L’Assemblée générale élit les nouveaux membres du Conseil des droits de l’homme, dont ne fait pas partie la Fédération de Russie
L’Assemblée générale a procédé, ce matin, à l’élection de 15 des 47 membres du Conseil des droits de l’homme (CDH) pour la période 2024-2026. Le vote se déroulait à bulletin secret et les candidats devaient obtenir au moins 97 voix, soit la majorité des 193 États Membres de l’Assemblée.
Sur les 17 candidats en lice cette année, 10 États, sans concurrents dans leurs régions respectives, ont décroché, sans surprise, un siège chacun. Il s’agit de l’Indonésie (186), du Koweït (183), du Japon (175) et de la Chine (154) dont c’est le deuxième mandat. Ces pays ont été endossés par les États d’Asie et du Pacifique. Le Malawi (182), la Côte d’Ivoire (181), le Ghana (179) et le Burundi (168), investis par le Groupe des États d’Afrique, rejoindront le CDH. Les deux premiers s’engagent pour un nouveau mandat. Quant à la région des États d’Europe occidentale et autres États, elle sera représentée par les Pays-Bas (169) et la France (153).
Les deux sièges vacants des États d’Europe orientale, convoités par trois candidats, ont été finalement remportés par la Bulgarie, avec 160 voix, et l’Albanie, avec 123 voix. Quant à la Fédération de Russie, avec seulement 83 voix, elle n’a pas été élue. Il faut rappeler que ce pays était membre du CDH jusqu’à sa suspension, le 7 avril 2022, par l’Assemblée générale, en raison de la guerre qu’il mène en Ukraine.
Enfin, le vote a départagé les quatre candidats en lice pour les trois sièges du Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes qui seront occupés par Cuba (146), le Brésil (144) et la République dominicaine (137) dont c’est le premier mandat. Le Pérou n’a totalisé que 108 voix.
Le Nigéria qui n’était pas candidat a obtenu 3 voix.
Les pays élus sont donc l’Albanie, le Brésil, la Bulgarie, le Burundi, la Chine, la Côte d’Ivoire, Cuba, la France, le Ghana, l’Indonésie, le Japon, le Koweït, le Malawi, les Pays-Bas et la République dominicaine.
Les 15 États élus aujourd’hui siégeront au Conseil des droits de l’homme à partir du 1er janvier 2024, aux côtés de l’Afrique du Sud, de l’Algérie, de l’Allemagne, de l’Argentine, du Bangladesh, de la Belgique, du Bénin, du Cameroun, du Chili, du Costa Rica, des Émirats arabes unis, de l’Érythrée, des États-Unis, de la Finlande, de la Gambie, de la Géorgie, du Honduras, de l’Inde, du Kazakhstan, du Kirghizistan, de la Lituanie, du Luxembourg, de la Malaisie, des Maldives, du Monténégro, du Maroc, du Paraguay, du Qatar, de la Roumanie, de la Somalie, du Soudan et du Viet Nam.
À l’ouverture de la séance, le Président de l’Assemblée générale, M. Dennis Francis, a voulu exprimer ses « plus vives préoccupations » sur la situation sécuritaire au Moyen-Orient. Il a rappelé que les attaques menées par le Hamas, samedi, avaient provoqué une escalade, avec des centaines de décès et de multiples blessés, en Israël et en Palestine. « La violence n’est jamais une voie viable. Elle n’offre ni paix durable, ni prospérité pour quiconque », a-t-il déclaré.
Dans la plupart des cas, a souligné M. Francis, les victimes de cette escalade sont innocentes, des femmes et des enfants qui « paient le prix fort ». Il a appelé à une cessation immédiate des violences et exhorté toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue, à protéger les populations civiles, à acheminer une aide humanitaire et à « tracer un chemin vers la solution des deux États » pour offrir paix, progrès et prospérité pour tous dans la région.