Soixante-dix-huitième session,
76e séance plénière – matin
AG/12596

L’Assemblée générale proclame 2026 « Année internationale des agricultrices » et adopte quatre autres textes dont celui annuel sur la culture de paix

L’Assemblée générale a tenu aujourd’hui son débat annuel sur le Programme d’action en faveur d’une culture de paix, avec une trentaine de délégations qui ont rappelé leur attachement à la paix, à un moment où le nombre de conflits dans le monde n’a jamais été aussi élevé, comme l’ont opportunément relevé les Émirats arabes unis.  Elle a adopté une résolution sur la question, ainsi que quatre autres textes dont l’un sur la santé mondiale qui a donné lieu à plusieurs mises aux voix après l’examen de trois propositions d’amendement. 

Parmi les autres textes adoptés aujourd’hui, l’Assemblée a notamment décidé de proclamer 2026 comme Année internationale des agricultrices (A/78/L.59), sachant qu’il est essentiel de venir en aide à ces dernières pour accélérer la transition vers des systèmes agroalimentaires plus durables.  Ce texte a été présenté par les États-Unis.

Dans la même lancée de sensibilisation, elle a aussi décidé, par une résolution (A/78/L.60) présentée par le Tadjikistan, de proclamer le 24 mai Journée internationale du markhor, une espèce emblématique et écologiquement importante que l’on trouve dans les régions montagneuses de l’Asie centrale et de l’Asie du Sud, qui a été classée dans la catégorie des espèces « quasi menacées ».

En outre, consciente que le bien-être, la sûreté, la sécurité et la prospérité collectifs de nos nations et de nos peuples sont profondément liés, l’Assemblée générale a adopté un texte intitulé « Suite donnée à la Déclaration et au Programme d’action en faveur d’une culture de paix » (A/78/L.57) en vertu duquel elle prie sa présidence d’organiser durant sa soixante-dix-huitième session un forum de haut niveau d’une journée pour célébrer le vingt-cinquième anniversaire de l’adoption de la Déclaration en faveur d’une culture de paix et du Programme d’action. 

En vertu d’une autre résolution (A/78/L.61), l’Assemblée générale a arrêté la liste de 50 organisations non gouvernementales, organisations de la société civile, d’établissements universitaires et d’entités du secteur privé qui pourront prendre part aux travaux de la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays en développement sans littoral et à ses travaux préparatoires. 

Enfin, l’Assemblée a adopté tel qu’amendé un texte (A/78/L.62) intitulé « Santé mondiale et politique étrangère: relever les défis de la santé mondiale en politique étrangère ». Par ce texte, qui a été présenté par l’Afrique du Sud, elle prie instamment les États Membres de continuer à tenir compte des questions de santé lorsqu’ils définissent leur politique étrangère.  L’Assemblée générale prie également sa présidence d’organiser, en 2025, un dialogue interactif de haut niveau d’une journée sur les déterminants sociaux, économiques et environnementaux de la santé.

L’adoption de cette résolution a été précédée par la présentation de trois projets d’amendement, dont deux ont été rejetés par une large majorité à l’issue d’une mise aux voix. 

Appelant à voter contre, Cuba a estimé que ces deux projets, dont l’un portait sur la question des transferts de technologies, visaient à perpétuer le privilège d’une minorité aux dépens de la majorité.

« Ces pays cherchent à empêcher les nôtres d’avoir accès à des ressources médicales, à des technologies et à des connaissances qui sont », a décrié la délégation. 

La Belgique et le Royaume-Uni ont estimé que les transferts de technologies doivent se faire de manière volontaire et mutuellement convenue, se dissociant des références à des transferts de technologies « sans nuance ». « Il faut trouver un équilibre entre accessibilité et innovation », a estimé le Japon.

L’Assemblée générale se réunira de nouveau lundi 6 mai à partir de 10 heures.

CULTURE DE PAIX

Débat sur la question et décision sur le projet de résolution

« Poursuivre une culture de la paix peut nous aider à combler les divisions qui ont cours à travers et au sein des sociétés du monde entier », a déclaré l’Union européenne qui a appelé à unir les efforts pour parvenir à l’égalité des sexes et à la pleine jouissance des droits humains par toutes les femmes et les filles.  Selon elle, promouvoir la culture de la paix revient également à assurer un environnement sûr et propice dans lequel la société civile peut prospérer. 

Au nom du Groupe des Amis pour la défense de la Charte des Nations Unies, le Venezuela a indiqué que la responsabilité première et la plus urgente des Nations Unies à l’heure actuelle consiste à condamner sans équivoque les attaques aveugles contre le peuple palestinien à Gaza.  De plus, il est crucial que les responsables des crimes commis contre le peuple palestinien depuis plus de 75 ans soient tenu responsables, afin de mettre fin une fois pour toutes au cycle actuel de l’impunité, a-t-il plaidé, rejetant par ailleurs les politiques hégémonistes et unilatérales, lesquelles affectent la paix, la sécurité et la stabilité internationales. 

Parvenir à la paix entre les peuples et les nations nécessite des efforts collectifs, transcendant les problèmes individuels, a souligné l’Association des Nations d’Asie du Sud-Est (ASEAN) qui, par la voix du Brunéi Darussalam, a fait savoir qu’elle entend mettre sur pied un institut d’études pour la paix et la réconciliation.  Le représentant du Maroc a quant à lui souligné que le pays promeut la tolérance religieuse et que son système éducatif du pays enseigne les valeurs de paix, de tolérance et de cohabitation aux jeunes.  Il a également plaidé pour une paix pérenne au Moyen-Orient, ce qui passe par l’établissement d’un État palestinien installé sur les frontières qui étaient en vigueur en 1967, et avec Jérusalem-Est comme capitale. 

Le représentant de Singapour a relevé que, selon une étude du PEW Research Center de 2023, les Singapouriens font preuve de niveaux élevés de tolérance et d’acceptation interreligieuses.  Une étude similaire réalisée en 2021 décrivait Singapour comme « l’une des sociétés les moins divisées », s’est-il enorgueilli.  Sri Lanka a appelé à s’attaquer aux causes profondes des conflits et à mettre en avant l’importance de l’éducation et de l’information.  Pour les Philippines, on parvient à la stabilité quand les femmes sont impliquées aux processus de paix.  Il n’y a pas de paix sans développement et pas de développement sans paix, a rappelé le délégué. 

La promotion d’une culture de la paix passe par une meilleure compréhension et un respect mutuel et un dialogue permanent, a souligné à son tour la Thaïlande pour qui une culture de la paix contribue à renforcer la diplomatie préventive, ce qui favorise la stabilité.  L’Indonésie a appelé à garantir des partenariats aux niveaux national et régional pour promouvoir le dialogue et la tolérance, tout en exhortant à combattre l’islamophobie.

L’instauration d’une culture de paix passe indubitablement par la pacification de l’environnement international dont la stabilité reste compromise par la non-résolution d’un certain nombre de problèmes, a commenté le Togo qui a appelé au respect du multilatéralisme « ce qui passe par la réforme du Conseil de sécurité », ainsi qu’à l’appui des mécanismes de diplomatie préventive. 

Après Cuba, selon qui les mesures coercitives unilatérales portent atteinte à la culture de la paix, le Pakistan a demandé la nomination d’un envoyé spécial contre l’islamophobie, s’inquiétant notamment de la haine qui vise les musulmans en Inde, attisée selon lui par l’idéologie du Gouvernement indien et l’extrémisme hindou.  La « nouvelle Inde de Modi » est une Inde dangereuse, pourvoyeuse d’insécurité et qui mène un terrorisme d’État, a accusé le délégué qui a condamné les exactions commises par l’Inde au Jammu-et-Cachemire occupé.  L’Inde a dit faire fi des remarques « pernicieuses » de « certaines délégations » qui s’écartent du sujet du jour et a affirmé que la culture de la paix fait partie de son histoire et de sa philosophie. 

L’Égypte a dénoncé la guerre génocidaire à Gaza et la montée des discours de haine, notamment islamophobes, suivie de la Chine qui a fait savoir qu’elle présentera un texte sur le respect des civilisations. « Il faut rejeter les à priori, l’arrogance et promouvoir le respect et l’entente mutuels entre les civilisations ».

Le Suriname a relevé que la prolifération des fausses informations et de la désinformation constitue un obstacle important au dialogue et à la compréhension, et a jugé urgent de déployer des efforts concertés pour y faire face.  La délégation du Myanmar a souligné que l’éradication de la dictature militaire et la construction d’une union fédérale démocratique sont la voie à suivre pour instaurer une culture de paix durable dans le pays. 

Les approches des États sont souvent si contradictoires que leurs discussions éclipsent parfois les objectifs unificateurs qui constituaient la base des Nations Unies lorsqu’elles ont été créées après la victoire sur le nazisme et le fascisme en 1945, a regretté la Fédération de Russie.  La Malaisie a souligné pour sa part que la promotion de la culture de la paix doit être un processus inclusif.  Par conséquent, l’interaction positive entre les peuples de cultures et de valeurs diverses contribuera à atteindre l’objectif de préservation et de promotion de la paix et de la stabilité mondiales, qui sont des conditions préalables nécessaires à la promotion d’un développement économique et social durable. 

Les Émirats arabes unis ont noté que la jeunesse a un rôle crucial à jouer dans la promotion d’une culture de paix et de tolérance, suivis du Bahreïn qui a réclamé l’élaboration d’une convention criminalisant les discours de haine, notamment religieux.

Avant l’adoption de la résolution L.57, la représentante d’Israël a présenté une motion d’ordre pour rappeler qu’en vertu du paragraphe 5 de l’annexe de la résolution A/RES/52/250, la Palestine ne peut se porter coparrain de la résolution L.57 dans la mesure où le fond de ce texte ne concerne pas directement les Palestiniens et le Moyen-Orient.

Explication de position 

À l’issue de l’adoption du texte, la représentante d’Israël a estimé que le terme « culture de paix » est un mot grandiloquent, en notant que presque aucun des États Membres qui ont pris la parole aujourd’hui n’ont condamné l’attaque du 7 octobre du Hamas, « résultat d’années d’incitation », ni reconnu le droit d’Israël à se défendre.  Certains États Membres, au lieu de promouvoir une culture de paix, cherchent à annuler notre droit à la légitime défense alors qu’Israël cherche à libérer ses otages, s’est-elle emportée.  Personne n’a condamné la recrudescence de l’antisémitisme, a-t-elle également souligné.  Selon elle, la déradicalisation de la culture palestinienne est vitale pour arriver à une culture de paix et mettre un terme à cette culture de haine.

SANTÉ MONDIALE ET POLITIQUE ÉTRANGÈRE: PROJET DE RÉSOLUTION (A/78/L.62) ET PROJETS D’AMENDEMENT (A/78/L.64A/78/L.65A/78/L.66)

Avant de se prononcer sur l’adoption du projet de résolution L.62 intitulé « Santé mondiale et politique étrangère: relever les défis de la santé mondiale en politique étrangère », l’Assemblée générale était saisie de trois projets d’amendement.

Le premier, présenté par la Belgique, proposait de remplacer au paragraphe 22 du dispositif, « Insiste sur un accès rapide, équitable et sans entrave » par « Insiste sur un accès rapide et équitable ».  Cette proposition d’amendement a été rejetée par 103 voix contre, 48 pour et 4 abstentions (Inde, Maurice, Papouasie-Nouvelle-Guinée et Togo).

Présenté par la Suisse, le deuxième projet d’amendement a également été rejeté par 103 voix contre, 49 pour et 3 abstentions (Inde, Maurice et Togo).  Celui-ci visait à insérer, au vingt-neuvième alinéa du préambule, le libellé « selon des modalités librement consenties et mutuellement convenues » après « le transfert de technologies et de savoir-faire ».

L’Ukraine a ensuite présenté un troisième projet d’amendement proposant d’insérer dans le préambule de la résolution un libellé sur l’impact dévastateur des conflits armés sur les systèmes de santé.  Cet amendement a été adopté par consensus.

Suite à cela, les États-Unis ont demandé la mise aux voix des alinéas 29 et 22 du préambule de la résolution.

L’alinéa 29 a été maintenu par 103 voix pour, 48 contre et 1 abstention (Inde).

L’alinéa 22 a été maintenu par 107 voix pour, 47 contre et 1 abstention (Inde).

L’Assemblée générale a ensuite adopté sans vote la résolution L.62 tel qu’amendée.

Explications de vote et de position

Avant le vote, Cuba a relevé que certains amendements proposés sont exclusifs par nature et visent une modification importante pour les pays en développement.  L’ordre international actuel reste exclusif et injuste, a-t-elle affirmé, et ces pays cherchent à empêcher les nôtres d’avoir accès à des ressources médicales, à des technologies et à des connaissances qui sont nécessaires.  Les amendements L.64 et L.65 visent à perpétuer le privilège d’une minorité aux dépens de la majorité, et ils nous font douter de l’engagement en faveur des objectifs de développement durable, raison pour laquelle la délégation cubaine a appelé à voter contre.

Après le vote, la République islamique d’Iran s’est réservé le droit d’interpréter les termes, concepts et dispositions qui figurent dans cette résolution conformément à la politique iranienne et à ses priorités de développement, notamment pour ce qui est de la santé sexuelle et reproductive et de la planification familiale. 

Au nom de l’Union européenne, d’Israël, du Japon, du Royaume-Uni, de la Suisse et de l’Ukraine, les États-Unis ont regretté le manque de transparence dans les négociations autour de ce texte, et le fait que certaines de leurs vues n’aient pas été prises en compte pour ce qui est de l’accès à la santé sexuelle et reproductive.

L’Inde a indiqué qu’elle s’est abstenue lors du vote sur les amendements pour des raisons strictement procédurales.  En effet, a-t-elle fait valoir, nous avons eu connaissance du projet de résolution très tardivement, alors que les négociations étaient déjà terminées.  Nous n’avons tout simplement pas eu assez de temps pour analyser un projet de résolution aussi long en consultation avec toutes les parties prenantes concernées. En outre, a ajouté la délégation, ce texte comprenant plusieurs questions encore discutées et négociées à Genève dans le contexte du traité sur les pandémies, nous ne souhaitons pas préempter les résultats des processus en cours.  Elle a également dénoncé le fait que les négociations sur une question aussi cruciale aient été menées sans la participation de grandes délégations comme la sienne.  Les défis sanitaires mondiaux en matière de politique étrangère constituent une priorité majeure de l’Inde et nécessitent des consultations approfondies avec les parties prenantes concernées du côté indien, a-t-elle fait valoir. 

Au nom de l’Union européenne (UE), la Belgique a salué le lancement à Genève de négociations relatives à un traité sur les pandémies avant de faire savoir que l’UE a mobilisé plus de 44 milliards d’euros pour aider les pays à faire face aux urgences sanitaires, donné 500 millions de vaccins et exporté 3,1 milliards de vaccins.  Elle s’est ensuite dissociée du paragraphe 22 du dispositif, rappelant qu’elle a proposé un amendement pour y biffer le terme « sans entrave ». De même, elle s’est dissociée des transferts de technologies « sans nuance » évoqués au paragraphe 6 du dispositif.  Les transferts de technologie doivent se faire de manière volontaire et mutuellement convenue, a-t-elle estimé.

Le Royaume-Uni a regretté que des divergences de vues sur plusieurs questions aient empêché de parvenir à un consensus complet sur ce texte. Sur le fond, il s’est dissocié du paragraphe 22 du dispositif en réitérant ses réserves quant au terme « accès sans entrave ».  Le Royaume-Uni soutient de longue date un accès amélioré et plus abordable aux médicaments dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, notamment grâce à son financement d’organisations telles qu’UNITAID, la Fondation pour l’accès aux médicaments et le Fonds mondial, et il continuera à le faire, a souligné la délégation.  S’agissant des alinéas 29 et 47 du préambule et des paragraphes 4, 6, 7 et 31 du dispositif, la délégation a maintenu que l’inclusion de l’expression « à des conditions volontaires et mutuellement convenues » est essentielle lorsqu’on fait référence au transfert de technologies et de connaissances.  Pour cette même raison, il s’est dissocié de l’alinéa 29 du préambule.  Enfin, après s’être pleinement associé à la déclaration des États-Unis concernant la santé et les droits sexuels et reproductifs, il a indiqué que, malgré ses réserves, il se joignait au consensus sur le texte. 

La Fédération de Russie a qualifié d’« extrêmement problématiques » certains termes contenus dans la résolution.  Elle s’est tout d’abord dissociée du consensus sur les alinéas 29 et 49 du préambule qui font référence aux vaccins à ARN messager. Selon elle, il est de notoriété publique que ces vaccins peuvent entraîner des complications neurologiques, circulatoires et cardiovasculaires.  On ne peut donc exclure des conséquences négatives sur la santé des patients utilisant ce type de vaccins.  La délégation a également dénoncé les références faites au Fonds de lutte contre les pandémies à l’alinéa 39 du préambule et au paragraphe 12 du dispositif, jugeant prématuré que l’Assemblée accueille une structure « aussi opaque ».  À son avis, il revient à l’Assemblée mondiale de la Santé de décider de l’outil de lutte contre les pandémies.  La délégation s’est par ailleurs dissociée des alinéas 15, 20 et 30 du préambule, au motif qu’ils font référence aux personnes ou populations « vulnérables ou en situation de vulnérabilité ».  Chaque personne devrait bénéficier de chances égales en termes d’accès aux services de santé, en particulier les femmes et les enfants, en raison de leurs besoins et exigences particuliers, a-t-elle fait valoir. La terminologie utilisée vise, selon elle, à promouvoir le thème des minorités sexuelles, ce qui est « inacceptable ». 

Le Japon, qui s’exprimait au nom des États-Unis et d’Israël, a souligné l’importance de régler la question des transferts de technologies conformément à leurs cadres de gouvernance respectifs. Il s’est dissocié des références « sans réserve » aux transferts de technologies dans l’alinéa 29 du préambule et du paragraphe 6 du dispositif.  Il faut trouver un équilibre entre accessibilité et innovation, a-t-il estimé. 

La Nouvelle-Zélande, qui s’exprimait au nom des délégations du Canada, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande (CANZ), a plaidé pour le retrait des références aux sanctions, jugeant ce libellé polarisant. Tout en saluant l’inclusion d’un paragraphe qui porte sur les droits reproductifs et sexuels, elle a fait part de sa préférence pour un paragraphe sur la santé menstruelle plutôt que sur l’eau et l’assainissement. 

L’Égypte a regretté les amendements qui remettent en question le libellé sur le transfert de technologies et l’accès de tous aux médicaments et aux vaccins et aux autres produits de santé.  Il faut renouveler notre engagement en faveur de mécanismes pour rendre les vaccins et les médicaments plus accessibles afin de mieux répondre à toute pandémie potentielle, a-t-elle plaidé.  La délégation a par ailleurs appelé au cessez-le-feu à Gaza après avoir souligné le calvaire des pays vivant sous occupation en termes d’accès à la santé. 

Selon la Malaisie, la résolution adoptée est équilibrée. Aussi s’est-elle dite déçue que plusieurs amendements aient été présentés, lesquels auraient remis en question un processus complet et exhaustif.

Israël a rappelé que le transfert de technologies doit se faire sur la base de conditions volontaires et agréées mutuellement.  S’agissant du paragraphe 22 du dispositif, le représentant a indiqué qu’il ne faut pas préjuger du résultat des négociations en cours à Genève.  Il s’est ensuite associé à la déclaration des États-Unis au sujet du paragraphe 23.

L’Ouganda a salué l’adoption de la résolution qui a fait l’objet de négociations considérables ayant permis de parvenir à un texte équilibré.  Les amendements présentés, s’ils avaient été adoptés, auraient nuit à l’équilibre du texte et « à l’intérêt de l’humanité », en particulier pour les pays en développement.

La République arabe syrienne a salué l’adoption de la résolution par consensus.  Elle a estimé que les deux premiers amendements proposés auraient compromis la coopération sanitaire internationale alors que les transferts de technologies sont nécessaires pour faciliter l’accès aux vaccins et aux produits de santé. Nous avons voté contre, a-t-elle précisé, avant de rappeler que les mesures coercitives unilatérales sont illégales, inhumaines et font obstacle au droit à la santé.  Quant au troisième amendement, il met en exergue ce que les personnes sous occupation vivent, notamment le peuple syrien dans le Golan occupé et le peuple palestinien dans les territoires occupés.  Enfin, la délégation s’est dissociée des « points polarisants » du texte, affirmant que son pays a le droit d’interpréter le terme « santé reproductive » conformément à sa législation nationale. 

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