L’Assemblée générale adopte une résolution soulignant le rôle du sport comme catalyseur des objectifs de développement durable et de l’action climatique
L’Assemblée générale a adopté, ce matin, par consensus, une résolution intitulée « Le sport, facteur de développement durable », qui met notamment l’accent sur le rôle du sport dans le contexte changeant et difficile de la pandémie et dans la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques. Face aux crises multiples que connaît le monde, ce texte souligne la contribution que le sport apporte en tant que « catalyseur permettant de reconstruire en mieux ».
Coparrainée par le Qatar et Monaco, la résolution aborde de nombreuses dimensions qui sont détaillées dans le rapport du Secrétaire général intitulé « Le sport, catalyseur d’une reprise meilleure et plus forte pour tous ». Ce rapport énonce des recommandations pour faire avancer les travaux menés sur le sport au service du développement et de la paix, et pour maximiser la contribution du sport au relèvement après la pandémie, a expliqué le délégué de Monaco, en présentant la résolution au nom de Mme Alya Ahmed Al-Thani (Qatar) et de Mme Isabelle Picco (Monaco), Coprésidentes du Groupe des Amis du sport au service du développement et de la paix.
Par ce texte, l’Assemblée générale « encourage les États Membres à inclure le sport et l’éducation et l’activité physique de qualité dans les plans de relèvement post-COVID-19 et les stratégies nationales de développement durable, compte tenu de la contribution du sport à la santé, à promouvoir le sport sans risque en tant que facteur de santé et de bien-être des personnes et des communautés et à exploiter efficacement toutes les possibilités offertes par le sport et ses valeurs aux fins de la mise en œuvre du Programme 2030, de la réalisation des objectifs de développement durable et de la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques ».
Autre nouveauté de cette résolution biennale, l’Assemblée générale « demande aux États Membres et au secteur du sport de redoubler d’efforts pour prévenir et combattre la traite des personnes, en particulier des enfants et des femmes, ainsi que le travail forcé, l’exploitation, les atteintes et le harcèlement sexuels et toutes les formes de violence dans le sport ».
Par ailleurs, voyant dans le sport un « moyen unique de promouvoir la paix et le développement », l’Assemblée générale « prend note des mesures prises par le Secrétaire général, sa présidence, les États Membres et la société civile pour faire respecter la Trêve olympique, et encourage les pays qui accueilleront les futurs Jeux olympiques et paralympiques et les autres États Membres à appuyer l’observation effective de la Trêve ».
De fait, a appuyé l’Observateur permanent du Comité international olympique (CIO), ces événements majeurs ont vocation à permettre aux athlètes de tous les pays et parfois même aux athlètes de pays en guerre de faire vivre le sport et de trouver à travers lui des voies de communication « lorsqu’il n’y en a plus ».
Le soutien à la « mission fédératrice » du CIO n’en est donc que plus crucial en ces temps de guerre en Ukraine. « L’invasion par la Russie de l’Ukraine viole la résolution sur la Trêve olympique et bafoue la Charte olympique », a martelé l’Observateur permanent, saluant néanmoins le « message d’espoir » que contient cette résolution par le biais de son appui à la « mission de paix olympique ».
Au moment où se tient la Coupe du monde de football, les sportifs sont plus que jamais « une source d’inspiration pour des millions de jeunes dans le monde », a, pour sa part, affirmé M. Csaba Kőrösi, Président de l’Assemblée générale. C’est pourquoi il a invité les États Membres à inclure le sport dans le travail de l’Assemblée générale « si vous voulez apporter des changements dans le monde et le transformer ».
Saluant une résolution « historique », la représentante du Qatar, pays hôte de la Coupe du monde de football, a, quant à elle, estimé que l’organisation de cet événement sportif qui « rassemble les races et les croyances du monde entier » est en soi une « réponse éloquente » à la « campagne politisée et condescendante » menée contre son pays. Il importe d’œuvrer ensemble pour la paix car « lorsqu’il y a l’unité, il y a toujours la victoire », a conclu le Président de l’Assemblée générale, citant le poète latin Publilius Syrus.
En début de séance, l’Assemblée générale a observé une minute de silence à la mémoire de M. Jiang Zemin, ancien Président de la Chine, décédé hier. Avant la levée de cette séance, l’Assemblée générale a également décidé de reporter au 23 décembre la date d’interruption de sa soixante-dix-septième session, prévue initialement le 12 décembre, à la suite d’une requête de la Cinquième Commission qui a demandé une extension de ses travaux, afin de pouvoir examiner la totalité des points à son ordre du jour.
LE SPORT AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ET DE LA PAIX (A/77/161)
Déclaration liminaire
En ouvrant cette séance plénière consacrée au sport au service du développement et de la paix, M. CSABA KŐRÖSI, Président de la soixante-dix-septième session de l’Assemblée générale, a commencé par rendre hommage à Jiang Zemin, ancien Président de la Chine, décédé hier, avant de demander aux délégations d’observer une minute de silence à sa mémoire. Il a ensuite rappelé qu’alors que se tient au Qatar la Coupe du monde de football, les sportifs sont une source d’inspiration pour des millions de jeunes dans le monde. Il a dès lors invité les États Membres à inclure le sport dans le travail de l’Assemblée générale « si vous voulez apporter des changements dans le monde et le transformer ». La politique et l’idéologie peuvent être source de division, d’animosité et séparation, alors que le sport rassemble dans des compétitions pacifiques, a fait observer M. Kőrösi.
Le sport, a-t-il fait valoir, a la capacité de faire tomber des barrières raciales, d’appuyer la lutte contre la discrimination et d’apaiser les conflits. Le sport est une plateforme qui permet de lutter contre certains des plus graves dangers dans le monde d’aujourd’hui. Pour lui, il n’est pas surprenant que les objectifs de développement durable rassemblent le sport, la paix et le développement dans un même chapitre. Nous vivons dans un monde volatile, avec des divisions profondément enracinées, mais le sport et ses organisations doivent être rester inclusifs, a-t-il soutenu. Il importe par conséquent d’œuvrer ensemble pour la paix car « lorsqu’il y a l’unité, il y a toujours la victoire », a conclu le Président de l’Assemblée générale, citant le poète latin Publilius Syrus.
Débat sur la question
Mme NAAHY MOHAMED RASHEED (Maldives) a estimé que le sport apporte une contribution essentielle au développement et à la paix, notamment en faveur de l’autonomisation des femmes et des jeunes. En ces temps difficiles et sans précédent, du fait de la pandémie de COVID-19, le sport a été, selon elle, le catalyseur d’une reprise plus forte pour tous. De même, le rôle des mouvements olympique et paralympique se reflète dans l’idéal de la « Trêve olympique », où le pouvoir du sport est exploité pour encourager la paix, le dialogue et la réconciliation. De l’avis de la représentante, les événements sportifs contribuent à la cohésion des communautés et aident à faire évoluer les attitudes et les comportements, participant ainsi à la réalisation des objectifs de développement durable. Pour sa part, le Gouvernement des Maldives a fait des progrès constants dans la mise en place de projets de développement du sport, a expliqué la déléguée, évoquant notamment l’aménagement de complexes sportifs et de centres pour la jeunesse dans tout le pays. Nous sommes également déterminés à faire des Maldives une destination de sports nautiques viable au niveau mondial, a-t-elle ajouté. En septembre, les Maldives ont lancé une politique nationale d’activité physique assortie de directives nationales afin de sensibiliser le public à l’importance de l’exercice pour une vie saine et un mode de vie actif, a encore indiqué Mme Rasheed.
M. NOAH NEO (Singapour) s’est réjoui que les sports permettent la compétition sur un terrain olympique « plutôt que sur des champs de bataille ». Il a rappelé que les sports contribuent à la réalisation de 11 ODD sur 17, en particulier les ODD 3 et 4. Le délégué est revenu sur une année riche pour Singapour sur le plan sportif, avec, entre autres, sa participation aux Jeux de Hanoï au Viet Nam, ainsi qu’à ceux de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) en Indonésie. Il a souligné l’importance que son pays accorde à l’inclusion dans l’écosystème sportif des personnes handicapées, les qualifiant de « source d’inspiration » et de « fierté nationale ». Singapour, qui entend ainsi permettre l’accès de toutes ses salles de sport aux personnes handicapées d’ici à 2026, a déjà ouvert une académie sportive qui leur est dédiée. Le monde sportif ayant souffert de la pandémie de COVID-19, le délégué a ajouté que le pays entend être un moteur de la reprise sportive.
Mme AL-THANI ALYAA MOHAMED A. H. (Qatar) a salué une résolution historique qui soulève une question d’importance fondamentale pour son pays, hôte aujourd’hui de l’un des évènements sportifs les plus importants du monde. Citant les paroles de l’émir du Qatar, qui a décrit un événement rassemblant les races et les croyances du monde entier, la représentante a estimé que ces déclarations ont apporté une réponse « éloquente » à la campagne « politisée et condescendante » menée contre l’organisation par le Qatar de la Coupe du monde de football. Notre pays s’élèvera au-delà des critiques et continuera de défendre les valeurs internationales et arabes qui s’opposent à toutes formes de discrimination, a-t-elle affirmé. Elle a également rappelé que les objectifs de développement durable ont été mis au premier plan dans le cadre de cette Coupe du monde, avec le lancement, en marge de la compétition, de la campagne « marquer des buts pour les ODD ».
M. ASHISH SHARMA (Inde) a déclaré qu’un corps et un esprit sains sont fondamentaux dans la quête de la paix. L’Inde soutient les efforts déployés par le système des Nations Unies pour sensibiliser les jeunes à travers diverses initiatives sportives, a ajouté le représentant. Rappelant les contributions du sport au développement, il a ajouté que le sport améliore la productivité et favorise l’harmonie sociale, la discipline et le bien-être. Il a loué les initiatives visant à associer des personnalités sportives à l’ONU, dans le but de sensibiliser le public aux questions d’éducation, de santé et de développement, et de promouvoir la tolérance et la compréhension au sein des communautés et des cultures, et entre elles. Plusieurs personnalités sportives indiennes se sont associées à des entités onusiennes pour promouvoir la paix et la protection de l’environnement, a poursuivi le représentant. En Inde, le développement du sport est une priorité nationale, qui promeut le développement des enfants et des jeunes, l’inclusion sociale, les opportunités d’emploi, et surtout un « sentiment d’appartenance et de fierté nationale », a-t-il indiqué. Le Premier ministre indien, M. Narendra Modi, a lancé le mouvement « FIT India » en août 2019 pour encourager les gens à rester en bonne santé et en forme en faisant des activités physiques et du sport dans leur vie quotidienne.
M. GENG SHUANG (Chine) a tout d’abord salué la contribution au sport de l’ancien président chinois Jiang Zemin, décédé hier. Il a ensuite relevé que le sport est un moteur de communication qui permet d’atténuer les conflits et les divisions, les adversaires étant aussi des partenaires. Alors que le monde traverse des changements sans précédent et des crises multiples, la communauté internationale a besoin plus que jamais de paix et de développement, a soutenu le représentant. Il a exprimé l’espoir que les valeurs et l’esprit du sport sauront aider la communauté internationale à surmonter ces difficultés afin de bâtir un avenir commun. Le délégué s’est félicité de l’organisation, cette année, des Jeux olympiques d’hiver de Beijing, premiers Jeux de l’histoire neutres en carbone, dont 45% des athlètes étaient des femmes. Pour le représentant, ces Jeux ont été l’occasion de créer des synergies permettant de mettre en œuvre des initiatives de sport pour la paix et le développement.
M. MOHAMED OMAR ELFAROUK HASSAN MOHAMED (Égypte) a mis en avant l’importance accordée par son pays à ce secteur vital compte tenu de son rôle d’appui au développement durable. Le sport est un droit consacré par la Constitution égyptienne et garanti pour tous, et l’État parraine des jeunes enfants. À cet égard, a précisé le délégué, l’Égypte a fixé plusieurs objectifs en multipliant les centres à l’intention des jeunes. L’initiative « Une vie digne » pour développer les villes égyptiennes prévoit ainsi la construction de dizaines de centres sportifs en vue de soutenir la santé physique et mentale des habitants et de contribuer au développement. De plus, grâce à la stratégie nationale pour les droits humains, l’Égypte facilite la participation des citoyens handicapés à toutes les activités sportives. Les projets de centres pour les jeunes prévoient également des plateformes pour promouvoir des programmes de formation professionnelle, l’autonomisation économique et la préparation au marché de l’emploi, l’objectif étant, a conclu le délégué, l’inclusion des jeunes dans le développement.
M. ABDULLAH (Koweït) s’est réjoui de l’appel de l’Assemblée générale, au titre de la résolution 67/96, exhortant les États Membres à célébrer la Journée internationale du sport. Il a rappelé que le sport permet de prévenir certaines maladies avant qu’elles ne surviennent, y compris en termes de santé mentale, et anticipe aussi le développement d’idéologies destructrices, en canalisant l’énergie humaine et en la mettant au service de nations. Le délégué a ensuite souligné l’attachement du Koweït à la promotion de la jeunesse et des personnes handicapées par le sport. Le centre koweitien pour les personnes handicapées accueille depuis 50 ans des personnes qui veulent dépasser leurs limites via l’activité physique, a-t-il salué. Il a également exposé certaines des grandes lignes de la Vision 2035 de l’État du Koweït, relevant en particulier que, ce programme entend renforcer les partenariats avec le secteur privé pour promouvoir les jeunes talents sportifs. Le représentant s’est d’autre part réjoui des campagnes de sensibilisation en faveur du sport au féminin, dans un pays qui ambitionne d’accroître le nombre de ses sportives. Il a enfin estimé que le Qatar a ouvert une « nouvelle ère de diplomatie sportive » via l’organisation de sa Coupe du monde de football, qui constitue « un succès pour les pays du Golfe et pour le monde arabe ». Cette compétition deviendra même, selon lui, « un exemple à suivre dans le monde entier », prouvant la capacité du sport à rapprocher les nations.
M. PAVEL EVSEENKO (Bélarus) a fait observer que « le sport est une langue que nous parlons et comprenons tous ». Il constitue un outil efficace pour renforcer l’inclusion sociale et promouvoir la paix et la tolérance grâce à sa capacité de mobiliser et d’inspirer les gens. La santé, le développement de la culture physique et des sports figurent au nombre des priorités de la politique sociale du Bélarus, qui participe activement au financement des sports, à l’aménagement d’installations sportives ainsi qu’à la formation de spécialistes et de sportifs de haut niveau. Le représentant a toutefois jugé regrettable que certains responsables de pays occidentaux considèrent le sport comme un instrument « permettant de satisfaire leurs ambitions politiques et d’atteindre des objectifs égoïstes ». Il a dénoncé la décision du Comité international paralympique d’exclure les athlètes bélarussiens des Jeux paralympiques d’hiver de Beijing et, le 16 novembre dernier, de suspendre le Bélarus de son assemblée générale. Il s’agit à ses yeux d’une décision « illégale, déraisonnable et politiquement biaisée », son pays n’ayant enfreint selon lui aucune règle de la Constitution du Comité international paralympique. De telles actions doivent être évaluées de manière appropriée au niveau international, y compris par les dirigeants de l’ONU, a fait valoir le représentant, en condamnant la politisation de la coopération sportive internationale, au mépris des principes de relations interétatiques « amicales et civilisées » et de la Charte olympique.
Mme AL BLOOSHI (Émirats arabes unis) a fait état de la création en 2017 par son pays d’un comité de développement durable, dont l’un des objectifs est d’appuyer les institutions sportives en lançant une stratégie complète pour le sport à l’horizon 2030. Alors que nous essayons d’attirer des talents grâce à de meilleures infrastructures sportives, cela nous permettra d’œuvrer en faveur d’un mode de vie plus actif et plus sain, a affirmé la représentante, avant de rappeler le lancement, le mois dernier, d’une campagne nationale encourageant à faire 30 minutes de sport par jour. Dans le cadre de la stratégie émirienne d’autonomisation des femmes, de nombreux efforts ont été faits en la matière, a-t-elle ajouté, précisant que les femmes sont à la tête de trois associations sportives et que plusieurs championnats féminins sont désormais organisés dans le pays. Elle a par ailleurs indiqué que les Émirats arabes unis s’emploient à promouvoir le sport pour les personnes vivant avec un handicap.
M. ZÉPHYRIN MANIRATANGA (Burundi) s’est réjoui des innovations et adaptations dans le projet de résolution présenté par Monaco et le Qatar. Au Burundi, a témoigné le délégué, le sport véhicule la paix, la tolérance, la compréhension, la réconciliation et le développement socioéconomique. Le « Flambeau de la paix » a fait ses débuts, en 2006, avec pour objectif de faire circuler le message de la paix en parcourant toutes les provinces avec un flambeau pour réaliser des travaux de développement communautaire. La seizième édition vient de s’achever en novembre. Non seulement les activités sportives garantissent une bonne santé et la cohésion sociale, mais elles contribuent également à la protection de l’environnement et la promotion du développement socioéconomique, a ajouté le délégué. Le sport ayant le pouvoir de changer les mentalités, il devrait être utilisé comme un outil puissant pour promouvoir le développement durable et la paix, ainsi que la solidarité et le respect de tous.
M. OMAR HILALE (Maroc) a salué le rôle joué par le sport pour faire progresser le développement durable et la paix, ainsi que son apport à la santé physique et mentale. Le sport favorise également les valeurs humanistes telles que le respect et la tolérance, ainsi qu’une meilleure compréhension entre les peuples et les cultures, a-t-il fait valoir. Le rôle multidimensionnel du sport figure en outre au cœur de la « vision royale », a expliqué le délégué, en insistant sur la nécessité d’élargir l’accès aux différents sports, pour les hommes comme pour les femmes, en tant que levier du développement humain, de cohésion sociale et de lutte contre l’exclusion. La Constitution marocaine, de 2011, entérine d’ailleurs le sport comme un droit auquel l’accès doit être assuré par les pouvoirs publics, a-t-il relevé. Les douzièmes Jeux africains, organisés en 2019 au Maroc, ont été la plus grande manifestation sportive de l’histoire de l’Afrique, a encore rappelé le représentant, qui a fait état de l’aménagement, à cette occasion, d’installations sportives de pointe.
M. MAMADOU MOUNSIR NDIAYE (Sénégal) a salué le travail remarquable du Comité international olympique qui promeut l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes tout en favorisant l’amélioration du cadre de vie par des infrastructures sportives de qualité. « Au moment où l’élite du football mondial est actuellement en compétition au Qatar, il est bon de se rappeler que le sport reste un fervent de valeurs positives multiples aussi bien pour les pratiquants que pour le public », a-t-il estimé, voyant dans le sport un facteur de tolérance et d’ouverture. Par ailleurs, le délégué a indiqué que le Sénégal était prêt à apporter sa contribution au développement du sport et à la vulgarisation des hautes valeurs qu’il porte lors des Jeux olympiques de la jeunesse – Dakar 2026, qui se tiendront pour la première fois en terre africaine.
M. HATEM ABDULHAMEED MOHAMED SHARIF HATEM (Bahreïn) a mis en exergue l’appui de son pays à toute initiative internationale de promotion du sport et de la paix, le message étant d’œuvrer pour le développement du sport en tant que moteur de développement durable. Le sport représente un pilier de nos sociétés et devrait être, selon lui, une des questions clefs à prendre en considération par les décideurs politiques, notamment dans le cadre du relèvement consécutif à la pandémie de COVID-19.
À ses yeux, il importe d’encourager les activités sportives pour la promotion de la paix et pour la prévention des maladies chroniques.
M. LUIS ALBERTO MORENO, Observateur permanent du Comité international olympique (CIO)au nom de M. Thomas Bach, Président du Comité international olympique (CIO), a déclaré que la résolution intitulée « Le sport, facteur de développement durable » encourage la communauté olympique et la communauté du sport à faire du monde un endroit meilleur grâce au sport. « En ces temps difficiles, il faut mettre à profit le pouvoir du sport en tant que force du bien dans les communautés. » L’agenda olympique vise à faire du sport un facteur de réalisation des ODD, et le CIO est prêt à jouer son rôle aux côtés des États Membres pour contribuer à la paix, la santé, l’éducation, l’égalité entre les sexes ou l’action climatique. De plus, a expliqué l’intervenant, le CIO est engagé à renforcer son intégrité et l’application du principe de responsabilité parce que sa capacité à exploiter le rôle du sport dépend de sa crédibilité en tant qu’organisation reposant sur des valeurs. Le CIO doit à la fois lutter contre la corruption et promouvoir les droits humains.
Selon l’Observateur permanent, ladite résolution appuie la mission ultime des jeux olympiques et paralympiques, à savoir unir le monde entier autour de compétitions pacifiques, sans discrimination aucune, dans un monde polarisé ou les divisions et les conflits sont à la hausse. Or, les occasions ne sont pas nombreuses pour l’humanité de laisser de côté ses différences et de s’unir dans la paix. Il a salué un texte qui spécifie que les manifestations sportives internationales devraient être organisées dans un esprit de paix, sans discrimination aucune, et en particulier que la nature « fédératrice » de ces manifestations devrait être respectée. À cette fin, les jeux olympiques et paralympiques doivent se tenir en dehors de toute considération politique ou culturelle. Ils doivent être neutres sur le plan politique et ne pas être instrumentalisés.
Évoquant les prochains Jeux olympiques de 2024 en France, M. Moreno a dit que ces événements majeurs ont vocation à permettre aux athlètes de tous les pays et parfois même aux athlètes de pays en guerre de faire vivre le sport et de trouver à travers lui des voies de communication « lorsqu’il n’y en a plus ». Ainsi, le soutien à la mission fédératrice du CIO est-il crucial en cette période de guerre en Ukraine. « L’invasion par la Russie de l’Ukraine viole la résolution sur la Trêve olympique et bafoue la Charte olympique », a tranché le représentant. La résolution adoptée aujourd’hui envoie un message d’espoir malgré tout. Nous sommes encouragés par la confiance que vous avez placée dans le sport en tant que facteur de développement durable et de paix, a-t-il conclu.
Explication de vote avant le vote
Le délégué des États-Unis a rappelé que le sport contribue à la paix et à la santé de tous et qu’il est un vecteur d’inclusion des femmes et des jeunes filles, ainsi que des personnes handicapées. Les États-Unis se sont donc réjouis de se joindre au consensus sur le projet de résolution. Ce texte reconnaît notamment l’importance d’adopter des mesures qui prennent en compte les différents aspects de l’éducation, y compris aux niveaux fédéral et des États.