L’Assemblée générale adopte les recommandations de sa Commission administrative et budgétaire et élit la Belgique au Comité du programme et de la coordination
L’Assemblée générale a adopté aujourd’hui les quatre résolutions recommandées par sa Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires, laquelle a repris sa session du 4 au 31 mars (AG/AB/4381).
Aux termes de la résolution sur les questions spéciales relatives au budget-programme de 2022 (A/76/633/Add.1), adoptée sans vote, après la mise aux voix de la Partie III, l’Assemblée se félicite des effets positifs de la mise en œuvre, par le Secrétaire général, du système de gestion de la résilience institutionnelle et des progrès réalisés à cet égard au fil des ans, qui ont contribué à apporter une réponse efficace face à la pandémie de COVID-19. Elle prie le Secrétaire général de continuer d’intensifier ses efforts pour améliorer la sûreté, la sécurité et le bien-être, y compris la santé physique et mentale, de l’ensemble du personnel des Nations Unies dans tous les lieux d’affectation, notamment au Siège, dans les commissions régionales et dans les missions.
S’agissant précisément de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), l’Assemblée demande au Secrétaire général de passer en revue les postes et emplois de temporaire qui sont vacants depuis 24 mois ou plus et de proposer, soit leur maintien, sur justification de leur utilité, soit leur suppression. En attendant, l’Assemblée décide de réduire les dépenses de fonctionnement de la Mission de 2 292 300 dollars et autorise, en conséquence, le Secrétaire général à engager des dépenses d’un montant maximum de 17 945 500 dollars pour la période allant du 1er avril au 31 décembre 2022.
Pour ce qui est de la Partie III relative aux prévisions révisées, adoptée par 67 voix pour, 17 voix contre et 44 abstentions, l’Assemblée générale ouvre des crédits supplémentaires d’un montant de 2 232 600 dollars à imputer sur le fonds de réserve, et d’un autre montant de 166 100 dollars au chapitre des contributions du personnel, pour financer la Commission internationale d’experts sur l’Éthiopie, créée par la Conseil des droits de l’homme à sa trente-troisième session extraordinaire.
Mise en place pour compléter l’enquête conjointe du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et de la Commission éthiopienne de ces droits, la Commission internationale d’experts est chargée, entre autres, d’établir les faits et les circonstances se rapportant aux violations et atteintes alléguées des droits de l’homme, recueillir et préserver les preuves, identifier les responsables et veiller à ce que ces informations puissent être utilisées, actuellement et à l’avenir, pour l’établissement des responsabilités.
L’Éthiopie, qui a demandé la mise aux voix de cette partie III, a dénoncé le caractère politisé de la résolution du Conseil des droits de l’homme, non sans affirmer que toutes les violations qui sont apparues après l’attaque du 4 novembre 2020, contre le Commandement du nord, ont fait l’objet de plusieurs enquêtes menées par les institutions pertinentes, dont la Commission nationale des droits de l’homme et le Comité ministériel d’enquête. Le travail de toutes les institutions, a souligné l’Éthiopie, a conduit à des poursuites judiciaires et à la condamnation des responsables. Après cela, a-t-elle reconnu, nous avons accepté l’idée d’une enquête conjointe, avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, sur les violations non couvertes précédemment, et nous avons en vain essayé d’obtenir du Conseil des droits de l’homme qu’il en attende d’abord les résultats avant de prendre une décision sur la création de la Commission internationale d’experts.
Le Conseil, a soutenu l’Éthiopie, a adopté sa résolution sans aucun soutien des pays africains parce qu’il a démontré la sélectivité et le deux poids, deux mesures qui le caractérisent désormais lorsqu’il s’agit des pays du Sud. Il est regrettable, a-t-elle martelé, que nos relations positives avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme aient été ainsi sapées par ce Conseil. Que cela, a-t-elle conclu, serve de leçon aux États auxquels nous conseillons vivement de refuser toute coopération avec le système des Nations Unies chargé des droits de l’homme. Le budget de l’ONU doit être entièrement consacré à des projets légitimes et pas à l’application de résolutions totalement politisées, a martelé l’Éthiopie.
Par la résolution sur le Corps commun d’inspection (CCI) (A/76/778), adoptée sans vote, l’Assemblée générale se félicite de la mise en œuvre du cadre stratégique du CCI pour la période 2020-2029 et souligne qu’il faut constamment le mettre à jour et l’améliorer, en tenant compte de la dynamique engagée et des problèmes à surmonter, y compris ceux qui ont trait à la pandémie de COVID-19 et aux efforts de réforme en cours. Elle demande au CCI d’échanger des informations sur le travail des organisations participantes pour appuyer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030. L’Assemblée prend note avec satisfaction du plan de performance qui permettra de suivre et d’évaluer la mise en œuvre du cadre stratégique et de l’intention du Corps commun de procéder à une évaluation complète à mi-parcours en 2024.
Dans sa résolution sur l’état d’avancement de la gestion souple de l’espace de travail au Siège de l’ONU (A/76/779), adoptée sans vote, l’Assemblée souscrit aux conclusions et recommandations du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB). Dans sa décision (A/76/634/Add.1), adoptée sans vote, elle décide de reporter l’examen des rapports relatifs à l’amélioration de la situation financière de l’ONU, à l’efficacité du fonctionnement administratif et financier de l’Organisation et aux activités de la chaîne d’approvisionnement au Secrétariat.
L’Assemblée générale, qui a suivi la recommandation du Conseil économique et social (ECOSOC) de nommer la Belgique au Comité du programme et de la coordination pour un mandat allant jusqu’au 31 décembre 2024, tiendra sa prochaine séance publique mardi 7 juin, à partir de 10 heures, pour élire le président et les 21 vice-présidents de sa prochaine session.