Forum sur les forêts: le Secrétaire général appelle à promouvoir des solutions basées sur les forêts pour parvenir à un environnement sain pour tous
À l’ouverture de la dix-septième session du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF), le Secrétaire général de l’ONU a appelé à prendre le cap d’une reconstruction plus verte, tant pour les populations que pour la planète, tout en promouvant des solutions basées sur les forêts pour parvenir à un environnement sain pour tous.
Dans son message, lu par la Sous-Secrétaire générale à la coordination des politiques et aux affaires interorganisations, Mme Maria Francesca Spatolisano, le Secrétaire général a notamment relevé que les forêts soutiennent les moyens de subsistance, y compris pour les 2,5 milliards de personnes vivant de l’agriculture. Or chaque année, nous perdons 10 millions d’hectares de forêts dans un contexte où nous aurons besoin de davantage de forêts pour avancer, s’est-il désolé.
Les forêts et les arbres fournissent de l’eau propre, de l’énergie renouvelable, de la diversité biologique et permettent la régulation climatique, a constaté le Président du Conseil économique et social (ECOSOC), M. Collen Vixen Kelapile, dans un message préenregistré. De ce fait, arrêter et inverser la déforestation peut permettre de réduire les risques et les conditions favorables à l’apparition de maladies zoonotiques.
« Nous devons constater que la santé des habitants de la Terre est directement liée à la santé de notre planète, et les forêts ont un rôle fondamental à jouer à cet égard », a souligné pour sa part le Président de l’Assemblée générale qui intervenait également dans un discours préenregistré. Investir dans l’adaptation basée sur les écosystèmes; restaurer les terres; et planter « des bons arbres aux bons endroits » sont des solutions peu coûteuses pour atténuer les changements climatiques, a estimé M. Abdulla Shahid, qui a également insisté sur la reconnaissance des droits des propriétaires terriens et des agriculteurs autochtones. Il a également annoncé l’organisation d’un événement de haut niveau intitulé « Un moment pour la nature », en juillet prochain.
Le Président de l’ECOSOC a par ailleurs indiqué que la session 2022 du forum politique de haut niveau sur le développement durable, qui se tiendra au mois de juillet, sera l’occasion de passer en revue les progrès réalisés sur l’objectif 15 qui met en évidence les forêts. L’ECOSOC se tient également prêt à appuyer la préparation de l’examen à mi-parcours, en 2024, de l’arrangement international sur les forêts.
Les délégations ont également entendu la Directrice du Secrétariat du FNUF, présenter deux documents, l’un consacré au débat d’orientation sur la mise en œuvre du plan stratégique des Nations Unies sur les forêts (2017-2030) (E/CN.18/2022/2) et l’autre portant sur les mesures de relèvement prises par les pays pour réduire l’impact de la COVID-19 sur les forêts et le secteur forestier (E/CN.18/2022/7). Étant donné que la pandémie n’est pas terminée, l’évaluation de son incidence sur les forêts et le secteur forestier devrait être menée de manière continue et à long terme, a notamment souligné Mme Juliette Biao.
Les travaux du Forum se sont ensuite poursuivis dans le cadre d’une table ronde de haut niveau marquée par de nombreux rappels quant à l’importance du financement, suivie d’une discussion sur la mise en œuvre du plan stratégique des Nations Unies sur les forêts 2017-2030.
Au cours de la séance d’ouverture, le FNUF17 a complété son Bureau en élisant Mme Miriam Mac Intosh (Suriname) à sa présidence, afin de terminer le mandat de sa compatriote, Mme Kitty Sweeb. Les autres membres du Bureau restent les mêmes, à savoir: M. Musah Abu-Juam (Ghana), M. Jesse Mahoney (Australie), M. Tomasz Markiewicz (Pologne), et M. Javad Momeni (République islamique d’Iran), ce dernier occupant les fonctions de Rapporteur. Le FNUF a également adopté son ordre du jour.
Le Forum poursuivra ses travaux demain, mardi 10 mai à partir de 9 heures.
TABLE RONDE DE HAUT NIVEAU: « LA RÉPONSE, LE RÔLE ET LES ATTENTES DU FORUM DES NATIONS UNIES SUR LES FORÊTS RELATIVES AUX ÉVOLUTIONS CONCERNANT LES FORÊTS AU NIVEAU MULTILATÉRAL »
Modérée par Mme JULIETTE BIAO, Directrice du Secrétariat du FNUF, cette table ronde a notamment été l’occasion de faire le point sur le rôle et les attentes du Forum. Soulignant l’importance de l’adoption, à l’issue de la COP26 à Glasgow, du Pacte pour le climat et de la Déclaration de Glasgow sur les forêts et l’utilisation des terres, Mme PATRICIA ESPINOSA, Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a appelé à plus de coopération internationale en faveur des forêts dont la destruction entraîne des pertes alarmantes d’écosystèmes et alimente les changements climatiques. Alors que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a mis en exergue l’urgence d’agir avant d’arriver à un « point de non-retour », il importe selon elle de collaborer à la mise en œuvre de l’initiative REDD+ destinée à réduire les émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts. Nous devons utiliser l’accord de Glasgow pour appuyer cet élan et briser le « cercle vicieux » qu’entraîne la déforestation, a-t-elle plaidé.
Dans le même esprit, Mme ELIZABETH MARUMA MREMA, Secrétaire exécutive de la Convention sur la diversité biologique, a rappelé que des dizaines de millions d’hectares de forêt ont été perdus ces dernières décennies, accroissant le risque de transmission de pathogènes zoonotiques. À ses yeux, le Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 et le projet de cadre pour une meilleure planification de la gestion des zones protégées sont essentiels pour contrer ces tendances et lutter contre la déforestation. Le FNUF et la Convention peuvent se coordonner à cette fin en appuyant les politiques forestières nationales ainsi que les efforts de planification en matière de protection des forêts, de reboisement et d’intégration des communautés locales à ces efforts, en particulier les peuples autochtones, a-t-elle indiqué, avant d’appeler à un meilleur accès aux financements.
Préoccupée par la demande toujours croissante en produits alimentaires et agricoles, Mme JYOTSNA PURI, Vice-Présidente adjointe du Fonds international de développement agricole (FIDA), a estimé que le FNUF et le FIDA peuvent travailler ensemble pour soutenir des systèmes alimentaires durables qui ne contribuent pas à la déforestation et à la dégradation des forêts. Il faut pour cela aider les petits exploitants agricoles qui produisent un tiers des denrées sur moins d’un quart des terres dédiées à l’agriculture, a-t-elle préconisé, appelant à son tour à un déblocage massif de fonds pour ces populations vulnérables aux changements climatiques qui n’ont perçu que moins de 2% des ressources allouées à la lutte contre ce fléau. Le renforcement de la résilience et le soutien aux pratiques de régénération doivent figurer au centre des préparatifs de la COP27 en Égypte, a-t-elle préconisé.
À sa suite, M. ANDREW STEER, Président et Directeur exécutif du Bezos Earth Fund, a souligné le rôle des organisations philanthropiques et des entités du secteur privé dans la gestion durable des forêts. Si des résultats impressionnants ont été atteints en Asie du Sud-Est, notamment en Indonésie, c’est parce que les politiques publiques ont été appuyées par des industriels, des propriétaires, des négociants et des détaillants, a-t-il fait valoir. D’après lui, les organisations philanthropiques et les entreprises peuvent aider à combler les trous dans l’action, lever des fonds, contribuer à la reddition de comptes, en particulier pour les groupes autochtones, et proposer des politiques d’incitation financière, par exemple pour répondre aux problèmes liés à l’élevage.
De son côté, Mme ANNE NUORGAM, membre de l’Instance permanente sur les questions autochtones, a relayé les préoccupations des peuples autochtones concernant les effets négatifs des efforts de conservation sur leurs droits humains fondamentaux. Elle s’est dit particulièrement inquiète des nouveaux engagements visant à désigner 30% de tous les territoires terrestres et marins comme zones de conservation d’ici à 2030. Trop souvent, la création de parcs nationaux et d’autres zones de conservation a entraîné le déplacement des peuples autochtones de leurs territoires ancestraux, les reléguant à la pauvreté et au sans-abrisme, tandis que leurs moyens de subsistance traditionnels tels que la chasse et la cueillette étaient désignées comme des activités criminelles. De fait, a-t-elle souligné, il est essentiel que la communauté internationale élabore des principes directeurs pour s’assurer que les efforts de conservation respectent les droits humains de ces peuples, dont les territoires sont des zones de grande diversité biologique.
Mettant l’accent sur le rôle des entités régionales, Mme MARÍA ALEXANDRA MOREIRA LÓPEZ, Secrétaire générale de l’Organisation du Traité de coopération amazonienne, a mis en avant l’importance de la forêt amazonienne, qui représente plus de 40% de la surface de l’Amérique du Sud. Notant que la pandémie de COVID-19 a entraîné un tarissement des ressources publiques, déjà faibles dans la région amazonienne, elle s’est alarmée du fait que les fonds internationaux pour la conservation ne considèrent pas les pays à revenu intermédiaire comme éligibles à une aide. Pour atteindre nos objectifs en matière de biodiversité et de bonne gestion hydrique, nous avons besoin de plus de coopération, a-t-elle affirmé, avant de se prononcer pour la création d’un fonds mondial de contributions volontaires pour les forêts.
Dernière panéliste à s’exprimer, Mme JAYATHMA WICKRAMANAYAKE, Envoyée du Secrétaire général pour la jeunesse, a souhaité que l’on tire profit du potentiel des jeunes pour mettre en œuvre un programme ambitieux d’inversion de la déforestation. Les jeunes, a-t-elle souligné, créent des solutions innovantes, unissent leurs forces et s’attaquent aux défis environnementaux à tous les niveaux. Elle a précisé à ce sujet que le grand groupe des enfants et des jeunes a lancé, avec le concours de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), un appel à l’action en faveur d’opportunités d’emplois dans le secteur forestier. Cet élan de la jeunesse offre des possibilités inédites pour « reconstruire en mieux » et bâtir un monde juste et durable, a-t-elle affirmé.
Dans la foulée de ces exposés, l’Union européenne, par la voix de la France, a souligné la nécessité d’intégrer les questions forestières dans les plans de résilience post-COVID-19, tout en appelant à inverser les pertes de forêts et créer des chaînes d’approvisionnement durables. La Fédération de Russie a, elle, regretté que la composante scientifique du FNUF n’ait pas été suffisamment renforcée, se disant favorable à la création d’un groupe d’experts sur les forêts, chargé d’examiner la mise en œuvre de l’arrangement stratégique sur les forêts. La Roumanie a mis en exergue son soutien aux petits propriétaires forestiers via des mécanismes qui compensent les pertes financières lorsque des territoires boisés deviennent des zones protégées.
La Vice-Ministre en charge de l’environnement durable de la République démocratique du Congo a souligné le rôle de « poumon du monde » qu’assume, avec l’Amazonie, le bassin du fleuve Congo, et a souhaité que les pays de sa région bénéficient d’un meilleur accès aux fonds verts pour tirer profits de leurs atouts environnementaux. La Grèce a dit avoir adopté une stratégie forestière nationale 2018-2038, qui prévoit un système d’inventaire, la plantation de 20 millions d’arbres et l’appui du secteur privé pour lutter contre les incendies de forêt. Le Bangladesh a fait état d’un effort comparable, l’objectif étant d’atteindre d’ici à 2040 une surface forestière représentant 25% du territoire national. Le Pérou a, pour sa part, mis en place un système de financement direct pour le reboisement, avec des crédits spéciaux alloués aux petits agriculteurs.
L’Ukraine a alerté que depuis le 24 février dernier, près de 20% du territoire ukrainien est attaqué, tous les traités environnementaux et humanitaires sont violés et plus de trois millions d’hectares de forêt sont dégradés à différents degrés, estimant impossible, dans ces conditions, de mener des activités forestières dans le pays.
La Malaisie a appelé à un soutien financier, technique et technologique accru aux pays en développement pour les aider à protéger leurs écosystèmes et à intensifier leur reboisement. Un avis partagé par le Guyana, le Costa Rica et l’Argentine, cette dernière souhaitant que le Forum lance un appel à la coopération internationale pour la gestion des tous les types de reforestation et le financement des efforts des pays en développement. Le Cameroun, au nom de la Commission africaine des forêts, s’est quant à lui félicité du soutien apporté aux pays riverains du bassin du fleuve Congo, tout en déplorant un niveau d’aide encore insuffisant.
La République de Corée a ensuite affirmé se conformer aux objectifs forestiers mondiaux, tandis que l’Australie assurait reconnaître le rôle vital des forêts pour les populations autochtones. Le Nicaragua a, quant à lui, appelé à la transformation des modes de production et de consommation au profit d’un modèle de développement durable qui respecte la Terre nourricière.
Les États-Unis ont fait savoir que le Président Biden a signé, voilà deux semaines, une nouvelle loi pour renforcer la résistance aux incendies de forêt, ce qui devrait renforcer les partenariats de lutte contre la déforestation. À cette même fin, une stratégie décennale a été lancée en janvier dernier, dotée de 131 millions de dollars. Le Brésil a ensuite souligné que les pays en développement ont besoin de moyens pour mettre en œuvre des politiques durables, mais aussi de technologies pour gérer leurs forêts et stimuler la chaîne de valeurs de produits forestiers.
Après le Mexique, qui a reconnu l’importance des informations compilées par le FNUF pour la gestion durable des forêts, le Vice-Ministre des terres et des ressources du Ghana a évoqué les mesures déployées par son pays pour restaurer la couverture forestière. L’un des objectifs est de planter 20 millions d’arbres sur des terres forestières dégradées et des terres agricoles, a-t-il dit. Soucieuse de rattraper le retard pris depuis trois ans, la Chine a déclaré avoir reboisé 3,6 millions d’hectares en 2021, tout en déployant des efforts pour développer la foresterie et promouvoir la gestion durable des forêts.
Le représentant du Ministère de l’environnement de l’Indonésie a appelé le FNUF à jouer un rôle de premier plan pour promouvoir la décarbonisation et la transition énergétique ainsi que la création de nouveaux partenariats entre les secteurs public et privé, de même que la coopération internationale. L’Ouganda a pour sa part salué le réseau de financement mondial qui lui a permis d’avancer sur la voie de la reforestation et de la décarbonisation.
DÉBAT D’ORIENTATION SUR LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN STRATÉGIQUE DES NATIONS UNIES SUR LES FORÊTS 2017-2030
Dans le cadre de cette discussion, plus d’une vingtaine de délégations ont fait le point de leurs actions et progrès, ainsi que des difficultés rencontrées dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie des Nations Unies pour les forêts, mais aussi des objectifs de développement durable relatifs à l’action forestière, et de la lutte contre les changements climatiques. Ainsi, la République de Corée a mis en avant la vision de neutralité carbone qui a été intégrée dans sa politique de gestion durable des forêts en un temps record, s’enorgueillissant du fait que 53% de ses terres sont désormais recouvertes par des forêts. La République de Corée, qui a présenté sa contribution nationale volontaire pour la première lors de cette dix-septième session du FNUF, a également accueilli le quinzième Congrès forestier mondial à Séoul la semaine dernière, preuve de son engagement dans ce domaine.
Que ce soit le Mexique, l’Argentine ou le Brésil, tous ont fait état de leurs politiques de reboisement et d’entretien des forêts existantes et de leurs écosystèmes. Le Mexique a insisté sur la mobilisation des ressources financières suffisantes pour appuyer la gestion durable des forêts dans le monde. L’Argentine a indiqué renforcer ses programmes et stratégies nationaux moyennant la mise à jour périodique des données sur l’état actuel des forêt, précisant par ailleurs s’être dotée d’un nouveau système d’alerte rapide en cas d’incendies de forêts, un phénomène qui a également préoccupé les États-Unis qui en ont profité pour souligner à nouveau que la loi sur la résistance aux incendies de forêts signée par le Président Biden il y a deux semaines devrait renforcer les partenariats de lutte contre la déforestation. Plaidant pour une meilleure coopération technique dans la gestion durable des forêts, le Brésil a fait savoir que le déboisement sera illégal sur son territoire d’ici à 2028. La délégation a également indiqué qu’un nouveau cadre juridique pour le paiement des services environnementaux a été mis en place dans le but d’appuyer les communautés locales.
Beaucoup de pays ont cité le nombre d’arbres plantés chaque année dans le cadre de leurs efforts de reforestation. Ainsi, la Jamaïque en a planté un millions et se consacre notamment à l’entretien des mangroves. Dans même esprit, le Maroc cherche à reboiser 50 000 à 100 000 hectares de forêts, et a établi sa stratégie des forêts 2020-2023 sur la base de données scientifiques et techniques et de méthodes traditionnelles. Le Costa Rica est lui aussi engagé dans la reforestation et l’élargissement des zones forestières protégées, le pilier central de son action climatique étant de trouver des solutions basées dans la nature, y compris la capture des émissions carbone.
Pour un pays comme la Côte d’Ivoire, qui a connu une déforestation « spectaculaire », avec un taux de couverture forestière de moins de 10% en ce moment, le partenariat avec le FNUF et la FAO pour la restauration des capacités productives des forêts ivoiriennes est essentiel et s’inscrit dans l’objectif d’un taux de couverture forestière de 20% d’ici à 2030. En effet, comme l’a expliqué sa représentante, la forte dégradation de sa couverture forestière en un siècle a perturbé le régime des pluies ce qui représente un risque majeur pour l’agriculture du pays.
Figurant parmi les « exemples à suivre », le Gabon a indiqué que ses 17 millions d’hectares de forêts sont exploités sous forme de concessions, accompagné d’un processus rigoureux de certification forestière et de traçabilité des produits forestiers. La délégation a précisé que le pays, au bilan carbone positif de 100 millions de tonnes, est couvert à 89% de forêt tropicale humide et que 13% de son territoire est consacré aux parcs nationaux. De même, la République du Congo, a indiqué avoir lancé des projets de reboisement pour l’approvisionnement en bois des grandes villes, assurant que la traçabilité et la légalité des différents bois est une priorité pour le pays où 13% du territoire ont été affectés à la création d’aires protégées. La stratégie nationale REDD+ a également été finalisée, avec un plan d’investissement de près de 65 millions de dollars pour des projets intégrateurs dans la foresterie.
Au Soudan, un pays couvert à 11% de forêts, la loi sur les forêts et les ressources renouvelables oblige les exploitants agricoles à consacrer 10% de leurs revenus au reboisement et à l’irrigation. Dans ce pays où le 2 août marque chaque année la fête nationale du reboisement, des projets ont aussi été lancés pour renforcer les capacités des arbres qui produisent la « résine arabe », a fait savoir la délégation.