SG/SM/22010

Gaza: le Secrétaire général plaide pour un changement radical dans l’acheminement de l’aide et prévient que « nous sommes à un moment de vérité.  L’histoire nous jugera. »

On trouvera ci-après la déclaration du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, sur la situation humanitaire à Gaza:

Le système humanitaire à Gaza risque un effondrement total avec des conséquences inimaginables pour plus de deux millions de civils.

Alors que les bombardements s’intensifient, les besoins deviennent énormes et critiques.

Quelque 500 camions par jour arrivaient à Gaza avant les hostilités.  Ces derniers jours, rien que 12 camions en moyenne sont entrés à Gaza, malgré des besoins bien plus élevés que jamais auparavant. 

En outre, les fournitures qui arrivent ne comprennent pas de carburant pour les opérations des Nations Unies, alors que c’est essentiel pour l’électricité dans les hôpitaux, les stations de désalinisation d’eau, la production alimentaire et la distribution de l’aide.   

Compte tenu de cette situation tragique et désespérée, les Nations Unies ne seront plus en mesure d’acheminer de l’aide à Gaza sans un changement immédiat et radical dans la manière dont l’aide est acheminée. 

Le système de vérification de la circulation des biens par le point de passage de Rafah doit être ajusté sans délai pour permettre l’entrée d’un nombre plus élevé de camions.

Nous devons répondre aux attentes et aux besoins essentiels des civils à Gaza.

Une aide humanitaire vitale, à savoir de la nourriture, de l’eau, des médicaments et du carburant, doit parvenir rapidement à tous les civils, en toute sécurité et en quantité suffisante.

Je salue le consensus grandissant autour d’une pause humanitaire et réitère mon appel à un cessez-le-feu humanitaire, à la libération sans condition de tous les otages et à la fourniture d’une aide vitale en quantité suffisante.

La misère croit de minute en minute.  Sans un changement fondamental, la population de Gaza risque une avalanche de souffrances humaines sans précédent. 

Chacun doit assumer ses responsabilités.  Nous sommes à un moment de vérité.  L’histoire nous jugera.

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