Session ordinaire de 2023
18e & 19e séances plénières – matin & après-midi
ONG/957

Le Comité des ONG recommande le statut consultatif spécial à 72 organisations de la société civile, dont trois menant des activités dans le champ de l’éducation

Au cours de sa seconde journée de travail, le Comité chargé des organisations non gouvernementales (ONG) a recommandé au Conseil économique et social (ECOSOC) d’octroyer le statut consultatif spécial à 72 ONG, tout en invitant 76 autres à apporter des précisions sur des questions diverses, se rapportant notamment à leur état financier ou à leurs activités. 

Parmi les organisations de la société civile qui ont été recommandées au statut consultatif spécial aujourd’hui, figurent trois qui œuvrent dans le secteur de l’éducation.  C’est le cas de la « ABC NGOrganization », une organisation suisse créée en 2019 qui entend offrir une éducation internationale et des opportunités professionnelles aux jeunes talents brésiliens à faible revenu qui recherchent une expérience internationale en Suisse et qui auront la responsabilité de s’assurer que le Brésil est bien intégré géopolitiquement et économiquement dans l’écosystème mondial. 

Pour sa part, l’ONG « Youth Association in Sierra Leone », lancée en 2018 en Sierra Leone, entend stimuler et maintenir l’intérêt des étudiants pour les affaires internationales et favoriser l’amitié entre les jeunes de tous les pays.  L’une de ses missions est de promouvoir la recherche, l’information et l’éducation sur la Charte des Nations Unies et le travail du système des Nations Unies. 

De même, « Education For Madagascar », une ONG de France, a constaté que seul 1 enfant sur 3 achève l’enseignement primaire à Madagascar.  Dans ce contexte, l’ONG entend prévenir et soulager la pauvreté des enfants, des femmes et des familles en investissant dans l’éducation, la formation et les soins de santé. 

Le Comité des ONG, qui est composé de 19 membres, peut recommander trois différents statuts consultatifs auprès de l’ECOSOC: le statut consultatif général, le statut consultatif spécial et l’inscription sur la Liste.   

Le premier statut est réservé aux grandes ONG internationales dont les domaines d’action et de travail couvrent la majorité des points contenus dans l’agenda de l’ECOSOC et de ses organes subsidiaires. Ces ONG sont habilitées à soumettre au Conseil des communications écrites et des pétitions, et à proposer l’inscription de points à l’ordre du jour.   

Le statut consultatif spécial est octroyé aux ONG travaillant dans un domaine spécifique et les autorise à soumettre des communications écrites et des pétitions à l’ECOSOC.  Enfin, la Liste va aux ONG qui ont tendance à travailler d’une manière plus technique et/ou restreinte.  Elles ne peuvent soumettre au Conseil que des communications écrites. 

Le Comité des ONG poursuivra ses travaux demain, mercredi 17 mai, à partir de 10 heures.

NOUVELLES DEMANDES D’ADMISSION AU STATUT CONSULTATIF ET NOUVELLES DEMANDES DE RECLASSEMENT

Octroi du statut consultatif spécial

  1. Youth Association in Sierra Leone (Sierra Leone) 
  2. Youth with Disabilities Empowerment Platform (Maurice)  
  3. Zhongguancun Green Mine Industry Alliance (Chine) 
  4. Payamavaran hamyari (chatra) (République islamique d’Iran)  
  5. ABC NGOrganization (Suisse) 
  6. ARCH Disability Law Centre (Canada) 
  7. Across Atlantic Development LTD (Royaume-Uni) 
  8. Adult Advocacy Centers (États-Unis) 
  9. Alianza FC México, A.C.  (Mexique) 
  10. Alliance Internationale des Objectifs de Développement Durable (France) 
  11. Bonaire Human Rights Organization Foundation (Pays-Bas) 
  12. Brussels For Human Rights And Development (Belgique)  
  13. Chartered Institute of Public Finance and Accountancy (Royaume-Uni) 
  14. Chipco Preserve (États-Unis) 
  15. Christensen Fund (États-Unis) 
  16. Earthgonomic Mexico AC (Mexique) 
  17. Education For Madagascar (France) 
  18. Eloise Hylton Inc (États-Unis) 
  19. European Boating Industry (Belgique) 
  20. Fundación CERMI Mujeres (Espagne) 
  21. Fundación Uriel IAP (Mexique) 
  22. Global Alliance for Justice Education, Inc.  (États-Unis) 
  23. Global Cyber Alliance (États-Unis) 
  24. Global Partners For Community Development Inc.  (États-Unis) 
  25. Heart to Heart Foundation (République de Corée) 
  26. Hilfsgemeinschaft der Blinden und Sehschwachen Österreichs (Autriche) 
  27. Hugo Grotius gGmbH - gemeinnützige Gesellschaft zur Förderung der Rechtswissenschaften (Allemagne) 
  28. International American Relief Society (États-Unis) 
  29. International Association of Fish Inspectors Inc (Canada)  
  30. International Economic Organization World Distribution Federation (WDF) (République de Corée) 
  31. International Historians Association For Culture, Development and Social Sciences (Danemark) 
  32. International Water Resources Association (France)  
  33. Legal Aid & Human Development Foundation-LAHDF (Italie) 
  34. Love Justice International (États-Unis) 
  35. Mano River Sustainable Development Association PTY LTD (Australie) 
  36. Markaaz Foundation (États-Unis) 
  37. Michibushinbito (Japon) 
  38. Mother Africa International (États-Unis) 
  39. NEU Global,Inc.      (États-Unis) 
  40. National Rural Women’s Coalition Ltd (Australie)  
  41. Non-profit Fund Supporting Children with Autistic and Genetic Disorders « I am special » (Fédération de Russie) 
  42. NunatuKavut Community Council (Canada) 
  43. Office of the Gatekeeper, Ethereal Sanctuary (États-Unis)  
  44. Organization for Culture of Hispanic Origins (États-Unis)  
  45. Organization for Poverty Alleviation & Development Inc.  (États-Unis) 
  46. Patim (Espagne) 
  47. Phoenix Zones Initiative (États-Unis) 
  48. Pionero Philanthropy Inc.  (États-Unis) 
  49. Rising Out Of The Ashes (ROOTA) (Canada) 
  50. Rochun (Royaume-Uni) 
  51. She’s the First, Inc.  (États-Unis) 
  52. Thames Estuary Partnership (Royaume-Uni) 
  53. The Daphne Caruana Galizia Foundation (Malte) 
  54. The Global Centre for Risk and Innovation (Canada) 
  55. The LACRIMA Foundation SCIO (Royaume-Uni) 
  56. The National Italian American Foundation (États-Unis)  
  57. The Right Hands (Républqiue de Corée) 
  58. United Children of Nigeria (États-Unis) 
  59. Uçan Süpürge Vakfi (Türkiye)  
  60. Women in Global Health (États-Unis) 
  61. Women in Leadership Organization, Inc (États-Unis)  
  62. Women’s Network for Change (France) 
  63. World Energy Council (Royaume-Uni) 
  64. İfade Özgürlüğü Derneği (Türkiye) 
  65. Cinsel Şiddetle Mücadele Derneği (Türkiye) 
  66. Dünya Doktorları Derneği (Türkiye) 

Examen des demandes de statut 

Le Pakistan a demandé à l’ONG Zindagi Trust (Pakistan) de bien vouloir publier la liste de ses principaux donateurs, tandis que la Türkiye a demandé des précisions sur les activités menées dans des pays étrangers par l’Association De Solidarité Bordeaux (France).  La délégation turque a également prié Assyrian Cultural & Social Youth Association Inc.  (Australie) de préciser les détails des subventions reçues et l’usage qui en a été fait.  À BCI - Better Cotton Initiative (Suisse), la Chine a demandé les détails des fonds issus de gouvernements, alors que Cuba a souhaité savoir pourquoi l’ONG DT Institute (États-Unis) se dit internationale sans mentionner ses programmes dans des pays hors de son siège. 

De Darius El TM (États-Unis), Israël espère obtenir des détails sur ses activités passées et futures. La Chine s’est inquiétée de la santé financière de l’ONG Economic, Social and Cultural Rights in the U.K.  (Royaume-Uni) et s’est enquis de mesures prises pour améliorer ses finances.  Quelle fut votre contribution à la rencontre internationale de 2014 à Bakou alors même que vous n’existiez pas encore officiellement? a demandé le Nicaragua à FIRST.Org, Inc.  (États-Unis).  Le même pays a voulu savoir quelles entreprises du secteur privé financent l’International Child Rights Center (République de Corée).  À l’ONG International Ministerial Alliance of Churches (Royaume-Uni), la Chine a demandé quelle part de son financement vient des sources gouvernementales. 

La Türkiye attend que l’organisation Knowmad Institut gemeinnützige UG (haftungsbeschränkt) (Allemagne) fournisse des documents relatifs à ses dernières recherches.  La Chine a prié NRI Federation Corporation (États-Unis) de bien vouloir utiliser la bonne terminologie pour Taiwan et Hong Kong. Elle a formulé une demande similaire à Operation Friendship International (Suède) qui devra également expliquer à la Géorgie pourquoi elle considère la Crimée et la Bavière comme des pays.  Étant donné que 35% des revenus de PVBLIC Foundation, Inc.  (États-Unis) viennent de contrats, Cuba souhaiterait avoir plus de détails sur la nature desdits contrats.  À quelles conférences des Nations Unies a pris part Partnership for Transparency Fund Inc. (États-Unis)? a demandé la Türkiye

Le Chili a ensuite demandé à l’ONG Sov Sovereign Order of the Knights of the Lord Lamont Couto of Sct Ltd (Royaume-Uni) comment elle entendait contribuer aux travaux de l’ECOSOC. En plus, la délégation attend des explications sur la confusion dans ses états financiers.  Pour sa part, Cuba a prié l’organisation d’expliquer comment elle parvient à fonctionner avec un budget de 114 dollars américains.  Le Cameroun a voulu savoir comment Stichting Femmes for Freedom (Stichting FFF) (Pays-Bas) mène ses activités sans aucun membre.  De son côté, le Chili veut comprendre comment TCTB, LLC (États-Unis) fonctionne avec un budget de 1 dollar.  La Chine a invité The Society of Vascular and Interventional Neurology (États-Unis) à se conformer à la terminologie des Nations Unies selon laquelle Hong Kong, Taiwan et Macao sont bien des provinces chinoises.  De son côté, Cuba a souhaité que l’ONG The Zakat Foundation of America (États-Unis) apporte des éclaircissements sur ses membres.  De même, la Chine a souhaité une liste des bailleurs de fonds de l’ONG. 

Le Cameroun a souhaité avoir des exemples d’activités de lutte contre la corruption que mène Transparency International – Bulgaria (Bulgarie), tandis que le Chili attend que l’ONG Trippinz Care Inc. (États-Unis) explique les chiffres contradictoires de ses états financiers.  La World Women Organization (États-Unis) a ensuite été invitée par Israël à apporter des précisions sur ses états financiers.  À İnsani Hayat Derneği (Türkiye), l’Arménie a demandé des précisions sur certaines de ses activités.  La même délégation veut comprendre les rapports entre l’ONG « Odlar Yurdu » Gənclər İctimai Birliyi (Azerbaïdjan) et le Gouvernement de son pays. 

Le Nicaragua a demandé à Comité de América Latina y el Caribe para la Defensa de los Derechos de las Mujeres (Pérou) de préciser sa contribution aux travaux de la Commission de la condition de la femme.  Quel est le rôle du Gouvernement dans vos activités? s’est interrogé la délégation de l’Azerbaïdjan en lisant les documents présentés par l’ONG Mədəni İnkişafın Təbliği İctimai birliyi (Azerbaïdjan).  L’Algérie a pour sa part voulu des précisions sur les catégories de membres de Social and Media Studies Institute (Maroc), alors que la Chine demandait des informations sur les organisations satellites qui participent au fonctionnement de Every Woman Treaty Inc (États-Unis).  À Just Peace Advocates Mouvement pour une paix juste (Canada), l’Inde a demandé des détails sur les projets qu’elle mène en collaboration avec des ONG ayant déjà obtenu le statut consultatif spécial auprès de l’ECOSOC. 

Par la suite, l’Inde a marqué sa surprise de voir que l’ONG Justice for All (États-Unis) a amassé 1,3 million de dollars non utilisés.  La Chine a de son côté souhaité que l’ONG Oronos Stiftung (Suisse) respecte la terminologie officielle en ce qui concerne Taiwan.  Quel serait l’implication de l’ONG Yetim Vakfı (Türkiye) dans les travaux de l’ECOSOC, a demandé l’Arménie.

Demandes de reclassement en instance   

Cet après-midi, le Comité des ONG s’est penché sur des demandes d’octroi du statut consultatif reclassées lors de sessions antérieures suite à des demandes qui ont été adressées à ces organisations par les membres du Comité. 

Octroi du statut consultatif spécial  

  1. Colegio Colombiano de Psicólogos (Colombie)    
  2. Dialogue & Development Forum (Yémen)   
  3. Egyptian Federation for Development and Social Protection Policies (Égypte)  
  4. Public Association « Regional Consumer Protection Society » (Bélarus)  

Les ONG suivantes ont vu l’examen de leur demande reporté à nouveau suite aux questions soulevées par des membres du Comité. 

Le Pakistan a souhaité savoir comment les dépenses de « The Awakening » A Society for Social & Cultural Development (Pakistan) peuvent être de zéro alors que l’organisation indique mener un grand nombre de projets.  La délégation pakistanaise a également demandé à All India Council of Human Rights Liberties & Social Justice (Inde) de fournir ses états financiers audités pour 2021 et 2022.  La Chine a remarqué que dans la demande de Arab Organization for Arabization and Communication (Maroc), il est fait mention des bureaux au niveau régional établis en dehors du Maroc et a souhaité savoir si des progrès ont été réalisés à cet égard.  Les États-Unis ont demandé des exemples concrets de la manière dont Asociación Civil Grupo SURES (Venezuela) a appuyé les droits humains, tandis que le Chili a souhaité avoir des informations actualisées sur les activités menées par Asociaţia Obştească Centrul de dezvoltare şi susţinere a iniţiativelor cetăţenilor « Resonance » (République de Moldova) au cours des trois dernières années.  La délégation a également demandé les états financiers audités depuis 2020. 

L’Algérie a demandé à Association Achbal Maroc culturelle et artistique (Maroc) de fournir une liste des organisations qui en sont membres.  La délégation algérienne a également voulu savoir sur quels critères de vulnérabilité l’Association Tous pour l’intégration des migrants au Maroc (Maroc) décide d’exempter certains membres de leurs frais d’adhésion.  Bahreïn a souhaité savoir quels sont les sources de financement et les partenaires actuels de l’Association de l’Alliance Nationale des Chourafa Naciryiene et leurs cousins, chargés des affaires de la Zaouia Naciria (Maroc).  L’Algérie a remarqué que l’Association des Marocains victimes d’expulsion arbitraire de l’Algérie (Maroc) indique dépendre d’autres ONG et d’institutions gouvernementales pour compenser son déficit de financement.  La délégation a demandé des explications supplémentaires sur la manière dont l’ONG maintient son indépendance vis-à-vis de ces organisations.  Le Pakistan a ensuite demandé à l’Association of Women for Awareness & Motivation (AWAM) (Pakistan) de fournir des informations sur les projets qu’elle a lancés pour appuyer l’autonomisation des femmes et la sensibilisation politique. 

Les États-Unis ont demandé une ventilation des financements prévus pour les différents projets de Beijing People’s Association for Friendship with Foreign Countries (Chine) ainsi que des précisions sur la traçabilité des paiements versés par Belarusian Fund of Peace (Bélarus) à des survivants de villages brûlés.  La délégation américaine a également demandé à Bonyad Jahadi Mehr Alreza Utility (Iran) de fournir une liste de projets et d’activités prouvant sa volonté de participer aux travaux de l’ECOSOC.  Comment le Centre for Research and Development (Inde) peut-il justifier son statut d’ONG alors que le Gouvernement indien lui verse 70% de son budget? a questionné le Pakistan, suivi du Nicaragua qui a voulu savoir si China Group Companies Association (Chine), qui se qualifie d’internationale, a des bureaux à l’étranger. 

Le Pakistan a demandé à Council for Sustainable Peace and Development (Inde) de fournir ses états financiers audités pour l’exercice 2021-2022, et à Edufun Foundation Trust (Inde) d’expliquer son processus décisionnel.  L’Algérie a voulu en savoir plus sur les activités menées par la Fondation Youya pour promouvoir l’excellence en la jeunesse africaine (Maroc) dans le cadre du forum de la jeunesse pour la paix au cours des deux dernières années.  Les États-Unis ont voulu savoir combien de familles ont été aidées par la Fundación Venezolana por el Derecho a la Vivienda (Venezuela) entre 2019 et 2020, avant de demander à Global Energy Interconnection Development and Cooperation Organization (Chine) de fournir des informations sur ses coûts administratifs, notamment sur les coûts liés aux salaires. 

À son tour, la Chine a réclamé plus de détails sur les projets menés par Green Camel Bell (Chine) entre 2019 et 2020.  L’Algérie a demandé à Gulf International Center for Legal Business Solutions (Bahreïn) des détails sur sa participation au Parlement arabe.  Les États-Unis ont demandé des détails et des informations concrètes sur la manière dont Human Environmental Association for Development – HEAD (Liban) entend participer aux travaux de l’ECOSOC.  Le Pakistan a noté que 98% des financements de Human Rights Protection Organization (Pakistan) sont des dons et a voulu connaître leurs sources.  L’Inde a souhaité obtenir des informations sur les projets de terrain menés par Institute of Peace and Diplomatic Studies (IPD) (Pakistan) pour promouvoir l’égalité hommes-femmes. 

Le Nicaragua a voulu consulter la liste des 100 pays dans lesquels International Anti-Terrorism Movement (Inde) est présente.  Le Pakistan a demandé des précisions sur la composition de l’ONG qui dit avoir 1 000 organisations comme membres.  Comment cette ONG, qui dit avoir 60 000 membres symboliques sans frais d’adhésion dans 100 pays, peut-elle fonctionner avec un budget de 169 dollars? a questionné le Chili.  Le Pakistan a ensuite souhaité obtenir la liste des bailleurs de fonds partenaires de International Human Right Organization (Pakistan), suivi du Nicaragua qui a demandé combien de membres bénévoles travaillent sur les projets de Islamic Relief Committee (Sri Lanka).  Le Pakistan a aussi voulu en savoir plus sur les sources de financement des programmes sociaux de Keshava Kripa Samvardhana Samiti (Inde), tandis que l’Algérie s’est intéressée aux organisations avec lesquelles travaille L’union marocaine des conseils et association de la société civile (Maroc). 

Poursuivant, l’Algérie a demandé des précisions sur les sources de financement de Leaders club de développement des compétences de la vie (Maroc) avant que le Pakistan ne demande à Nature Labs (Inde) de fournir plus d’informations sur ses liens avec Microsoft, Google et IBM et la nature des projets communs.  Les États-Unis ont souhaité avoir des précisions sur les liens entre Nithyananda Foundation (Inde) et l’organisation Nithyananda à Oklahoma City.  La délégation américaine a également voulu en savoir plus sur les liens entre Nithyanandeshwar Devasthanam Trust (Inde) et une autre organisation indienne accusée d’atteintes et d’enlèvements.  La Chine a noté que 53% des revenus de Non-Governmental Organization « Association Of Wives And Mothers Of Soldiers Participating In Ato » (Ukraine) viennent d’une source locale gouvernementale.  Quelle est cette source?  

L’Algérie a dit avoir l’impression que les réponses de ONG L’Ange Gardien (Bénin) sont un copié-collé des réponses apportées en 2022, en lui demandant de bien vouloir répondre à la question posée par la délégation algérienne à ce moment-là.  La Chine a réclamé une ventilation des financements obtenus par l’Organisation Tamaynut (Maroc) de la part d’organisations internationales.  La délégation chinoise a également relevé que l’Organization of female conscience renewal (Maroc) continue à demander des financements d’organisations internationales pour certains de ses programmes et a demandé des détails sur les financements obtenus.  Relevant pour sa part que les documents fournis par Pusat Komas SDN. BHD. (Malaisie) précisent qu’il s’agit d’une société privée, Israël a demandé si en tant que tel, l’ONG est qualifiée pour obtenir le statut consultatif spécial. 

Dialogue avec les ONG 

Le Comité a ensuite tenu sa séance interactive avec Beijing international Exchange Association (Chine) dont la Secrétaire générale a affirmé qu’il s’agit d’une organisation indépendante sans lien avec le Gouvernement chinois, tout en précisant que l’organisation collabore avec le Ministère des sciences et de la technologie chinois en tant que point focal du Groupe de travail du réseau APEC. 

Cette réponse a été saluée par le Royaume-Uni et les États-Unis et le Comité a décidé d’octroyer le statut consultatif spécial à cette organisation. 

En réponse à Cuba, la représentante de DT Institute (États-Unis) a précisé que l’ONG est présente en: Iraq, Syrie, Ukraine, Yémen, Pologne, République tchèque, Slovaquie, Serbie, Soudan et Hongrie. 

Cuba a alors relevé que dans sa réponse aux questions qui lui ont été précédemment posées au sujet de ses liens éventuels avec certains gouvernements, l’ONG affirme d’une part ne pas en avoir, mais indique de l’autre que la Suède, le Canada et les États-Unis financent une partie de ses activités.  La représentante de l’ONG a expliqué qu’il s’agit simplement de financements et non pas d’affiliation avec ces gouvernements.  En réponse à une nouvelle question de la délégation cubaine, l’ONG a précisé que les programmes financés par ces trois gouvernements sont menés en Iraq, en Syrie et au Yémen.  Cuba a néanmoins demandé une ventilation des ressources affectés par les gouvernements par écrit. 

De son côté, le Nicaragua a souhaité obtenir des informations ventilées sur les montants alloués aux différents projets de l’organisation et leurs objectifs.  Le projet suédois a pour objectif d’identifier les facteurs de corruption au Soudan, a expliqué l’ONG.  Quant au financement américain, il s’agit d’un projet de règlement de conflit au nord-est de la Syrie.  Intervenant à leur tour, les États-Unis ont estimé que les réponses apportées par la représentante de l’ONG suffisent amplement.  L’ONG aura l’occasion d’apporter les réponses par écrit d’ici à la semaine prochaine, a précisé la Présidente du Comité.  Cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y aurait pas d’autres questions éventuelles de la part des membres du Comité à ce moment-là, a commenté Cuba

À son tour, TCTB LLC (États-Unis) a indiqué que le budget d’un dollar qui figure dans son dossier est une erreur, précisant que son organisation a reçu 25 000 dollars en financements.  Le Comité a alors décidé d’octroyer le statut consultatif spécial à cette organisation. 

Le Directeur exécutif de l’organisation The ZAKAT Foundation of America (États-Unis) a ensuite expliqué que son organisation a 10 bureaux aux États-Unis et 8 à l’échelle mondiale et qu’elle a 45 organisations partenaires.  Les directeurs des bureaux régionaux sont des salariés et ne siègent pas au Conseil d’administration de l’organisation qui est composé de six membres dont cinq avec un droit de vote, a-t-il expliqué.  Il a précisé qu’aucune entreprise ou organisation finance l’ONG qui est essentiellement soutenue par des particuliers.  En réponse à Cuba, il a indiqué que des informations ventilées sur les projets financés par l’ONG figurent dans les états financiers qui se trouvent sur son site Internet.  Il a également rappelé les obligations d’audit auxquelles l’organisation est soumise aux États-Unis.  Cuba a souhaité obtenir une liste exhaustive des organisations partenaires basées en Amérique latine, suite à quoi le représentant a précisé que cette liste est comprise dans les états financiers audités de l’organisation. 

La Chine a demandé des précisions sur la composition de cette organisation et a réclamé une liste écrite des pays dans lesquels l’ONG est présente.  Le représentant a invité la délégation à consulter la liste qui figure dans le dossier de l’organisation, suivi des États-Unis qui ont fait observer que les états financiers audités de l’ONG se trouvent sur son site Internet. 

Rebondissant sur cette intervention, Cuba a demandé à ce que le Comité traite toutes les organisations avec équité, notamment pour ce qui est du temps de parole qui leur est accordé.  Si un membre du Comité demande des informations écrites, il n’a pas à consulter un site Internet; cette réponse officielle doit passer par le Service des ONG de l’ONU, a insisté la délégation cubaine. 

Prenant à son tour la parole, le représentant de Merciful Souls Al-Qolub Al Rahima (Israël) a expliqué que cette ONG, qui a été créée en 2016, mène des projets d’aide humanitaire, de renforcement des capacités et de plaidoyer international pour les victimes de conflit et de catastrophes naturelles, en mettant notamment l’accent sur la communauté palestinienne. 

La Chine a noté que l’organisation se présente comme une organisation nationale alors qu’elle opère sur le plan international à travers ses programmes avec différents partenaires.  Le représentant de l’ONG a indiqué qu’il s’agit bien d’une organisation nationale enregistrée en Israël dont 20% des projets sont internationaux et menés en coopération avec des ONG locales sur le terrain.  La Chine a alors voulu en savoir plus sur le projet de parrainage d’orphelins via des subventions mensuelles, suite à quoi l’ONG a précisé que 10 000 orphelins palestiniens sont accompagnés par ce programme et qu’un virement bancaire mensuel permet d’établir un lien entre donateur et orphelin. 

En réponse au Pakistan, l’ONG a assuré que ses états financiers seront mis à jour dans le système, précisant en outre que les financements de l’organisation sont individuels.  La délégation pakistanaise lui a alors demandé de fournir par écrit la liste de ses principaux bailleurs de fonds de l’organisation. 

Enfin, le représentant de l’Université AL Quds (État de Palestine) a expliqué qu’il s’agit d’une université qui fournit des services juridiques pro bono à ses communautés, indiquant que le statut consultatif de l’ECOSOC lui permettrait de mieux les représenter dans les instances internationales, notamment onusiennes.  Notant que 86% des dépenses de l’université sont consacrées à des projets, Israël a demandé à l’ONG de soumettre par écrit une liste ventilée de ces projets au Comité.

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