L’Assemblée générale adopte trois textes, dont un acte la tenue au Botswana de la troisième Conférence sur les pays en développement sans littoral
Ce matin, l’Assemblée générale a adopté trois résolutions, dont une précise les nouvelles modalités d’organisation de la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays en développement sans littoral. Par ce texte, présenté par l’Ouganda, au nom du G77 et de la Chine, et entériné sans vote, l’Assemblée accepte avec gratitude l’offre généreuse faite par le Gouvernement du Botswana d’accueillir cette conférence, qui se tiendra à Gaborone, du 10 au 13 décembre 2024, au plus haut niveau possible, sur le thème « Les partenariats, moteurs du progrès ».
Cette conférence, qui devait initialement se tenir à Kigali, au Rwanda, du 18 au 21 juin 2024, avait été reportée à une date ultérieure par l’Assemblée dans une décision en date du 7 mai dernier.
L’Assemblée générale a également adopté sans mise aux voix la résolution proclamant la Décennie des Nations Unies pour la lutte contre les tempêtes de sable et de poussière (2025-2034). Présenté à nouveau par l’Ouganda, au nom du G77 et de la Chine, ce texte appelle au renforcement de la coopération internationale et régionale afin d’appuyer et intensifier les efforts visant à prévenir, enrayer et atténuer les effets négatifs des tempêtes de sable et de poussière, en particulier sur les pays touchés. Soulignant la contribution de cette lutte à la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, l’Assemblée invite le Secrétaire général, agissant avec l’appui de la Coalition des Nations Unies pour la lutte contre les tempêtes de sable et de poussière, à prendre les dispositions voulues pour planifier et organiser les activités de la Décennie aux niveaux mondial, régional et national.
L’Assemblée générale a ensuite adopté par consensus une résolution fixant les règles d’établissement de la liste des orateurs pour le Sommet de l’avenir. Aux termes de celle-ci, elle décide que les séances plénières du Sommet se tiendront, à raison de deux séances par jour, comme suit: dimanche 22 septembre 2024, de 9 heures à 15 heures et de 15 heures à 21 heures, et lundi 23 septembre 2024, de 9 heures à 15 heures et de 15 heures à 21 heures.
La liste des orateurs pour les séances plénières du Sommet de l’avenir sera initialement établie de la manière suivante: le ou la représentant(e) du Secrétaire général tirera un nom au hasard d’une boîte contenant les noms de tous les États Membres, des Îles Cook, du Saint-Siège, de Nioué et de l’État de Palestine, ainsi que de l’Union européenne. Le tirage au sort se poursuivra jusqu’à ce que tous les noms aient été tirés, ce qui permettra de déterminer l’ordre dans lequel les délégations seront invitées à indiquer la séance de leur choix et à choisir leur tour de parole. Quatre boîtes seront préparées, une par séance plénière et chacune contenant des numéros correspondant aux tours de parole durant cette séance.
Avant cette adoption, un projet d’amendement présenté par la Fédération de Russie avait été rejeté par 6 voix pour (Bélarus, Fédération de Russie, Mali, Nicaragua, République arabe syrienne et République populaire démocratique de Corée), 74 voix contre et 55 abstentions.
S’exprimant avant le vote, le représentant de la Fédération de Russie a dit ne pas comprendre pourquoi l’Union européenne (UE), qui a le statut d’observateur, reçoit plus de privilèges que les autres observateurs, notamment l’État de Palestine, dans le projet de résolution. Il a relevé que, dans l’annexe de la résolution 65/276, à l’alinéa a) du paragraphe 1, il est prévu que l’UE se présente en tant que Groupe, alors que l’alinéa b) du paragraphe 1 prévoit sa participation au débat général après la prise de parole des États Membres. Il a fait valoir que l’UE ne devrait pas être privilégiée lors de ce débat général par rapport à d’autres observateurs, ce qui serait conforme aux dispositions sur son statut dans le cadre du débat général de l’Assemblée générale. L’amendement proposé va en ce sens, a-t-il expliqué.
En riposte à cette proposition, la représentante de la Hongrie, qui s’exprimait au nom de l’UE, a rappelé que, depuis plus de 10 ans, celle-ci participe aux réunions de haut niveau et aux conférences des Nations Unies. Le projet d’amendement hostile de la Fédération de Russie va à l’encontre de cette pratique de longue date en cherchant à nier à l’UE son tour de parole, a argué la déléguée. Cela entraverait la contribution de l’UE au Sommet de l’avenir, a-t-elle renchéri, non sans souligner le rôle constructif de l’UE sur le terrain. Qualifiant de fallacieux les arguments de la Fédération de Russie, elle a assuré que l’UE souhaite être traitée de manière équitable et non discriminatoire, sans droits supplémentaires par rapport aux autres.
Tout en affirmant comprendre le raisonnement de son homologue hongroise, le représentant de la Fédération de Russie a déclaré ne pas comprendre pourquoi son pays est accusé de discriminer l’UE. Il a expliqué que les réserves exprimées par sa délégation ne portent pas sur la participation de l’UE au Sommet de l’avenir, mais sur le statut des autres observateurs.
La prochaine réunion de l’Assemblée générale sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.