie de la présidence de la Commission de l’Union africaine et Chef de la Mission de transition de l’Union africaine en Somalie (ATMIS), s’est réjoui du fait que, depuis sa précédente intervention, en juin, la Somalie a démontré un engagement significatif envers la stabilité, la paix et le développement national.  Cet effort s’est matérialisé par la tenue du dixième Conseil consultatif national (CNC), le 2 octobre, qui a abordé les opérations militaires contre les Chabab, l’avancée du processus de démocratisation et l’évaluation de la mise en œuvre des accords précédents, a-t-il précisé. Il a encouragé l’État du Puntland à revenir au sein du Conseil consultatif national afin de garantir un dialogue inclusif et une application efficace des priorités nationales. 

M. Souef a en outre observé des progrès dans la révision de la Constitution provisoire.  À ses yeux, l’approbation parallèle d’un projet de loi instituant une commission électorale indépendante vient renforcer les processus démocratiques du pays.

Le Chef de l’ATMIS a ensuite salué la décision du Gouvernement somalien d’interdire totalement le commerce et la contrebande d’armes par des acteurs non étatiques.  Depuis la levée de l’embargo sur les armes, la Somalie a fait preuve d’un engagement exemplaire en matière de sécurité, a-t-il souligné, insistant sur l’importance de renforcer les mécanismes de contrôle des armes afin d’éviter leur prolifération illégale.  Notant qu’en revanche, des tensions persistent entre la Somalie et l’Éthiopie depuis janvier 2024, il a appelé à accueillir favorablement les efforts en cours pour résoudre ce différend dans le respect des principes de souveraineté et de l’intégrité territoriale.

Abordant la situation sécuritaire, M. Souef a noté que les forces somaliennes ont intensifié leurs opérations contre les Chabab, ciblant notamment les dirigeants insurgés et démantelant plusieurs bases opérationnelles. Cependant, ceux-ci continuent de mener des attaques asymétriques.  Des attaques récentes contre les camps de l’Union africaine et de l’ONU à Baidoa, Mogadiscio et Kismayo, ainsi que contre des cibles civiles et militaires, illustrent la résilience des Chabab, soulignant l’urgence de renforcer les mécanismes de partage des renseignements.  Le Représentant spécial a également exprimé ses inquiétudes quant à leur possession de missiles et de drones armés, et a mis en garde contre les risques d’une collaboration croissante entre les Chabab et les houthistes du Yémen, menaçant la stabilité régionale et la sécurité maritime.

Le Chef de l’ATMIS s’est réjoui des progrès accomplis dans le transfert des bases militaires de la Mission aux forces somaliennes, précisant que six des huit bases prévues ont déjà été transférées et que les deux dernières devraient l’être d’ici à la fin du mois.  Il a également mentionné le retard dans la nouvelle réduction des troupes de l’ATMIS, initialement prévue pour septembre, afin de préparer un retrait ordonné de la Mission d’ici au 31 décembre 2024.  Concernant l’après-ATMIS, il a salué le Gouvernement fédéral de la Somalie pour avoir pleinement assumé la responsabilité du processus de planification de la transition, en favorisant une collaboration accrue entre les parties prenantes.  Cela a permis de développer un concept d’opérations aligné sur les besoins sécuritaires de la Somalie et la capacité d’intervention de l’Union africaine, a-t-il assuré.  Ce plan prévoit une mission allégée, à mandat défensif, avec une stratégie de sortie claire, a-t-il ajouté, précisant qu’une équipe conjointe UA-ONU s’était rendue à Mogadiscio pour consulter le Gouvernement et les partenaires afin de garantir une planification post-ATMIS adaptée et cohérente.

M. Souef a enfin souligné l’importance de garantir un financement prévisible et durable pour la mission qui succédera à l’ATMIS.  Il a rappelé que l’UA, en collaboration avec l’ONU, a mis en place un groupe de travail chargé de l’application de la résolution 2719 (2023) et cherche activement des options de financement innovantes.

Mme ILWAD ELMAN, de The Elman Peace & Human Rights Centre, a plaidé pour la mise en place d’une de « norme la plus élevée de responsabilité » pour tous, y compris les membres de la société civile et les partenaires internationaux, parce que la Somalie ne peut pas se permettre de perdre une autre génération à cause de la guerre.  Avec 75% de la population âgée de moins de 30 ans et 42% de moins de 14 ans, la jeunesse mérite d’hériter d’un avenir de paix plutôt que du conflit, a-t-elle plaidé.  Si elle s’est réjouie qu’aucun incident n’ait perturbé le Festival Jiilka Maanta, qui a réuni près de 6 000 personnes en juillet, elle a noté que les Chabab continuent de cibler les jeunes, comme ce fut le cas deux jours après le Festival. 

Mme Elman a déploré les limites à la participation des jeunes et des femmes à la paix durable en Somalie.  Ce besoin est particulièrement pressant dans les zones nouvellement libérées, où les dynamiques sociales et politiques complexes façonnées par des années de règne des Chabab exigent des interventions adaptées au contexte, a-t-elle ajouté.  L’extrémisme violent ne peut pas être vaincu uniquement par des moyens militaires ni atténué par des actions purement gouvernementales.  Il faut une approche qui embrasse toute la société.  Elle a donc regretté que la réforme du secteur de la sécurité a été faite en l’absence de la société civile somalienne, y voyant une occasion manquée dans la mesure où les organisations non gouvernementales jouent un rôle crucial dans la promotion de la confiance et la coopération entre les forces militaires et les communautés locales. 

Pour répondre efficacement aux défis d’aujourd’hui, la communauté internationale doit adopter des approches souples qui reflètent les réalités en Somalie, a poursuivi l’oratrice, qui estime que le pays a acquis une expérience inestimable en matière d’adaptation, d’agilité et de contextualisation des cadres internationaux pour déterminer ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Pour tirer efficacement parti de cette expertise, il est essentiel de donner la priorité à la participation des organisations de la société civile à la consolidation d’une paix inclusive. Mme Elman, dont l’organisation milite en faveur de la mise en œuvre de la résolution 1325 (2000), a également lancé un appel en faveur d’une participation significative des femmes somaliennes au processus de paix.

Selon Mme Elman, la Somalie a du mal à répondre aux besoins urgents de 2,8 millions de personnes déplacées.  De plus, l’absence d’une justice pénale efficace a perpétué l’impunité des responsables de crimes violents.  Ce n’est donc pas le moment de régresser sur des questions cruciales et des gains durement acquis, a-t-elle averti.  Exhortant le Gouvernement à maintenir l’âge de majorité des garçons et des filles à 18 ans, elle a aussi demandé que la Somalie consolide son approche en matière de poursuites contre le recrutement des enfants par les groupes armés terroristes, y compris par l’adoption du projet de loi sur les mineurs. Elle a déploré le manque de ressources et de soutien pour le programme pour les enfants dans le conflit armé en Somalie. 

Pour l’intervenante, l’utilisation abusive des armes exige l’obligation de rendre des comptes et la transparence dans la circulation des armes.  Une approche du désarmement soucieuse de l’égalité des sexes est nécessaire.  La paix naissante et fragile en Somalie ne peut être durable dans un environnement où la majorité de la population est exclue de ces processus, a répété Mme Elman, pour qui cette paix durable demande aussi une approche de bas en haut et la participation active et significative des femmes et des jeunes. 

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