Session de 2023
Forum des partenariats – matin & après-midi
ECOSOC/7111

Le forum des partenariats de l’ECOSOC offre une première occasion de rallier tous les partenaires avant le Sommet sur les ODD de septembre

« Nous ne pouvons réussir qu’en travaillant ensemble, avec des partenaires clefs faisant preuve de leadership, d’ambition et d’action », a martelé ce matin la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Mme Amina Mohammed, à l’ouverture du forum des partenariats du Conseil économique et social (ECOSOC).  Le thème de cette session annuelle portait sur l’accélération de la reprise au sortir de la pandémie de COVID-19 et la mise en œuvre intégrale du Programme de développement durable à l’horizon 2030 « à tous les niveaux ». 

À un peu plus de sept mois du Sommet sur les objectifs de développement durable (ODD), qui se tiendra à New York pour faire le bilan à mi-parcours du Programme 2030, la Présidente de l’ECOSOC, Mme Lachezara Stoeva, a présenté le forum d’aujourd’hui comme une première occasion de rallier tous les partenaires autour du Sommet et d’entendre les points de vue des gouvernements et des parties prenantes sur la manière de travailler ensemble pour remettre le monde sur les rails en faveur des personnes, de la planète et de la paix.   

L’objectif de développement durable (ODD) 17, qui vise à « renforcer les moyens de mettre en œuvre le Partenariat mondial pour le développement durable et le revitaliser », était à l’honneur pendant cette journée marquée par un débat général où les diverses parties prenantes se sont succédé: États Membres, secteur privé, société civile, milieu académique, entre autres, ont exposé leurs vues sur les moyens d’œuvrer ensemble pour réaliser le Programme 2030.  La Vice-Secrétaire générale de l’ONU a parlé d’une année charnière pour ce programme, en 2023, avec son examen à mi-parcours et d’autres conclaves multilatéraux tout aussi importants. 

Mme Mohammed a constaté que huit ans après le lancement des ODD, « nous sommes loin de là où nous devrions être ».  Elle a prévenu que nous allons dans la mauvaise direction pour presque tous les indicateurs clefs (pauvreté, exclusion, conflits, déplacements, émissions de CO2, perte de biodiversité et promotion de l’égalité des sexes), au moment, en outre, où la solidarité mondiale et la confiance vacillent.  Elle a donc demandé de se mobiliser en ce moment véritablement existentiel en faveur de l’opportunité offerte par l’énergie ainsi que les transitions alimentaire, numérique et sociale.  Elle a appelé à mobiliser « tout le monde », invitant les gouvernements à montrer la voie.

La Vice-Secrétaire générale a misé en particulier sur les gouvernements locaux et régionaux, qui jouent un rôle vital en tant que premiers intervenants en cas de crise, de reprise et de reconstruction, comme on l’a vu pendant la pandémie quand il fut question de transformer l’éducation et d’accélérer la transition vers l’énergie verte.  Elle a estimé qu’il est maintenant temps pour les autorités locales d’être au centre des efforts de sauvetage des ODD.  Un avis similaire a été exprimé par les États-Unis qui ont valorisé la contribution des acteurs régionaux et locaux, de la société civile et d’autres acteurs en faveur du développement durable, qui doit commencer au niveau local. 

Comme nombre d’intervenants, Mme Mohammed a mis en avant les jeunes, qui sont les militants, les innovateurs et les consommateurs, et qui doivent orienter la voie vers des solutions nouvelles, créatives et audacieuses pour faire face à des vieux défis tenaces.  L’ONG EduBeyond a par exemple appelé à se servir des avancées technologiques et de l’intelligence artificielle pour à la fois révolutionner l’éducation et détecter les talents à un âge plus jeune.  L’Indonésie a souhaité que les jeunes soient davantage associés aux travaux de l’ONU et de l’ECOSOC en particulier.  Dans cet esprit, la création du Bureau des Nations Unies pour la jeunesse a été maintes fois saluée.

Le grand groupe des femmes a averti pour sa part qu’il ne faudra pas moins de 298 ans pour réaliser la parité entre les sexes au rythme actuel.  Sans partenariats avec des organisations de femmes de la société civile, plus de la moitié de la population mondiale sera laissée de côté, a-t-elle mis en garde.  De manière générale, la participation de la société civile a été plébiscitée, par l’Union européenne (UE), notamment, qui, par la voix de la Suède, a invité à l’inclure dans tous les domaines d’intervention de l’ECOSOC.

International disabilities alliance, s’exprimant au nom du groupe des personnes handicapées, a plaidé pour que ces dernières soient incluses dans toutes les discussions sur la reprise postpandémique.  Selon elle, cette participation ne peut se faire sans la disponibilité des données ventilées par critères et tenant compte du handicap.  Même son de cloche pour le groupe LGBTIQ qui a fait observer que ses membres sont très souvent invisibles, malgré leur présence dans tous les coins du monde.

Le représentant du Sénégal, s’exprimant au nom du Groupe des États d’Afrique, a interpellé le secteur privé, qui dispose des ressources financières, de l’expertise et de l’innovation nécessaires pour soutenir la mise en œuvre des ODD.  Il a appelé à créer un environnement propice à l’investissement de ce secteur, ce qui passe notamment par la création d’un environnement politique stable et prévisible ainsi que par l’amélioration de l’accès au financement et à l’information. 

La Sous-Secrétaire générale chargée du Pacte mondial des Nations Unies, Mme Sanda Ojiambo, a fait état d’un sondage récent qui a recueilli l’avis de PDG dans le monde entier: plus de 2 600 d’entre eux reconnaissent de plus en plus qu’ils peuvent renforcer leur crédibilité et la valeur de leur marque en s’engageant pour des pratiques commerciales responsables et en faveur de la durabilité.  L’occasion de rendre hommage au Pacte mondial qui, depuis déjà 20 ans, jette des ponts entre les entreprises, l’ONU, les gouvernements et la société civile, afin de forger des partenariats en faveur du développement durable.  Son intervention répondait à des interpellations de délégations qui remettaient en cause la cohérente du système des Nations Unies pour le développement. 

Dans ses remarques de clôture, la Présidente de l’ECOSOC a indiqué qu’elle entendait préparer, en consultation avec le Bureau du Conseil, un résumé conjoint du forum des partenariats 2023 et du segment de coordination de l’ECOSOC qui débutera demain, 1er février, dès 10 heures. 

« ACCÉLÉRER LA REPRISE AU SORTIR DE LA PANDÉMIE DE MALADIE À CORONAVIRUS (COVID-19) ET LA MISE EN ŒUVRE INTÉGRALE DU PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT DURABLE À L’HORIZON 2030 À TOUS LES NIVEAUX »

Déclarations liminaires

La Présidente du Conseil économique et social (ECOSOC), Mme LACHEZARA STOEVA, a donné le coup d’envoi du forum des partenariats 2023 en saluant les plus de 700 parties prenantes qui ont participé à une consultation mondiale en ligne en vue de cette rencontre.  Afin de parvenir à un avenir plus durable et plus inclusif pour les 8 milliards de personnes sur Terre, nous devons trouver de meilleures façons de travailler ensemble, a mis en avant Mme Stoeva.  Pour cela, elle a souhaité un partenariat mondial audacieux et sans précédent pour inverser l’extrême pauvreté, alléger le fardeau de la dette et mobiliser e s financements.  Elle a appelé à relever radicalement nos ambitions pour fournir un soutien multilatéral plus ciblé et harmonisé aux communautés et aux personnes risquant d’être laissées pour compte.  Bien que les gouvernements en portent la responsabilité principale, Mme Stoeva a estimé qu’ils ne peuvent le faire sans la participation active de tous les secteurs de la société.  Il faut tirer parti des connaissances et des ressources de tous les acteurs, qu’il s’agisse de scientifiques, de jeunes, de gouvernements locaux, de la société civile ou du secteur privé, et favoriser des partenariats véritablement transformateurs et qui changent la donne, a-t-elle estimé. 

À un peu plus de sept mois du Sommet sur les objectifs de développement durable (ODD), qui se tiendra à New York et fera le bilan à mi-parcours du Programme de développement durable à l’horizon 2030, la Présidente de l’ECOSOC a vu le forum des partenariats d’aujourd’hui comme une première occasion de rallier tous les partenaires autour du Sommet et d’entendre les points de vue des gouvernements et des parties prenantes sur la manière de travailler ensemble pour remettre le monde sur les rails en faveur des personnes, de la planète et de la paix.  Pour sa part, elle s’est dite déterminée à faire en sorte que chaque segment, forum ou réunion de l’ECOSOC aide à fixer le cap du Sommet des ODD.  Le forum politique de haut niveau pour le développement durable, organisé sous les auspices de l’ECOSOC, servira d’événement pré-Sommet, a-t-elle annoncé en faisant valoir que le système de l’ECOSOC, dans son ensemble, peut clarifier les priorités de fond et créer une dynamique politique en vue du Sommet.  En tant que Présidente de l’ECOSOC, elle a dit souhaiter voir toutes les réunions du Conseil et de ses organes subsidiaires, y compris le forum politique de haut niveau pour le développement durable en juillet et d’autres forums clefs des Nations Unies, catalyser ces partenariats.  Son espoir sincère est d’ouvrir les portes de toutes les réunions de l’ECOSOC pour accueillir et engager toutes les institutions et tous les peuples de tous horizons, les plus importants comme les moins visibles. 

Dans un message vidéo, la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Mme AMINA J. MOHAMMED, a rappelé que nous sommes dans une année charnière pour le Programme 2030.  En effet, en septembre, les Chefs d’État et de gouvernement seront réunis au Sommet des ODD pour examiner la situation à mi-parcours de cet ambitieux programme.  La même semaine, ils se réuniront également pour un événement crucial qu’est le Sommet sur le Climat, ainsi qu’un dialogue de haut niveau sur le financement du développement, une réunion ministérielle sur le Sommet de l’avenir et un certain nombre de réunions relatives à la santé mondiale.  Avant cela, au cours de l’année, les dirigeants convergeront également à la cinquième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (PMA), à la Conférence des Nations Unies sur l’eau, à l’examen à mi-parcours du Cadre de Sendai et à la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques prévue aux Émirats arabes unis.  Pour Mme Mohammed, cela nous offre une occasion unique de faire de 2023 un tournant pour les hommes, la planète et la paix. 

La Vice-Secrétaire générale a ensuite constaté que huit ans après le lancement des ODD, nous sommes loin de là où nous devrions être.  Elle a prévenu que nous allons dans la mauvaise direction pour presque tous les indicateurs clefs (pauvreté, exclusion, conflits, déplacements, émissions de CO2, perte de biodiversité et promotion de l’égalité des sexes).  Et ce, à un moment où la solidarité mondiale et la confiance vacillent, s’est-elle alarmée.  Elle a aussi rappelé que les pays en développement sont enfermés dans les spirales de la dette et n’ont pas accès au financement des ODD.  Mais, au lieu de baisser les bras, elle a demandé de se mobiliser en ce moment véritablement existentiel en faveur de l’opportunité offerte par l’énergie ainsi que les transitions alimentaire, numérique et sociale.  Elle a appelé à mobiliser tout le monde, soulignant que les gouvernements doivent montrer la voie.  Selon elle, nous ne pouvons réussir que si nous travaillons ensemble, avec des partenaires clefs faisant preuve de leadership, d’ambition et d’action. 

Parmi ces partenaires, elle a évoqué les jeunes, qui sont les militants, les innovateurs et les consommateurs et qui doivent orienter la voie vers des solutions nouvelles, créatives et audacieuses pour faire face à des vieux défis tenaces.  Elle a souligné que le leadership intergénérationnel, y compris à travers le nouveau Bureau des Nations Unies pour la jeunesse, veillera à ce que les jeunes soient impliqués de manière significative à la prise de décisions à tous les niveaux.  En ce qui concerne les gouvernements locaux et régionaux, elle a estimé qu’en tant que premiers intervenants en cas de crise, de reprise et de reconstruction, on a pu voir leur rôle vital en première ligne de la pandémie quand il fut question de transformer l’éducation et d’accélérer la transition vers l’énergie verte.  Elle a estimé qu’il est maintenant temps pour les autorités locales d’être au centre des efforts de sauvetage des ODD.  La Vice-Secrétaire générale a ensuite rappelé le rôle de la science au cours de ces dernières années.  Nous avons besoin de solutions durables et socialement responsables de la part du secteur privé, des multinationales aux petites et moyennes entreprises, a-t-elle encore plaidé, en les invitant à aligner leurs activités à la nouvelle stratégie du Pacte mondial des Nations Unies. 

Déclarations

Au nom de l’Alliance des petits États insulaires en développement, la représentante de Samoa a réitéré l’importance des Orientations de Samoa en matière de développement durable et pour faire face aux difficultés des petits États insulaires en développement (PEID).  Elle a rappelé que plus de 300 délégués de PEID ont créé le cadre de la plateforme de partenariats en 2014, qui définit les domaines d’intervention prioritaire pour les PEID et recommande l’adoption urgente de mesures et la fourniture d’une assistance à l’appui des efforts consentis par ces États pour parvenir au développement durable.  Une évaluation menée à mi-parcours a conclu qu’un cinquième des partenariats conclus seront terminés en 2023, a informé la déléguée en précisant qu’ils portent notamment sur la résilience climatique et le financement du développement.  Elle a encore mis l’accent sur les difficultés rencontrées par ces pays qui découlent des financements non pérennes, de la mauvaise gouvernance et d’un manque de données.  Si les partenariats entre le PEID et les autres pays en développement ont été un succès, ont-ils complètement atteint leurs objectifs, à savoir la mise en œuvre des Orientations de Samoa? a interrogé la représentante.  Enfin, elle a attiré l’attention sur les pertes subies par les PEID dans le domaine de l’éducation, en soulignant l’importance de reconstruire des systèmes plus forts. 

Au nom du Groupe des 77 et la Chine, la représentante de Cuba a rappelé que, pour leur survie après la COVID-19, les pays en développement se sont battus pour financer l’éducation et le paiement de dettes.  Ils ont consacré plus de 300 milliards de dollars à honorer leurs dettes en 2022, a-t-elle précisé.  Pour elle, il est clair que le Programme 2030 ne sera pas atteint.  Elle a toutefois estimé que cela ne doit pas nous éloigner de la nécessité de lutter vigoureusement contre les conséquences de la pandémie sur l’éducation, notamment, et d’arriver à la couverture sanitaire universelle.  Il faut aussi faire face aux problèmes de l’endettement, augmenter l’aide publique au développement (APD), réformer le système financier international, promouvoir le transfert d’énergie et de technologie vers les pays en développement, réformer le commerce international, gérer l’environnement ainsi que mettre en place un partenariat mondial conforme à l’ODD 17, a prôné la déléguée.  Elle a également exigé que l’ONU soit plus adaptée, financée et dotée de ressources.  Le rôle de l’ECOSOC est de promouvoir la coopération internationale et d’accroître la mise en œuvre des ODD, a-t-elle rappelé.

La représentante de l’International disabilities alliance, s’exprimant au nom du groupe des personnes handicapées, a plaidé pour que ces dernières soient incluses dans toutes les discussions sur la reprise postpandémique.  Selon elle, cette participation ne peut se faire sans la disponibilité des données ventilées par critères et tenant compte du handicap. 

Le délégué de l’Inde a souligné que la pandémie a davantage affecté les pays en développement.  Il a donc appelé à des partenariats pour réaliser tous les ODD, notamment des partenariats qui rassemblent, étant donné que la pandémie a apporté de nombreuses divisions.  Il faut également veiller à ce que les partenariats prennent en compte les priorités de chaque région, a-t-il demandé.  À ce propos, il a souhaité que l’hémisphère Sud se fasse plus entendre.  Le représentant a aussi demandé que l’on mette en marche des solutions de partenariats qui fonctionnent effectivement.

Le représentant de l’Indonésie a encouragé l’ECOSOC à transformer le modèle de partenariat et à faire la différence sur le terrain.  À cet égard, il faut, selon lui, intégrer une perspective de résilience dans les partenariats et associer davantage les jeunes aux travaux de l’ONU, et de l’ECOSOC en particulier. 

Le représentant d’Oman s’est dit favorable au dialogue global et franc lancé par l’ECOSOC.  Ce dialogue doit être inclusif, paisible et exhaustif pour aboutir à des conclusions consensuelles, a-t-il souhaité, recommandant pour cela de garantir la participation des institutions de Bretton Woods, des pays les moins avancés (PMA) et des jeunes qui représentent l’avenir.  Le représentant s’est dit ravi de voir que ce forum soulignera l’importance de ne laisser personne de côté. 

Au nom de l’Union européenne (UE), la représentante de la Suède a invité à renforcer la résilience pour être capable de faire face aux chocs à venir.  Elle a souligné l’importance de la participation de la société civile dans tous les domaines d’intervention de l’ECOSOC.  Rappelant que le Programme 2030 reste la feuille de route collective pour réaliser les ODD, elle a réitéré l’appel du Secrétaire général dans « Notre Programme commun » en faveur du multilatéralisme, afin de tenir compte des plus marginalisés.  Le Programme d’action de Doha en faveur des pays les moins avancés (PMA) et la conférence sur les PMA qui se tiendra à Doha en mars seront un jalon, qui permettra à la communauté internationale d’atteindre les plus démunis, a-t-elle souhaité.  Elle a aussi mis l’accent sur l’importance du financement du développement, en particulier l’aide publique au développement (APD) qui demeure essentielle, surtout pour les pays en situation de précarité.  La déléguée a dès lors suggéré d’accélérer la collecte de fonds pour cette aide et de créer un dispositif de financement « agile ». 

La représentante de United Cities and Local Government a plaidé pour que les membres de la société civile participent, avec les gouvernements, aux actions menées pour améliorer la fourniture de services au niveau local et pour contrer les attaques à la démocratie et aux populations les plus vulnérables.  Elle a souligné le rôle crucial de l’ODD 11 (villes et communautés durables) pour parvenir au Programme 2030, appelant à réfléchir de façon innovante, à coopérer et à transformer la société en société créative avec des individus libres. 

Le représentant d’EduBeyond a constaté que l’école ne fournit plus une éducation de qualité et que plus de 31% de lycéens du monde sont en proie à l’angoisse.  Il a donc appelé à se servir des avancées technologiques et de l’intelligence artificielle pour à la fois révolutionner l’éducation et détecter les talents à un âge plus jeune. 

La représentante du Chili a demandé à tous les acteurs de travailler ensemble au niveau national pour réaliser les ODD.  Cette mise en œuvre doit être le fruit de partenariats entre tous les secteurs de la société, a-t-elle recommandé en donnant l’exemple de ce qui se fait au Chili.  En effet, le pays a mis en place notamment un Conseil national de l’éducation avec divers partenaires de la société qui réfléchissent aux défis de l’éducation.  La déléguée a prôné des processus inclusifs afin de parvenir à des résultats probants dans la mise en œuvre des ODD. 

Pour la représentante du Costa Rica, cette année marque l’occasion de changer de cap dans la réalisation du Programme 2030 en facilitant la participation de différents acteurs qui veulent avoir une incidence directe sur le terrain.  L’action au niveau de l’ECOSOC doit être axée sur la personne, a-t-elle souligné en invitant tous les organes du système de ce Conseil à œuvrer en ce sens.  En tant que membre entrant à l’ECOSOC, le Costa Rica mettra l’accent sur la cohérence et la coordination, a annoncé la représentante. 

La représentante de El Salvador a souligné l’importance des partenariats au moment de l’examen à mi-parcours de la mise en œuvre du Programme 2030.  Elle a relevé que les difficultés de mobilisation de ressources financières pour la réalisation des objectifs de développement durable restent le principal obstacle pour les pays en développement.  Il faut une réponse cohérente du système des Nations Unies pour le développement, a-t-elle insisté en exprimant ses préoccupations face à la réallocation des ressources initialement prévues pour le financement du développement.  Ce système doit soutenir la mise en place de partenariats pour permettre un financement pérenne du développement, a donc recommandé la représentante. 

Le représentant de l’Angola a informé que son pays a adopté un nouveau plan de développement axé notamment sur le développement du capital humain et les partenariats internationaux.  Il s’est réjoui de dire que l’Angola a vu s’arrêter la récession économique, qui a duré cinq ans.  Si le pays a retrouvé la croissance en 2022, il faut toutefois veiller à ce qu’elle soit inclusive, a-t-il reconnu.

La représentante de la Fédération internationale sur le vieillissement a demandé des interventions novatrices et des partenariats en faveur des groupes vulnérables en vue de soulager les pressions sur les systèmes de soins.  Elle a plaidé pour des interventions particulières en faveur des personnes âgées en matière de santé visuelle et auditive, en partenariat avec les gouvernements. 

La déléguée du grand groupe des femmes a averti qu’il ne faudra pas moins de 298 ans pour réaliser la parité entre les sexes au rythme actuel.  Sans partenariats avec des organisations de femmes de la société civile, plus de la moitié de la population mondiale sera laissée de côté, a-t-elle mis en garde. 

La déléguée de la Hongrie a mis l’accent sur les questions hydriques.  Elle a indiqué que son pays a engagé dans des partenariats dans ce domaine avec plusieurs pays, précisément 45, qui participent aux activités de son agence de coopération, la Hungary Help Program.

Le représentant du Portugal a estimé que les partenariats sont au cœur du changement de paradigme pour la réalisation du Programme 2030.  Il a passé en revue une série d’exemples de partenariats mis sur pied au Portugal à cet effet, notamment pour suivre les prestations et résultats des municipalités dans la poursuite des objectifs de développement durable, grâce à une plateforme née d’un partenariat avec la société civile. 

La représentante des Maldives a souligné les ravages causés par la pandémie dans l’économie de l’île et a fait part des efforts de relève en cours.  Des plateformes numériques ont permis de passer à l’apprentissage à distance, a-t-elle notamment indiqué.  La déléguée a également parlé de partenariats forgés par la société civile qui ont permis de faciliter la relève de l’économie locale, la reprise du tourisme et la protection de l’environnement.  La représentante a insisté sur l’importance de l’accès dans des conditions préférentielles au financement du développement pour les PEID, en appelant à mettre en place l’indice de vulnérabilité multidimensionnelle. 

Le représentant de l’Iraq a souligné l’importance des partenariats afin de favoriser un développement inclusif et réaliser les ODD.  Les visions présentées aujourd’hui doivent se traduire en réalité étant donné les nombreuses difficultés posées au niveau mondial, a souhaité le délégué.  Dans cette entreprise, il a salué en particulier le rôle du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au service du développement durable. 

La représentante de l’Association internationale des approches novatrices pour les défis mondiaux a dénoncé le consumérisme et le profit à tout prix, qui ont conduit à la destruction de la planète.  Il faut mobiliser les jeunes et assurer le financement de leur participation durant la décennie à venir, a-t-elle lancé.  Elle a salué la création du Bureau des Nations Unies pour la jeunesse. 

Le représentant de l’Université de Dublin a souligné le rôle majeur de l’éducation dans le développement durable.  Il a ainsi plaidé pour un monde dans lequel les ODD sont réalisés par le biais de l’éducation et de l’apprentissage. 

Le représentant de l’Algérie a prôné des partenariats qui servent les besoins des pays en développement, afin de garantir que ces derniers puissent s’intégrer dans les chaînes de valeurs mondiales.  Il a estimé que l’aide publique au développement est plus que jamais cruciale et appelé les donateurs à respecter leurs engagements.

La représentante des États-Unis a réaffirmé son attachement à la réalisation des objectifs de développement durable, y compris par le biais de partenariats qui permettront de mobiliser toutes les ressources et tous les acteurs.  La contribution des acteurs régionaux et locaux, de la société civile et d’autres acteurs est essentielle pour l’approche du développement durable, car celle-ci doit commencer au niveau local, a-t-elle fait valoir.  Elle a expliqué que les États-Unis suivent ce modèle de développement du bas vers le haut. 

La représentante du Pakistan a rappelé que la croissance économique mondiale devrait passer de 3% en 2022 à 1,9% cette année, et que l’inflation mondiale est estimée à 6,5%, avec près de 350 millions de personnes confrontées à une insécurité alimentaire aiguë.  Elle a donc insisté sur l’espace budgétaire supplémentaire qu’il faudra pour aider les groupes et pays les plus vulnérables.  Elle a prôné des actions à court terme et des réformes systémiques, notamment la mise en place d’un mécanisme multilatéral de gestion durable de la dette souveraine, la réalisation de l’objectif d’APD convenu de 0,7% du RNB des pays développés, la réorientation et la création des droits de tirage spéciaux (DTS) pour les objectifs du Programme 2030 et ceux relatif au climat, et la recapitalisation des banques de développement (multilatérales et nationales).  Ses autres recommandations ont porté sur la mise en œuvre des objectifs relatifs au climat (financement, activation du fonds pour les « pertes et dommages », investissements pour des infrastructures durables) ainsi que sur la restructuration du système commercial international et l’adoption d’un accord technologique international, aligné sur les ODD.  La représentante a fait valoir que les domaines d’action clefs ci-dessus peuvent être mis en œuvre en forgeant des partenariats et en renforçant la collaboration entre les États et les parties prenantes concernées. 

Le représentant de l’Organisation internationale du droit du développement a souligné l’interconnexion qui existe entre les partenariats et le multilatéralisme, la justice et l’état de droit.  Il a recommandé notamment d’éviter des procédures onéreuses pour le règlement des différends.  L’intervenant a ensuite énuméré les programmes et les partenariats menés par son organisation dans certains pays d’Afrique. 

Au nom des pays nordiques (Danemark, Finlande, Islande, Norvège et Suède), le représentant du Danemark a insisté sur l’importance de réussir les grandes conférences internationales et les réunions de haut niveau de cette année, y compris le forum des partenariats d’aujourd’hui.  Les partenariats sont nécessaires afin de ne laisser personne de côté, a-t-il rappelé en soulignant que le Programme 2030 dépend de partenariats robustes incluant toutes les parties prenantes.  Le représentant a appelé à élever le niveau d’investissement du secteur privé pour le financement du développement, avant de souligner l’importance du Pacte mondial des Nations Unies.  Il a aussi plaidé pour une participation plus importante de la jeunesse et salué à cet égard la création du Bureau des Nations Unies pour la jeunesse qui associera les jeunes à la prise de décisions. 

La déléguée du groupe LGBTIQ a fait observer que les membres de ce groupe sont très souvent invisibles, malgré leur présence dans tous les coins du monde.  Ces populations ont par exemple été oubliées dans les politiques de lutte contre la pandémie de COVID-19, a-t-elle rappelé.  Elle a appelé à mieux se préparer aux crises à venir et à assurer une meilleure implication du groupe LGBTIQ dans la reprise après la pandémie. 

La représentante du Conseil pour le commerce international a pris la parole au nom du grand groupe du secteur privé.  Elle a appelé à renforcer la solidarité internationale, notamment en soutien aux PMA.  Elle a dit parier sur un multilatéralisme plus inclusif et a misé également sur une plus grande implication du secteur privé dans les initiatives de développement.

Le représentant du Qatar a présenté les efforts de son pays pour mettre en œuvre le Programme 2030 et faire face aux défis actuels dans le monde.  Le Qatar renforce ses partenariats et sa coopération avec les Nations Unies et ses agences, a-t-il indiqué en rappelant notamment l’aide de 500 millions de dollars sur 10 ans qu’il apporte aux organismes onusiens pour soutenir leurs réponses aux différentes crises et défis mondiaux.  Regardant vers l’avenir, il a annoncé l’ouverture d’une maison des Nations Unies à Doha en mars 2023.

La représentante de l’Espagne a estimé que pour réaliser les ODD et reconstruire en mieux au lendemain de la pandémie, il faut miser sur une transition écologique juste, renforcer la résilience climatique, entreprendre une profonde transformation des systèmes économiques et productifs au niveau mondial, relever les défis numériques et renforcer le rôle des États et des entités régionales et locales dans l’élaboration de politiques efficaces à ces fins.  La COVID-19 a mis en exergue le rôle clef joué par les entités et les communautés locales ainsi que la société civile dans une réponse agile et efficace aux défis mondiaux, a-t-elle souligné arguant que les ODD ne font pas exception.  Elle a signalé que l’Espagne, engagée envers les ODD, accueille le secrétariat de l’initiative LOCAL 2030 dans la ville de Bilbao.  Consciente que rien ne pourra se faire sans la compréhension mutuelle entre les différents acteurs et sans capacité financière et d’innovation, elle a misé sur les différentes étapes prévues avant le Sommet des ODD en septembre pour livrer des résultats tangibles sur les deux plans. 

La représentant du Guatemala a rappelé que les priorités de son gouvernement sont adossées aux ODD.  Cette politique a permis trois importantes réalisations à commencer par la coopération technique en matière de développement et l’intégration de tous les processus de développement dans le plan du Gouvernement.  Nous avons besoin de financement pour obtenir des résultats, a plaidé la représentante qui a aussi souligné l’importance de promouvoir le partenariat public-privé, tout en prévenant qu’il ne doit pas se substituer à l’APD.  Elle a terminé en indiquant que la politique de suivi et d’évaluation menée par son pays a permis de concrétiser les orientations stratégiques du Président.  Elle a appelé à mobiliser davantage de ressources et à faire preuve de plus de coopération internationale. 

Le représentant de la Zambie a appelé à plus de partenariats entre toutes les parties prenantes, y compris les jeunes et le secteur privé, surtout dans les PMA.  Il a souligné la nécessité d’établir un partenariat robuste avec le système des Nations Unies pour le développement afin de faire respecter les engagements en termes d’APD.  Il a également milité pour davantage de partenariats public-privé et de coopération triangulaire en matière de technologies de l’information et des communications (TIC).  Il a conclu en recommandant de prendre des mesures pour protéger le bien commun, en veillant à ce que le multilatéralisme soit axé sur le développement pour être efficace. 

Le représentant d’Interpol a promis que son organisation veut jouer un rôle dans la mise en œuvre des 17 ODD qui ont des liens avec les 7 objectifs mondiaux d’Interpol.  Il a appelé à un avenir marqué par la prospérité et la sécurité. 

Le représentant d’ASTM international a dit que l’organisation, qui regroupe les scientifiques de plus de 150 pays, a noué depuis 2001 plus de 120 partenariats avec les organisations garantes de normes techniques des pays en développement, notamment.  Son délégué a expliqué que les normes promues par ASTM international, qui concernent des matériaux, produits, systèmes et services, contribuent à faire avancer la mise en œuvre des ODD.

Le représentant de World Youth Alliance a expliqué que l’Alliance souhaite présenter des solutions axées sur l’être humain.  Il a plaidé en faveur de l’éducation sur la dignité humaine, qui est l’objet d’un programme phare mené par l’ONG dans plusieurs pays du monde. 

La représentante du Tadjikistan a remarqué que les multiples crises mondiales ont mis en avant la précarité des pays.  Les questions climatiques sont l’une des priorités du Tadjikistan, a-t-elle expliqué en insistant sur l’impératif du respect des « engagements climatiques de Paris ».  Le 14 décembre 2022, l’Assemblée générale a adopté le projet de résolution sur la préservation des glaciers, présenté par le Tadjikistan, a rappelé la représentante dont le pays coparraine en 2023 la Conférence sur l’eau. 

Le représentant de l’Organisation internationale du Travail (OIT) a appelé à accorder la priorité au travail décent et à la justice sociale.  C’est possible, a insisté l’orateur qui s’est attardé sur différentes initiatives dont certaines pourraient aider à créer plus de 400 millions d’emplois décents.  Il faut aussi accorder une attention accrue à l’environnement du travail, a exhorté le délégué. 

Le représentant de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a rappelé le principe « atome pour la paix » avant de souligner la contribution de la technologie nucléaire à la fourniture d’énergie.  Les technologies nucléaires soutiennent directement la réalisation des ODD, a-t-il estimé en soulignant notamment qu’elles améliorent la performance agricole et la production animale, et contribuent à la lutte contre le cancer.  L’orateur a insisté sur l’importance du renforcement des capacités, par exemple pour l’utilisation des scanners.  L’AIEA a participé à la lutte contre la COVID-19 en aidant les pays à faire face aux nouvelles pandémies, a-t-il rappelé en citant aussi l’aide apportée par l’Agence dans leur lutte contre les déchets plastiques et le rejet de plastique dans l’environnement.

Le représentant du Sénégal, s’exprimant au nom du Groupe des États d’Afrique, plaidant pour un partenariat mondial forgé sur la base de la coopération et de la solidarité mondiales, a mentionné le besoin urgent de financement à long terme pour la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et du Programme 2030.  Le secteur privé dispose des ressources financières, de l’expertise et de l’innovation nécessaires pour soutenir leur mise en œuvre, a-t-il relevé en appelant à créer un environnement propice à l’investissement de ce secteur.  Cela comprend notamment la création d’un environnement politique stable et prévisible, l’amélioration de l’accès au financement et à l’information, et le renforcement des capacités des acteurs du secteur privé.  Il a aussi souligné que les jeunes jouent un rôle vital dans la mise en œuvre de l’Agenda 2063 et du Programme 2030: ils doivent donc être activement engagés dans la collaboration intergénérationnelle pour assurer leur réussite.  Avec plus de 75% des 1,2 milliard d’habitants de l’Afrique âgés de moins de 35 ans, les jeunes peuvent avoir un effet significatif et durable sur la trajectoire du continent, a-t-il ajouté. 

Le représentant a plaidé pour le partage des connaissances, élément crucial pour faciliter les partenariats, avant de demander que les partenariats multipartites des Nations Unies soient fondés sur la transparence, la responsabilité, l’engagement, ainsi que sur la participation et l’inclusion.  Il a appelé à une répartition claire des rôles et du travail entre les entités onusiennes dans la gestion des partenariats, selon leurs mandats respectifs.  Selon lui, l’ECOSOC, en tant que principal organe de coordination des partenariats, peut jouer un rôle plus important pour aider à définir un ensemble de buts et d’objectifs et pour guider la formulation des partenariats et établir des indicateurs mesurables pour suivre les progrès. 

Le délégué de Triumphant Hand of Mercy Initiative NPC a déploré le manque d’accès des femmes et filles aux services de base.

La représentante de l’Alliance mondiale des Roms est venue souligner l’importance de l’ODD 2, qui porte sur la faim zéro et donc l’inclusion sociale de tous.  Le peuple rom a toujours fait l’objet de discriminations et a été exclu des sociétés, a-t-elle rappelé en demandant d’améliorer la qualité de vie de tous et de permettre à tout le monde de participer à la société, notamment en garantissant l’accès à l’emploi. 

Le représentant du Kazakhstan a appelé à mettre en place des stratégies transformatrices pour financer le développement et faire face aux problèmes mondiaux de sécurité alimentaire, hydrique et climatique.  Conscient des difficultés auxquelles se heurtent les États en termes de développement et compte tenu des menaces et défis transnationaux, il a plaidé pour une réforme de l’architecture financière internationale et, par ailleurs, pour que l’on parvienne à la couverture sanitaire universelle. 

Le représentant de la Chine a appelé tous les pays et toutes les populations du monde à faire du développement durable une priorité.  Il a assuré que son pays continue d’investir dans le développement des pays en difficultés.  Durant la pandémie de COVID-19, a-t-il donné comme exemple, le Gouvernement a consacré 2 milliards de dollars pour ces pays en mettant l’accent sur le relèvement postpandémie.  Il a cité une initiative du Président Xi Jinping qui a augmenté la contribution de la Chine au Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix, invitant tous les acteurs à agir sur cette lancée. 

Le représentant du Fonds monétaire international (FMI), réagissant aux déclarations précédentes, a rappelé les dernières mises à jour concernant les perspectives économiques internationales du Fonds, qui soulignent la baisse de la croissance et de l’investissement.  Il a dit avoir pris note de la politique axée sur les personnes qui a été évoquée par plusieurs délégations, ainsi que de la nécessité de la réforme de la dette.  Il a aussi fait siens les appels à fournir davantage de crédits pour le développement et à respecter les engagements en matière d’APD.  Il a pris note des demandes visant à ce que les droits de tirage spéciaux (DTS) aillent aux banques de développement et aux pays qui en ont le plus besoin.  Les partenariats ont progressé dans les États fragiles, a constaté l’orateur qui a appelé à mettre l’accent sur les avantages comparatifs de ces collaborations. 

Le représentant de l’Italie a fait remarquer que l’année 2023 sera cruciale pour avancer dans la mise en œuvre des ODD, sachant que celle-ci a pris du retard.  Il a donc recommandé de trouver des solutions multilatérales pour accélérer la réalisation de ces objectifs et combler les besoins des PMA.  Il a déclaré que son pays est prêt à partager son expérience dans le domaine des partenariats, car ceux-ci sont au cœur de sa politique de coopération au développement.

Déclarations de clôture

La Sous-Secrétaire générale chargée du Pacte mondial des Nations Unies, Mme SANDA OJIAMBO, a reconnu que les actions des entreprises et des autres parties prenantes ne correspondent pas au rythme et à l’ambition nécessaires pour atteindre les ODD et prévenir une catastrophe climatique.  Elle a relevé qu’un sondage récent de plus de 2 600 PDG dans le monde montre qu’ils reconnaissent de plus en plus qu’ils peuvent renforcer leur crédibilité et la valeur de leur marque en s’engageant pour des pratiques commerciales responsables et en faveur de la durabilité.  En tant que plus grande initiative de développement durable au monde, a-t-elle expliqué, le Pacte mondial des Nations Unies a passé plus de deux décennies à jeter des ponts entre les entreprises, les Nations Unies, les gouvernements et la société civile. 

Elle a ensuite évoqué plusieurs initiatives, comme l’Africa Business Leaders Coalition (ABLC), une association dirigée par des PDG et qui est engagée à faire progresser la croissance durable, la prospérité et le développement en Afrique.  Elle a également parlé du lancement d’une série de nouveaux accélérateurs du Pacte mondial, notamment des programmes conçus pour aider les entreprises à intégrer les pratiques alignées sur les ODD dans les opérations commerciales et à travers leurs chaînes de valeur.  Le temps de faire comme d’habitude est révolu, a-t-elle indiqué, assurant que le prochain sommet des ODD en septembre sera un point de ralliement pour tous afin de redynamiser les partenariats existants et d’identifier de nouvelles pistes de coopération.  Mais avant cela, au mois de mars prochain, le Pacte mondial des Nations Unies appellera les entreprises à rejoindre une campagne pour faire avancer les ODD, avec notamment des actions sur des questions telles que les salaires décents, les changements climatiques, l’égalité des genres, la gestion des eaux et la finance durable.  Nous ne devons pas oublier que la force de nos partenariats déterminera le succès des objectifs mondiaux, a-t-elle conclu. 

Mme MARIA-FRANCESCA SPATOLISANO, Sous-Secrétaire générale à la coordination des politiques et aux affaires interorganisations au Département des affaires économiques et sociales (DESA), a lu le discours de M. LI JUNHUA, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, dans lequel il s’est réjoui d’avoir entendu aujourd’hui de nombreuses nouvelles idées sur la manière dont nous pourrions donner un nouvel élan à l’ambition collective et faire de cette année un tournant pour les objectifs de développement durable, dans le contexte des préparatifs de la session de juillet du forum politique de haut niveau pour le développement durable et du Sommet des ODD en septembre.  Qualifiant les interventions de stimulantes, il a fait mention des appels répétés de parties prenantes de différents secteurs et régions pour un engagement politique et une coopération internationale plus forts, étant donné que les ODD courent un risque réel d’échec.  Un message commun qui est ressorti des interventions d’aujourd’hui est que nous devons combler, en priorité, les lacunes en matière de capital, de capacité, de données et d’opportunités de développement grâce à un partenariat mondial revitalisé, a-t-il noté. 

L’importance d’une large participation et de l’engagement de tous, y compris les femmes et les populations les plus vulnérables, a été soulignée à plusieurs reprises, a poursuivi M. Junhua qui a également pris note des appels à augmenter le soutien au renforcement des capacités pour permettre une participation significative de tous, y compris des PMA.  Il s’est dit convaincu que les idées et les exemples partagés aujourd’hui apporteront également des contributions précieuses à la cinquième Conférence des Nations Unies sur les PMA qui aura lieu en mars.  Le Secrétaire général adjoint a conclu par un appel à l’action: « Nous tous -gouvernements, système des Nations Unies et parties prenantes de tous les secteurs- devons redoubler d’efforts pour faire du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et des ODD une réalité pour tous avec un sens renouvelé de la concentration et de la détermination.  Il est temps d’agir. » 

Dans ses remarques de clôture, la Présidente de l’ECOSOC a repris l’idée que le combat pour « l’avenir que nous voulons » est un combat que nous pouvons gagner, à condition d’unir nos forces.  C’est pourquoi le Programme 2030 et le Programme d’action d’Addis-Abeba soulignent tous deux les rôles importants des partenariats et de la participation, a-t-elle fait valoir.  Ayant pris note tout au long de la journée des nombreuses recommandations qui ont été faites, elle a dit vouloir préparer, en consultation avec le Bureau du Conseil, un résumé conjoint du forum des partenariats 2023 et du segment de coordination de l’ECOSOC qui débutera demain, 1er février, pour capturer l’essence des discussions et les propositions faites au cours de ces deux réunions.  Ce résumé constituera une contribution importante aux travaux à venir de l’ECOSOC, a espéré Mme Stoeva, y compris ceux du forum politique de haut niveau pour le développement durable qui se tiendra en juillet, mais aussi du sommet sur les ODD de septembre. 

Réjouie de voir que le forum des partenariats de l’ECOSOC soit devenu une plateforme véritablement inclusive et centrale, qui rassemble les gouvernements et les parties prenantes, la Présidente du Conseil s’est réjouie qu’il y ait eu autant de jeunes conférenciers aujourd’hui.  Leurs points de vue et leurs contributions constitueront une partie importante de nos solutions, a-t-elle estimé.  Mme Stoeva a dit compter sur l’engagement continu des États Membres et des parties prenantes aux travaux du Conseil tout au long de cette année, y compris ceux des commissions techniques et d’autres organes subsidiaires dans les mois à venir, et elle les a exhortés à activement prendre part au Sommet sur les ODD en septembre.

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