L’ECOSOC entame son débat de deux jours consacré à la gestion et adopte une série de recommandations de ses organes subsidiaires
Le « débat consacré à la gestion » du Conseil économique et social (ECOSOC), qui se tient sur deux jours, a permis d’examiner aujourd’hui les rapports de 12 de ses organes subsidiaires et d’adopter les décisions et résolutions y afférentes, dont celle sur les « Dimensions sociales du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique » qui prie notamment les gouvernements africains d’accélérer la mise en œuvre de la Stratégie africaine pour la santé révisée (2016-2030). Les partenaires de développement y sont invités à continuer de soutenir les efforts que font les pays d’Afrique pour renforcer les capacités des systèmes nationaux de santé.
L’autre résolution adoptée par l’ECOSOC sur recommandation de la Commission du développement social a trait au « Relèvement inclusif et résilient après la COVID-19 pour les moyens de subsistance, le bien-être et la dignité pour tous: éradiquer la pauvreté et la faim sous toutes ses formes et dimensions pour réaliser le Programme 2030 ». Elle demande notamment aux États Membres et, s’il y a lieu, aux organisations internationales compétentes, de mener des politiques et programmes visant à réduire et à éliminer la mortalité et la morbidité évitables (car dues à la malnutrition) des enfants de moins de 5 ans. Les États Membres sont aussi invités à diffuser le guide technique élaboré par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Au total, ce sont 6 résolutions et 11 décisions qui ont été adoptées ce matin au cours de la séance présidée par la Vice-Présidente de l’ECOSOC, Mme Lachezara Stoeva (Bulgarie) et au cours de laquelle les intervenants s’exprimaient avec des interventions soit de la salle soit par visioconférence. L’après-midi était consacrée à l’examen de la mise en œuvre et du suivi des grandes conférences des Nations Unies dont la Conférence internationale sur le financement du développement, et au Programme d’action pour les pays les moins avancés pour la décennie 2022-2031 (Programme d’action de Doha).
À ce sujet, dans la matinée, la Vice-Présidente de la vingt-quatrième session du Comité des politiques de développement, qui présentait le rapport de cette session, avait expliqué que son comité s’était concentré notamment sur les impacts socioéconomiques de la pandémie de COVID-19 sur les pays les moins avancés (PMA). Pour relever les défis de ces pays de manière simultanée, il importe que les politiques industrielles contribuent au renforcement des infrastructures de production, a-t-elle préconisé, avant de constater des progrès vers la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) au vu des examens nationaux volontaires présentés en 2021. Un effort notable est observé dans la lutte contre les inégalités et la protection de l’environnement, mais des lacunes subsistent s’agissant du potentiel transformateur, a noté Mme Sakiko Fukuda-Parr. En ce qui concerne les PMA, le Comité suit ceux qui ont été reclassés ou qui sont en passe de l’être, et il est préoccupé par les capacités limitées de ces pays pour faire face aux différents défis, notamment la soutenabilité de leur dette, a souligné la Vice-Présidente du Comité en appelant de ses vœux une stratégie de transition « en douceur » ainsi qu’un meilleur suivi du reclassement.
Les activités du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination (CCS) s’inscrivent dans la même voie. En effet, ses membres ont reconnu les limites du PIB en tant que seul indicateur du progrès et du bien-être social, poussant le CCS à examiner les effets qu’auraient des mesures autres que le PIB sur le suivi et la réalisation d’une reprise équitable et inclusive après la pandémie de COVID-19 et la réalisation du Programme 2030. En conséquence, le CCS a chargé le Comité de haut niveau sur les programmes d’élaborer une contribution à l’échelle du système des Nations Unies qui va au-delà du PIB.
L’ECOSOC a également pris note des rapports du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement. Le Directeur du Bureau de New York du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a salué la décision de l’Assemblée pour l’environnement de convoquer un comité intergouvernemental de négociation pour élaborer un instrument international juridiquement contraignant sur la pollution plastique, y compris dans le milieu marin, au cours du second semestre 2022, avec l’ambition d’achever ses travaux d’ici à fin 2024.
En fin de séance, l’ECOSOC a procédé à des élections par acclamation pour pourvoir des postes vacants au sein des conseils d’administration du PNUD, du FNUAP et de l’UNOPS, ainsi que d’ONU-Femmes.
L’ECOSOC poursuivra les travaux de son débat consacré à la gestion demain, jeudi 9 juin, à 10 heures.
QUESTIONS ÉCONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTALES
Statistiques
Le Vice-Président de la cinquante-troisième session de la Commission de statistique, M. Georges-Simon Ulrich (Suisse), a présenté le rapport (E/2022/24) de ladite session, dont l’ECOSOC a pris note en adoptant la résolution proposée au chapitre I, qui demande de veiller à ce que les travaux dans le domaine des statistiques et des données soient adaptés aux évolutions de l’écosystème statistique. Par ce texte, l’ECOSOC prie notamment la Commission de statistique, avec l’appui de la Division de statistique qui en assure le secrétariat, de jouer le rôle de forum de haut niveau pour les délibérations, les échanges de connaissances et la mise en commun des pratiques optimales en matière de statistiques et de données.
De même, l’ECOSOC a pris une décision pour entériner l’ordre du jour provisoire et les dates de la cinquante-quatrième session de la Commission.
Après l’adoption de la résolution, l’Inde a réitéré ses réserves quant à l’approche scientifique suivie pour évaluer la mortalité excédentaire liée à la pandémie de COVID-19. Jugeant que les résultats obtenus par la Commission manquent de fiabilité, elle a regretté que lors des consultations de pays, seuls 113 de ces derniers aient désigné des points focaux. Elle a également déploré qu’il n’ait pas été tenu compte des dispositifs existants de dépistage dans la méthodologie. Sur cette base, elle a estimé que la résolution ne répond pas aux préoccupations qu’elle avait exprimées lors de la session.
COORDINATION, PROGRAMME ET AUTRES QUESTIONS
Intégrer une perspective sexospécifique dans toutes les politiques et tous les programmes du système des Nations Unies
La Directrice de la Division de la coordination d’ONU-Femmes, Mme Aparna Mehrotra, a présenté le rapport du Secrétaire sur l’intégration d’une perspective sexospécifique dans toutes les politiques et tous les programmes du système des Nations Unies (E/2022/62).
Ce rapport se concentre sur les efforts déployés au sein du système des Nations Unies pour renforcer l’intégration des questions de genre et l’égalité des sexes dans les activités opérationnelles, la mise en œuvre de l’approche intégrée du cadre de responsabilisation pour l’égalité entre les sexes, et l’ONU-SWAP (Plan d’action à l’échelle du système des Nations Unies) au niveau des entités onusiennes et des équipes pays de l’ONU.
La pandémie en cours continue de faire des ravages qui affectent plus les femmes et les filles, a noté Mme Mehrotra, en citant notamment l’augmentation de la violence à l’égard des femmes et des mariages précoces, alors que l’emploi des femmes a diminué. Selon le Forum économique mondial, il faudra maintenant plus de 13 décennies pour combler l’écart entre les sexes dans le monde.
Par conséquent, le système des Nations Unies a continué de se concentrer sur la production de données solides pour éclairer des réponses sensibles au genre à la suite de la COVID-19. ONU-Femmes, en partenariat avec le Département des affaires économiques et sociales (DESA), les gouvernements et d’autres partenaires, a mené des enquêtes d’évaluation rapide sur le genre dans plus de 70 pays. Les résultats ont confirmé qu’alors que les femmes et les filles ont subi de manière disproportionnée les impacts socioéconomiques de la pandémie, elles ont reçu beaucoup moins d’aide ou de protection sociale contre la COVID-19.
Parmi d’autres initiatives inter-institutions dans ce contexte, une menée par ONU-Femmes et le PNUD a permis de mettre en place un outil mondial de suivi des réponses sexospécifiques aux mesures politiques en cas de pandémie qui a été adopté par les gouvernements. Il y a également eu une note technique sur l’intégration des perspectives de genre dans la réponse des équipes de pays des Nations Unies à la COVID-19 et, en partenariat avec l’Organisation mondiale du tourisme, la mise en place de lignes directrices pour les secteurs public et privé comme le secteur du tourisme.
Mme Mehrotra a ensuite passé en revue une série d’avancées dans l’intégration d’une perspective de genre dans les activités opérationnelles du système des Nations Unies. Pour ce qui est des domaines où des progrès sont possibles et nécessaires, elle a parlé de la couverture universelle par le tableau de bord UNCT-SWAP. Elle a aussi indiqué qu’ont été renforcés les groupes thématiques sur le genre au niveau des pays ainsi que les capacités de programmation et l’application du marqueur d’égalité des sexes par les équipes de pays.
Enfin, une enquête du système des Nations Unies sur l’architecture de genre des entités a révélé que 49% des entités ayant répondu ont noté une extension des attributions des unités de genre pour inclure des programmes plus larges, mais la plupart du temps sans que cela s’accompagne d’allocation de ressources proportionnellement plus importantes. Cela entraîne une dilution des ressources pour l’intégration d’une perspective de genre et de la parité et cette tendance doit être contrée par une plus grande concentration des ressources suffisantes sur ces questions, a conclu Mme Mehrotra.
Examen conjoint des points suivants de l’ordre du jour
Point 12: Prise en compte des questions de genre dans l’ensemble des politiques et programmes du système des Nations Unies -(E/2022/62)
Point 18: Questions économiques et environnementales: Femmes et développement
Point 19: Questions sociales et questions relatives aux droits humains: Promotion des femmes (E/2022/27), (A/77/38)
QUESTIONS SOCIALES ET QUESTIONS RELATIVES AUX DROITS DE L’HOMME
Promotion de la femme
La Présidente de la soixante-seizième session de la Commission de la condition de la femme, Mme Mathu Joyini (Afrique du Sud), a fait le point sur les travaux de la Commission dont elle a présenté le rapport (E/2022/27). Conformément à son programme de travail pluriannuel, la Commission a considéré son thème prioritaire « Réaliser l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et de toutes les filles dans le contexte des politiques et programmes relatifs aux changements climatiques, à l’environnement et à la réduction des risques de catastrophe ». Ce thème prioritaire, qui reconnaît que l’inégalité entre les sexes associée aux changements climatiques, à la dégradation de l’environnement et aux catastrophes pose un défi pour la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030, a permis de formuler des recommandations politiques à l’intention des gouvernements et d’autres parties prenantes, notamment pour le renforcement des cadres normatifs, juridiques et réglementaires et pour l’intégration des perspectives de genre dans les politiques et programmes de réduction des risques liés aux changements climatiques, à l’environnement et aux catastrophes et l’élargissement de la finance sensible au genre.
Les conclusions concertées ont envoyé un message important sur l’impératif de mettre pleinement en œuvre les engagements et obligations existants en ce qui concerne la réalisation de l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et filles et la jouissance pleine et égale de leurs droits humains et libertés fondamentales, sans discrimination aucune. Ils ont également souligné le rôle essentiel que jouent les femmes dans les interventions en cas de catastrophe et les efforts de rétablissement liés à la COVID-19.
La Présidente de la Commission a annoncé que les conclusions concertées répondent directement à la demande exprimée par l’Assemblée générale dans sa résolution 72/305. Ces conclusions concertées apportent une contribution importante aux travaux de l’ECOSOC et du forum politique de haut niveau pour le développement durable, a estimé la Présidente qui a également indiqué que la Commission a revu ses méthodes de travail et formulé une recommandation en ce sens. À la suite de négociations fructueuses, la Commission a adopté deux projets de résolution pour les soumettre au Conseil pour examen, et qui figurent dans son rapport.
L’ECOSOC a ainsi adopté sans vote la résolution 1 qui porte sur « l’Organisation future et méthodes de travail de la Commission de la condition de la femme ». En vertu de ce texte, la Commission examinera notamment des questions nouvelles, les tendances, les domaines d’intervention et les approches novatrices en vue d’aborder les problèmes ayant une incidence sur la situation des femmes et des filles. L’ECOSOC invite en outre tous les États membres à faire véritablement intervenir les organisations de la société civile et les autres parties prenantes concernées dans les processus préparatoires des travaux de la Commission, notamment en envisageant d’organiser avec elles des consultations au niveau national sur le thème prioritaire et le thème de l’évaluation.
Il a adopté de même la résolution 2 relative au « Trentième anniversaire de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes ». L’ECOSOC, parmi les dispositions de ce texte, prie la Commission de la condition de la femme d’arrêter, à sa soixante-neuvième session, son futur programme de travail pluriannuel.
Enfin, il a adopté la décision sur le « Rapport de la Commission de la condition de la femme sur les travaux de sa soixante-sixième session et ordre du jour provisoire et documentation de la soixante-septième session de la Commission ».
En outre, l’ECOSOC a pris note du rapport (A/77/38) des travaux du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes pour ses soixante-dix-neuvième, quatre-vingtième et quatre-vingt-unième sessions.
Le développement social
M. DANIELA BAS, Directrice de la Division de l’inclusion et du développement social au Département des affaires économiques et sociales (DESA), a présenté le rapport du Secrétaire général sur l’application des objectifs de l’Année internationale de la famille et de ses processus de suivi (A/77/61-E/2022/4) qui, face aux bouleversements engendrés dans les familles par la COVID-19, recommande un appui aux parents qui travaillent, un aménagement des conditions de travail, un effort mondial en matière de connectivité et un développement des compétences numériques des membres de la famille.
Mme MARIA DEL CARMEN SQUEFF, (Argentine), Présidente de la soixante-sixième session de la Commission du développement social, a pour sa part présenté les conclusions du rapport de ladite session de la Commission du développement social (E/2022/26) en soulignant l’importance du multilatéralisme dans les mesures de lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire dans le contexte de la pandémie. Elle a précisé que, lors de cette session, la Commission a adopté deux projets de résolution pour approbation par l’ECOSOC. Selon elle, il est de la responsabilité de la Commission d’assurer le suivi de la Déclaration de Copenhague sur le développement social à la lumière des défis actuels et des besoins des plus vulnérables.
L’ECOSOC a ensuite adopté les deux résolutions recommandées.
La résolution I intitulée « Dimensions sociales du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique » contient 60 paragraphes dans son dispositif. Elle prie notamment les gouvernements africains d’accélérer la mise en œuvre de la Stratégie africaine pour la santé révisée (2016-2030). L’ECOSOC engage en outre les partenaires de développement à continuer de soutenir les efforts que font les pays d’Afrique pour renforcer les capacités des systèmes nationaux de santé.
La résolution II est intitulée « Relèvement inclusif et résilient après la COVID-19 pour les moyens de subsistance, le bien-être et la dignité pour tous: éradiquer la pauvreté et la faim sous toutes ses formes et dimensions pour réaliser le Programme 2030 ». L’ECOSOC demande notamment aux États Membres et, s’il y a lieu, aux organisations internationales compétentes, de mener des politiques et programmes visant à réduire et à éliminer la mortalité et la morbidité évitables, car dues à la malnutrition, des enfants de moins de 5 ans. À cet égard, il les engage vivement à diffuser le guide technique élaboré par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé.
Le Conseil a par ailleurs suivi les recommandations de la Commission en adoptant deux décisions. La première précise le thème prioritaire de la soixante-et-unième session de la Commission du développement social: « créer des conditions décentes pour accélérer le relèvement post-COVID-19 et la pleine application du Programme 2030 »; la seconde prend note du rapport de la Commission lors de sa soixantième session ainsi que de l’ordre du jour provisoire et de la documentation de sa soixante-et-unième session.
Les stupéfiants
Le Président de la soixante-cinquième session de la Commission des stupéfiants, M. Ghislain D’Hoop (Belgique), a présenté le rapport de la Commission des stupéfiants (E/2022/28) sur cette session qui s’est tenue du 14 au 18 mars 2022 dans un format hybride, à la fois en personne et en ligne via une plateforme événementielle personnalisée. Malgré les défis persistants posés par la pandémie de COVID-19, la session a réuni plus de 1 300 participants représentant 132 États Membres, 7 organes et agences des Nations Unies, 16 organisations intergouvernementales et 80 organisations non gouvernementales. La Commission a adopté quatre résolutions portant sur un large éventail de sujets, ainsi que six décisions. Les résolutions adoptées abordent différents aspects du problème mondial des stupéfiants, a expliqué le Président, tels que les liens entre le trafic illicite de drogues et le trafic illicite d’armes à feu ou encore le détournement de produits chimiques non classifiés.
La prochaine réunion intersessions de la Commission se tiendra le 28 juin 2022, a annoncé M. D’Hoop qui a invité à commémorer avec la Commission des stupéfiants la Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite des drogues. Lors de cette manifestation, le Rapport mondial sur les drogues 2022 sera lancé. Ce rapport annuel présente un aperçu des tendances actuelles sur les marchés mondiaux des stupéfiants et les dernières informations sur la consommation, la production et le trafic de drogue. En 2022, il analysera également des questions telles que l’impact de la pandémie de COVID-19, la relation entre les drogues et les conflits, et l’impact des drogues sur l’environnement, a précisé le Président de la Commission.
M. D’Hoop a ensuite fait le point sur le travail des organes subsidiaires de la Commission des stupéfiants en particulier sur les réunions des « HONLEA » –les chefs des services chargés au plan national de la lutte contre le trafic illicite des drogues pour l’Europe, l’Afrique, l’Asie-Pacifique et l’Amérique latine et les Caraïbes– et de la Sous-Commission sur le trafic illicite de drogues et les questions connexes au Proche et au Moyen-Orient. Ces réunions rassemblent des experts de ces régions pour des discussions interactives sur la politique et les problèmes d’application dans leurs régions ainsi que sur les mesures recommandées pour relever ces défis. En raison de la volatilité de la situation de la COVID-19 dans le monde, les réunions 2021 des organes subsidiaires de la Commission des stupéfiants se sont tenues en ligne. La prochaine réunion se tiendra à nouveau en personne entre septembre et novembre 2022, a annoncé le Président de la Commission.
L’ECOSOC a ensuite adopté les deux projets de décisions qui lui ont été recommandés par la Commission des stupéfiants et qui portent respectivement sur le « Rapport de la Commission des stupéfiants sur les travaux de sa soixante-cinquième session et ordre du jour provisoire de sa soixante-sixième session » et sur le « Rapport de l’Organe international de contrôle des stupéfiants ». Ces deux projets de textes figurent dans le rapport de la Commission.
Mme JAGJIT PAVADIA, Présidente de l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), a présenté le rapport annuel 2021 de l’organe technique en précisant qu’il contient des recommandations aux États membres, aux Nations Unies et aux autres organisations internationales et régionales sur la base de l’examen de la mise en œuvre des trois conventions internationales relatives au contrôle des drogues. À cette aune, elle a constaté que, bien que certains progrès aient été accomplis, il existe encore d’importants déséquilibres s’agissant de la consommation de stupéfiants et de substances psychotropes à des fins licites. Dans son chapitre II, a-t-elle indiqué, le rapport relève notamment que la quasi-totalité de la consommation des analgésiques opioïdes restent concentrée dans les pays développés d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Océanie. À l’autre extrême, les régions les moins consommatrices du monde comprennent l’Afrique, l’Amérique centrale et les Caraïbes, ainsi que l’Asie du Sud, de l’Est et du Sud-Est. En 2020, 82,6% de la population mondiale, principalement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, n’ont consommé que 17% de la quantité totale de morphine utilisée pour la gestion de la douleur, a souligné la Présidente de l’OICS. De plus, alors que certaines substances psychotropes sont indispensables au traitement de l’anxiété et de l’épilepsie, leur disponibilité est encore limitée dans les pays à revenu élevé, indépendamment du fait qu’un nombre beaucoup plus élevé d’habitants de pays à revenu faible ou intermédiaire vivent avec ces conditions.
Le rapport 2021 réitère le besoin urgent d’augmenter les niveaux de consommation et d’améliorer la prescription et l’utilisation des antalgiques opioïdes à des fins médicales, a poursuivi Mme Pavadia, qui a appelé à des politiques ciblées, avec le soutien des gouvernements, des systèmes de santé, de la société civile, de l’industrie pharmaceutique et de la communauté internationale. Elle a d’autre part noté que la pandémie de COVID-19 et les crises humanitaires récentes ont démontré la nécessité de veiller à ce que la disponibilité et l’accès à des médicaments s’étendent aux situations d’urgence. En collaboration avec des partenaires, parmi lesquels l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Organisation mondiale des douanes (OMD) et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), l’OICS a sensibilisé sur la possibilité d’appliquer des procédures simplifiées de contrôle à l’exportation et de fourniture de médicaments sous contrôle dans les situations d’urgence.
Évoquant ensuite les flux financiers illicites liés au trafic de drogue et leur impact sur le développement et la sécurité, Mme Pavadia a indiqué qu’en raison de ces flux, générateurs de corruption, de violence, d’instabilité et de recul du développement, l’Afrique perd environ 88,6 milliards de dollars, soit 3,7% de son PIB, chaque année, soit presque l’équivalents de l’aide au développement et de l’investissement étranger direct. Elle a donc encouragé l’ECOSOC à prendre en compte cette question dans l’examen des priorités de développement. La Présidente de l’OICS a également rappelé que l’utilisation d’alternatives à la condamnation et la peine peuvent faire partie intégrante d’une politique en matière de drogue fondée sur les droits humains, avant de regretter que des lacunes importantes existent dans le contrôle; au niveau national, de la fabrication, du commerce et de la distribution, y compris via Internet, de précurseurs chimiques. Elle a ajouté que le Programme mondial d’interception rapide des substances dangereuses (GRIDS) de l’OICS renforce la capacité des États Membres à prévenir le trafic de nouvelles substances psychoactives et d’opioïdes de synthèse non médicaux, en étroite collaboration avec l’ONUDC, l’Union postale universelle (UPU), l’OMD et d’autres organisations internationales et régionales.
QUESTIONS RELATIVES À L’ÉCONOMIE ET À L’ENVIRONNEMENT
Population et développement
Le rapport de la Commission de la population et du développement sur les travaux de sa cinquante-cinquième session, tel qu’il figure dans le document E/2022/25, a été présenté par M. Enrique Manalo (Philippines) qui présidait cette session. Il a indiqué que la Commission a pu adopter par consensus sa résolution qui figure dans son rapport.
La Commission a aussi décidé de revenir à un cycle quinquennal pour évaluer la mise en œuvre du programme d’action de la Commission de la population et du développement. Cette année le Bureau a organisé une réunion multipartite pour promouvoir ce programme d’action ainsi que les objectifs de développement durable 4 et 5, a précisé M. Manalo.
L’ECOSOC a ensuite adopté deux décisions sur recommandation de la Commission et qui portent respectivement sur le « Rapport de la Commission de la population et du développement sur les travaux de sa cinquante-cinquième session et l’ordre du jour provisoire de cinquante-sixième session » et le « Cycle d’examen et d’évaluation de la mise en œuvre du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement ».
Le développement durable
Mme SAKIKO FUKUDA-PARR, Vice-Présidente de la vingt-quatrième session du Comité des politiques de développement, a présenté le rapport (E/2022/33) de cette session, qui s’est notamment concentrée sur les impacts socioéconomiques de la pandémie de COVID-19 sur les pays les moins avancés (PMA). Pour relever les défis de ces pays de manière simultanée, il importe que les politiques industrielles contribuent au renforcement des infrastructures de production, a-t-elle préconisé, avant de constater des progrès en matière d’avancée vers les ODD au vu des examens nationaux volontaires présentés en 2021. Un effort notable est observé dans la lutte contre les inégalités et la protection de l’environnement mais des lacunes subsistent s’agissant du potentiel transformateur, a noté Mme Fukuda-Parr. Pour ce qui concerne les PMA, le Comité suit ceux qui ont été reclassés ou qui sont en passe de l’être. À cet égard, il est préoccupé par les capacités limitées de ces pays pour faire face aux différents défis, notamment à la soutenabilité de leur dette, a souligné la Vice-Présidente en appelant de ses vœux une stratégie de transition « en douceur » ainsi qu’un meilleur suivi du reclassement.
Lors de la discussion sur ce rapport, le Bhoutan a salué les recommandations qui concernent les PMA, précisant que lui-même se prépare au reclassement. Il s’est félicité que le Comité appelle à utiliser des politiques industrielles basées sur des faits afin de prévenir une inversion des procédures de reclassement. Pour la délégation, il est essentiel d’appuyer les efforts consentis par les PMA pour accélérer la réalisation des ODD, ce qui passe par un soutien au Programme d’action de Doha. Mais il faut aussi que la communauté internationale s’emploie à rendre le reclassement irréversible, a-t-elle plaidé, estimant que ce processus doit être vécu comme un succès par les pays concernés et non comme un « châtiment ».
Le Chili s’est félicité que, dans son suivi des pays reclassés ou en cours de reclassement, le Comité ait fait usage de trois critères qui tiennent compte des désavantages structurels des intéressés. Cette démarche tient compte de la dimension multidimensionnelle du développement et ne s’appuie pas exclusivement sur le PIB, a-t-il applaudi.
La Colombie a noté que le Comité rassemble l’expertise du système des Nations Unies pour examiner les progrès dans les procédures de reclassement. À cet égard, elle a salué le fait que, dans ses décisions, le Comité ait donné la priorité à des mesures allant au-delà de la seule appréciation du PIB. Il est crucial, selon elle, de continuer à fournir une assistance aux pays en situation particulière, en particulier aux pays à revenu intermédiaire.
La Vice-Présidente du Comité a répondu à ces interventions en réaffirmant que son instance continuera à déployer des efforts pour soutenir une transition « en douceur » des PMA. Elle a cependant fait valoir que le reclassement est un processus à étapes multiples et non un événement unique. Elle a ajouté que le Comité continuera à analyser les examens nationaux volontaires dans le cadre du développement durable à la lumière du Sommet sur les ODD prévu l’an prochain. Notre travail ne se limite pas aux PMA, a-t-elle encore relevé, rappelant que le Comité analyse également les politiques de développement, ce qui s’applique à tous les pays. Des questions comme la transition juste et la reconstruction en mieux représentent des défis universels, a-t-elle affirmé.
L’ECOSOC a ensuite adopté la décision intitulée « Rapport du Comité des politiques de développement lors de sa vingt-quatrième session » (E/2022/L.10), présenté par la Vice-Présidente de l’ECOSOC sur la base de consultations informelles.
Administration publique et développement
Mme GERALDINE FRASER-MOLEKETI, Présidente de la vingt-et-unième session du Comité d’experts de l’administration publique, a présenté le rapport (E/2022/44) de ladite session. Elle a indiqué que le Comité s’est concentré sur la transformation des institutions en vue de permettre la réalisation du Programme 2030. Parmi les messages clefs de ce rapport, elle a cité la nécessité d’avoir des institutions publiques plus robustes à tous les niveaux, mais aussi le besoin d’une volonté politique forte et d’une bonne gestion des ressources publiques. À son avis, il sera impossible d’atteindre les ODD sans prendre en compte la situation des pauvres, qui ont été touchés plus que tout autre groupe par la pandémie de COVID-19. De même, les mesures de reprise devraient se concentrer sur la réouverture des économies en fournissant une aide aux pays endettés, a-t-elle recommandé, avant de s’alarmer des performances médiocres des pays en matière de protection des ressources naturelles, ce qu’elle a imputé aux lacunes institutionnelles. En effet, a-t-elle noté, il n’y a souvent pas de coordination des activités des différentes institutions et, en outre, les conflits politiques entravent régulièrement la mise en œuvre de changements. Une distribution claire des prérogatives entre tous les niveaux de gouvernement et une responsabilité renforcée dans la gestion du capital naturel font partie de la solution, a-t-elle assuré, non sans regretter que les progrès soient ralentis par des politiques à court terme et une dépendance à l’égard d’acteurs extérieurs. Pour les pays en situation post-conflit, la pérennisation de la paix exige aussi de bâtir des institutions sur le long terme, tout en renforçant les capacités fiscales et en adoptant des mesures de prévention des conflits, a expliqué la Vice-Présidente, qui a précisé en conclusion que les aspects institutionnels de l’ODD 16 sont reflétés dans les projets de texte recommandés à l’ECOSOC par le Comité.
Avant l’examen de ces textes, les États-Unis ont noté que le texte est contraignant, notamment dans le paragraphe 1 de son dispositif.
L’ECOSOC a ensuite adopté la résolution contenant le rapport du Comité lors de sa vingt-et-unième session, avant d’entériner le projet de décision intitulé « Dates et ordre du jour provisoire de la vingt-deuxième session du Comité d’experts sur l’administration publique ».
Examen conjoint des points suivants de l’ordre du jour
Point 10: Le rôle du système des Nations Unies dans l’intégration des trois dimensions du développement durable dans la mise en œuvre et le suivi de l’Agenda 2030 pour le développement durable
Point 11: Mise en œuvre et suivi des grandes conférences et sommets des Nations Unies
Point 13: Application des résolutions 50/227, 52/12B, 57/270B, 60/265, 61/16, 67/290, 68/1, 72/305 et 75/290A et B de l’Assemblée générale
Le Président du Comité de la sécurité alimentaire mondiale, M. Gabriel Ferrero y de Loma-Osorio (Espagne), a présenté, au titre du point 11, le rapport du Comité de la sécurité alimentaire mondiale sur les principales décisions, résultats et recommandations de politique générale du Comité, qui ont été transmis dans une note du Secrétaire général figurant dans le document E/2022/49.
Les conflits dans le monde menacent les efforts pour éliminer la faim et la malnutrition dans le monde, a-t-il constaté en soulignant la crise alimentaire et l’augmentation du coût de la vie déclenchée par la guerre en Ukraine. Il ne faut ménager aucun effort et la meilleure stratégie reste la paix, a-t-il tranché.
Saluant les nombreuses initiatives qui ont été lancées au cours des derniers mois par différents États Membres, institutions et forums politiques, mobilisant les dirigeants, les finances, la politique et proposant un large éventail de réponses politiques utiles à la crise alimentaire, il a souligné les leçons de la dernière crise alimentaire et des efforts de relance de la COVID-19 plus récemment. Ces leçons ont montré qu’une coordination politique mondiale significative et fondée sur des principes, qui écoute les voix des personnes les plus touchées et des principales parties prenantes, est vitale. Ce n’est qu’en agissant ensemble que nous résoudrons ce problème, a-t-il déclaré, en assurant que le Comité de la sécurité alimentaire mondiale est prêt à soutenir ces efforts.
Passant au rapport annuel des contributions du Comité en 2021, il s’est concentré sur quatre points principaux. Un compte rendu plus détaillé des travaux du Comité est disponible dans le rapport complet soumis à l’ECOSOC, a-t-il rappelé. Le Comité a convoqué deux sessions extraordinaires en 2021, la quarante-septième en février qui a permis d’approuver les directives volontaires sur les systèmes alimentaires et la nutrition, et la quarante-huitième en juin qui a convenu des recommandations politiques sur les « approches agroécologiques et autres approches innovantes ».
En octobre 2021, le CSA a convoqué sa quarante-neuvième session plénière, qui, entre autres, a porté sur la sécurité alimentaire et la nutrition, et leurs implications politiques. En conséquence, le Comité travaille actuellement à l’identification des options clefs et sur des actions potentielles pour qu’il puisse remplir son mandat de manière plus efficace et réactive, compte tenu de l’élan créé par le Forum des Nations Unies sur les normes de durabilité aux niveaux mondial et national. Ce sera l’objet d’une manifestation parallèle spéciale du forum politique de haut niveau, organisée par le Comité et le centre de coordination des systèmes alimentaires des Nations Unies, et d’une manifestation spéciale lors de la cinquantième session du Comité en octobre.
Le Comité a examiné et mis à jour son Programme de travail pluriannuel pour 2020-2023 en mettant l’accent sur les directives volontaires sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles dans le contexte de la sécurité alimentaire, qui, a espéré M. Ferrero, seront convenues lors de la cinquantième session du CSA en octobre 2022. Le Programme inclut aussi la nutrition, la réduction des inégalités pour la sécurité alimentaire et la nutrition, et les « Problèmes critiques, persistants et émergents » pour la sécurité alimentaire et la nutrition.
Répondant à une question du représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur ce que fait le Comité en coopération avec d’autres processus des Nations Unies pour lutter contre la désertification notamment, et sur ses priorités pour les mois à venir, M. Ferrero a expliqué que le Comité redouble d’effort pour se connecter à d’autres mécanismes onusiens qui examinent des questions fondamentales en lien avec la sécurité alimentaire et la nutrition, comme par exemple la Convention sur la lutte contre la désertification, la directive sur la gestion responsable des pêches et des forêts, notamment à grâce aux lignes directives volontaires des COP 14 et 15. Le Comité a pour priorité de servir au mieux les efforts visant à contrer la crise alimentaire mondiale tout en respectant son mandat et son domaine d’action spécifique. Il crée un espace intergouvernemental qui accueille toutes les parties du système des Nations Unies et fait entendre la voix des plus concernés. Le Comité travaille également à consolider les éléments nécessaires pour tendre à la réalisation des objectifs de développement durable, notamment le deuxième, en passant des accords avec les gouvernements pour transformer les systèmes agroalimentaires.
Lui succédant, Mme Naoko Yamamoto, Présidente d’ONU-Nutrition et Sous-Directrice générale pour la couverture sanitaire universelle et les populations en meilleure santé auprès de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a présenté le rapport d’ONU-Nutrition transmis dans une note du Secrétaire général sous la cote E/2022/48.
Elle a souligné que la santé planétaire et humaine sont interconnectées. L’un des principaux objectifs d’ONU-Nutrition est d’aider à faire ce lien, grâce à la promotion d’une alimentation saine à partir de systèmes alimentaires durables et résilients. L’année 2021 n’a pas été une année douce pour l’humanité, a constaté Mme Yamamoto. Tout au long de 2021, la pandémie de COVID-19 a continué de toucher des centaines de millions de personnes dans le monde, affectant leur santé, leurs moyens de subsistance, leur sécurité alimentaire et leur nutrition. Elle a également accentué les inégalités. L’année 2022 n’a pas mieux commencé, a-t-elle regretté, en citant le conflit russo-ukrainien et ses graves conséquences pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle mondiale. La Fédération de Russie et l’Ukraine représentent ensemble près de 30% des exportations mondiales de blé et environ 80% des exportations mondiales de tournesol. Les prix des denrées alimentaires ont atteint un niveau record en mars, selon la FAO.
Avec la hausse parallèle des prix de l’énergie, les consommateurs mondiaux, et surtout les plus pauvres, en font les frais, a-t-elle souligné. Cette situation entraînera potentiellement encore plus de personnes sous-alimentées, ce qui confirme l’importance fondamentale de continuer à travailler avec tous les partenaires pour parvenir à créer des systèmes alimentaires durables et résilients.
2021 a été la première année complète d’activité d’ONU-Nutrition, a précisé Mme Yamamoto. Tout au long de l’année, ses membres ont travaillé comme une force collective pour soutenir les pays et les différents processus mondiaux clefs. Les agences des Nations Unies dans les pays ont apporté aux gouvernements un soutien stratégique et efficace ainsi qu’une assistance conjointe chaque fois que possible. De plus, la collaboration entre les États Membres pour garantir une alimentation saine et durable et une bonne nutrition était au cœur du Sommet des Nations Unies sur le système alimentaire et de la COP26, a rappelé Mme Yamamoto.
Le Sommet de Tokyo sur la nutrition pour la croissance s’est tenu en décembre galvanisant un nombre sans précédent d’engagements de gouvernements et autres parties prenantes, a-t-elle encore rappelé. Cette même année, le Comité de la sécurité alimentaire mondiale a approuvé ses directives volontaires sur les systèmes alimentaires et la nutrition. ONU-Nutrition a soutenu ce travail, assurant une plateforme de coordination efficace permettant à l’ONU d’éclairer les négociations par des conseils techniques et fondés à l’échelle du système. La collaboration inter-institutions de 2021 a également conduit à l’élaboration du Plan stratégique des Nations Unies pour la nutrition 2022-2030, a expliqué Mme Yamamoto.
Comme 2022 est l’Année de la nutrition de l’Union africaine, ONU-Nutrition renforcera son soutien au continent africain, a-t-elle ajouté. Mme Yamamoto a terminé en rappelant à tous la nécessité fondamentale d’assurer deux positions éthiques pour la santé et la nutrition planétaires: l’équité et le respect de la nature et des cultures locales.
Au titre du point 13, l’ECOSOC a adopté une décision (E/2022/L.9) intitulée « Examen des commissions techniques et des organes d’experts du Conseil économique et social », présentée par sa vice-présidente.
Assistance aux États tiers touchés par l’application de sanctions
La Vice-Présidente de l’ECOSOC a rappelé que, dans sa résolution 2000/32, le Conseil a réaffirmé le rôle important de l’Assemblée générale, du Conseil et du Comité de programme et de coordination dans la mobilisation et le suivi de l’aide économique de la communauté internationale et du système des Nations Unies aux États confrontés à des difficultés économiques particulières résultant de l’exécution de mesures préventives ou de mesures coercitives imposées par le Conseil de sécurité, ainsi que dans l’identification de solutions aux problèmes économiques de ces États.
Elle a informé le Conseil qu’aucun projet de texte n’a été présenté pour ce point de l’ordre du jour.
APPLICATION ET SUIVI DES TEXTES ISSUS DES GRANDES CONFÉRENCES ET RÉUNIONS AU SOMMET ORGANISÉES PAR LES NATIONS UNIES
Suivi de la Conférence internationale sur le financement du développement
L’ECOSOC a pris note du rapport (E/FFDF/2022/3) du forum du Conseil économique et social sur le suivi du financement du développement lors de sa session de 2022, y compris les conclusions et recommandations convenues au niveau intergouvernemental.
La Vice-Présidente de l’ECOSOC a précisé que la synthèse du Président de l’ECOSOC sur le forum sur le suivi du financement du développement, y compris la réunion spéciale de haut niveau avec les institutions de Bretton Woods, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), sera publiée sous la cote E/2022/64. Elle a ajouté que le projet de recommandation sera transmis au forum politique de haut niveau pour développement durable réunis sous l’égide de l’ECOSOC.
Examen et coordination de la mise en œuvre du Programme d’action pour les pays les moins avancés pour la décennie 2011-2020
M. SANDAGDORJ ERDENEBILEG, Chef de la coordination des politiques de suivi et du service des rapports du Bureau de la Haute Représentante pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement, a présenté le rapport du Secrétaire général sur le suivi de la cinquième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (A/77/73-E/2022/53). Il a rappelé qu’en mars dernier, la première partie de la Conférence a entériné le Programme d’action de Doha 2022-2031, lequel englobe une série de nouveaux engagements des pays les moins avancés (PMA) et des partenaires de développement. Par ses objectifs ambitieux, a-t-il relevé, ce Programme d’action doit permettre d’œuvrer au relèvement durable des PMA, de renforcer leur résilience face aux chocs et d’aider ces pays à progresser vers une sortie de catégorie. À ce sujet, le but du Programme d’action est que 15 PMA supplémentaires parviennent à remplir les critères d’ici à 2031, a expliqué M. Erdenebileg, selon lequel le succès du texte de Doha est tributaire de son application intégrale et en temps voulu. À cette fin, le Bureau de la Haute Représentante s’est lancé dans cette entreprise sans tarder afin de préserver l’élan de la première partie de la Conférence, a-t-il ajouté, avant de faire état d’une réunion, la semaine prochaine, de l’ensemble des composantes du système des Nations Unies pour le développement en vue de coordonner les plans d’action des six domaines prioritaires.
La Vice-Présidente de l’ECOSOC a déclaré avoir été informée par le Secrétariat qu’un projet de texte pourrait être présenté au titre de ce sous-point. Nous y reviendrons donc lors du débat de l’ECOSOC sur les questions de gestion en juillet, a-t-elle indiqué.
COORDINATION, PROGRAMME ET AUTRES QUESTIONS
Rapports des organes de coordination
La Secrétaire du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination (CCS), Mme Simona Petrova, a présenté le rapport annuel 2021 du Conseil, qui figure dans le document E/2022/13. Elle a fourni un aperçu de la façon dont le système des Nations Unies travaille ensemble pour exécuter les mandats intergouvernementaux.
Sous la présidence du Secrétaire général, ce Conseil est un moteur d’intégration et de cohérence au service des États Membres. Il s’efforce de favoriser la transformation systémique grâce à une plus grande orientation vers la performance et les résultats; de meilleures données, analyses et communications; de l’innovation et une transformation numérique; une prospective stratégique; et une culture de travail qui réduit la bureaucratie inutile et amplifie la collaboration, a expliqué Mme Petrova. En tant que forum unique de haut niveau, le Conseil a continué de servir d’espace politique stratégique et de plateforme pour les chefs de secrétariat lorsqu’ils examinent les moyens de concilier les besoins financiers urgents à court terme à cause de la crise de la COVID-19 avec des objectifs de relance à plus long terme et leur impact sur la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) dans cette décennie d’action. En 2021, la CCS et ses comités de haut niveau ont maintenu le cap en plaçant le développement durable au cœur de la relève en vue d’aider à rendre le monde plus résilient aux menaces futures et orienter les ressources des organisations respectives vers des efforts de collaboration.
La pandémie a accéléré le changement transformationnel dans l’ensemble du système et a souligné davantage l’urgence de l’appel du Secrétaire général à un leadership de l’ONU fondé sur des principes et visionnaire et la géographie. Ils l’ont fait en pleine conformité avec les engagements de la haute direction, élaborés par le Comité de haut niveau sur la gestion pour aider les dirigeants du système des Nations Unies à orienter la transition de leurs organisations et de leurs effectifs vers l’avenir. Il s’agit de revigorer la culture organisationnelle en s’éloignant d’une approche descendante pour inviter un leadership proactif et inclusif, a expliqué Mme Petrova avant de passer en revue les travaux des membres du CCS en 2021, et en particulier leur réflexion ciblée sur l’évolution des causes profondes actuelles et émergentes des conflits, et sur le lien inextricable entre les conflits et la réalisation des ODD.
Les membres du CCS ont souligné l’importance d’un engagement continu en faveur du multilatéralisme et du renforcement de la confiance, tout en identifiant les mégatendances telles que les transitions démographiques, la numérisation et les changements climatiques comme aggravant les vulnérabilités existantes. Reconnaissant les limites du PIB en tant que seul indicateur du progrès et du bien-être social, le CCS a également examiné l’impact potentiel que des mesures autres que le PIB peuvent avoir sur le suivi et la réalisation d’une reprise équitable et inclusive après la pandémie de COVID-19 et la réalisation du Programme 2030. En conséquence, le CCS a chargé le Comité de haut niveau sur les programmes d’élaborer une contribution à l’échelle du système des Nations Unies qui va au-delà du PIB.
Le Groupe de travail inter-agences du Comité de haut niveau sur la gestion sur l’Intelligence artificielle (IA), formé en 2020, maintient l’élan au sein du système des Nations Unies et rassemble l’expertise technique et éthique sur l’IA de 39 entités du système afin d’améliorer la cohérence des politiques et la coordination des programmes dans ce domaine. Le Groupe cherche à renforcer la contribution de l’IA à la réalisation des ODD et à s’assurer qu’elle soit fondée sur les droits de l’homme et qu’elle soit digne de confiance, sûre et durable.
Tout au long de 2021, le système des Nations Unies a continué d’accélérer l’application d’outils, de techniques et de compétences modernes et a renforcé la réflexion systémique et la collaboration en vue de réponses anticipées intégrées, a poursuivi Mme Petrova. La pandémie a poussé le système à démontrer sa capacité à changer de vitesse du jour au lendemain en utilisant principalement des outils numériques et un projet d’identification numérique des Nations Unies est actuellement en phase de conception et sera développé plus en avant en 2022. Mme Petrova a également fait valoir de meilleures capacités d’analyse des données et de narration qui permettent au système des Nations Unies de renforcer ses politiques fondées sur des données probantes, de transformer la prise de décision, de mieux communiquer les impacts et les résultats et de justifier les efforts de plaidoyer et de collecte de fonds.
À cet égard, elle a rappelé que les normes UN data pour l’établissement de rapports financiers à l’échelle du système –également appelées Cube de données du système des Nations Unies– sous-tendent les données financières actuelles. À l’avenir, le Comité de haut niveau sur la gestion augmentera ses ambitions pour la période 2022-2025 afin de garantir que le système des Nations Unies dispose d’un cube de données à part entière avec des données financières désagrégées pour chaque ODD dans chaque pays.
Mme Petrova a conclu sa présentation en assurant que le CCS et ses comités de haut niveau continueront de fournir un leadership, des solutions et de l’espoir dans les mois et les années à venir pour aider la communauté mondiale à construire des sociétés et des économies plus pacifiques, inclusives, justes, résilientes et durables.
QUESTIONS RELATIVES À L’ÉCONOMIE ET À L’ENVIRONNEMENT
Environnement
Le Directeur du Bureau de New York du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), M. JAMIL AHMAD, a présenté le rapport (A/77/25) de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement à l’occasion de la reprise de sa cinquième session. Précisant que 166 États Membres ont pris part à cette reprise de session, dont 79 au niveau ministériel, il s’est également félicité de la participation de représentants de la société civile, du monde universitaire et de la communauté scientifique. Les échanges, a-t-il dit, ont porté sur les moyens d’utiliser le PNUE concrètement et de prévenir les dégradations de la nature, conformément à l’esprit de la décennie pour la restauration des écosystèmes. Cette reprise de la cinquième session a permis d’adopter une déclaration ministérielle et cinq résolutions, a-t-il relevé, avant de rappeler que la première session extraordinaire de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement, qui marquait le cinquantième anniversaire du PNUE, a aussi donné lieu à l’adoption d’une déclaration politique. Selon lui, l’Assemblée générale se saisira de ce rapport pour prendre note de ces déclarations et résolutions, et saluera la décision de l’Assemblée pour l’environnement de convoquer un comité intergouvernemental de négociation pour élaborer un instrument international juridiquement contraignant sur la pollution plastique, y compris dans le milieu marin, au cours du second semestre 2022, avec l’ambition d’achever ses travaux d’ici à fin 2024. Elle se félicitera également de la décision de l’Assemblée pour l’environnement d’établir un groupe scientifique et politique pour contribuer davantage à la gestion rationnelle des produits chimiques et des déchets, tout en saluant la convocation d’une sixième session du 26 février au 1er mars 2024.
L’ECOSOC a pris note du rapport de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement à l’occasion de la reprise de sa cinquième session.
QUESTIONS SOCIALES ET QUESTIONS RELATIVES AUX DROITS DE L’HOMME
Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR)
Dans la présentation du rapport du UNHCR, Mme Ruven Menikdiwela, la Directrice du Bureau de New York, a mis l’accent sur le fait que le monde a maintenant atteint le chiffre stupéfiant de 100 millions de personnes déplacées de force. Alors que des crises prolongées, comme en Syrie ou au Sahel, restent non résolues, de nouvelles vagues de violence dans des pays comme l’Éthiopie, le Burkina Faso, le Myanmar, le Nigéria, l’Afghanistan et la République démocratique du Congo nous ont propulsés à 90 millions de déplacés à la fin 2021. Avec la guerre en Ukraine, on a vu ce nombre franchir la barre des 100 millions. Les besoins humanitaires sont fortement aggravés par les conflits, la sécheresse et d’autres manifestations des changements climatiques, l’impact résiduel de la pandémie de COVID-19 et maintenant l’effet d’entraînement de la crise ukrainienne, a-t-elle souligné. L’inflation croissante et la hausse des prix des aliments et de l’énergie signifient que nous accomplirons moins avec les mêmes niveaux de financement, a-t-elle mis en garde en martelant que maintenant plus que jamais, il est essentiel de mettre en pratique l’esprit du Pacte mondial sur les réfugiés, afin de maximiser les ressources pour la protection et les solutions pour les personnes déplacées.
Le HCR, tel qu’affirmé par l’Assemblée générale, est encouragé à poursuivre son mandat en partenariat avec des agences sœurs, des acteurs du développement, le secteur privé, des universités et des organisations confessionnelles, et en soutien aux gouvernements hôtes. Au titre de ces partenariats stratégiques, Mme Menikdiwela a parlé de la collaboration avec l’UNICEF sur le « Plan directeur pour une action conjointe » qui a atteint quelque 10 millions de réfugiés et de communautés d’accueil avec des programmes et des services dans les domaines de l’éducation, de la protection de l’enfance, de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène. Le centre d’excellence et de ciblage du programme conjoint HCR-PAM a permis de hiérarchiser l’aide alimentaire et les besoins essentiels des réfugiés. Cependant, l’aide alimentaire aux réfugiés reste une préoccupation, parce qu’environ 50% des réfugiés dans le monde reçoivent moins que le panier alimentaire standard. De plus, reconnaissant la question de plus en plus importante de l’accès à la technologie, le HCR a signé un nouvel accord avec l’Union internationale des télécommunications.
Le HCR continue aussi de soutenir activement la réforme du système des Nations Unies pour le développement. En 2021, nous avons fourni 2,5 millions de dollars au système des coordonnateurs résidents, conformément à l’accord de partage des coûts, et contribué au Manuel pour les coordonnateurs résidents sur le système humanitaire. Le HCR et le Bureau de coordination du développement des Nations Unies ont également publié une lettre conjointe décrivant les domaines de travail communs pour les coordonnateurs résidents et les représentants du HCR.
Les partenariats du HCR ont été renforcés et diversifiés en 2021, afin de poursuivre son engagement de longue date avec la société civile, a poursuivi Mme Menikdiwela. L’accent est passé d’une réponse purement humanitaire à une réponse qui favorise l’inclusion et les solutions, et reconnaît les capacités des acteurs locaux et des personnes déplacées elles-mêmes. En reconnaissance du travail mené par la communauté, un accord pilote a été lancé, accordant pour la première fois des subventions à petite échelle directement aux organisations dirigées par des réfugiés, tandis que les prix de l’innovation des ONG ont reconnu le travail des organisations dirigées par des femmes. En ce qui concerne les organisations confessionnelles, le HCR a créé en 2021 un Conseil de leaders multiconfessionnel pour s’attaquer aux causes profondes du déplacement, en partenariat avec Religions for Peace. Le HCR a également renforcé ses partenariats avec des entités sportives. En 2021, il a soutenu la participation des équipes olympique et paralympique de réfugiés aux Jeux de Tokyo, et un nouvel accord de coopération a été signé avec l’Union des associations européennes de football (UEFA), ce qui a facilité la diffusion de messages sur les problèmes des réfugiés à un large public lors des Jeux européens et des championnats de foot.
Droits de l’homme
Le Président des soixante-neuvième et soixante-dixième sessions du Comité d’experts sur les droits économiques, sociaux et culturels, M. MOHAMMED EZZELDIN ABDEL-MONEIM, a présenté les grandes lignes du rapport du Comité (E/2022/22). Il a rappelé que le Comité est le seul organe conventionnel du système des Nations Unies à être aussi un organe subsidiaire de l’ECOSOC. Cela découle du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, a-t-il expliqué, ajoutant que, pour cette raison, le Comité dépend des ressources disponibles, de la coopération internationale et des évolutions socioéconomiques. Le Comité interagit avec d’autres organes conventionnels des droits de l’homme mais il a besoin de davantage d’échanges avec l’ECOSOC, a précisé M. Abdel-Moneim, pour qui il importe de mettre à profit ces liens pour déboucher sur l’action. Saluant le fait que la page COVID-19 soit tournée et que les échanges se fassent à nouveau en présentiel, il a fait observer que le rapport du Comité ne comprend pas de recommandations. Toutefois, elles sont implicites, a-t-il nuancé. Il a ensuite fait le point sur les réunions des organes conventionnels, dont l’objectif était de réduire sensiblement le fardeau des rapports et d’éliminer les redondances dans les travaux des comités. Le Comité d’experts sur les droits économiques, sociaux et culturels a été le premier à s’être débarrassé de son arriéré de rapports, s’est-il enorgueilli. Il a néanmoins regretté que, bien que libéré de cet arriéré, le Comité ne bénéficie que d’un temps limité de réunion, sans rapport avec son large mandat interdisciplinaire.
Lors de la discussion sur le rapport, le Chili a souligné l’importance du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et de sa supervision par le Comité. Ce dernier, a-t-il estimé, doit pouvoir aider les États membres à atteindre une reprise axée sur les droits humains et sur l’assistance aux plus vulnérables. Il a par ailleurs réitéré sa demande de création d’un instrument juridiquement contraignant pour faire face aux nouvelles urgences sanitaires. Il a enfin rappelé qu’il a proposé sa candidature au Conseil des droits de l’homme pour la période 2023-2025.
En réponse à cette intervention, le Président du Comité d’experts sur les droits économiques, sociaux et culturels a estimé nécessaire de tirer les enseignements de la pandémie afin qu’on ne soit plus confronté à une telle crise aux effets socioéconomiques dévastateurs. Il s’est dit d’accord avec le principe d’un instrument juridiquement contraignant pour y répondre efficacement. Alors que la montée de l’inflation dans le monde conduit à des carences dans la jouissance des droits économiques, sociaux et culturels, tout ce qui permettra d’appliquer ces droits profitera aux droits de l’homme dans leur ensemble, a-t-il argué.
La Vice-Présidente de l’ECOSOC a ensuite indiqué que le rapport de la Haute Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme sera publié en temps voulu sous la cote A/77/36.
Mise en œuvre intégrale de la Déclaration et du Programme d’action de Durban
Point 2: Adoption de l’ordre du jour et autres questions d’organisation
Au titre de ce point, l’ECOSOC a adopté une décision intitulée « Rapport de l’Institut interrégional de recherche des Nations Unies sur la criminalité et la justice au Conseil économique et social ». Il décide que le Conseil de direction de l’Institut doit lui rendre compte périodiquement par l’intermédiaire de la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale, sans préjudice du mandat actuel qui consiste à ce qu’il lui soit rendu compte par l’intermédiaire de la Commission. En outre, l’ECOSOC invite le Directeur ou la Directrice de l’Institut à lui présenter oralement tous les deux ans, à compter de sa session de 2023, un rapport sur les activités de l’Institut au titre de la question intitulée « Instituts de recherche et de formation des Nations Unies », la question étant inscrite à l’ordre du jour tous les deux ans.
L’Italie a remercié les États membres de l’ECOSOC pour le soutien apporté à cette décision.
Point 4: Élections, nominations, confirmations et nominations
L’ECOSOC a également procédé à une série de nominations par acclamation. Ainsi l’Éthiopie a été nommée aux conseils d’administration du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), du Fonds des Nations Unies pour les activités en matière de population (FNUAP) et de Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS), pour un mandat de trois ans à compter du 1er janvier 2023.
Pour ONU-Femmes -l’Entité des Nations Unies pour Égalité des genres et autonomisation des femmes-, l’ECOSOC a élu par acclamation la France, le Gabon, la Nouvelle-Zélande et la Suisse au Conseil d’administration pour un mandat de trois ans prenant effet le 1er janvier 2023, alors que l’Irlande et l’Italie ont été retenues pour compléter les mandats inachevés respectifs de l’Australie et de Monaco à partir du 1er janvier 2023 et jusqu’au 31Décembre 2024. Enfin, les quatre sièges vacants du Conseil exécutif d’ONU-Femmes, parmi les candidats du top 10 des principaux contributeurs volontaires, vont aller à la Finlande, l’Allemagne, la Norvège et les États-Unis pour un mandat de trois ans commençant le 1er janvier 2023.