L’ECOSOC élargit la composition du Groupe consultatif ad hoc sur Haïti et du Comité exécutif du Programme du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés
Trois projets de décision ont été adoptés par consensus au Conseil économique et social (ECOSOC), rassemblé ce lundi pour sa troisième réunion plénière de la session en cours, sans aucune répercussion prévue sur le budget-programme de l’ONU. Avant de lancer les procédures, la Présidente de l’ECOSOC, Mme Lachezara Stoeva, de la Bulgarie, a présenté ses condoléances aux peuples de la République de Corée, de la Somalie et de l’Inde pour les événements tragiques survenus ces derniers jours.
L’ECOSOC a, tout d’abord, décidé de nommer le Représentant permanent du Kenya auprès des Nations Unies en tant que membre supplémentaire du Groupe consultatif ad hoc sur Haïti (E/2023/L.3, à paraître). Avant l’adoption, le Secrétariat a précisé en détail aux délégations pourquoi cette décision n’aurait pas de répercussions sur le budget-programme. Si des frais de voyage du nouveau membre pour des missions à Washington D.C. et en Haïti vont être engagés, le voyage en Haïti ne devrait pas avoir lieu en 2022, a précisé la Secrétaire de l’ECOSOC. Elle a donné les montants des frais de déplacement des représentants à Washington D.C. et en Haïti, qui seront de 900 dollars en 2022 et de 2 800 dollars en 2023, des dépenses déjà couvertes par les ressources existantes pour 2022 et par celles actuellement proposées pour 2023.
Après l’adoption, le représentant du Canada, Président du Groupe consultatif ad hoc, s’est dit « ravi » d’accueillir le représentant du Kenya, et a dit attendre avec impatience ses contributions pour le relèvement économique d’Haïti.
Par sa deuxième décision, l’ECOSOC a pris note du Rapport du Comité d’experts sur la gestion de l’information géospatiale à l’échelle mondiale concernant les travaux de sa douzième session (E/2023/46) et décidé que la treizième session dudit Comité se tiendrait à New York du 2 au 4 août 2023.
La représentante du Mexique s’est félicitée de l’adoption du rapport, compte tenu de l’importance prise par l’information géospatiale à l’échelle mondiale « pour la production de données, la géographie, la cartographie, la géologie, entre autres ». La déléguée a saisi cette occasion pour appeler à renforcer l’action du Comité d’experts.
La troisième et dernière décision adoptée par l’ECOSOC, ce lundi, concerne l’élargissement de la composition du Comité exécutif du Programme du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (E/2023/L.2). L’ECOSOC a pris note de la demande d’élargissement de 107 à 108 États en intégrant l’Angola, qui avait proposé cet élargissement. La représentante de ce pays, Mme Maria de Jesus dos Reis Ferreira, a mis en avant ses atouts: État partie à la Convention sur les réfugiés de 1961 (principal traité international visant à prévenir et à réduire l’apatridie) et au Protocole relatif au statut des réfugiés de 1967, le pays s’’appuie sur ces politiques ainsi que sur le droit international et le droit international humanitaire pour orienter sa politique migratoire, a-t-elle fait valoir, rappelant au passage son rôle crucial dans l’accueil de réfugiés de la République démocratique du Congo.
Dans ce contexte, Mme dos Reis Ferreira a expliqué avoir soumis ce projet « afin d’apporter son expérience en matière d’accueil de réfugiés depuis plus de 30 ans », ayant démontré ses efforts en matière d’accueil, de fourniture de troupes de police au sein de la force onusienne. La présence de l’Angola au sein du Comité exécutif permettra au pays « d’asseoir son engagement », a-t-elle assuré.