Gaza: Le droit international humanitaire n’est pas un menu à la carte à appliquer de manière sélective, rappelle le Secrétaire général aux parties au conflit

On trouvera ci-après la déclaration du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, sur la situation à Gaza: 

Je suis profondément alarmé par l’intensification du conflit entre Israël et le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens à Gaza, dont l’expansion des opérations terrestres menées par les Forces de défense israéliennes accompagnées de frappes aériennes, et les tirs de roquettes vers Israël à partir de Gaza. 

Dès le début, ce sont les civils qui portent le fardeau de ces combats.  La protection des civils des deux côtés est de la plus grande importance et doit être assurée à tout moment. 

Je réitère ma plus vive condamnation des actes de terreur commis par le Hamas, le 7 octobre dernier.  Le fait de tuer, blesser et enlever des civils ne saurait en aucun cas être justifié.  J’appelle à la libération immédiate et sans condition des otages retenus par le Hamas. 

Je condamne le meurtre des civils à Gaza et je suis consterné par les informations selon lesquelles deux tiers des morts sont des femmes et des enfants. 

Je pleure et j’honore la mémoire des collègues des Nations Unies qui ont été tragiquement tués dans les bombardements à Gaza, au cours des trois dernières semaines.  Mes prières vont aux familles de nos collègues qui ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions. 

Le droit international humanitaire consacre des règles claires que personne ne peut ignorer.  Ce droit n’est pas un menu à la carte et il ne peut être appliqué avec sélectivité. 

Toutes les parties doivent le respecter, y compris les principes de précaution, de proportionnalité et de distinction. 

Trop de vies israéliennes et palestiniennes sont déjà perdues et cette escalade ne fait qu’accroître les immenses souffrances des civils. 

Le niveau de l’aide humanitaire qui est permis à Gaza jusqu’aujourd’hui est totalement inadéquat et ne correspond en rien aux besoins de la population, ce qui ajoute à la tragédie humanitaire. 

Je réitière mon appel à un cessez-le-feu humanitaire immédiat et à un accès humanitaires continu, sans entrave, sécurisé et en quantité suffisante pour répondre aux besoins créés par la catastrophe qui se déroule à Gaza. 

Je demeure profondément préoccupé par le risque d’une escalade dangereuse au-delà de Gaza et j’exhorte tous les leaders à faire preuve de la plus grande retenue pour éviter une conflagration plus large.