SC/15015

Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur la Libye

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de septembre, M. Nicolas de Rivière (France):

Les membres du Conseil de sécurité ont condamné les violents affrontements perpétrés par des groupes armés à Tripoli le 27 août 2022, qui ont fait des victimes civiles et détruit des infrastructures civiles.  Ils ont demandé aux parties de préserver le calme qui régnait sur le terrain.

Les membres du Conseil ont demandé aux parties libyennes de respecter le droit international, notamment en ce qui concerne la protection des civils, et exhorté toutes les parties à permettre et à faciliter un accès humanitaire complet, sûr et sans entrave.  Ils ont également demandé aux parties libyennes de s’abstenir de toute violence ou de tout autre acte susceptible d’aggraver les tensions et de compromettre le processus politique ou le cessez-le-feu en Libye signé le 23 octobre 2020, lequel devrait être appliqué dans son intégralité, notamment par le retrait du pays, dans les meilleurs délais, de l’ensemble des forces étrangères, des combattants étrangers et des mercenaires qui s’y trouvent.

Les membres du Conseil ont réaffirmé qu’il ne pouvait y avoir de solution militaire en Libye et invité instamment toutes les parties libyennes, avec l’aide de l’ONU, à s’accorder sur l’organisation d’élections présidentielle et législatives dans tout le pays, le plus rapidement possible et de manière transparente et inclusive, faisant appel à la concertation, au compromis et à la participation constructive.  Dans cette optique, ils ont prié le Secrétaire général de nommer immédiatement un ou une représentant(e) spécial(e).  Ils ont en outre souligné l’importance d’un processus de dialogue national et de réconciliation nationale global et inclusif visant, entre autres, à la formation d’un gouvernement libyen unifié capable de gouverner dans tout le pays et représentant l’ensemble du peuple libyen. 

Ils ont demandé que soit garantie la participation pleine, égale, effective et véritable des femmes à tous les niveaux, y compris aux postes de direction, à toutes les activités et décisions concernant la transition démocratique, le règlement des conflits et la consolidation de la paix, et que soit assurée la représentation des jeunes et de la société civile.

Les membres du Conseil ont rappelé que les mesures énoncées dans la résolution 1970 (2011), telles que modifiées par des résolutions ultérieures, s’appliqueraient également aux personnes et entités dont le Comité des sanctions concernant la Libye avait déterminé qu’elles se livraient ou qu’elles apportaient un appui à des actes qui mettaient en danger la paix, la stabilité ou la sécurité en Libye, ou qui entravaient ou compromettaient la réussite de sa transition politique, ce qui comprenait le fait d’entraver ou de compromettre la tenue des élections.  Ils ont également exigé que tous les États Membres respectent l’embargo sur les armes imposé par la résolution 1970 (2011), telle que modifiée par les résolutions ultérieures.

Les membres du Conseil ont enjoint une nouvelle fois à toutes les parties au conflit de s’acquitter des obligations que leur imposait le droit international, notamment le droit international humanitaire, et souligné que quiconque commettait des violations du droit international humanitaire et de violations des droits humains et d’atteintes à ces droits devrait répondre de ses actes.

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