9594E SÉANCE - MATIN
CS/15651

Le Conseil de sécurité examine les conséquences du refus de l’accès humanitaire aux enfants

Le Conseil de sécurité s’est réuni ce matin pour réfléchir aux moyens de remédier aux conséquences du refus de l’accès humanitaire aux enfants dans les situations de conflit armé.  Alors que des milliers d’enfants à travers le monde souffrent des conséquences de ces restrictions, comme l’ont souligné tour à tour la Représentante spéciale du Secrétaire général pour la question des enfants et des conflits armés, le Directeur général adjoint de l’UNICEF et les membres du Conseil, c’est le sort des enfants de la bande de Gaza, depuis l’attaque du 7 octobre dernier, qui a dominé les échanges. 

En effet, depuis six mois, les enfants de Gaza ne peuvent pas accéder à des aliments nutritifs ou des services médicaux ni à suffisamment d’eau chaque jour, a confirmé M. Ted Chaiban de l’UNICEF.  Dans le nord de l’enclave, un enfant de moins de 2 ans sur trois souffrait de malnutrition aiguë en mars, et des dizaines d’enfants seraient morts de malnutrition et de déshydratation ces dernières semaines. 

Cette situation risque de s’étendre au reste de l’enclave si rien ne change, a mis en garde la Fédération de Russie qui a demandé à la Représentants spéciale, Mme Virginia Gamba, de s’y rendre en priorité pour y évaluer la situation.  Il s’agit d’une « urgence absolue », a souligné la France qui a demandé de garantir « partout et sans délai » un accès rapide, sûr et sans entrave de l’aide humanitaire à grande échelle. 

Dans son exposé, Mme Gamba a indiqué que près de 4 000 cas de refus de l’accès humanitaire ont été vérifiés en 2022, faisant état d’une tendance à la hausse. S’attendant à des données « choquantes » pour 2024, elle a imputé cela aux lois restrictives, aux règles administratives, au contrôle accru des opérations humanitaires, en parlant même dans certaines situations « d’obstacles arbitraires érigés » comme dans le Territoire palestinien occupé ou en Haïti. 

Le refus de l’accès humanitaire, a-t-elle expliqué, a des effets à long terme sur le bien-être des enfants et peut conduire à la violation de leurs droits fondamentaux.  Pourtant, les Conventions de Genève et la Convention sur les droits de l’enfant contiennent des dispositions claires sur la facilitation de l’aide aux enfants dans le besoin, a souligné la Représentante spéciale, un point repris par de nombreux membres du Conseil qui ont souligné que toutes les parties aux conflits ont l’obligation d’autoriser l’accès humanitaire, à temps et sans entrave, et d’assurer la sûreté et la sécurité du personnel et des biens humanitaires. 

Les efforts de l’ONU auprès des parties à un conflit pour mettre fin ou prévenir le refus de l’accès humanitaire sont cruciaux, a insisté Mme Gamba, et à cette fin, il est essentiel de pouvoir disposer d’informations et de données fiables sur la nature et l’ampleur de ce phénomène, ainsi que sur l’identité des responsables de la violence contre les enfants. 

Elle a indiqué que son bureau travaille en ce moment, en collaboration avec d’autres entités de l’ONU, sur les directives demandées par le Conseil de sécurité pour améliorer la surveillance du refus de l’accès humanitaire.  « Surveiller, comprendre, vérifier et s’impliquer dans la mise en œuvre de la résolution 1612 (2005) du Conseil de sécurité est un moyen sûr de renforcer la protection des enfants », a-t-elle déclaré. 

Partageant cette opinion, Malte a appelé à un effort concerté pour mesurer l’impact du refus d’accès humanitaire sur les enfants et à renforcer la surveillance et l’analyse ventilées par âge et par sexe de cette grave violation.  Les actions nécessaires pour prévenir ces répercussions sont intrinsèquement politiques, a argué la présidence maltaise du Conseil. 

Insistant sur la responsabilité juridique et morale des parties aux conflits de garantir l’accès des enfants aux services humanitaires, M. Chaiban a argué que la capacité de l’UNICEF à maintenir l’accès humanitaire pourrait être grandement améliorée avec l’appui du Conseil de sécurité, sollicitant de celui-ci qu’il mette pleinement en œuvre sa résolution 2664 (2022).  Concrètement, le Fonds attend du Conseil qu’il renforce les exceptions destinées à protéger l’accès humanitaire, qu’il permette aux agences humanitaires de dialoguer avec tous les groupes armés aux fins de l’accès humanitaire aux populations affectées, et ce, sans crainte de conséquences, et qu’il use de son influence pour faire pression sur les États et les groupes non étatiques pour prévenir et mettre fin au refus d’accès humanitaire aux enfants. 

Le Conseil de sécurité, par le biais de son Groupe de travail sur les enfants et les conflits armés, porte une responsabilité particulière dans le sort des enfants touchés par la guerre, a rappelé l’Algérie qui a conseillé d’ajouter le refus de l’accès humanitaire au nombre des violations graves qui déclenchent l’inscription d’une partie à un conflit dans l’annexe I du rapport annuel du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés.  Cet appel a été appuyé par la Sierre Leone qui a par ailleurs encouragé les États Membres à veiller à ce que les mesures antiterroristes n’empêchent pas les organisations humanitaires d’intervenir auprès des enfants. 

Les États-Unis ont appelé les gouvernements à intégrer des dérogations humanitaires dans tous les régimes de sanctions adoptés à l’échelle nationale, tandis que le Mozambique a conseillé de renforcer la coopération transfrontalière afin d’assurer un passage sûr de l’aide humanitaire.

Apportant un éclairage « terrain », la Directrice exécutive d’Authentique Memorial Empowerment Foundation, une organisation de la société civile basée au Cameroun, a expliqué que les négociateurs pour faciliter l’accès de première ligne et les humanitaires sont aux prises à la fois avec les autorités gouvernementales et les groupes armés non étatiques, qui les perçoivent comme étant alliés avec leurs adversaires respectifs, « alors qu’en réalité nous nous efforçons de rester neutres et impartiaux ».

LES ENFANTS ET LES CONFLITS ARMÉS

Remédier aux conséquences du refus de l’accès humanitaire aux enfants (S/2024/265)

Déclarations

Mme VIRGINIA GAMBA, Représentante spéciale du Secrétaire général pour la question des enfants et des conflits armés, a indiqué que selon le dernier rapport annuel du Secrétaire général, l’ONU a confirmé, en 2022, 3 941 cas de refus de l’accès humanitaire.  Les données qui seront présentées pour l’année 2024, a-t-elle prévenu, vont montrer une confirmation « choquante » de cette tendance à la hausse.  Elle a imputé ces faits aux lois restrictives, aux décrets et règles administratives et à un contrôle accru des agents humanitaires. Dans certaines situations, des obstacles arbitraires sont érigés comme dans le Territoire palestinien occupé ou en Haïti. 

Le refus de l’accès humanitaire, a-t-elle expliqué, a des effets à long terme sur le bien-être des enfants et peut conduire à la violation de leurs droits fondamentaux.  Elle a ajouté que les garçons et les filles ne le vivent pas de la même manière.  Pour les filles, les restrictions peuvent leur barrer l’accès aux points de distribution de l’aide, alors que les garçons, en particulier les adolescents, peuvent être privés d’aide parce qu’ils sont perçus comme appartenant à l’autre partie au conflit.  Mme Gamba n’a pas oublié de parler des restrictions imposées au personnel humanitaire féminin en Afghanistan et au Yémen.

Elle a insisté sur le fait que les Conventions de Genève et la Convention sur les droits de l’enfant contiennent des dispositions claires sur la facilitation de l’aide aux enfants dans le besoin.  Elle a appelé toutes les parties à autoriser l’accès humanitaire, à temps et sans entrave, et à assurer la sûreté et la sécurité du personnel et des biens humanitaires.  Les personnes et infrastructures civiles, dont les hôpitaux, les écoles et leur personnel, doivent être protégées, conformément au droit international humanitaire.  Mme Gamba a aussi appelé les parties à s’abstenir d’utiliser ces hôpitaux et écoles à des fins militaires. 

Les efforts de l’ONU auprès des parties à un conflit pour mettre fin ou prévenir le refus de l’accès humanitaire sont cruciaux, a poursuivi Mme Gamba.  À cette fin, il est essentiel de pouvoir disposer d’informations fiables sur la nature et l’ampleur du phénomène, et l’identité des responsables de la violence contre les enfants.  Nous devons, a-t-elle expliqué, comprendre que les données sur le refus de l’accès humanitaire sont d’une importance capitale pour pouvoir placer sur une base solide le dialogue avec les parties à un conflit, leur rappeler leurs obligations juridiques et les encourager à changer de comportement. 

Mon bureau, a-t-elle annoncé, travaille en ce moment sur les directives qu’a demandées le Conseil de sécurité pour améliorer la surveillance de la violation grave qu’est le refus de l’accès humanitaire.  Le Bureau le fait en collaboration avec l’UNICEF, le Département des opérations de paix et celui des affaires politiques et de la consolidation de la paix, mais aussi en consultation avec le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). 

Un tel instrument offrira au personnel des directives concrètes sur les nombreuses composantes et les différentes interprétations du refus de l’accès humanitaire comme violation grave des droits de l’homme.  Surveiller, comprendre, vérifier et s’impliquer dans la mise en œuvre de la résolution 1612 (2005) du Conseil de sécurité est un moyen sûr de renforcer la protection des enfants.  Il faut aussi espérer, a ajouté Mme Gamba, que les directives permettront aux agents humanitaires et autres de mieux planifier leurs programmes, identifier les zones où les parties à un conflit peuvent lever les obstacles à l’accès humanitaire et définir avec précision les éléments de responsabilité applicables à cette violation grave.  Nous ne pouvons prévenir le refus de l’accès humanitaire aux enfants que si nous comprenons ce phénomène et améliorons notre faculté de le surveiller.  « Mettons-nous au travail », a conclu Mme Gamba.

M. TED CHAIBAN, Directeur général adjoint du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), a déclaré que partout dans le monde, alors que les conflits prolifèrent, de graves violations contre les enfants se poursuivent.  Le refus d’accès humanitaire est une violation grave particulièrement répandue, multiforme et complexe, a-t-il précisé citant la suspension des services essentiels, les restrictions de la circulation des civils pour obtenir assistance et protection, les obstacles bureaucratiques et administratifs, les attaques directes contre les usines d’approvisionnement en eau et d’assainissement, ou encore les attaques contre le personnel humanitaire et médical.  Il en a déploré les conséquences humanitaires dévastatrices pour les enfants.

À Gaza, depuis octobre, les enfants ne peuvent pas accéder à des aliments nutritifs ou des services médicaux ni à suffisamment d’eau chaque jour, a décrit M. Chaiban.  Dans le nord de la bande de Gaza, a-t-il ajouté, un enfant de moins de 2 ans sur trois souffrait de malnutrition aiguë en mars, et des dizaines d’enfants seraient morts de malnutrition et de déshydratation ces dernières semaines.  Venant à la situation au Soudan, où se déroule la pire crise de déplacement d’enfants au monde, il a parlé de « niveaux records » d’admission pour le traitement de la malnutrition aiguë sévère, tout en indiquant que l’insécurité empêche les patients et les agents de santé de se rendre dans les hôpitaux et autres établissements de santé.  Au Myanmar, 6 millions d’enfants ont besoin d’une aide humanitaire, a-t-il encore déploré avant de rappeler que les parties à un conflit ont la responsabilité légale et morale de garantir l’accès des enfants aux services humanitaires.  L’UNICEF a augmenté ses investissements afin de mieux aider les enfants en Haïti, en Éthiopie et au Soudan, a-t-il encore déclaré. 

M. Chaiban a indiqué que la capacité du Fonds à maintenir l’accès humanitaire peut être grandement améliorée avec l’appui du Conseil de sécurité, sollicitant de celui-ci qu’il mette pleinement en œuvre sa résolution 2664 (2022).  Il a demandé de renforcer les exceptions destinées à protéger l’accès humanitaire.  De plus, il a souhaité que les agences humanitaires puissent dialoguer avec tous les groupes armés aux fins de l’accès humanitaire aux populations affectées, et ce, sans crainte de conséquences.  Le Conseil doit aussi user de son influence pour faire pression sur les États et les groupes non étatiques pour prévenir et mettre fin au refus d’accès humanitaire aux enfants, a-t-il demandé.  Enfin, il a dit compter sur l’appui du Conseil pour soutenir financièrement les efforts de suivi et de plaidoyer des Nations Unies sur le terrain pour protéger l’accès humanitaire aux enfants. 

Mme ATIM NIGER-THOMAS, Directrice exécutive d’Authentique Memorial Empowerment Foundation, une organisation de la société civile basée au Cameroun, a expliqué que les négociateurs pour faciliter l’accès de première ligne et les humanitaires sont aux prises à la fois avec les autorités gouvernementales et les groupes armés non étatiques, qui les perçoivent comme étant alliés avec leurs adversaires respectifs, « alors qu’en réalité nous nous efforçons de rester neutres et impartiaux ».  Les conséquences à long terme du refus de ménager un accès humanitaire sont particulièrement dévastatrices pour les enfants, qui subissent le poids de conflits qu’ils n’ont pas choisis, a souligné l’intervenante.  Elle a appelé à une approche plus harmonisée en matière de délivrance et de reconnaissance des autorisations administratives pour les opérations humanitaires sur le terrain.  Les obstacles bureaucratiques entravent involontairement le bon fonctionnement des ONG, car les documents obtenus auprès des autorités gouvernementales sont souvent contestés aux points de contrôle par les forces de sécurité de l’État, a-t-elle expliqué, précisant que de nombreuses organisations sont confrontées à ce problème dans le monde. 

L’oratrice a recommandé de renforcer la collecte de données locales.  « Sept ans après le début de la crise au Cameroun, je peux affirmer sans hésitation que l’utilisation des informations locales et des données issues de la société civile garantit une action en temps réel qui peut être prise pour éviter certains des impacts négatifs du refus de l’aide humanitaire sur les enfants », a-t-elle précisé.  Le Conseil de sécurité devrait selon elle veiller à ce qu’il existe des systèmes de surveillance et de signalement solides et bien financés dans le monde entier pour sensibiliser l’opinion publique, demander des comptes aux auteurs de violations et plaider en faveur d’une action. 

Elle a également appelé à mettre la pression sur le plan diplomatique, exhortant les États Membres à user de leur pouvoir aux plus hauts niveaux gouvernementaux et dans les enceintes internationales pour garantir un accès sans entrave aux acteurs humanitaires afin de soutenir les enfants.  Pour que le Conseil soit informé et engagé sur cette question, il faudrait inviter davantage de dirigeants d’organisations de la société civile locale, ainsi qu’intégrer les données de surveillance et de signalement relatives aux enfants et aux conflits armés sur le refus d’accès humanitaire dans les délibérations et produits du Conseil de sécurité.   

Enfin, Mme Niger-Thomas a plaidé pour le renforcement des capacités de financement locales afin de fournir une aide efficace dans des environnements complexes. Il s’agit d’offrir aux organisations de la société civile des opportunités d’apprendre et de devenir autonomes et cela doit s’accompagner d’un engagement à inclure de manière significative les organisations locales à tous les niveaux du processus décisionnel humanitaire, y compris les décisions du Conseil de sécurité, afin que les acteurs locaux puissent aider à identifier et à proposer des solutions réalistes, a-t-elle détaillé. 

La représentante de Malte a tout d’abord rendu hommage aux membres du personnel de World Central Kitchen tués par une frappe israéliennes à Gaza.  Elle a signalé que le déni d’accès des enfants à l’aide humanitaire augmente chaque année, avec 4 000 violations vérifiées en 2022.  Elle a évoqué la situation dans plusieurs pays, dont le Soudan où les obstacles bureaucratiques, l’incapacité des parties aux conflits à garantir la sécurité des travailleurs humanitaires et les nombreuses attaques contre des convois humanitaires entravent l’accès des enfants à la nourriture et à l’aide médicale.  Elle s’est également inquiétée de la situation à Gaza, notant que la poursuite du conflit et l’absence quasi totale d’accès humanitaire ont été catastrophiques pour les enfants.  Le refus d’accès aux enfants qui ont été détenus ou enlevés et qui auraient été soumis à des traitements inhumains et dégradants est également alarmant. La représentante s’est aussi préoccupée de la situation en Haïti, en République démocratique du Congo, au Yémen, en Ukraine et en Afghanistan.

Elle a ensuite appelé à un effort concerté pour mesurer l’impact du refus d’accès humanitaire sur les enfants et renforcer la surveillance et l’analyse ventilées par âge et par sexe de cette grave violation.  Les actions nécessaires pour prévenir ces répercussions sont intrinsèquement politiques, a-t-elle souligné.

Le représentant du Mozambique a dit être préoccupé face à l’impact dévastateur des restrictions de l’accès humanitaire aux enfants dans les situations de conflit. Il a appelé les parties aux conflits à respecter le droit international des droits de l’homme, en garantissant l’accès humanitaire aux enfants dans le besoin.  Refuser aux enfants l’accès humanitaire est inacceptable et viole leurs droits, a-t-il souligné.

Il a appelé les parties à créer les conditions nécessaires à l’accès humanitaire aux enfants touchés par les conflits, exigeant en outre la mise en œuvre de la résolution 2664 (2022) et des recommandations du Groupe de travail sur les enfants et les conflits armés.  Il faut aussi renforcer la coopération transfrontalière afin d’assurer un passage sûr de l’aide humanitaire.  Le représentant a également appelé les donateurs et les partenaires de développement à intensifier leur soutien financier afin d’accroître la réponse humanitaire et de répondre aux besoins de développement, en particulier au niveau communautaire.  S’attaquer aux causes profondes des conflits est une approche plus durable pour lutter contre les violations graves commises contre les enfants, a-t-il ajouté.

La représentante des États-Unis a appelé les gouvernements à intégrer des dérogations humanitaires dans tous les régimes de sanctions adoptés à l’échelle nationale. Rappelant que les États-Unis sont le principal bailleur de fonds de l’UNICEF et du Programme alimentaire mondial (PAM), elle a exhorté le monde à faire davantage pour répondre aux besoins des enfants en temps de conflit armé.  La déléguée a ainsi recommandé de renforcer le suivi et de mieux documenter les incidents de refus d’accès à l’aide humanitaire.  Elle a aussi appelé à protéger ceux qui travaillent dans des zones de conflit dangereuses et à donner aux travailleurs humanitaires et aux soldats de la paix davantage de moyens logistiques.  Dans ce contexte, il faut prendre en considération le risque disproportionné que subissent les jeunes filles dans les conflits, notamment du fait des violences sexuelles, a relevé la représentante, en invitant notamment à répondre à leurs besoins en matière de santé mentale.  Tous les rescapés devraient d’ailleurs en bénéficier, a-t-elle plaidé en soulignant que les personnes handicapées ont également des besoins particuliers, qui doivent être intégrés dans le cadre d’une approche inclusive.

Le représentant de l’Équateur, préoccupé de la persistance des six violations graves commises à l’encontre des enfants dans les conflits, a recommandé d’identifier des stratégies visant à prévenir ces violations et à remédier à leurs conséquences sur la santé physique et mentale des victimes.  Il a insisté sur les cas où des forces étatiques et non étatiques ont entravé l’accès de l’aide humanitaire, saboté des campagnes de vaccination préventive et détruit des écoles et des hôpitaux, en violation du droit humanitaire international et des principes énoncés dans la Convention relative aux droits de l’enfant.  Il a noté que l’augmentation exponentielle du nombre d’enfants dépendant de l’aide humanitaire est liée à plusieurs facteurs: l’escalade de la violence associée aux conflits, en particulier en Ukraine et dans la bande de Gaza; l’augmentation des catastrophes naturelles résultant des changements climatiques; et la crise du financement des opérations d’aide humanitaire, qui a atteint un niveau record.

Le délégué a relevé que le déni d’accès humanitaire rapide, sûr et sans entrave à la population civile, y compris aux enfants, se traduit par le refus d’accès et des restrictions imposées aux opérateurs humanitaires, ainsi que par la résistance à parvenir à des alternatives diplomatiques et politiques pour désamorcer la violence et s’attaquer à ses causes profondes.  Dans ce contexte, il a exprimé le soutien sans réserve de l’Équateur au travail « complexe » du Bureau de la Représentante spéciale pour les enfants et les conflits armés, des équipes de l’UNICEF et du HCR, du Mécanisme de surveillance et de communication de l’information et de toutes les équipes spéciales sur le terrain.  En tant que membre du Groupe de travail, l’Équateur a appelé la communauté internationale à assurer son financement et les États à garantir l’accès et la sécurité de ses équipes pour qu’elles puissent continuer à produire leurs rapports, conformément au mandat de la résolution 1612 (2005).

Le représentant de la République de Corée a noté que 468 millions d’enfants vivaient dans des zones de conflit en 2023, soit le double depuis le milieu des années 90.  Parmi les six violations graves commises contre les enfants, le refus d’accès humanitaire mérite selon lui une attention particulière, en raison non seulement de ses effets immédiats sur eux, mais aussi de ses conséquences durables sur leur développement et leur santé physique et mentale.  Le délégué a souhaité que le Conseil de sécurité reste ferme sur sa politique de tolérance zéro à l’égard de ce déni d’accès humanitaire aux enfants, estimant qu’il ne peut y avoir de place pour des considération géopolitiques.  Dans le même temps, il faut améliorer l’utilisation des outils normatifs et opérationnels existants, a-t-il recommandé.

Le délégué a suggéré de renforcer les capacités de protection de l’enfance, sur le terrain notamment, en assurant des ressources humaines et financières adéquates pour le mécanisme de surveillance et d’établissement de rapports établi par la résolution 1612 (2005).  Il a soutenu l’idée de désigner des conseillers en protection de l’enfance dans les opérations de maintien de la paix de l’ONU.  En outre, il a prôné l’élaboration de directives sur la surveillance et le signalement du refus d’accès humanitaire.  Le représentant a également suggéré de mettre en œuvre des outils comme le plan d’action global signé entre l’ONU et le Soudan du Sud en 2020 dans d’autres régions, car le refus de l’accès humanitaire augmente considérablement la probabilité de recrutement et d’utilisation d’enfants, ainsi que la violence sexuelle à l’égard des enfants.  Enfin, il a attiré l’attention du Conseil sur la situation des enfants en République populaire démocratique de Corée, alors que ce pays a signé la Convention relative aux droits de l’enfant. 

La représentante du Guyana s’est désolée que de plus en plus d’enfants dans des situations de conflit se retrouvent privés de nourriture et de médicaments, risquant de mourir de faim et de maladie, une situation encore aggravée par le manque d’accès aux services essentiels tels que l’eau, l’assainissement, l’électricité, les soins de santé et l’éducation.  Le Conseil de sécurité doit utiliser efficacement les outils dont il dispose pour lutter contre ces graves violations, a demandé la déléguée, en jugeant important que le Groupe de travail sur les enfants et les conflits armés publie ses conclusions en temps opportun, compte tenu de leur valeur pour promouvoir l’établissement des responsabilités et encourager les parties aux conflits à prendre des mesures spécifiques pour prévenir et mettre fin aux violations contre les enfants.  Elle a dit également attendre avec intérêt que le Bureau de la Représentante spéciale élabore une note d’orientation sur le refus de l’accès humanitaire. 

Le représentant de la France s’est dit profondément préoccupé par les 150 millions d’enfants dans le monde qui avaient besoin en 2023 d’une aide humanitaire vitale, parlant de « déni d’accès à l’aide humanitaire » qui peut, dans certaines conditions, constituer un crime de guerre et un crime contre l’humanité. Il est interdit d’utiliser la famine comme méthode de guerre contre les populations civiles, a-t-il martelé: « ce n’est pas négociable ».  Notant que ces entraves apportées à l’assistance humanitaire des enfants se produisent dans de nombreuses zones de conflit dans le monde –« Birmanie, Yémen, Soudan, Burkina Faso, et ailleurs »-, il a insisté sur la situation humanitaire catastrophique à Gaza et demandé de garantir « partout et sans délai » un accès rapide, sûr et sans entrave de l’aide humanitaire à grande échelle. Il faut pour cela lever tous les obstacles, autoriser l’utilisation de tous les points de passage terrestres et augmenter leurs capacités en vue d’un accès humanitaire complet et d’une aide massive conformément aux résolutions pertinentes de ce Conseil.  Il s’agit d’une « urgence absolue ».  Le représentant a également réitéré l’appel de la France à un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza, en incitant le Conseil à agir pour que le droit international soit respecté et que ces exactions cessent.

La France appelle instamment tous les États à ratifier et à mettre en œuvre la Convention relative aux droits de l’enfant et ses protocoles facultatifs, a-t-il déclaré, ainsi que le Statut de Rome, qui sont des outils essentiels de lutte contre l’impunité.  Il a encouragé les membres du Conseil à continuer d’appuyer le mécanisme de surveillance et de communication mis en place en 2005 qui doit, selon lui, bénéficier des moyens nécessaires pour permettre au Secrétaire général d’établir une liste d’infamie complète et objective.  Il a souhaité que le Groupe de travail adopte rapidement des conclusions qui devront être mises en œuvre sur le terrain. 

Le représentant du Japon s’est inquiété de l’augmentation des cas de déni d’accès humanitaire depuis 2019, et de leurs conséquences sur les enfants, comme la perturbation de l’éducation, le recrutement d’enfants, la malnutrition et les problèmes de santé mentale.  Face à cette situation, il a jugé impératif de lever les obstacles aux opérations humanitaires, et d’assurer la sécurité de l’acheminement humanitaire, notamment en retirant les armes explosives et les mines terrestres.  La facilitation des procédures administratives, telles que l’approbation rapide des visas et le dédouanement, ne doit pas être négligée.

Le représentant a également appelé la communauté internationale à intensifier ses efforts pour soutenir le droit des enfants à l’éducation et leur développement dans le contexte des conflits armés.  Aucun effort ne doit être épargné pour assurer la sécurité et la qualité de l’éducation, notamment pour les filles qui sont affectées de manière disproportionnée par l’interruption de leur éducation, ce qui les rend vulnérables à d’autres violations graves, notamment la violence sexuelle. 

En dernier lieu, il a insisté sur l’impératif de faire respecter le droit international, y compris le droit international humanitaire.  Notant que Save the Children décrit l’augmentation des violations à l’encontre d’enfants comme une « crise de conformité », il a argué que le problème n’est pas tant l’absence d’instruments juridiques pour protéger les enfants, mais plutôt la tendance croissante à les ignorer.  Il a également souligné que le renforcement de l’état de droit passe par la mise en place d’une gouvernance et d’institutions juridiques solides. 

Le représentant de la Chine a demandé de lever les obstacles humanitaires pour que les enfants puissent vivre normalement.  Il a rappelé que des millions d’entre eux sont privés d’aide à cause du déni d’accès humanitaire.  « C’est une honte pour l’humanité. »  À Gaza, la résolution du Conseil de sécurité demandant un cessez-le-feu immédiat doit être mise en œuvre pour que les enfants de la bande puissent vivre en paix et que l’UNRWA puisse apporter l’aide sans entrave, a réclamé le délégué.  Il a exigé que les auteurs des violations du droit des enfants rendent des comptes et que la justice internationale soit rendue. 

En Afghanistan, il a appelé à accroître l’aide humanitaire tandis qu’en Syrie et ailleurs, les sanctions unilatérales doivent à son avis être levées.  Toutes les opérations humanitaires doivent se dérouler sans heurt, a exhorté le délégué en se désolant que les six résolutions du Conseil sur la question soient « méprisées ».  En ce qui concerne Haïti, il a demandé d’appliquer l’embargo sur les armes.  Pour ce qui est du Sahel, il a plaidé pour que la communauté internationale œuvre à la réalisation du développement socioéconomique afin de vaincre la pauvreté.  Misant sur le futur Sommet de l’avenir, il a espéré que ce serait l’occasion de prendre des initiatives pratiques et claires pour les enfants et de bâtir un avenir commun pour l’humanité. 

La représentante du Royaume-Uni a noté que près de la moitié de tous les incidents vérifiés de refus d’accès humanitaire en 2022 se sont produits en Israël et dans les territoires palestiniens occupés.  « Aujourd’hui, les enfants palestiniens sont confrontés à des souffrances insondables », s’est-elle alarmée.  Elle a également dit avoir été horrifiée d’apprendre le meurtre de sept membres du personnel de World Central Kitchen le 1er avril et a fait part de sa profonde préoccupation au sujet des informations selon lesquelles Israël continue de bloquer l’accès de l’UNRWA dans le nord de Gaza.  Elle a appelé Israël à garantir la protection des travailleurs humanitaires et à faciliter un accès rapide et sans entrave aux organisations humanitaires pour fournir de l’aide aux enfants les plus exposés, notamment aux enfants du nord de Gaza, qui sont « au bord de la famine ». 

La déléguée britannique a ensuite appelé toutes les parties à un conflit à respecter le droit international humanitaire applicable, notamment en autorisant et en facilitant un accès humanitaire rapide et sans entrave aux civils dans le besoin, dont beaucoup sont des enfants.  Elle a enfin plaidé pour la mise en œuvre intégrale de la résolution 2664 (2022), pour aider les humanitaires et leurs prestataires de services à continuer de soutenir les plus vulnérables.

Le représentant de la Sierra Leone a noté que le déni d’accès à l’aide humanitaire augmente la vulnérabilité des enfants à d’autres violations de leurs droits et des abus, tels que l’enlèvement, le recrutement par des forces armées ou des groupes armés, le viol et d’autres formes de violence sexuelle, y compris le mariage précoce.  Il a également signalé que les lois et politiques de lutte contre le terrorisme limitent, voire empêchent, les enfants vivant dans des zones contrôlées par des groupes armés désignés comme terroristes d’accéder à une aide vitale. 

Il a exhorté toutes les parties à un conflit à autoriser et à faciliter l’accès sans entrave, rapide et sûr de l’aide humanitaire aux populations touchées, en particulier aux enfants, et à respecter et protéger le personnel, les biens et les infrastructures humanitaires.  Il a également encouragé les États Membres à veiller à ce que les mesures antiterroristes et les régimes de sanctions soient pleinement conformes au droit international applicable et n’empêchent pas les organisations humanitaires d’intervenir auprès des enfants. 

Le représentant a aussi souhaité que le déni d’accès humanitaire justifie une inscription sur la liste qui figure en annexe du rapport du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés.  De même, il est impératif de renforcer les mécanismes de responsabilisation, notamment en prenant des mesures concrètes contre ceux qui attaquent les écoles et les hôpitaux, refusent l’accès humanitaire et commettent des violences sexuelles contre les enfants dans les situations de conflit armé.

La représentante de la Slovénie a appelé les parties à un conflit à respecter le droit international humanitaire et le droit international relatif aux droits humains. Chaque partie au conflit armé est responsable des besoins fondamentaux des enfants, a-t-elle dit, estimant que le refus d’accès humanitaire pour les enfants est « cruel et inhumain » et les rend vulnérables à d’autres violations des droits humains, à la violence sexuelle et sexiste, au recrutement, à la maladie et à la malnutrition. Cela doit cesser, a martelé la déléguée exigeant un acheminement rapide, sûr et sans entrave de l’aide humanitaire à tout moment.  Les États Membres doivent harmoniser leurs lois par rapport aux régimes de sanctions du Conseil de sécurité à cet égard, a-t-elle souligné.  Aux parties aux conflits, elle a demandé de faire taire les armes et de cesser les hostilités.  Elle les a aussi appelées à coopérer pleinement avec le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), les agences, fonds et programmes des Nations Unies et d’autres acteurs humanitaires.

Rappelant que des millions d’enfants pourraient mourir de malnutrition à Gaza, au Yémen, en Afghanistan, en Haïti et au Myanmar, la représentante a rappelé que la communauté humanitaire internationale a pour mission de fournir de la nourriture, des services de base, une aide humanitaire essentielle et un soutien psychosocial.  Les efforts visant à protéger les droits des enfants doivent être axés sur la prévention, la redevabilité, la réhabilitation et le soutien psychosocial aux enfants traumatisés par les conflits armés, a-t-elle ajouté.  Elle a prôné la collaboration entre les gouvernements, les organisations humanitaires, les communautés locales et les individus pour assurer un avenir où chaque enfant est à l’abri des horreurs de la guerre. 

Le représentant de l’Algérie a indiqué que la crise humanitaire très grave à Gaza est un exemple flagrant des conséquences terribles que le refus de l’accès humanitaire peut avoir sur les enfants, avant d’accuser la Puissance occupante d’être responsable de cette situation.  Selon l’UNRWA, plus d’enfants ont été tués à Gaza ces derniers mois qu’en quatre ans de conflit dans le monde, a-t-il déploré.  Le Conseil de sécurité, a poursuivi le délégué, par le biais de son Groupe de travail sur les enfants et les conflits armés, et en coopération avec le Bureau de la Représentante spéciale, porte une responsabilité particulière dans le sort des enfants touchés par la guerre.  Aussi a-t-il recommandé d’autonomiser davantage les mécanismes de surveillance pertinents, s’agissant notamment de la collecte des données; de plaider pour un accès sûr et sans entrave des travailleurs et biens humanitaires, sans conditions préalables; et d’ajouter le refus de l’accès humanitaire au nombre des violations graves qui déclenchent l’inscription d’une partie à un conflit dans l’annexe I du rapport annuel du Secrétaire général.  « Faisons de cette séance un catalyseur de l’action », a lancé le délégué. 

Le représentant de la Fédération de Russie a parlé de l’impact extrêmement négatif des mesures coercitives unilatérales sur l’accès humanitaire, en arguant que de telles mesures infligent des dégâts incalculables aux enfants dans les pays en conflit où elles affectent l’ensemble de la sphère sociale.  En Syrie, en dépit des « prétendues » dérogations des humanitaires, les mesures coercitives unilatérales constituent désormais une forme de refus de l’accès humanitaire et doivent être évaluées en tant que telles.

Passant à la « situation humanitaire catastrophique » à Gaza, où Israël, en violation de ses obligations internationales, a quasiment bloqué l’accès humanitaire depuis l’attaque du 7 octobre, le représentant a dénoncé le refus d’octroyer des visas aux ONG humanitaires, les tracasseries administratives et les inspections sans fin des fournitures humanitaires.  Il a également dénoncé la guerre médiatique contre l’UNRWA qui a provoqué la crise financière de « la plus grande agence humanitaire sur le terrain », après les allégations israéliennes dont la véracité n’a pas encore été vérifiée par l’ONU.  Une enquête est-elle en cours sur les 196 agents que l’UNRWA a perdus depuis le mois d’octobre? a demandé le représentant.  Que fait l’ONU aujourd’hui pour protéger son personnel?

N’oubliant pas de condamner le refus d’Israël de laisser les convois de l’UNRWA entrer dans le nord de Gaza où des enfants meurent de faim, le représentant a dit craindre une situation similaire dans le reste de l’enclave.  Le volume des approvisionnements actuels, y compris par voie aérienne et maritime, n’a tout simplement pas encore permis d’améliorer cette situation « épouvantable », a-t-il constaté.  Rappelant que depuis le début de l’escalade, plus de 13 000 enfants ont été tués à Gaza, que des milliers d’autres sont portés disparus et que la plupart des écoles et des hôpitaux sont détruits, le délégué a demandé à Mme Gamba de se rendre en priorité dans la bande de Gaza pour évaluer la situation et a exhorté le Gouvernement israélien à garantir à cette dernière un accès immédiat. 

Le représentant de la Suisse a déclaré que partout où l’accès humanitaire est limité, les premiers à en souffrir sont les enfants.  Ces dernières années, les cas « vérifiés » du refus de l’accès humanitaire ont fortement augmenté.  Selon le délégué, « vérifiés » signifie qu’il s’agit de l’une des six violations graves à l’encontre des enfants suivies par le mécanisme de surveillance et de communication de l’information mandaté par ce Conseil.  Les parties à un conflit armé ont l’obligation d’autoriser et de faciliter un accès humanitaire rapide et sans entrave.  Pour Gaza comme pour le Soudan, le délégué a appelé à un cessez-le-feu immédiat et à l’acheminement immédiat de l’aide et autres services humanitaires.  Il a aussi parlé de la situation en Afghanistan, au Myanmar, en Haïti et en Ukraine où l’absence d’accès humanitaire aux territoires sous contrôle militaire russe reste très préoccupante.

Face à cette « triste liste non exhaustive », le représentant a exhorté au respect de l’obligation de protéger le personnel humanitaire et les enfants dans les conflits armés, l’interdiction d’utiliser la famine comme méthode de guerre et l’obligation de protéger les infrastructures indispensables à la survie de la population. La Convention relative aux droits de l’enfant reconnaît les droits à la vie, à la jouissance du meilleur état de santé possible et à l’éducation, a souligné le représentant, avant de réclamer le financement adéquat et prévisible de l’aide humanitaire.  La résolution 2664 (2022) sur l’exemption humanitaire dans tous les régimes de sanctions doit être pleinement mise en œuvre.  Citant Mme Catherine Russell, le représentant a dit: « toute guerre est une guerre contre les enfants ».  Il est de notre responsabilité collective de veiller à ce que les droits de tous les enfants soient protégés, a-t-il insisté. 

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