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Conseil de sécurité: la situation en Ukraine sera au cœur de la présidence française pour le mois de septembre

« La situation en Ukraine sera au cœur des préoccupations de la présidence française du Conseil de sécurité au mois de septembre », a déclaré, cet après-midi, le représentant permanent de la France, lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé la tenue de trois débats sur la question, respectivement les 6, 7 et 22 septembre.

M. Nicolas de Rivière a d’abord mis l’accent sur la tenue, le 22 septembre, d’une réunion ministérielle qui, présidée par Mme Catherine Colonna, Ministre de l’Europe et des affaires étrangères de la France, mettra l’accent sur l’impunité et la justice.  Une autre réunion, convoquée le 7 septembre à la demande des États-Unis et de l’Albanie, sera consacrée à la question des déplacements forcés en Ukraine.  Enfin, dans le contexte de l’arrivée, ce matin, à Zaporijia, en Ukraine, d’une équipe d’enquête de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), M. de Rivière a indiqué que la délégation russe a demandé une réunion sur la sécurité des installations nucléaires en Ukraine qui devrait se tenir le mardi 6 septembre.   

En réponse à une série de questions, le représentant de la France a espéré que les Ministres des affaires étrangères de l’Ukraine et de la Russie seraient présents le 22 septembre, ajoutant que M. Volodymyr Zelenskyy serait le bienvenu s’il souhaitait participer à cette réunion en présentiel.  « M. Zelenskyy a été autorisé à participer à plusieurs réunions du Conseil de sécurité en visioconférence, il n’y a pas de raison qu’il ne le puisse pas physiquement », a indiqué le représentant de la France qui n’a pas exclu que les Présidents Macron et Zelenskyy se rencontrent à l’ONU, si les deux hommes devaient y être présents en même temps, tout en précisant que la participation du Chef d’État français au débat général de l’Assemblée générale n’était pas encore confirmée. 

Parmi les autres questions importantes à l’ordre du jour, M. de Rivière a cité la tenue le 6 septembre, au matin, de la réunion annuelle du Conseil de sécurité sur les opérations de maintien de la paix qui est l’occasion de mesurer leur efficacité et d’apporter des amendements nécessaires.  Il a aussi mis l’accent sur la réunion du 27 septembre consacrée à l’Afghanistan qui sera l’occasion d’aborder la situation tragique de ce pays « où les droits des hommes et des femmes sont de plus en plus bafoués, où la lutte contre le terrorisme n’a pas lieu et où certains membres du Gouvernement ont des liens avec Al-Qaida ».  

Outre les réunions prévues sur les situations en Syrie, en Libye, au Yémen, au Soudan, au Soudan du Sud et en République démocratique du Congo (RDC), M. de Rivière a précisé que le Conseil de sécurité devra s’entendre avant le 15 septembre sur le renouvellement du mandat de l’Équipe d’enquêteurs des Nations Unies chargée de concourir à amener Daech/État islamique d’Iraq et du Levant à répondre de ses crimes (UNITAD) et, avant la fin du mois, sur l’autorisation aux États d’inspecter des navires en haute mer au large de la Libye pour lutter contre les trafics de migrants. 

Par ailleurs, M. de Rivière a indiqué que la France est prête à organiser une réunion sur la situation en Éthiopie sous les angles humanitaire et politique.  Préoccupé par la dégradation de la situation dans ce pays, il a notamment jugé « évident » que le Conseil de sécurité reprenne l’initiative sur la question alors que les initiatives régionales et sous-régionales n’avancent pas. 

Suite à une série de questions posées au sujet de la publication, hier, d’un rapport du Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH) évoquant de possibles « crimes contre l’humanité » commis « par un membre permanent du Conseil de sécurité » dans le Xinjiang, le représentant de la France a rappelé que le Conseil de sécurité intervenait dans les relations entre États et ne s’occupait pas des questions domestiques, internes à un pays.  En réponse à une question sur la responsabilité de protéger (R2P), il a toutefois estimé qu’il fallait aborder les questions des droits humains à partir du moment où elles avaient une incidence sur la paix et la sécurité internationales, ajoutant que la situation au Xinjiang est « source de profonde préoccupation ».  

Enfin, répondant à plusieurs questions sur le dossier nucléaire iranien et le Plan d’action global commun (PAGC), M. de Rivière a expliqué qu’« on a le sentiment que nous ne sommes pas loin d’un accord parce que les volontés politiques semblent réelles de part et d’autre pour surmonter les divisions ».  Après avoir regretté que le PAGC ait été vidé de sa substance par la précédente administration américaine en 2018, il a appelé à revenir à la mise en œuvre du plan tel qu’adopté en 2015 dans le cadre de la résolution 2231 (2015) du Conseil de sécurité.

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