Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur le Yémen
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois d’avril, M. Vassily A. Nebenzia (Fédération de Russie):
Les membres du Conseil de sécurité ont dit qu’ils appuyaient fermement les efforts visant à obtenir un cessez-le-feu global et à engager des pourparlers politiques yéméno-yéménites inclusifs, sous les auspices de l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Yémen, sur la base des paramètres convenus et dans le respect des résolutions du Conseil de sécurité sur la question. À cet égard, ils se sont félicités de l’accord que le Gouvernement du Yémen et les houthistes ont conclu récemment à Genève et qui prévoit la libération de centaines de personnes détenues dans le cadre du conflit. Ils comptent que cet accord sera appliqué pendant le mois sacré du Ramadan, que le dialogue se poursuivra et que des progrès seront faits en vue d’adopter des mesures de confiance afin d’œuvrer à un règlement politique et d’alléger les souffrances des Yéménites.
Les membres du Conseil ont fermement condamné l’escalade de violences à laquelle se sont livrés récemment les houthistes, qui ont notamment pris pour cible de hauts responsables du Gouvernement du Yémen à Taëz, et les ont exhortés à s’abstenir de toute provocation et à donner la priorité au peuple yéménite. Ils ont également condamné l’escalade militaire ayant pris place à Mareb et à Chaboua, qui a causé des pertes de vies humaines, des dégâts matériels et le déplacement de familles. Ils ont encouragé les parties à participer, dans un esprit constructif, aux efforts visant à résoudre le conflit par des moyens pacifiques et à protéger les civils conformément au droit international humanitaire.
Les membres du Conseil ont également dit qu’ils soutenaient les efforts déployés par l’Organisation des Nations Unies pour empêcher tout déversement catastrophique d’hydrocarbures du pétrolier Safer et ont appelé les donateurs, y compris le secteur privé et la communauté internationale, à apporter les 34 millions de dollars qu’il reste encore à réunir pour entreprendre cette opération d’urgence. Ils ont souligné qu’il importait de procéder au plus tôt à l’opération afin d’éviter une catastrophe économique, environnementale et humanitaire en mer Rouge et ailleurs.