L’Assemblée générale reporte une nouvelle fois la cinquième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés, tenue en deux parties
Elle adopte la liste des organisations admises comme observatrices à la Conférence « Stockholm+50 »
Entre deux parties de sa onzième session extraordinaire d’urgence sur l’Ukraine, l’Assemblée générale a tenu une brève séance de sa soixante-seizième session durant laquelle elle a décidé à l’unanimité de reporter une nouvelle fois la cinquième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés et adopté deux décisions portant sur les listes des organisations admises à participer à la Conférence « Stockholm+50: une planète saine pour la prospérité de toutes et de tous – notre responsabilité, notre chance ».
La résolution relative à la Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés, présentée par le Pakistan au nom des États Membres de l’Organisation des Nations Unies qui sont membres du Groupe des 77 et de la Chine, décide que la cinquième Conférence sur les pays les moins avancés se tiendra, « à titre exceptionnel », en deux parties. La première se tiendra le 17 mars 2022, au Siège de New York, alors que la seconde aura lieu à Doha, du 5 au 9 mars 2023. Les manifestations parallèles prévues se tiendront pendant la deuxième partie de la Conférence.
C’est en raison de la pandémie de COVID-19 que ce nouveau report a été décidé. L’Assemblée générale se dit « consciente que les pays les moins avancés sont sévèrement touchés par les conséquences de la COVID-19 en raison de la fragilité de leurs systèmes de santé, de leur accès limité aux vaccins, de la faible couverture offerte par leurs systèmes de protection sociale, des ressources limitées dont ils disposent, notamment financières, et de leur vulnérabilité face aux chocs extérieurs ». Par ses résolutions 73/242 du 20 décembre 2018 et 74/232 A du 19 décembre, l’Assemblée générale avait initialement décidé de convoquer la cinquième Conférence sur les pays les moins avancés du 21 au 25 mars 2021. La Conférence avait ensuite été une première fois reportée au mois de janvier 2022.
Présentant le projet de résolution, la représentante du Pakistan a rappelé que le Programme d’action d’Istanbul en faveur des pays les moins avancés avait pris fin et que le report de la Conférence de Doha avait créé « un vide », d’où la proposition de tenir la Conférence en deux parties, la première, dans moins de trois semaines, devant être consacrée notamment au projet de programme d’action de Doha.
La représentante du Qatar a quant à elle assuré du plein soutien de son pays au succès de la Conférence, dont son pays accueillera en 2023 la seconde partie. Elle a en particulier rappelé que le programme de travail de Doha serait le premier à concerner la lutte contre les conséquences de la COVID-19 et la réalisation des espoirs de création de sociétés plus résilientes. Le programme d’action de Doha requiert une action collective de l’ensemble des partenaires internationaux, a-t-elle ajouté. Elle a également appelé à une représentation des États Membres « au plus haut niveau », rejointe en ce sens par la représentante du Malawi.
Par les deux décisions qu’elle a adoptées relatives à la Conférence « Stockholm+50 », présentées par le Président de l’Assemblée générale, celle-ci décide d’une part, d’accréditer les organisations citées par le Secrétariat dans une note et de les inviter à participer aux travaux de la réunion; d’autre part, d’autoriser les organisations non gouvernementales, organisations de la société civile, organisations autochtones, établissements universitaires, acteurs du monde scientifique et du secteur privé et organisations philanthropiques dont la liste figure en annexe à y participer en qualité d’observateurs.