Soixante-dix-septième session,
16e séance, Matin
AG/12455

L’Assemblée générale examine l’application des textes issus des grandes conférences et sommets dans les domaines économique et social

L’Assemblée générale a examiné, ce matin, l’application des textes issus des grandes conférences et sommets des Nations Unies dans les domaines économique et social, l’occasion pour le Japon de se focaliser sur le suivi du Sommet mondial de 2005 qui réaffirmait notamment la prééminence de l’état de droit. 

S’inquiétant de voir le rôle de l’ONU remis en cause, et la confiance en elle sapée par l’agression commise par un de ses États Membres, la délégation japonaise a jugé important de renforcer l’Assemblée générale et sa complémentarité avec le Conseil de sécurité, soulignant que la résolution 377 de l’Assemblée prévoyait un éventuel dysfonctionnement du Conseil et que sa résolution 76/262, votée en avril, venait encadrer plus fortement l’usage du droit de veto.  Elle a également appelé à entamer les travaux pour amender la Charte des Nations Unies, et ce sur la base d’un texte, constatant que le monde avait changé depuis sa rédaction. 

Rappelant en outre que le Conseil de sécurité devait veiller au règlement pacifique des conflits, le Japon a affirmé qu’il ferait tout pour que l’organe puisse également examiner des questions globales telles que les crises énergétique, alimentaire, climatique ainsi que l’espace et le cyberespace. 

Intervenant pour commenter la note du Secrétaire général A/77/271, consacrée à la troisième Décennie du développement industriel de l’Afrique (2016-2025), l’Afrique du Sud a constaté que la pandémie de COVID-19 avait retardé l’industrialisation du continent.  La délégation a appelé à augmenter la part de l’Afrique dans la production mondiale de produits manufacturés, notant que le rythme actuel ne permettrait pas d’atteindre les objectifs du Programme 2030.  Elle s’est toutefois félicitée de la ratification de l’accord pour la création d’une zone continentale de libre-échange africaine par 80% des signataires.  Évoquant la création d’un centre de production de vaccins au Cap, elle a salué la levée des brevets sur certains vaccins mais appelé à des mesures similaires concernant les outils thérapeutiques et diagnostiques.  L’Afrique portait un quart de la charge sanitaire mondiale avec seulement 1% du personnel médical, a-t-elle rappelé. 

De son côté, le Qatar s’est félicité que le Sommet sur la transformation de l’éducation, qui a eu lieu en septembre à New York, ait permis d’insuffler un nouvel élan dans ce domaine où les effets de la pandémie de COVID-19 ont été particulièrement ravageurs.  Il a salué le programme d’action de Doha pour les pays les moins avancés (PMA), issu de la conférence organisée sur son sol en mars 2022 et rappelé que sa deuxième partie se tiendra, toujours à Doha, en mars 2023.  Il a par ailleurs fait savoir qu’en 2021, il avait déboursé 551 millions de dollars pour le développement et l’action humanitaire. 

L’Assemblée générale se réunira demain, mardi 11 octobre, à partir de 10 heures, pour élire les membres du Conseil des droits de l’homme.

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