CONF230103-CS

Le respect de l’état de droit dans un monde interconnecté, priorité de la présidence japonaise du Conseil de sécurité au mois de janvier

Deux événements marqueront les travaux du Conseil de sécurité en janvier, dont un débat public sur la promotion et le renforcement de l’état de droit dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales, a annoncé le Représentant permanent du Japon, qui assure ce mois-ci la présidence tournante de l’organe chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales. 

M. Ishikane Kimihiro a annoncé que le Ministre des affaires étrangères de son pays, M. Hayashi Yoshimasa, devrait présider cette réunion, qui se tiendra le 12 janvier, tandis que le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, la Présidente de la Cour internationale de Justice, Mme Joan E. Donoghue, et le professeur Dapo Akande, de l’Université d’Oxford, devraient faire des exposés. 

« Ce sera l’occasion pour les États Membres de lancer un appel à l’unité en faveur du respect de l’état de droit et de réaffirmer la signification et le rôle de cette notion, de défendre la Charte des Nations Unies, et de rappeler que les règles agréées par tous doivent être observées, compte tenu des défis multidimensionnels et interconnectés auquel le monde fait face aujourd’hui », a expliqué M. Kimihiro, en reconnaissant que ce serait l’opportunité de parler de la situation en Ukraine, « sans s’y limiter ».

Interrogé également sur les récents tirs de missiles balistiques par la République populaire démocratique de Corée, qui ne font pour l’instant l’objet d’aucune séance spécifique ce mois-ci, M. Kimihiro a expliqué que la situation dans la péninsule coréenne pourrait être examinée dans le cadre de ce débat sur l’état de droit.

L’autre séance-phare de la présidence japonaise du Conseil sera un débat public, le 26 janvier, sur la consolidation et le maintien de la paix, et plus particulièrement la nécessité d’investir dans les populations locales, qui ne sont pas seulement « victimes », mais « agents du changement », en vue de « renforcer la résilience face aux défis complexes ».  À cette occasion, il est prévu d’inviter à s’exprimer la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Mme Amina Mohammed, le Président de la Commission de consolidation de la paix, M. Muhammad Abdul Muhith, et des représentants d’organisations internationales/régionales et de la société civile.

Autre temps fort du mois de janvier au Conseil de sécurité, un troisième débat public, qui se tiendra le 18, sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question de Palestine.  Aux journalistes qui l’interrogeaient sur le conflit israélo-palestinien, M. Kimihiro a répondu en sa qualité nationale, rappelant la position de longue date du Japon à ce sujet, à savoir qu’il soutient la solution des deux États et la mise en œuvre des résolutions pertinentes du Conseil. 

Comme chaque mois, la Syrie fera l’objet de deux séances d’information publiques, portant sur l’utilisation présumée d’armes chimiques dans ce pays, prévue le 5 janvier, puis sur l’état d’avancement du processus politique syrien et la situation humanitaire, le 25.  Mais le 9 janvier, il est également prévu de mettre aux voix un projet de résolution prorogeant le mandat du mécanisme d’acheminement de l’aide humanitaire transfrontière en Syrie.  Interrogé sur l’éventualité que ce mécanisme ne soit pas reconduit, M. Kimihiro a indiqué, en sa qualité nationale, que trois millions de personnes en dépendent, et que la Norvège, délégation porte-plume sur le dossier syrien, avait redoublé d’efforts pour trouver un terrain d’entente avec les autres membres du Conseil à ce sujet.

Toujours en relation avec le Moyen-Orient, la séance mensuelle sur la situation au Yémen aura lieu le 16 janvier.

Parmi les questions africaines inscrites au programme de travail de janvier figurent une séance d’information publique suivie de consultations sur les activités de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) (le 27) et sur celles du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) (le 10).  L’exposé semestriel du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), M. Karim Asad Ahmad Khan, sur les activités de cette juridiction dans la région soudanaise du Darfour se tiendra le 25. 

En ce qui concerne les Amériques, le Conseil devrait tenir des séances d’information publiques sur les situations en Haïti (le 24) et en Colombie (le 11), toutes deux suivies de consultations.  Enfin, la Force de maintien de la paix des Nations Unies à Chypre (UNFICYP) fera l’objet d’une séance privée avec ses pays contributeurs de troupes (le 11), puis de consultations sur les activités de cette mission, dont le mandat sera prorogé fin janvier. 

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.