En cours au Siège de l'ONU

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Le « leadership pour la paix », la réforme du maintien de la paix et le Moyen-Orient au menu de la présidence slovène du Conseil de sécurité

À l’occasion de sa première présidence du Conseil de sécurité depuis son élection pour la période 2024-2025, la Slovénie prévoit, ce mois de septembre, d’organiser deux débats publics, dont un sur le thème de « leadership pour la paix », qui se tiendra pendant les réunions de haut niveau de l’Assemblée générale. 

Programmé le 25 septembre, ce débat public de haut niveau, événement phare de la présidence slovène, sera présidé par le Premier Ministre Robert Golob et bénéficiera de la présence du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, a annoncé cet après-midi le Représentant de la Slovénie, M. Samuel Zbogar, lors d’une conférence de presse au Siège de l’Organisation à New York.  Il a indiqué avoir invité également la Présidente du Comité international de la Croix-Rouge, Mme Mirjana Spoljaric Egger.

« Il s’agira de répondre aux appels des États Membres en faveur d’un renforcement de la légitimité et de la pertinence du Conseil de sécurité, alors que l’on assiste à une érosion des deux », a expliqué l’Ambassadeur, pour qui, dans ce « monde de sombres statistiques », il importe que les membres permanents de l’organe en charge de la paix et de la sécurité internationales s’interrogent sur leur propre comportement et « réfléchissent à la façon de mieux agir », conformément à la Charte des Nations Unies. 

En bref, a-t-il résumé, ce débat public, auquel tous les États Membres sont conviés, vise à générer des idées en vue de relever certains des défis de paix et de sécurité les plus insolubles auxquels le Conseil est confronté, tels que les conflits à Gaza, au Soudan et en Ukraine. Si une déclaration présidentielle est envisagée, la présidence slovène est consciente de la difficulté de faire s’entendre tous les membres du Conseil sur un document, aussi simple soit-il.  « Nous sommes idéalistes mais pas naïfs », a commenté l’ambassadeur. 

Autre moment fort du mois, le Conseil tiendra, le 9 septembre, un débat public sur la réforme du maintien de la paix de l’ONU, conformément à la résolution 2378 (2017).  Cette réunion, qui débutera par un exposé du Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, M. Jean-Pierre Lacroix, vise à souligner l’importance de l’appui politique d’« un Conseil uni » aux opérations de paix et de susciter une réflexion sur l’avenir du maintien de la paix, compte tenu des développements de l’année écoulée, a précisé M. Zbogar. 

Ce mois de septembre, a poursuivi le Représentant, l’accent sera à nouveau mis sur le Moyen-Orient, avec tout d’abord un dialogue interactif informel de haut niveau, le 26 septembre, entre les membres du Conseil, le Secrétaire général de la Ligue des États arabes, M. Ahmed Aboul Gheit, et les membres de la Troïka du Sommet arabe (Algérie, Arabie saoudite et Bahreïn), sous la présidence de la Ministre slovène des affaires étrangères et européennes, Mme Tanja Fajon. 

Mme Fajon présidera également deux réunions du Conseil sur des dossiers régionaux: la séance d’information trimestrielle sur la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA), le 18 septembre, et le briefing mensuel sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne, le 19, centré sur la mise en œuvre de la résolution 2334 (2016) qui exige d’Israël qu’il arrête immédiatement et complètement ses activités de peuplement dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est. 

Avant cela, le Conseil se réunira le 4 septembre à la demande d’Israël, d’une part, et de l’Algérie, d’autre part.  Anticipant le fait que cette réunion porte sur deux sujets distincts, à savoir la mort de six otages détenus par le Hamas et la situation humanitaire catastrophique à Gaza, l’ambassadeur a dit ne rien en attendre de concret, si ce n’est de pousser le Conseil à tendre vers un règlement politique de ce conflit. 

Le Conseil prévoit également d’entendre un exposé de Mme Sigrid Kaag, Coordonnatrice de haut niveau de l’action humanitaire et de la reconstruction à Gaza, le 16 septembre, conformément à la résolution 2720 (2023).  Des réunions supplémentaires sur ce dossier pourraient être convoquées en fonction de l’évolution de la situation en Israël et à Gaza, a envisagé M. Zbogar. 

Parmi les autres questions concernant le Moyen-Orient qui seront examinées ce mois-ci au Conseil figurent le Yémen, avec une séance d’information mensuelle le 12, et la Syrie, le 5 (dossier « armes chimiques ») et le 20 (volet « politique/humanitaire »). 

Pour ce qui concerne l’Afrique, le Conseil sera informé, le 11 septembre, de l’avancée des travaux du Comité du Conseil de sécurité créé par la resolution 1591 (2005) concernant le Soudan.  Le 30, il se penchera sur le retrait de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), avant d’examiner les travaux du Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1533 (2004) concernant ce pays. 

À cette même date, le Conseil se prononcera sur le renouvellement de l’autorisation de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) en Haïti, qui expire le 2 octobre prochain.  Enfin, une ou plusieurs réunions sur l’Ukraine pourraient être convoquées au cours du mois si un ou plusieurs membres en font la demande, ce qui n’est pas encore le cas, a précisé l’Ambassadeur. 

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