En cours au Siège de l'ONU

Session de 2023,
17e & 18e séances plénières – matin & après-midi
ECOSOC/7117

L’ECOSOC pourvoit des sièges vacants dans 13 de ses organes subsidiaires et rejette, après scrutins, cinq des candidatures de la Fédération de Russie

Le Conseil économique et social (ECOSOC) a adopté, aujourd’hui, quatre décisions relatives à son fonctionnement avant de pourvoir des sièges vacants dans 13 de ses organes subsidiaires et apparentés.  Pour ce faire, il a dû procéder à des élections à bulletin secret pour six organes subsidiaires où le nombre de candidats d’un ou plusieurs groupes régionaux dépassait celui des postes vacants.  Élue à la Commission de la population et du développement, la Fédération de Russie a en revanche vu ses cinq autres candidatures rejetées par le Conseil. 

« Fait inhabituel », aux dires de la Secrétaire du Conseil, un tirage au sort a par ailleurs été nécessaire pour désigner le deuxième pays du Groupe Asie-Pacifique appelé à siéger à la Commission de la statistique.  À égalité de voix après deux tours de scrutins, la Chine et la République de Corée ont ainsi été départagées, comme le prévoit le règlement intérieur de l’ECOSOC, et la seconde a rejoint l’Inde, élue dès le premier tour pour un mandat de quatre ans qui commencera le 1er janvier 2024. 

À cette même commission, l’Argentine, les États-Unis, la Sierra Leone, la Slovénie, la République-Unie de Tanzanie et l’Ukraine ont été élus par acclamation pour un mandat de quatre ans prenant effet le 1er janvier 2024, tandis que la République tchèque a été élue dès le premier tour de scrutin, aux dépens de la Fédération de Russie, pour le compte du Groupe des États d’Europe orientale.  Elle siègera pour un mandat de trois ans débutant le 1er janvier 2024. 

L’ECOSOC a ensuite élu par acclamation l’Afrique du Sud, le Cameroun, la Chine, la Finlande, le Guatemala, l’Indonésie, l’Italie, le Japon, Madagascar, le Mexique, la République islamique d’Iran, le Royaume-Uni, l’Uruguay et le Zimbabwe à la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale.  Pour le compte du Groupe des États d’Europe orientale, la Pologne et la Hongrie ont été élues au premier tour pour un mandat de trois ans qui commencera le 1er janvier 2024.  L’Arménie a elle aussi été élue pour trois ans à l’issue d’un double vote, après avoir écarté la Fédération de Russie au premier tour et l’Ukraine au second. 

Pour pourvoir les sièges vacants à la Commission de la condition de la femme, le Bangladesh, la Belgique, la Bolivie, le Brésil, la Colombie, le Mali, les Pays-Bas et Sri Lanka ont été élus par acclamation pour un mandat de quatre ans prenant effet à la première réunion de la soixante-neuvième session de la Commission en 2024 et expirant à la clôture de la soixante-douzième session de la Commission en 2028.  Du côté du Groupe des États d’Europe orientale, la Roumanie a été élue pour un même mandat après avoir pris le meilleur sur la Fédération de Russie au terme d’un vote.  Pour ce qui est des Pays-Bas, ils succèdent au Danemark, démissionnaire, et siègeront de la date de cette élection à la dernière réunion de la soixante-huitième session en 2024. 

Le Conseil a par la suite élu par acclamation l’Afrique du Sud, l’Argentine, le Burundi, le Chili, la Chine, le Guatemala, l’Inde, l’Indonésie, le Japon, le Kenya, le Mexique, le Nigéria, le Pérou, le Qatar, Singapour, la Thaïlande, la République dominicaine, la République-Unie de Tanzanie, l’Uruguay et le Zimbabwe à la Commission des stupéfiants pour un mandat de quatre ans prenant effet le 1er janvier 2024.  Pour le Groupe des États d’Europe occidentale et autres pays, l’Autriche, l’Espagne, la Finlande, les États-Unis, l’Italie, Malte, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni et la Finlande ont aussi été élus pour quatre ans à l’issue d’un vote. 

Une mise aux voix a également été nécessaire pour élire l’Estonie au Conseil d’administration du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), où elle siégera pour un mandat de trois ans débutant le 1er janvier 2024.  Elle rejoint l’Autriche, El Salvador, les États-Unis, Oman, les Pays-Bas, la République dominicaine, la République-Unie de Tanzanie, le Sénégal, la Suède et le Turkménistan, élus par acclamation pour un même mandat.  Le Canada, l’Irlande et l’Islande entrent eux aussi dans ce Conseil d’administration en remplacement de l’Australie, de la Grèce et du Luxembourg, avec un mandat qui commencera le 1er janvier 2024 et expirera le 31 décembre de la même année.  De même, la Finlande et le Royaume-Uni font leur entrée dans cet organe, où ils remplacent le Danemark et la Türkiye, démissionnaires, pour un mandat qui débutera le 1er janvier 2024 et prendra fin le 31 décembre 2025. 

La Roumanie entre quant à elle au Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et du Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets pour un mandat de trois ans commençant le 1er janvier 2024.  Elle a pour cela obtenu la majorité requise lors de la procédure de vote, contrairement à la Fédération de Russie qui a été recalée.  Le Brésil, la France, l’Islande, la Jamaïque, Nauru, le Nigéria, le Portugal, le Royaume-Uni et la Tunisie avaient auparavant été élus par acclamation pour un mandat de trois ans à compter du 1er janvier 2024. 

En outre, il a été décidé que les Pays-Bas termineront le mandat du Danemark, démissionnaire, du 1er janvier 2024 au 31 décembre 2024, tandis que l’Italie remplacera la Türkiye, également démissionnaire, pour le reste de son mandat allant du 1er janvier 2025 au 31 décembre 2025. 

L’ECOSOC a d’autre part élu par acclamation le Bélarus, la Finlande, la Jamaïque et le Luxembourg à la Commission de la population et du développement pour un mandat de quatre ans qui commencera à la première réunion de la cinquante-huitième session de la Commission en 2024 et prendra fin à la clôture de la soixante-et-unième session en 2028.  Dans la foulée, et toujours par acclamation, le Conseil a élu le Bélarus, la Fédération de Russie, le Japon, Madagascar, le Togo et le Zimbabwe à la Commission du développement social pour un mandat de quatre ans débutant à la première réunion de la soixante-troisième session de la Commission en 2024 et prenant fin à la clôture de la soixante-sixième session en 2028. 

Les représentants des États-Unis et du Royaume-Uni se sont dissociés du consensus sur l’élection du Bélarus et de la Fédération de Russie à la Commission de la population et du développement et du Bélarus à la Commission du développement social, faisant valoir que l’agression militaire russe contre l’Ukraine, qu’appuie le Bélarus, viole le droit international et la Charte des Nations Unies.  Élire l’un ou l’autre de ces deux pays « sape la crédibilité et le travail des deux organes », a souligné le délégué des États-Unis. 

Le Conseil a aussi élu par acclamation l’Algérie, l’Allemagne, l’Arabie saoudite, le Cambodge, la Chine, l’Équateur, les États-Unis, la Fédération de Russie, la Gambie, le Guatemala, le Nigéria, le Pérou, le Royaume-Uni, le Togo, la Türkiye et le Zimbabwe au Groupe de travail intergouvernemental d’experts des normes internationales de comptabilité́ et de publication pour un mandat de trois ans qui commencera le 1er janvier 2024. 

La Chine, le Japon, la Pologne, le Royaume-Uni et la Zambie ont, eux, été élus par acclamation au Conseil d’administration du Programme alimentaire mondial (PAM) pour un mandat de trois ans qui prendra effet le 1er janvier 2024.  La Finlande a également été élue par acclamation, après confirmation de sa désignation par son groupe régional pour remplacer la France, démissionnaire.  Elle siègera du 1er janvier 2024 au 31 décembre 2024.

Au cours de cette même séance plénière, l’ECOSOC a recommandé à l’Assemblée générale les candidatures de l’Afrique du Sud, de l’Allemagne, de l’Arménie, du Brésil, du Cameroun, de la Côte d’ivoire, des États-Unis, de l’Iran, d’Israël, de l’Italie, du Japon, du Mexique, du Pakistan, du Rwanda, du Royaume-Uni et de l’Uruguay au Comité du programme et de la coordination pour un mandat de trois ans commençant le 1er janvier 2024. 

Par ailleurs, compte tenu de la démission de la France, de l’Irlande, de l’Italie, de la Nouvelle-Zélande et de la Suisse du Conseil d’administration de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes), le 31 décembre prochain, la Belgique et la Türkiye ont été désignées pour achever le mandat de l’Irlande et de l’Italie, du 1er janvier 2024 jusqu’au 31 décembre 2024, tandis que l’Australie, le Luxembourg et la Suède termineront le mandat de la France, de la Nouvelle-Zélande et de la Suisse allant du 1er janvier 2024 au 31 décembre 2025. 

Enfin, l’ECOSOC a élu par acclamation au Conseil de coordinationdu Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) l’Australie, le Burundi et la République islamique d’Iran pour un mandat de trois ans qu’ils entameront à partir du 1er janvier 2024.  La Suède a également été élue pour y siéger à la place de la Suisse, démissionnaire, pour un mandat allant du 1er janvier 2024 au 31 décembre 2024.  Le Cambodge et l’Inde ont, de leur côté, été élus à ce même organe pour un mandat qui commence le jour de leur élection et court jusqu’au 31 décembre 2025. 

En début de séance, l’ECOSOC a adopté par consensus le projet de décision intitulé « Réunion du Conseil économique et social sur la question du passage de la phase des secours aux activités de développement », en vertu duquel cette réunion se tiendra à Genève avant la session du 20 juin prochain sur les questions humanitaires.  Également entériné par consensus, un autre projet de décision précise que le débat consacré aux affaires humanitaires de la session de 2023 du Conseil aura pour thème « Renforcer l’aide humanitaire à un moment de besoins humanitaires mondiaux inédits: stimuler une transformation et des solutions pour remédier aux problèmes urgents de l’aggravation de l’insécurité́ alimentaire et des risques de famine, de l’intensification des risques en matière de protection et des changements climatiques. »  Le débat, qui comprendra quatre tables rondes, se déroulera du 21 au 23 juin à Genève. 

Le Conseil a également décidé de nommer la Représentante permanente de Saint-Kitts-et-Nevis comme membre supplémentaire du Groupe consultatif ad hoc sur Haïti.  La représentante du Canada a salué cette nomination qui, selon elle, améliorera les perspectives de développement économique futur de Haïti.  Pour finir, l’ECOSOC a recommandé à l’Assemblée générale l’élargissement de la composition du Comité́ exécutif du Programme du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, qui passerait ainsi de 108 à 109 États, avant d’élire l’Angola comme membre de cet organe. 

 

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