Soixante-dix-huitième session,
32e séance plénière – matin
AG/12560

Les délégations débattent de la revitalisation des travaux d’une Assemblée générale en concurrence croissante avec le Conseil de sécurité

Le Président de l’Assemblée générale a lancé les discussions, ce matin, sur le « dossier crucial » de la revitalisation des travaux de cet organe, à « un moment historique » où l’on remet de plus en plus souvent en question la pertinence de l’ONU, voire de son existence.  Ces critiques ne sont pas dénuées de légitimité, a-t-il admis, déplorant que l’Organisation peine à progresser sur nombre de dossiers déterminants, des guerres aux crises humanitaires en passant par les changements climatiques ou le désarmement.  Pour que l’Assemblée puisse être à la hauteur des enjeux, il a préconisé une revitalisation envisagée comme un processus politique plus que technique, pour déboucher sur une enceinte forte.  

La réunion biennale sur la revitalisation de l’Assemblée générale s’articule autour de quatre axes, conformément à la résolution A/75/325 « Revitalisation des travaux de l’Assemblée générale »: rôle et pouvoirs, méthodes de travail, processus de sélection et de nomination du Secrétaire général et autres chefs de secrétariat, et renforcement de la responsabilisation, de la transparence et de la mémoire institutionnelle du Bureau du Président.

Plusieurs délégations ont relevé le rôle accru de l’Assemblée en matière de paix et de sécurité internationales, rappelant que cette évolution s’inscrit dans le processus de revitalisation.  Le Pakistan s’est ainsi félicité que cet organe formule des appels contraignants en la matière, tandis que l’Égypte a salué l’adoption récente, à une majorité écrasante, d’une résolution demandant une pause humanitaire à Gaza.  Pour El Salvador, le fonctionnement véritablement multilatéral de l’Assemblée –chaque État Membre y a voix au chapitre sur un pied d’égalité– justifie de renforcer son autorité sur les questions de maintien de la paix et de la sécurité internationales.  Les crises actuelles, a poursuivi sa représentante, requièrent plus que jamais une approche inclusive.  

Cette évolution des prérogatives de l’Assemblée entraîne des antagonismes croissants avec le Conseil de sécurité, ont fait remarquer de nombreux représentants.  Singapour et les Maldives se sont félicitées que le processus de revitalisation permette, conformément à la résolution précitée, de suppléer aux manquements du Conseil de sécurité en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales.  La Mongolie a salué la tenue de sessions extraordinaires d’urgence de l’Assemblée quand le Conseil de sécurité n’est pas en mesure de s’acquitter de ses responsabilités.  Quant au Japon, il a appelé à poursuivre les efforts dans cette direction, estimant nécessaire de réformer à la fois le Conseil de sécurité, mais aussi les fonctions, rôles et pouvoirs de l’Assemblée, notamment autour des questions liées à la paix et à la sécurité internationales. 

Certains délégués se sont félicités que chaque usage du veto au Conseil de sécurité fasse désormais l’objet d’une réunion de l’Assemblée.  Le Japon s’est ainsi dit favorable à la mise en œuvre de la résolution 76/242, qui exige l’application du principe de responsabilité pour l’usage du veto.  L’Estonie, quant à elle, a déploré que l’Assemblée n’ait pas pu recommander au Conseil d’ajouter au rapport annuel, un chapitre qui analyserait les cas d’utilisation du veto.  

Si les délégués ont souligné l’importance pour l’Assemblée de s’emparer du thème « paix et sécurité internationales », le Pakistan s’est toutefois inquiété de voir qu’à l’inverse, le Conseil de sécurité s’approprie des thèmes traditionnellement du ressort de l’Assemblée, comme la non-prolifération des armes nucléaires ou le terrorisme.  Ces sujets concernent l’ensemble des États Membres, a estimé son représentant en concluant qu’ils relèvent en premier lieu des prérogatives de l’Assemblée générale.

Les questions de parité femmes-hommes ont été largement abordées, par l’Afrique du Sud, notamment, qui a souhaité voir davantage de femmes nommées à la tête de l’enceinte la plus importante de l’ONU.  Sur ses 78 années d’existence, seules 4 se sont déroulées sous présidence féminine, a déploré le Costa Rica, relevant aussi que les femmes n’occupent qu’un seul des 16 postes à la vice-présidence du Bureau de l’Assemblée et ne président qu’une seule des six grandes commissions.  Sa représentante a appelé à l’élaboration d’une résolution pour garantir des nominations équitables, ouvertes et inclusives. La Mongolie, quant à elle, a mentionné la dimension géographique de l’inclusion en demandant une meilleure représentation des pays en développement dans les postes à responsabilités de l’ONU, particulièrement au niveau de la direction.

Le Costa Rica a évoqué une autre dimension des problèmes d’inclusion, soulignant que les petites délégations peinent à faire face à des situations où l’on vote des résolutions dans une commission en même temps que se déroulent des élections dans les organes subsidiaires.  El Salvador a fait remarquer le même problème, plaidant pour une meilleure planification pour éviter les chevauchements des délibérations, tout particulièrement pendant la période critique du débat général de l’Assemblée.  

La nomination du Secrétaire général a constitué une autre question centrale des débats.  L’Afrique du Sud a appelé au respect de l’autorité de l’Assemblée sur cette question, tandis que l’Algérie a recommandé une sélection guidée par les principes de transparence et d’ouverture, estimant que sur ce sujet, l’Assemblée ne peut plus être « la caisse enregistreuse de la décision du Conseil de sécurité ».  El Salvador a également déploré un manque de transparence et d’inclusivité dans les nominations du Secrétaire général et des cadres supérieurs de l’ONU, invitant les autres délégations à réouvrir ce dossier en souffrance dès l’année prochaine.

Enfin, le Président de l’Assemblée a annoncé le lancement de dialogues informels en vue de renforcer le processus de revitalisation.  Le premier Gayap Dialogue –du nom d’une expression de Trinité-et-Tobago, signifiant « beaucoup de mains facilitent le dialogue »– a eu lieu ce matin même.

L’Assemblée a par ailleurs décidé de reporter au 15 décembre la date de pause de ses travaux, initialement prévue le 4 décembre, la Cinquième Commission ayant demandé un délai supplémentaire.  La prochaine séance de l’Assemblée aura lieu mardi 14 novembre.

APPLICATION DES RÉSOLUTIONS DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES 

REVITALISATION DES TRAVAUX DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 

Déclaration liminaire

M. DENNIS FRANCIS, Président de l’Assemblée générale, a fait remarquer que la revitalisation des travaux de l’Assemblée générale a lieu à un moment historique où des questions sur la pertinence de l’ONU elle-même et son existence se font de plus en plus entendre.  Si « nous sommes honnêtes, nous devons accepter » que ces questions ont une certaine légitimité, a-t-il reconnu, en attirant l’attention sur les images de la dimension humaine et des coûts de la guerre et des crises humanitaires. « De toute évidence, cela est insupportable, inacceptable et cruel, et cela doit cesser! »  Et, tandis que la guerre continue de faire des ravages, les préoccupations en matière de développement, de crise climatique, de droits humains et de désarmement persistent, ne montrant que très peu de progrès au fil du temps, a déploré le Président.

À ceux qui voient dans la revitalisation un processus technique, il a opposé la vision d’un processus « éminemment politique », arguant qu’il s’agit de rendre l’Assemblée générale plus forte, plus pertinente et plus à même de déboucher sur des résolutions.  Le Président a recommandé un engagement pour convenir de solutions qui transcendent l’approche du statu quo, étant donné que les défis actuels ne peuvent guère être considérés comme « routiniers ou normaux ». 

Pour que l’Assemblée générale puisse se revitaliser, il a demandé de bâtir sur un terrain solide, à savoir la toute première résolution bisannuelle sur la question, texte qui se veut biennal et qui est le fruit des efforts menés par les cofacilitateurs d’El Salvador et de l’Australie.  L’un des résultats de cette résolution a été un engagement volontaire à limiter les événements parallèles au cours du débat général, qui a déjà recueilli le soutien de 24 États Membres, s’est-il félicité.  Ces informations sont désormais disponibles sur le site Internet du Bureau de la présidence de l’Assemblée générale, a-t-il précisé, en invitant davantage d’États Membres et d’entités des Nations Unies à se joindre à cette initiative indispensable.

Un autre résultat pratique a été le renforcement dudit Bureau grâce à des initiatives en matière de financement et de personnel.  À cet égard, M. Francis a jugé essentiel que des ressources supplémentaires soient allouées au budget ordinaire, appelant les présidents de la Cinquième Commission et du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) à veiller à ce que les propositions pertinentes soient examinées favorablement.  Le Président de l’Assemblée générale a également estimé crucial que le Groupe de travail spécial fasse progresser ses travaux, saisissant cette occasion pour annoncer la nomination de nouveaux coprésidents, les représentants de Sainte-Lucie et de la Roumanie.  Il a incité à les soutenir alors qu’ils guideront les délibérations sur le rôle et l’autorité de l’Assemblée générale, ainsi que ses méthodes de travail.

De plus, M. Francis compte poursuivre la tradition consistant à organiser des dialogues informels qu’il a nommés Gayap Dialogues (expression autochtone des Caraïbes à la Trinité-et-Tobago signifiant « beaucoup de mains facilitent le dialogue »).  Ce matin même, a-t-il dit, il a inauguré son premier Gayap Dialogue qui porte sur le « renforcement de l’engagement des médias auprès de l’Assemblée générale des Nations Unies ».  Comme toute institution bien huilée soucieuse de sa longévité, l’Assemblée générale doit s’adapter à son époque afin de rester pertinente, crédible et continuer de faisant autorité, a-t-il conclu. 

Débat conjoint 

Au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), M. KHAIRI OMAR (Malaisie) a formulé des pistes de réflexion sur le rôle et l’autorité de l’Assemblée générale, soutenant l’appel à la parité entre les sexes et à l’équilibre géographique dans les processus intergouvernementaux.  S’agissant des méthodes de travail, il a souligné l’importance de rationaliser l’ordre du jour de l’Assemblée pour éviter les duplications et les chevauchements, estimant nécessaire de mettre en place un mécanisme permettant d’examiner la mise en œuvre des résolutions adoptées par cette Assemblée pour refléter la tenue de « nos engagements ».  Concernant la sélection et la nomination du Secrétaire général, le représentant a réitéré l’appel à encourager la nomination de femmes candidates à ce poste.

S’agissant du Bureau du Président de l’Assemblée générale, il a salué les mesures visant une transition en douceur entre les présidences ainsi que la mise en place d’une plateforme de partage d’informations et de meilleures pratiques, et ce, afin de renforcer la responsabilité, la transparence et la mémoire institutionnelle du Bureau.  Le représentant s’est également félicité de la demande faite au Secrétaire général de proposer des postes supplémentaires au Bureau du Président, pour le doter de ressources humaines et financières adéquates au titre du budget ordinaire. Pour finir, il a recommandé d’améliorer les méthodes de travail des grandes commissions, notamment s’agissant de la Première qui a pour « tradition ou pratique » de ne pas divulguer le nom du ou des États Membres qui ont appelé à un vote, sur des paragraphes ou des résolutions dans leur ensemble, malgré les demandes faites par d’autres États Membres.  Il a fait valoir en effet que, dans le cadre de cette pratique, les États Membres n’ont aucun moyen de déterminer la véracité d’un tel appel au vote.

M. REIN TAMMSAAR (Estonie), au nom du Groupe Responsabilité, cohérence et transparence (ACT), a rappelé l’adoption de la résolution 77/335 qui reconnaît le rôle de l’Assemblée générale en matière de paix et de sécurité lorsqu’un organe principal n’est pas en mesure de remplir son mandat dans ces domaines clefs.  Ainsi, l’Assemblée a la responsabilité d’intervenir pour protéger la Charte des Nations Unies, a-t-il souligné.  Le délégué a dit attendre avec impatience la mise en œuvre du paragraphe 30 du dispositif de la résolution susmentionnée, qui demande à la présidence de l’Assemblée, de créer un manuel numérique sur les situations dans lesquelles l’Assemblée a joué un rôle pertinent dans la paix et la sécurité pour lui permettre de mieux assumer son rôle à l’avenir. 

Par ailleurs, il a encouragé le Conseil à fournir à l’Assemblée un compte rendu plus complet de ses travaux, avec notamment des détails sur les projets de résolution qui n’ont pas été adoptés par le Conseil.  À cet égard, le représentant a regretté que l’Assemblée n’ait pas été en mesure de recommander au Conseil d’ajouter au rapport annuel, un chapitre consacré au veto, qui contiendrait une analyse des cas dans lesquels le veto a été exercé.  Il s’est par ailleurs félicité de la mise en place d’une liste d’orateurs mise à jour en direct pour les séances de l’Assemblée, en recommandant qu’elle soit rendue publique au plus tard la veille.  En outre, le délégué a rappelé qu’aucune femme n’a encore accédé au poste de Secrétaire général et a souligné la nécessité d’un calendrier prévisible pour l’ensemble du processus des sélections et nominations.  Il s’agit, à ses yeux, d’une omission flagrante de la dernière résolution, qui doit être traitée en priorité lors de la soixante-dix-neuvième session avant le prochain processus de sélection.

Mme SARAH VAN BRONSWIJK (Australie), au nom du groupe CANZ, a salué l’amélioration de l’efficacité de l’Assemblée générale, notamment grâce à son Bureau, qui renforce la mémoire institutionnelle.  Elle a également apprécié la limitation des manifestions parallèles en marge des débats de l’Assemblée générale, y voyant un exemple modeste de ce qui peut avoir des effets importants sur les travaux de l’Assemblée.  Au chapitre paix et sécurité, les discussions sur le renforcement de l’efficacité de l’Assemblée doivent porter sur tous ses domaines de travail, y compris la nomination du Secrétaire général, a estimé la déléguée.  Elle a plaidé pour un rôle plus important des femmes dans les travaux de l’Assemblée, soulignant leur rôle déjà important dans la diplomatie internationale qui doit se refléter dans le règlement intérieur de cet organe.  Elle a donc regretté que cela n’ait pas été inclus dans ce règlement.  La revitalisation des travaux de l’Assemblée est un processus de longue haleine, a-t-elle conclu, en assurant que le groupe CANZ est déterminé à y participer en toute transparence.

Mme HEDDA SAMSON, de l’Union européenne, a salué le processus de la rationalisation de l’ordre du jour de l’Assemblée, notamment par l’engagement volontaire de limiter le nombre d’événements parallèles, en particulier pendant la semaine de haut niveau.  Il est important de rester concentré sur le débat durant la semaine de haut niveau, a-t-elle déclaré.  Elle a souligné les progrès réalisés dans l’amélioration de la transparence et de la responsabilisation, qui ouvrent la voie à un processus de sélection du Secrétaire général inclusif.  À cet égard, la représentante a salué les progrès en matière d’égalité entre les hommes et les femmes, notamment avec la demande faite au Président de l’Assemblée générale de veiller au respect de cet équilibre à propos des intervenants de haut niveau et les panélistes, et en renouvelant l’appel lancé aux États Membres pour qu’ils présentent des candidates au poste de président de l’Assemblée. 

La représentante a souligné la reconnaissance du rôle de l’Assemblée dans le domaine de la paix et de la sécurité par l’adoption de la résolution lui donnant un mandat permanent pour convoquer un débat en cas de veto.  Elle a insisté sur la nécessité d’une interaction étroite avec le Conseil de sécurité dans ce domaine.  Elle a réitéré son engagement à inclure les droits humains comme une question transversale dans l’ensemble des travaux de l’Assemblée. Enfin, elle a regretté qu’il n’y ait jamais eu de femme au poste de Secrétaire général. 

Mme MARITZA CHAN VALVERDE (Costa Rica) a salué le bilan positif de la résolution 77/335, même s’il ne reflète pas la volonté de l’écrasante majorité de l’Assemblée générale en raison de l’opposition des membres non élus du Conseil de sécurité.  Elle a condamné l’extension du veto de facto à l’Assemblée générale par les membres permanents du Conseil de sécurité et a déploré leur rôle « égoïste » et leur manquement continu à leurs devoirs.  La déléguée a appelé à traduire la résolution 77/335 en actions concrètes et a exhorté les États Membres, le Secrétariat de l’ONU et le Président de l’Assemblée générale, à exécuter pleinement ses dispositions.  Elle a soutenu l’importance d’organiser des débats thématiques interactifs inclusifs sur des questions d’actualité, citant, à cet égard, le récent débat sur l’élévation du niveau de la mer. Estimant que la parité femmes-hommes est un minimum et non un maximum, elle a salué la tenue récente de la plateforme des femmes dirigeantes de l’Assemblée générale.  Concernant les méthodes de travail, la déléguée a exhorté les délégations à procéder à un examen exhaustif des dispositions de la résolution.  Les méthodes de travail de chacune des grandes commissions doivent être améliorées de manière substantielle, a-t-elle aussi souhaité, faisant valoir que les petites délégations continuent d’être confrontées à des situations où on vote des résolutions dans une commission en même temps que se déroulent des élections dans les organes subsidiaires.

Par ailleurs, elle a invité les États et les groupes régionaux à donner la priorité à la nomination de femmes concernant la nomination des présidents de l’Assemblée générale et des grandes commissions.  Au cours des 78 années d’existence de cet organe, il n’y a eu que 4 années sous présidence féminine, a-t-elle déploré.  Elle a souligné qu’actuellement, sur les 16 vice-présidences élues du Bureau de l’Assemblée, une seule est occupée par une femme, et sur les six grandes commissions, une seule est présidée par une femme. « Nous avons un long chemin à parcourir pour atteindre la parité femmes-hommes et nous réitérons notre appel pressant aux États pour qu’ils proposent des femmes au sein du Secrétariat des Nations Unies. »  Pour ce faire, le processus de sélection doit être lancé sans plus tarder, avec une résolution abordant les réformes visant à garantir des nominations équitables, ouvertes et inclusives pour le secrétaire général, ainsi que pour d’autres chefs de secrétariat, a-t-elle recommandé. 

Mme IMANE BENZIANE (Maroc) a souligné l’importance du respect des prérogatives de chaque organe de l’ONU, ce qui contribue à une revitalisation de l’Assemblée générale.  Elle a réitéré son soutien aux importantes réformes engagées par le Secrétaire général, notant que la revitalisation de l’Assemblée générale joue un rôle pivot dans le renforcement du multilatéralisme.  La représentante a salué la modification de l’article 1 du règlement intérieur de l’Assemblée, qui a permis de commencer les travaux une semaine plus tôt, et a dit attendre avec intérêt le bilan du Secrétariat sur cette modification.  Elle s’est félicitée des réformes tangibles en matière de revitalisation et a invité les États Membres à continuer dans le même esprit. 

La déléguée a salué la résolution 77/335 en ce qu’elle reconnaît la nécessité de renforcer la mémoire institutionnelle et prévoit de constituer un manuel en ligne consultable.  En outre, elle a salué la nouvelle pratique concernant la mise à disposition d’une liste d’orateurs en temps réel, permettant de suivre en direct les intervenants de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité.  Enfin, la représentante a salué les efforts faits par le Secrétariat pour assurer la parité des sexes au sein des Nations Unies, notamment dans le recrutement des hauts-fonctionnaires.  Pour conclure, elle a rappelé que le processus de revitalisation sous-tend un véritable engagement de la part des États Membres. 

M. MARK SEAH (Singapour) a salué le fait que l’Assemblée générale, deux ans après l’adoption de la sa résolution A/RES/75/325, continue de se réorganiser pour, notamment, être prête à suppléer aux défaillances du Conseil de sécurité en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationale. La conjonction de crises géopolitiques majeures nécessite en effet la revitalisation et le renforcement de l’Assemblée en tant qu’organe principal de délibération le plus représentatif de l’Organisation, a-t-il ajouté.  Selon lui, le Groupe de travail spécial sur la revitalisation de travaux de l’Assemblée générale a obtenu des résultats concrets en ce sens, en allongeant par exemple le temps imparti aux négociations et concertations entre États Membres.  Le représentant a en outre appelé à plus de transparence dans la conduite des travaux des commissions techniques de l’Assemblée, notamment de la Première Commission où s’applique encore la demande de votes séparés sous couvert d’anonymat de certaines délégations.  Dans un souci de transparence et d’efficacité, il a souhaité qu’il soit proposé de mettre fin à cette pratique dans le libellé de la prochaine résolution sur la revitalisation. 

Mme AMINATH GURAISHA (Maldives) a estimé que l’ONU doit se doter de moyens diplomatiques multilatéraux nécessaires pour répondre à la conjonction des crises internationales.  Nous sommes déçus par l’incapacité du Conseil de sécurité à demander des comptes à Israël, qui « met au supplice les habitants de Gaza » depuis des semaines, a-t-elle dit.  Depuis l’adoption de la résolution A/RES/75/325, l’Assemblée générale permet à l’Organisation d’agir face à l’inaction du Conseil, s’est-elle félicitée.  En adoptant une résolution demandant une trêve humanitaire pérenne à Gaza, ce sont 120 États Membres qui ont récemment lancé un appel pour la paix et sauver des vies, a-t-elle ainsi rappelé.  Par ailleurs, la représentante a encouragé la poursuite de la pratique voulant que les présidents des principaux organes de l’ONU se concertent plus souvent sur les solutions à apporter pour accélérer la mise en œuvre des résolutions existantes.  Sur ce point, elle a plaidé pour une réduction du nombre et du contenu des textes, ce qui devrait permettre de redéployer des ressources supplémentaires pour la réalisation des objectifs de développement durable (ODD).  Le temps est venu pour l’ONU d’avoir une femme Secrétaire générale, 30 ans après le début des travaux sur la revitalisation de l’Assemblée générale, a-t-elle par ailleurs conclu. 

M. MARTHINUS CHRISTOFFEL JOHANNES VAN SCHALKWYK (Afrique du Sud) a mis l’accent sur l’importance de renforcer le Bureau de la présidence de l’Assemblée générale et de nommer davantage de femmes à la tête de l’organe le plus important et le plus représentatif de l’Organisation.  Le représentant a également appelé les commissions techniques de l’Assemblée générale à harmoniser davantage leurs travaux en tirant profit des meilleurs pratiques identifiées par ces instances, en termes notamment d’inclusivité et d’approche axée sur les résultats.  En outre, il a préconisé d’inverser la tendance croissante à avoir recours au vote.  « Nous devons résoudre de manière franche et par le dialogue les divergences entre États Membres. »  Il s’est par ailleurs dit convaincu que l’autorité de l’Assemblée doit être respectée dans le cadre du processus de nomination du Secrétaire général de l’ONU, dont le mandat devrait, selon lui, être « plus long, mais unique et non renouvelable », gage d’efficacité. 

M. AMAR BENDJAMA (Algérie), au nom des 120 États membres du Mouvement des pays non alignés, a souligné l’importance de continuer à s’appuyer sur les discussions et résolutions relatives à la revitalisation des travaux de l’Assemblée générale pour en renforcer l’efficience, la légitimité et l’autorité.  Il a salué les progrès consentis depuis deux ans pour rendre ses travaux plus pertinents et aider les États Membres à surmonter leurs divergences vis-à-vis des quatre groupes thématiques du Groupe de travail spécial sur la revitalisation des travaux de l’Assemblée générale.  Pour le Mouvement, l’évaluation exhaustive de l’état de mise en œuvre des résolutions de l’Assemblée, ainsi qu’un recensement clair des causes qui sous-tendent des manquements à cet égard, sont indispensables pour atteindre le plein potentiel de la revitalisation de cet organe et, partant, pour donner un nouveau souffle au multilatéralisme.  S’il a salué l’approche axée sur des actions concrètes de la résolution biennale, le représentant a insisté sur le fait que les méthodes de travail de l’Assemblée doivent continuer d’être rationnalisées et simplifiées.  « En premier lieu, nous répétons qu’il faut préserver le caractère prioritaire voire sacré du débat général. »  Enfin, il a indiqué que le processus de sélection et de désignation du Secrétaire général doit s’effectuer dans le cadre de négociations informelles guidées par les principes de transparence et d’ouverture.  À ce sujet, a-t-il ajouté, « l’Assemblée générale ne peut plus être la caisse enregistreuse de la décision du Conseil de sécurité ». 

M. ENKHBOLD VORSHILOV (Mongolie) a émis plusieurs suggestions en vue de favoriser le processus de revitalisation de l’Assemblée générale.  Il a notamment appelé à la nomination d’une femme au poste de Secrétaire général, déplorant également que seules quatre femmes aient été élues à la présidence de l’Assemblée générale jusqu’à présent. L’égalité femmes-hommes est un principe fondamental de l’Organisation, a-t-il rappelé, lançant un appel pour sa défense au plus haut niveau.  Le délégué a également souhaité voir une meilleure représentation des pays en développement dans les postes à responsabilité de l’ONU, particulièrement dans les postes de direction.  Enfin, il a souligné l’importance de tenir des sessions extraordinaires d’urgence de l’Assemblée quand le Conseil de sécurité n’est pas en mesure de s’acquitter de ses responsabilités.

M. MUNIR AKRAM (Pakistan) a préconisé une simplification des programmes de l’Assemblée générale en vue d’éliminer les redondances et d’organiser des débats plus ciblés et davantage portés sur l’action.  Toutefois, il a estimé que la revitalisation ne relève pas que de l’amélioration des procédures, mais aussi de la politique.  À ce titre, il a dénoncé le « manque de volonté » de certains États Membres, qui est à l’origine de nombre de problèmes et entraîne la sous-utilisation de l’Assemblée, malgré ses vastes attributions. L’Assemblée générale est en mesure de formuler des appels contraignants à la communauté internationale en matière de paix et de sécurité, a-t-il rappelé, considérant que le Conseil de sécurité devrait se référer plus directement à l’Assemblée.  À cet égard, le représentant a salué la résolution qui prévoit de convoquer une réunion de l’Assemblée après le recours au veto au Conseil de sécurité.  Le Conseil s’approprie des thèmes qui concernent l’ensemble des États Membres, a-t-il déploré, citant la non-prolifération ou le terrorisme.  Or, ces sujets, a-t-il insisté, relèvent en premier lieu des prérogatives de l’Assemblée générale qui pourraient s’en trouver affaiblies.  Enfin, rappelant que l’Assemblée est autorisée à approuver le budget de l’ONU et de certaines agences spécialisées, le représentant a mis en garde contre les tentatives d’atténuer le rôle de sa Cinquième Commission. 

Mme EGRISELDA ARACELY GONZÁLEZ LÓPEZ (El Salvador) a rappelé que l’Assemblée générale est l’organe le plus représentatif de l’Organisation, où chaque État Membre a voix au chapitre sur un pied d’égalité.  C’est pourquoi le Groupe de travail spécial joue un rôle essentiel, a-t-elle poursuivi, partageant son espoir que le processus renforce le multilatéralisme dans l’enceinte.  Rappelant que la résolution 77/335 résulte de trois ans de débats, la déléguée a lancé un appel pour que ses mandats soient pleinement mis en œuvre. Il s’agit notamment de renforcer le rôle et l’autorité de l’Assemblée générale sur les questions de maintien de la paix et de la sécurité internationales, a-t-elle souligné, estimant que la complexité des crises actuelles requiert de meilleurs débats et des décisions multilatérales.  À ce titre, elle a salué la rédaction d’un manuel numérique comprenant des recommandations de mise en œuvre des fonctions et des pouvoirs de l’Assemblée, conformément à l’Article 4 de la Charte des Nations Unies.  Rappelant l’importance du débat général annuel à l’Assemblée –un espace unique qui réunit les dirigeants et dirigeantes du monde entier–, elle a appelé à une meilleure planification pour éviter les chevauchements des délibérations, déplorant que seuls 24 États Membres se soient engagés dans ce sens.  La déléguée a également exhorté les grandes commissions à faire de même, saluant celles qui ont déjà entamé le processus.  Enfin, elle a lancé un appel pour garantir la transparence et l’inclusivité dans les nominations du Secrétaire général et des cadres supérieurs de l’ONU.  Regrettant que ce dossier soit resté en souffrance, elle a plaidé pour une reprise du processus lors de la prochaine session. Dans ce cadre, elle a espéré la nomination d’une femme au poste de Secrétaire général. 

M. ANDY ARON (Indonésie) a souhaité que l’Assemblée générale soit à la hauteur de ses objectifs et réponde au défi d’aujourd’hui, rappelant les deux sessions extraordinaires sur des question liées à la paix et à la sécurité internationales qui ont dû se tenir récemment parce que le Conseil de sécurité avait été incapable de s’acquitter de ses fonctions premières. 

De tels cas exigent, selon lui, que l’Assemblée soit mieux équipée pour forger l’unanimité entre les États Membres.  C’est pourquoi il a recommandé de renforcer la capacité de l’Assemblée générale pour lui permettre d’exercer son rôle et son autorité de manière efficace et efficiente. À cette fin, le multilatéralisme reste, à ses yeux, la pierre angulaire pour le processus de réforme en cours, « avec la transparence et la responsabilité comme fondements de notre travail », y compris dans toutes les grandes commissions de l’Assemblée générale.

Mme AYA YOSHIDA (Japon) a réitéré l’importance du multilatéralisme qui joue un rôle crucial dans la réponse à la multitude de problèmes à relever aujourd’hui. 

L’Assemblée générale en tant qu’unique organe représentatif de tous les États Membres peut servir de plateforme pour rétablir la confiance dans les Nations Unies, a-t-elle estimé.  Il s’agit, selon elle, de renforcer les synergies et interaction entre l’Assemblée générale, le Conseil de sécurité, le Conseil économique et social (ECOSOC) et les grandes commissions.  La représentante a salué tout particulièrement les accords atteints en vue de promouvoir plus avant la coordination et l’interaction entre les différents organes.  Constatant que, dans certaines circonstances, le Conseil de sécurité n’a pas été à même de répondre aux attentes, elle a exhorté à réformer de toute urgence non seulement le Conseil mais également les fonctions, rôle et pouvoirs de l’Assemblée, notamment s’agissant des questions liées à la paix et à la sécurité internationales.  C’est pourquoi elle s’est dite favorable à la mise en œuvre de la résolution 76/242 qui exige l’application du principe de responsabilité pour l’usage du veto. 

Poursuivant, la représentante a appelé à rationaliser le programme de travail de l’Assemblée générale et à harmoniser les ordres du jour des diverses commissions. S’agissant du processus de sélection du Secrétaire général de l’ONU, elle a demandé la divulgation des sources de financement liées à la candidature dans un souci d’améliorer la transparence.  Dans le même ordre d’idée, la représentante a recommandé de discuter de la révision du processus de sélection, notamment à travers des votes officiels, rappelant, pour finir, qu’aucune femme n’a été à la tête de l’ONU jusqu’à présent.

M. ANDRÉS FERNANDO FIALLO KAROLYS (Équateur) s’est dit convaincu que la meilleure façon de refléter le rôle, l’autorité, l’efficacité et l’efficience de l’Assemblée générale passe par l’application des recommandations qui en émanent.  Par conséquent, l’ensemble des organes, y compris le Conseil de sécurité, doivent s’en tenir aux dispositions de cette Assemblée, qu’elles proviennent des recommandations d’une grande commission ou de cette plénière, et encore plus si elles proviennent de sessions extraordinaires d’urgence, a-t-il soutenu. Il ne s’agit pas seulement d’optimiser les capacités, mais aussi d’un effort politique de priorisation, a fait valoir le représentant.  C’est donc fidèle à cette approche, que son pays et le Portugal ont récemment coorganisé, avec l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR), un atelier sur les relations entre le Conseil et l’Assemblée.  Le représentant a assuré vouloir poursuivre ce type d’initiatives, annonçant la tenue d’un autre atelier en mai prochain, afin d’élargir le débat.

M. ANTONIO MANUEL REVILLA LAGDAMEO (Philippines) a souhaité plus d’amélioration en ce qui concerne l’efficacité, la transparence et le caractère inclusif de l’Assemblée générale en tant que principal organe délibérant, décisionnaire, et comme organe le plus représentatif.  L’Assemblée générale est le seul organe du système des Nations Unies doté d’un mandat universel, a-t-il insisté.  C’est pourquoi elle doit être à la pointe s’agissant des questions mondiales, a-t-il soutenu. Le représentant s’est dit d’accord avec les propositions allant dans le sens de la « biennalisation et triennalisation » du travail de l’Assemblée, à travers le regroupement ou l’élimination de points à l’ordre du jour.  D’ailleurs, s’est-il enorgueilli, son pays, en partenariat avec le Pakistan, a contribué à ce processus en rendant biannuelle, pour la première fois en 17 ans, leur résolution annuelle sur la promotion du dialogue interreligieux et interculturel, inscrite dans le cadre du Nouvel Agenda pour la paix.

Mme THOA THI MINH LE (Viet Nam) s’est dit encouragée par les progrès en matière de revitalisation des travaux de l’Assemblée générale, même s’il est important de maintenir la dynamique dans cette direction.  Rappelant le rôle de l’Assemblée générale sur les questions de paix et de sécurité, elle a souligné que le Conseil de sécurité n’est pas le seul à avoir un mandat à cet égard.  Il est important de pouvoir discuter de ces questions au sein de l’Assemblée lorsque le Conseil n’est pas en mesure de trouver des solutions, a insisté la déléguée.  Il faut continuer à renforcer tous les organes de l’ONU et maintenir la coopération et l’équilibre entre eux.  Il en va de même pour la sélection et la désignation du Secrétariat général, où les principes adoptés en la matière devraient continuer de s’appliquer, a ajouté la déléguée. En outre, elle a prôné davantage de transparence et de crédibilité à travers un appel à candidature au poste de Président de l’Assemblée générale, avec des discussions axées sur les résultats, faisant part d’objectifs clairs.  Qui plus est, les discussions à venir dans la préparation du Sommet de l’avenir et dans le cadre d’autres processus devraient promouvoir le développement durable dans la limite des ressources disponibles et en évitant les doublons.  L’Assemblée générale, qui joue un rôle crucial pour le respect du droit international, devrait tout faire pour devenir plus efficace, a conclu la déléguée, espérant que les travaux du Groupe de travail spécial aboutissent à des résultats. 

M. OSAMA MAHMOUD ABDELKHALEK MAHMOUD (Égypte), évoquant les événements au Moyen-Orient, a estimé que l’Assemblée générale a été « à la hauteur » en adoptant une résolution à une majorité « écrasante » pour demander une trêve humanitaire.  Il s’est dit consterné de voir qu’Israël « n’entend pas cette résolution et méprise le droit international ».  Concernant les méthodes de travail, le représentant a jugé important que les délégations et les commissions ouvrent le débat sur cette question.  Il faut le faire avec prudence car les décisions de ces commissions peuvent avoir une vaste portée, a-t-il averti.  Quant aux travaux de l’Assemblée générale, il est impératif de les simplifier en fusionnant les résolutions si nécessaire, et en demandant que les interventions soient plus concises.  C’est très important pour les petites et moyennes délégations qui ont du mal à faire face à cette surcharge de travail, a soutenu le représentant.  S’agissant de la nomination du Secrétaire général, il a estimé que la priorité doit être donnée aux candidats issus des pays en développement.  Enfin, il faudrait envisager la possibilité d’organiser un débat interactif avec les candidats à la Cour internationale de Justice (CIJ), afin de discuter des expériences des juges. 

Le représentant de Cuba a estimé qu’il faut conserver l’esprit des règles de l’Assemblée générale, y compris son règlement intérieur.  Le processus de mise en œuvre des mandats de la résolution 77/335 doit respecter les droits et les intérêts souverains des États Membres.  Il a réaffirmé l’importance de respecter les espaces de négociation laissés à chaque commission.  Le représentant a mis en garde contre l’utilisation du processus de revitalisation pour adopter des points de vue pouvant entraîner des divisions.  Par ailleurs, il a estimé qu’il convient d’examiner la question des grandes commissions en temps voulu.  Il a souligné la nécessité d’assurer un équilibre entre les organes principaux de l’ONU.  Le représentant a ensuite rappelé la nécessité de l’interaction entre le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale, conformément à leurs mandats respectifs. À cet égard, « l’empiétement du Conseil sur les prérogatives de l’Assemblée doit cesser », a-t-il scandé.  La Conseil doit en outre continuer de présenter son rapport annuel à l’Assemblée, qui doit être analytique et exhaustif.  Garantir la pérennité de la confiance en l’ONU auprès de la communauté internationale, dépendra de la capacité de cette Assemblée à répondre à la vaste majorité de ses membres, a-t-il conclu. 

M. SURIYA CHINDAWONGSE (Thaïlande) a estimé que la revitalisation des travaux de l’Assemblée générale n’a jamais été aussi urgente.  Le Conseil de sécurité est « dans l’impasse » sur des questions qui touchent à la paix et à la sécurité internationales; les questions mondiales d’intérêt commun se chevauchent de plus en plus, que ce soient les pandémies, la pauvreté ou le changement climatique.  « Les délégations de petite taille sont confrontées au défi de pouvoir participer à ces processus », a déploré le délégué. Dans ce contexte, une Assemblée générale revitalisée est vitale pour un multilatéralisme renforcé, a-t-il estimé. Il s’est dit favorable à l’application de la résolution 77/335 sur la revitalisation des travaux de l’Assemblée générale. 

La prolifération d’événements obligatoires et non obligatoires a invariablement réduit la portée de leur impact, a-t-il regretté.  De plus, les problèmes de calendrier ont causé des difficultés aux délégations de petite taille.  Par ailleurs, il est impératif de rationaliser le programme pendant la semaine de haut niveau, peut-être en limitant les événements de haut niveau à un seul par jour, a-t-il suggéré.  Le délégué s’est toutefois réjoui de l’amélioration de la coordination entre l’Assemblée générale et le Conseil économique et social (ECOSOC).  S’agissant de l’amélioration des méthodes de travail de l’Assemblée, il a plaidé pour la transparence, que ce soit en plénière ou au sein des grandes commissions.  « Savoir qui a proposé quoi est aussi important que de savoir qui paie quoi », a-t- il déclaré.  Il s’est dit favorable à un recours accru aux réunions et discussions informelles.  Par ailleurs, le délégué a tenu à souligner les effets négatifs « lorsque des informations inappropriées, sous forme d’images, sont partagées et que le monde entier en prend connaissance ».  Il est temps que l’ensemble des membres réfléchissent à cette question, à travers notamment le processus de revitalisation, a-t-il affirmé.  Selon lui, il serait possible d’envisager un « code de conduite » pour les réunions de la plénière et des commissions, en vertu duquel la caméra axée sur un orateur intervenant en direct pourrait être temporairement détournée, en cas de tentative de diffusion de photographies ou d’images vidéo inappropriées. 

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.