Le Président élu de la soixante-dix-septième session de l’Assemblée générale détaille les priorités de son mandat « en ces temps véritablement sans précédent »
L’Assemblée générale a élu aujourd’hui par acclamation M. Csaba Kőrösi, Directeur du développement durable auprès du Président de la Hongrie, en tant que Président de sa soixante-dix-septième session, qui commencera le 13 septembre. Il remplacera M. Abdulla Shahid, des Maldives. Toujours pour préparer cette prochaine session, le Secrétaire général, M. António Guterres, a tiré au sort le Belize comme État Membre qui occupera le premier siège dans la salle de l’Assemblée. Celle-ci a en outre approuvé la Déclaration du Forum d’examen des migrations internationales sur les progrès réalisés, qui fait suite au Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières adopté le 19 décembre 2018 à Marrakech.
Après avoir été félicité par MM. Guterres et Shahid, le Président élu n’a pas fait mystère des multiples crises auxquelles le monde est confronté. La crise alimentaire actuelle, marquée par une flambée des prix et une pénurie des denrées alimentaires, s’ajoute à l’urgence climatique, alors que les conflits continuent de faire rage, a déclaré M. Kőrösi, en évoquant la guerre perpétrée en Ukraine. Dans ce contexte de crises qui se renforcent mutuellement, le Président élu a promis « des réformes pour transformer cette Organisation et renforcer la coopération internationale ».
L’Assemblée générale doit agir pour changer le monde, a déclaré le Président élu, en ajoutant que les décisions de l’Assemblée doivent être utiles au plus grand nombre. Au titre de ses priorités, il a promis de défendre la Charte des Nations Unies, de progresser sur la voie de la durabilité et de renforcer le rôle de la science dans les processus de prise de décision. « La crédibilité de l’ONU est en jeu. » Ce n’est qu’en unissant nos forces que l’on pourra relever ces défis, a conclu le Président élu.
De la guerre en Ukraine dans toutes ses dimensions à l’aggravation des effets de la crise climatique, de la pandémie de COVID-19 à l’escalade des besoins humanitaires, de la faim et de la pauvreté, « les mois à venir testeront le système multilatéral », a averti le Secrétaire général, en écho à la déclaration du Président élu. L’Assemblée générale est « au cœur de tout ce que nous faisons », a déclaré M. Guterres, en mentionnant les temps « véritablement sans précédent » que le monde traverse.
Le Secrétaire général a aussi déclaré que le Président élu Kőrösi apporte une large perspective à son nouveau poste: une familiarité avec les Nations Unies liée à son expérience de Représentant permanent de la Hongrie auprès des Nations Unies, une expertise en durabilité environnementale et un engagement inébranlable envers l’action multilatérale. Appuyé par les représentants des groupes régionaux, M. Shahid a salué la « vision » de M. Kőrösi « fondée sur la solidarité, la durabilité et la science ».
Ce dernier sera épaulé par 21 vice-présidents, dont 19 ont déjà été nommés et sont issus des pays suivants: Australie, Bénin, Burundi, Chine, El Salvador, États-Unis, Fédération de Russie, France, Israël, Jamaïque, Kenya, Malaisie, Mauritanie, Népal, Niger, Royaume-Uni, Tadjikistan, Viet Nam et Zimbabwe. Les représentants de la République islamique d’Iran et la République arabe syrienne se sont dissociées du consensus en ce qui concerne la désignation d’Israël.
Les Grandes Commissions de l’Assemblée générale ont ensuite tenu des séances respectives pour élire les membres de leurs bureaux. La présidence de la Première Commission, qui est chargée des questions de désarmement et de sécurité internationale, a été confiée à M. Magzhan Ilyassov (Kazakhstan). Il sera accompagné par les Vice-Présidents suivants: Mme Szilvia Balázs (Hongrie), M. Daniel Rothlin (Canada) et M. Marcelo Zambrana-Torrelio (Bolivie). Le poste de rapporteur a été attribué à M. Nazim Khaldi (Algérie).
Les travaux de la Deuxième Commission, chargée des questions économiques et financières, seront dirigés par Mme Lachezara Stoeva (Bulgarie) à la présidence. Les sièges de vice-présidents revenant au Groupe des États d’Afrique, au Groupe des États d’Asie-Pacifique et au Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes seront pourvus plus tard. Mme Francesca Cassar (Malte) occupera les fonctions de rapporteur.
Le Bureau de la Troisième Commission, chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles, est composé de M. José Alfonso Blanco Conde (République dominicaine) à la présidence, et de Mmes Almaha Mubarak Al-thani (Qatar) et Marta Paulina Kaczmarska (Pologne), ainsi que de M. Stefano Venancio Guerra (Portugal), aux vice-présidences. Mme Shalini Gungaram (Maurice) fera office de rapporteur.
La Quatrième Commission, chargée des questions de politique spéciale et de la décolonisation, sera dirigée par M. Mohamed Al Hassan (Oman), à la présidence, et de MM. Tiyani Raymond Sithole (Afrique du Sud), Klemen Ponikvar (Slovénie) et Iason Kasselakis (Grèce), aux vice-présidences. Le poste de rapporteur a été attribué à Mme Maria Noel Beretta Tassano (Uruguay).
À la Cinquième Commission, chargée des questions administratives et budgétaires, les travaux seront dirigés par M. Philippe Kridelka (Belgique) à la présidence avec M. Carlos Videche Guevara (Costa Rica) à la vice-présidence. Les deuxième et troisième sièges qui reviennent au Groupe des États d’Afrique et au Groupe des États d’Asie-Pacifique seront pourvus ultérieurement. M. Marinko Avramović (Bosnie-Herzégovine) occupera le poste de rapporteur.
Enfin, la Sixième Commission, chargée des questions juridiques, aura à sa tête M. Pedro Comissário Afonso (Mozambique) avec à ses côtés Mmes Anna Pála Sverrisdóttir (Islande) et Tzvety Romanska (Bulgarie) et M. Edgar Daniel Leal Matta (Guatemala) comme Vice-Présidents. Mme Sarah Zahirah Ruhama (Malaisie) occupera les fonctions de rapporteur.
L’Assemblée générale a aussi approuvé la Déclaration adoptée par le Forum d’examen des migrations internationales sur les progrès réalisés, dont le texte figure dans l’annexe de la résolution. Ce Forum s’est tenu du 17 au 20 mai 2022 pour examiner et partager les progrès accomplis dans la mise en œuvre de tous les aspects du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, ledit Pacte ayant été adopté le 19 décembre 2018 à Marrakech (Maroc).
« Nous sommes déterminés à atteindre les objectifs et à respecter les engagements pris au titre du Pacte mondial, conformément à sa stratégie à 360 degrés, à ses principes directeurs et à son approche globale », dit le texte, en parlant des « responsabilités communes » et en soulignant « l’importance de la coopération internationale » dans ce domaine.
Cette Déclaration reconnaît « le rôle positif et les contributions des migrants à une croissance sans exclusion et au développement durable dans les pays d’origine, de transit et de destination » ainsi que « la valeur et la dignité du travail de tous les travailleurs migrants dans tous les secteurs ».
Le texte salue le travail accompli par les pays champions du Pacte mondial et le groupe Amis des migrations, ainsi que le travail accompli par le Réseau des Nations Unies sur les migrations à l’appui de la mise en œuvre du Pacte mondial, notamment la création du mécanisme de renforcement des capacités, qui comprend le fonds d’affectation spéciale pluripartenaire pour la migration et le Pôle du Réseau sur les migrations.
Plusieurs pays, dont la Bulgarie, la Lettonie, la Pologne, la Hongrie, la République islamique d’Iran ou bien encore la Libye, ont déclaré, dans des explications de position, qu’ils se dissociaient de cette Déclaration. La Pologne et la Hongrie ont également tenu à rappeler qu’elles n’ont pas rejoint le Pacte mondial.
L’Assemblée a, enfin, adopté une décision dans laquelle elle approuve la participation d’organisations non gouvernementales, d’organisations de la société civile, d’établissements universitaires et du secteur privé à la réunion de haut niveau sur l’amélioration de la sécurité routière dans le monde. Cette réunion se tiendra les 30 juin et 1er juillet prochains.
La prochaine réunion plénière de l’Assemblée générale sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.
ÉLECTIONS DU PRÉSIDENT ET DES VICE-PRÉSIDENTS DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE, ET DES PRÉSIDENTS ET BUREAUX DES GRANDES COMMISSIONS (SOIXANTE-DIX-SEPTIÈME SESSION)
Déclarations
Le Président de la soixante-seizième session de l’Assemblée générale, M. ABDULLA SHAHID, a déclaré que M. Csaba Kőrösi, de la Hongrie, a été élu par acclamation à la présidence de la soixante-dix-septième session de l’Assemblée générale de l’ONU. Après avoir félicité M. Kőrösi de son élection, le Président a évoqué sa carrière de diplomate de près de 40 ans, notamment en tant que Représentant permanent de la Hongrie auprès des Nations Unies, où il a présidé le processus intergouvernemental ayant donné naissance aux objectifs de développement durable. Il a vanté sa vision pour la prochaine session de l’Assemblée générale fondée sur la solidarité, la durabilité et la science, qui représentent un examen pragmatique des travaux de l’Assemblée générale « alors que nous nous relevons de la pandémie de COVID-19, luttons contre les changements climatiques et aspirons à réaliser les objectifs de développement durable ».
M. CSABA KŐRÖSI, Président élu de la soixante-dix-septième session de l’Assemblée générale, a dit son honneur de servir la communauté des membres de l’ONU, avant de remercier M. Shahid. Il a évoqué les multiples crises auxquelles le monde est confronté. La crise alimentaire actuelle, marquée par une flambée des prix et une pénurie des denrées alimentaires, s’ajoute à l’urgence climatique, a-t-il rappelé. Les océans n’ont jamais été aussi chauds qu’en 2022, a-t-il aussi observé, en ajoutant que les conflits font toujours rage. Il a évoqué la guerre perpétrée en Ukraine qui a créé une instabilité sans précédent. Dans ce contexte de crises qui se renforcent mutuellement, le Président élu a promis « des réformes pour transformer cette organisation et renforcer la coopération internationale ».
L’Assemblée générale doit agir pour changer le monde, a-t-il déclaré, en ajoutant que les décisions de l’Assemblée doivent être utiles au plus grand nombre. Au nombre de ses priorités, il a promis de défendre la Charte des Nations Unies, de progresser sur la voie de la durabilité et de renforcer le rôle de la science dans les processus de prise de décision. « La crédibilité de l’ONU est en jeu. » Il nous faut être déterminés pour relever les défis qui hypothèquent la sécurité et la durabilité de notre présence sur cette planète, a-t-il martelé. Enfin, le Président élu a dit avoir bien entendu ceux et celles qui parlent d’une baisse de confiance dans la coopération internationale. Ce n’est qu’en unissant nos forces que l’on pourra relever ces défis, a-t-il conclu.
M. ANTÓNIO GUTERRES, Secrétaire général de l’ONU, a profité de l’élection du Président de la soixante-dix-septième session de l’Assemblée générale pour exprimer sa profonde gratitude au Président actuel, M. Abdulla Shahid, des Maldives, et rendre hommage à sa gestion compétente de l’Assemblée générale en ces temps « véritablement sans précédent ». Nous saluons son leadership face à tant de fronts ainsi que son travail en faveur de l’égalité des sexes, a dit M. Guterres en assurant aussi apprécier l’accent qu’il a mis sur l’action climatique grâce à sa perspective unique des petits États insulaires. Le chef de l’ONU a également remercié M. Shahid d’avoir facilité de manière exceptionnelle les consultations sur Notre Programme commun, qui ouvre la voie au progrès, avant de féliciter le Président élu, M. Csaba Kőrösi, de la Hongrie, qui devra diriger l’Assemblée générale dans « un monde en péril ».
De la guerre en Ukraine dans toutes ses dimensions à l’aggravation des effets de la crise climatique, de la pandémie de COVID-19 à l’escalade des besoins humanitaires, de la faim et de la pauvreté, « les mois à venir testeront le système multilatéral », a averti le Secrétaire général, pour qui l’Assemblée générale est « au cœur de tout ce que nous faisons ». En effet, a-t-il souligné à l’adresse des États Membres, le monde se tourne vers vous pour débattre, pour forger un consensus et, surtout, pour apporter des solutions. Rappelant la promesse d’un monde meilleur et plus paisible portée par le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et Notre Programme commun, il a souhaité que la soixante-dix-septième session de l’Assemblée générale soit « un moment de transformation », un temps pour « recalibrer le multilatéralisme et renforcer les fondements de la coopération mondiale ».
Pour le Secrétaire général, le Président élu Kőrösi apporte une large perspective à son nouveau poste: une familiarité avec les Nations Unies liée à son expérience en tant que Représentant permanent, une expertise en durabilité environnementale et un engagement inébranlable envers l’action multilatérale. Saluant le fait que M. Kőrösi ait placé sa présidence sous le signe des « solutions grâce à la solidarité, la durabilité et la science », il a dit compter sur lui pour qu’il aide l’ONU à progresser dans tout le spectre de son travail. Au nom de l’ensemble du système des Nations Unies, je souhaite au Président élu un plein succès dans ses nouvelles fonctions qu’il assumera en septembre, a ajouté M. Guterres, en se disant impatient de travailler avec lui dans la quête de solutions durables, la poursuite de nos objectifs partagés et la défense de nos valeurs communes.
M. ABDOU ABARRY (Niger), qui s’exprimait au nom du Groupe des États d’Afrique, a exprimé la volonté du Groupe de travailler en étroite collaboration avec le Président élu de l’Assemblée générale, M. Csaba Kőrösi. Il a remercié le Président sortant, M. Abdulla Shahid, pour son leadership décisif en cette période difficile de crise. Il a dit avoir écouté la déclaration de vision du Président élu et pris note de ses priorités qui sont alignées sur celles de l’Union africaine, en particulier la nutrition et la sécurité alimentaire. Rappelant que le développement de l’Afrique fait partie des priorités de l’ONU depuis la Déclaration du Millénaire, le Groupe des États d’Afrique a dit compter sur le soutien continu de l’ONU et de l’Assemblée générale sur cette voie, y compris pour ce qui est de l’allocation des ressources nécessaires aux programmes cruciaux.
Pour progresser dans la réalisation des objectifs de développement durable, il faut créer des partenariats solides en vue de combler le financement de ces objectifs, a souligné le représentant. Parmi les grands défis à relever, il a cité les changements climatiques, la dégradation et la désertification des sols qui aggravent l’insécurité alimentaire en Afrique et ailleurs. Dès lors, le Groupe a espéré que cette question restera une priorité de l’Assemblée générale au cours de la prochaine session. Le représentant a fini sur un appel au multilatéralisme et en demandant au Président élu de s’assurer qu’au sein de l’Assemblée générale aucune forme d’intolérance ou pratique discriminatoire ne soit acceptée.
S’exprimant au nom du Groupe des États d’Asie-Pacifique, M. MOHAMMAD AAMIR KHAN (Pakistan) a déclaré que, devant les multiples difficultés auxquelles le monde est confronté, nous avons besoin d’une « révolution » afin de transformer les choses. La pandémie de COVID-19 et la crise climatique devraient « nous permettre de faire passer le message à tous les pays, riches et pauvres, faibles et puissants, à savoir que leurs destins sont liés », a-t-il estimé. La solution réside selon lui dans la solidarité internationale. Il a rappelé notre engagement conjoint à ne laisser personne pour compte, estimant à ce titre que les travaux de l’Assemblée générale sont fondamentaux. Il a félicité le Président sortant de l’Assemblée générale pour son respect du principe de rotation géographique, qui est au centre du multiculturalisme.
Au nom du Groupe de l’Amérique latine et des Caraïbes, Mme MARKOVA CONCEPCIÓN JARAMILLO (Panama) a noté que l’accession de M. Kőrösi à la présidence de la soixante-dix-septième session de l’Assemblée générale intervient à un moment de grands défis pour l’humanité, qui nécessiteront une coopération et une solidarité internationales accrues grâce à un multilatéralisme revitalisé et inclusif. Pour atteindre les objectifs que les États Membres se sont fixés en matière de développement durable, il importe, selon elle, de mener des actions concrètes, conjointes et décisives qui permettront de surmonter les retards causés par la crise multidimensionnelle déclenchée par la pandémie de COVID-19. De l’avis de la représentante, l’approche scientifique dans le traitement des questions actuelles et émergentes de l’agenda international est particulièrement cruciale pour répondre aux défis des changements climatiques, de l’insécurité alimentaire, de la perte de biodiversité et de la révolution numérique. La région Amérique latine et Caraïbes, a-t-elle dit, attache une grande importance aux questions liées à l’éradication de la pauvreté, à la lutte contre les inégalités et à l’égalité des genres. À ses yeux, il convient que ces questions soient inscrites de manière transversale à l’ordre du jour des organes de l’ONU afin que la participation pleine, égale et significative de tous dans la réalisation des objectifs de développement durable et des trois piliers de l’ONU soit une réalité incontestable. Elle s’est déclarée convaincue que, sous la présidence de M. Kőrösi, l’Assemblée générale ira de l’avant pour continuer à construire avec responsabilité une humanité fondée sur le respect, la paix, la sécurité et la solidarité.
M. PABLO EMILIO GUTIÉRREZ SEGÚ BERDULLAS, (Espagne), s’exprimant au nom du Groupe des États d’Europe occidentale et autres États, a salué la vision du Président élu, avant d’insister sur l’acuité de la crise multidimensionnelle que le monde traverse. Notre Assemblée a rejeté l’agression russe contre l’Ukraine et demandé le respect de la Charte des Nations Unies, a-t-il rappelé. Le représentant a relevé que la loyauté institutionnelle et la conduite d’une transition durable sont au cœur de la vision du Président élu. Il a salué l’engagement de ce dernier en faveur de la transparence, du multilinguisme et de l’égalité entre les genres.
M. CHRISTOPHER P. LU (États-Unis), en tant que pays hôte du Siège de l’ONU, a félicité M. Csaba Kőrösi pour son élection au poste de Président de l’Assemblée générale pour la soixante-dix-septième session. Il a salué le programme ambitieux de M. Kőrösi, notamment ses priorités comme la relève post-COVID-19 et les changements climatiques et leurs impacts. Le succès de ce programme ambitieux dépendra à la fois de la manière avec laquelle les États Membres vont collaborer, mais il faudra aussi veiller à ce que toutes les voies soient entendues, y compris celles de la société civile, a souhaité le représentant. Il a salué à cet égard l’annonce faite par le Président élu qui a l’intention de tenir des réunions régulières avec les représentants de la société civile. À l’avenir, il faudra incorporer de nouvelles méthodes de travail pour tenir compte des leçons des deux dernières années, a-t-il encore recommandé.
Saluant le leadership du Président sortant, M. Abdulla Shahid, en évoquant notamment la session extraordinaire de l’Assemblée générale sur la guerre en Ukraine, le représentant du pays hôte a déclaré à son adresse: « votre direction a jeté les bases de progrès pour les années à venir. » Il a salué en particulier sa direction pour la mise en œuvre de Notre Programme commun.
Le représentant de la République islamique d’Iran s’est dissocié de la décision d’élire Israël au poste de vice-président de la soixante-dix-septième session de l’Assemblée générale au motif que ce pays continue de violer les résolutions de l’ONU et qu’il n’a pas le « droit moralement » d’occuper cette fonction.
Le représentant de la République arabe syrienne s’est lui aussi dissocié du consensus sur l’élection d’Israël au poste de vice-président de la soixante-dix-septième session de l’Assemblée générale. Il a déclaré douter de la capacité d’Israël à s’acquitter de ces fonctions alors que son occupation de territoires arabes en Palestine, au Golan syrien et dans le sud du Liban se poursuit. Il a précisé que ses réserves s’appuient sur les agressions à répétition perpétrées par Israël ainsi que sur son appui au terrorisme et son mépris des résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité.
AMÉLIORATION DE LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE MONDIALE: ADOPTION DU PROJET DE DÉCISION (A/76/L.61)
Par cette décision, adoptée sans vote, l’Assemblée générale, a approuvé la participation des organisations non gouvernementales concernées et des organisations de la société civile et des établissements universitaires et du secteur privé intéressés dont la liste figure en annexe de la décision à la réunion de haut niveau de l’Assemblée générale sur l’amélioration de la sécurité routière, ainsi qu’à ses tables rondes.
SUITE DONNÉE AUX TEXTES ISSUS DU SOMMET DU MILLÉNAIRE: ADOPTION DU PROJET DE RÉSOLUTION (A/76/L.58)
L’Assemblée a approuvé, par une résolution, la Déclaration du Forum d’examen des migrations internationales sur les progrès réalisés, qui a été adoptée par le Forum le 20 mai 2022. Ce Forum a examiné et partagé les progrès accomplis dans la mise en œuvre de tous les aspects du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, ledit Pacte ayant été adopté le 19 décembre 2018 à Marrakech (Maroc).
« Nous sommes déterminés à atteindre les objectifs et à respecter les engagements pris au titre du Pacte mondial, conformément à sa stratégie à 360 degrés, à ses principes directeurs et à son approche globale », dit le texte, en parlant des « responsabilités communes » et en soulignant « l’importance de la coopération internationale » dans ce domaine.
Cette Déclaration reconnaît « le rôle positif et les contributions des migrants à une croissance sans exclusion et au développement durable dans les pays d’origine, de transit et de destination » ainsi que « la valeur et la dignité du travail de tous les travailleurs migrants dans tous les secteurs ».
Le texte salue le travail accompli par les pays champions du Pacte mondial et le groupe Amis des migrations, ainsi que le travail accompli par le Réseau des Nations Unies sur les migrations à l’appui de la mise en œuvre du Pacte mondial, notamment la création du mécanisme de renforcement des capacités, qui comprend le fonds d’affectation spéciale pluripartenaire pour la migration et le Pôle du Réseau sur les migrations.
Explications de position après adoption
Le représentant de l’Autriche a fait part de la position inchangée de son pays sur le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.
Le représentant de la Hongrie a rappelé sa déclaration du 20 mai 2022 lors de l’adoption de la Déclaration sur les progrès réalisés du Forum d’examen des migrations internationales. Elle s’est dissociée de l’ensemble du texte de la Déclaration et a indiqué qu’elle ne prendra pas part à la mise en œuvre du Pacte sur les migrations.
Le représentant de Singapour a défendu le droit des migrants à circuler en toute sécurité, sans faire l’objet de trafic. Il s’est dit convaincu que chaque pays dispose du droit souverain de décider de la manière de mettre en œuvre les principes du Pacte pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Toutefois, a-t-il ajouté, si la Déclaration sur les progrès réalisés est un effort louable, elle n’est pas à même de répondre à toutes nos préoccupations. Il a donc réitéré les réserves de sa délégation sur les paragraphes 2 et 59 du dispositif de la résolution.
Le représentant de la Bulgarie a réaffirmé que son pays ne considère comme contraignantes ni les dispositions du Pacte pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, ni les conclusions du Forum d’examen des migrations internationales.
La représentante de l’Éthiopie a rejeté le paragraphe 12 de la Déclaration du Forum d’examen des migrations internationales sur les progrès réalisés, qui établit un lien entre migrations et ressources en eaux. Ce paragraphe ne peut constituer une base pour des négociations à venir, a-t-elle dit.
La représentante de la Pologne a rappelé que son pays s’est désengagé du Forum, avant de se dissocier de la Déclaration du Forum d’examen des migrations internationales sur les progrès réalisés.
La représentante de la Lettonie a indiqué se dissocier de la Déclaration du Forum d’examen des migrations internationales sur les progrès réalisés.
La représentante de la République tchèque a elle aussi renvoyé à sa déclaration du 20 mai 2022 lors de l’adoption de la Déclaration du Forum d’examen des migrations internationales sur les progrès réalisés.
Le représentant de la (Libye) a déclaré que si son pays ne s’oppose pas aux conclusions de la Déclaration du Forum d’examen des migrations internationales sur les progrès réalisés, sa délégation n’a pas changé sa position sur le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.
Le représentant de la (République islamique d’Iran) a réitéré sa position concernant la Déclaration du Forum d’examen des migrations internationales, telle qu’exprimée le 20 mai dernier.