Soixante-seizième session,
57e séance - matin
AG/12402

Assemblée générale: La lutte contre la pandémie préoccupe les délégations qui examinent les priorités du Secrétaire général pour 2022 

« Il ne fait aucun doute que la pandémie de COVID-19 reste et demeure le plus grand défi actuel de la communauté internationale et de l’Organisation, que nous devons relever ensemble dans un esprit de solidarité internationale », a déclaré le représentant d’Haïti, ce matin, au cours de la deuxième et dernière séance d’examen du rapport du Secrétaire général sur l’activité de l’Organisation contenant « cinq priorités urgentes » pour 2022.  

À l’instar de la délégation haïtienne, l’Inde, l’Azerbaïdjan ou encore le Timor-Leste ont réclamé une répartition plus équitable des vaccins à travers le monde, pour atteindre l’objectif de vacciner 70% de la population mondiale d’ici à la mi-2022.  Des appels ont été lancés à cet égard pour lutter non seulement contre le nationalisme vaccinal, mais aussi contre le fléau de la désinformation sur les vaccins.  Se présentant en acteur de la solidarité mondiale, l’Inde a indiqué fournir des médicaments à 150 pays et partager des vaccins avec de nombreux pays en développement.

Outre l’urgence sanitaire, la dizaine de délégations intervenues ce matin ont mis l’accent sur le combat contre les changements climatiques, la nécessité d’une approche plus humaine des migrations ou encore l’importance d’assurer la paix via le respect du droit international et de la souveraineté des États Membres.

Sur le sujet du climat, le Tadjikistan a misé sur la tenue en 2023 de la conférence d’examen à mi-parcours de la mise en œuvre de la Décennie internationale d’action sur le thème « L’eau et le développement durable » (2018-2028), qui sera l’occasion de démontrer le rôle clef de l’eau dans la réalisation des objectifs de développement durable.  Dans ce droit fil, la délégation tadjik a proposé de déclarer l’année 2025 « Année internationale de la préservation des glaciers » et suggéré la création d’un fonds international pour la préservation des glaciers.

La question des migrations a été au cœur de la déclaration de la Turquie qui a exhorté la communauté internationale à mieux identifier les moyens de tirer parti des avantages des migrations et à promouvoir un traitement digne et humains des migrants.  C’est pourquoi elle a souligné la pertinence du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, qui sera l’objet d’un débat en mai 2022 à New York, avant de regretter le sort de millions de personnes déplacées dans le monde et notamment les souffrances du peuple syrien.

Les efforts à mener en faveur des pays touchés par des conflits ont également été mentionnés, notamment par l’Azerbaïdjan qui a demandé à l’ONU de leur fournir un soutien en matière de consolidation de la paix, de reconstruction et de réhabilitation.  La délégation azerbaïdjanaise a donné son propre témoignage en expliquant avoir libéré ses territoires d’une occupation de 30 ans, après une guerre de 44 jours à l’automne 2020.  

Le Myanmar a, lui aussi, attiré l’attention sur la situation de son pays: un an après le coup d’État, près de 1 500 personnes ont été tuées par l’armée et des milliers d’autres ont été arrêtées, détenues et torturées.  Le représentant du Myanmar a appelé à nouveau les États Membres à apporter une réponse urgente et unifiée pour aider à remettre son pays sur la voie de la démocratie, de la paix et de la prospérité. 

De son côté, Cuba a fustigé les mesures coercitives unilatérales visant à justifier l’ingérence dans les affaires intérieures des pays.  Il a condamné le « blocus criminel, commercial et financier » imposé par les États-Unis à son pays depuis 60 ans, qui demeure le principal frein à la réalisation du développement durable par son pays.  Il a, par ailleurs, appelé les États Membres à respecter les engagements en faveur des pays en développement en matière de financement et d’aide publique, notamment dans les domaines du transfert des technologies et du renforcement des capacités, en complément des efforts déployés par les pays en développement.  

Alors que plusieurs délégations ont insisté sur l’importance de l’ONU et du multilatéralisme pour gérer, ensemble, les défis mondiaux, les Philippines ont exprimé des vœux pour les cinq débats thématiques informels à venir: que les délégations aient le temps de discuter des modalités du processus de suivi et, plus important encore, parviennent à un consensus sur les questions prioritaires basées sur les 90 propositions figurant dans le rapport du Secrétaire général.  Le représentant philippin a aussi apprécié l’appel lancé par le Président de l’Assemblée générale pour avoir des consultations franches et constructives sur le programme de revitalisation de l’ONU.

Le Pérou a, pour sa part, soutenu l’appel du Secrétaire général pour qu’il y ait un « nouveau contrat social mondial », afin de permettre l’avènement de sociétés plus inclusives et plus justes pour tous.

En fin de séance, l’Assemblée générale a pris note du rapport du Secrétaire général sur l’activité de l’Organisation (A/76/1).

RAPPORT DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL SUR L’ACTIVITÉ DE L’ORGANISATION - A/76/1

Suite du débat

M. PEDRO LUIS PEDROSO CUESTA (Cuba) a relevé que, malgré la volonté et les efforts des pays en développement, il y a encore beaucoup de défis à relever, d’autant plus avec les conséquences de la COVID-19.  C’est pourquoi il a réaffirmé l’importance de respecter les engagements en matière de financement et d’aide publique, dans les domaines de la coopération internationale, du transfert des technologies et du renforcement des capacités, en complément des efforts déployés par les pays en développement.  Plaidant pour le droit au développement, le droit à la paix et à la solidarité internationale et pour un environnement sain, il a appelé à défendre ces objectifs « avec la même intensité avec laquelle on défend d’autres droits ».  Le maintien de la paix et de la sécurité internationales ne sera possible qu’au travers du respect total de la Charte des Nations Unies, a-t-il poursuivi en demandant tout particulièrement le respect de la souveraineté des États dont il faut respecter les systèmes politiques, économiques et sociaux.  

Il faut respecter le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des pays, a insisté le représentant avant de s’élever contre les mesures coercitives unilatérales, qui sont non seulement contraire à la paix et à la stabilité mais également une atteinte au bien-être des populations.  Dans le contexte de la pandémie, les incidences de ces mesures n’ont fait qu’accentuer les difficultés auxquelles les pays sont confrontés, s’est-il désolé, décriant le « blocus criminel, commercial et financier, imposé par les États-Unis contre Cuba », qui dure depuis 60 ans.  C’est une violation flagrante massive et systématique des droits humains des Cubains, a dénoncé le délégué en faisant remarquer que c’est le principal obstacle sur la voie du développement durable du pays.  Malgré cela, il a assuré que Cuba continue d’aller de l’avant, citant différents progrès dans le cadre de la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et dans le domaine de l’immunisation qui atteint 70% de la population.  En concluant son intervention, le représentant a exprimé son soutien au Secrétaire général, particulièrement dans le cadre de la défense du multilatéralisme et du droit international, de la diplomatie pour la paix et du développement. 

M. TOFIG MUSAYEV (Azerbaïdjan) a salué l’approche du Secrétaire général sur l’urgence de mettre fin à la pandémie de COVID-19, en luttant contre le nationalisme vaccinal, en donnant la priorité à la production et à la distribution de vaccins, et en combattant le fléau de la désinformation sur les vaccins.  Il a assuré que l’Azerbaïdjan ne ménagera aucun effort pour renforcer la solidarité et la coopération internationales et pour mobiliser des ressources en vue d’assurer pour tous les pays un accès équitable, abordable, opportun et universel au vaccin.  Par ailleurs, il s’est félicité de l’aide apportée par l’ONU aux États Membres dans la promotion de l’État de droit aux niveaux national et international, afin de favoriser une culture de respect du droit international.  Dans ce contexte, le représentant de l’Azerbaïdjan a fustigé les tentatives de certains pays de remettre en cause l’intégrité territoriale d’autres États.  Expliquant que l’Azerbaïdjan a gravement souffert des effets dévastateurs de l’agression commise contre elle, M. Musayev a condamné « les revendications territoriales illégales, les récits historiques fabriqués et les préjugés racistes » qui ont nourrit cette agression.  « Une partie importante du territoire souverain de mon pays a été saisie au début des années 90 et est restée sous occupation illégale pendant près de 30 ans », a-t-il déclaré avant de préciser que l’Azerbaïdjan a libéré ses territoires de l’occupation à la suite de la guerre de 44 jours à l’automne 2020.  Il a ajouté que l’Azerbaïdjan a accordé la priorité au renforcement de ses frontières internationales, à la réhabilitation et la reconstruction des territoires libérés, et à la restauration des logements, des services essentiels et des infrastructures de transport et de communication, pour assurer le retour en toute sécurité des populations déplacées.  « Fournir un soutien aux États touchés par un conflit et engagés dans la consolidation de la paix, la reconstruction et la réhabilitation, est et doit rester un engagement essentiel de l’ensemble du système des Nations Unies », a-t-il conclu.

M. ALISHER BAKHTIYORZODA (Tadjikistan) a expliqué que son pays a pris des mesures concrètes lors de conférences internationales pour trouver des solutions aux problèmes liés aux changements climatiques.  Il a précisé que son pays a proposé de déclarer l’année 2025 « Année internationale de la préservation des glaciers ».  « Nous croyons fermement que cette initiative contribuera à attirer davantage l’attention de la communauté mondiale sur les problématiques liées à l’eau, au climat et à la fonte des glaciers », a-t-il dit.  Il a plaidé pour la création d’un fonds international pour la préservation des glaciers sous les auspices des Nations Unies, une autre étape qui pourrait fournir une base à une recherche approfondie et à des solutions efficaces à ce problème mondial.  Après avoir déclaré que la Décennie internationale d’action sur le thème « L’eau et le développement durable (2018-2028) » a été initiée par son pays, le représentant a souligné l’importance de la conférence d’examen à mi-parcours de cette Décennie qui se tiendra en 2023.  Ce sera à son avis l’occasion de démontrer le rôle clef de l’eau dans la réalisation des objectifs de développement durable.

M. KARLITO NUNES (Timor-Leste) a demandé que les vaccins soient accessibles et abordables aux pays en développement et aux pays en situation particulière pour atteindre une reprise complète face à la pandémie.  Il a aussi déclaré que la lutte contre les changements climatiques nécessite une adhésion de la communauté internationale aux principes de l’Accord de Paris.  Il a jugé indispensable de soutenir les efforts des pays en développement en leur fournissant des ressources financières et un soutien technique pour pouvoir réaliser les objectifs climatiques, renforcer la résilience et réduire les vulnérabilités, et ce dès la reprise post-pandémie.  S’agissant des ambitions de paix durable, il a rappelé que la paix est catalyseur du développement, et que la paix, la justice et l’inclusion créent les conditions de la croissance et de la transformation économiques.  Le représentant du Timor-Leste a estimé que l’ONU a un rôle politique clef à jouer dans la mobilisation de la coopération et de la solidarité internationales aux fins de la résolution des problèmes mondiaux, dont la pandémie, afin d’aider les États à mieux reconstruire dans un monde plus résilient et durable.  

M. LUIS UGARELLI (Pérou) a mis en avant les priorités de son pays, en appuyant le programme du Secrétaire général pour reformer la gouvernance mondiale, tel que défini dans le rapport à l’examen.  Il faut relancer la mise en œuvre du Programme 2030 et lui garantir un financement adéquat afin de contrecarrer les effets de la pandémie de COVID-19, a-t-il plaidé.  Il a relevé que la pandémie a mis en exergue le fait que la croissance à elle seule ne garantit pas le développement durable.  La pandémie a aggravé les injustices et inégalités sociales et fait augmenter le chômage, a souligné le représentant.  Il a dit soutenir l’appel du Secrétaire général pour qu’il y ait un nouveau contrat social mondial afin de permettre des sociétés plus inclusives et plus justes pour tous. 

Sur la question des changements climatiques, le représentant a noté qu’il n’y aura pas de développement durable sans que l’on s’attaque collectivement à ce problème.  Il a demandé, entre autres, l’élimination des subventions aux pratiques de production non durables et la mise en œuvre des engagements pris par plus de 169 pays pour freiner le déboisement et la perte de biodiversité.  Sur la voie de la relance, les vaccins ont été synonymes d’espoir, a aussi remarqué le représentant.  Cependant, dans le contexte de l’émergence de nouveaux variants, il a jugé impératif que les vaccins deviennent des biens publics mondiaux et fassent l’objet d’accords pour assurer leur accès équitable à tous.

Rappelant que près d’un an s’est écoulé depuis le coup d’État militaire, M. KYAW MOE TUN (Myanmar) a déclaré que 1 447 personnes ont été tuées par l’armée et que des milliers d’autres ont été arrêtées, détenues et torturées.  « Malgré les appels répétés de la communauté internationale, y compris les Nations Unies, l’armée reste inhumaine », a dit M. Tun en fustigeant le recours excessif à la force par l’armée contre les personnes civiles.  Il a aussi déploré que l’armée ait détruit de nombreuses maisons, des installations religieuses, des infrastructures de santé, des écoles et des terres agricoles en provoquant le déplacement des centaines de milliers de personnes.  Parmi les personnes déplacées et les victimes, il a cité celles qui appartiennent à des groupes vulnérables - les personnes handicapées, les personnes âgées, les femmes, les filles et les enfants.  Il a qualifié les exactions de l’armée de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre.  M. Tun a jugé évident que le peuple du Myanmar a besoin d’une aide de la communauté internationale, via les Nations Unies, pour empêcher de nouvelles atrocités.  Il a appelé à nouveau les États Membres à une réponse urgente et unifiée pour aider à remettre le Myanmar sur la voie de la démocratie, de la paix et de la prospérité.  

Mme CEREN HANDE ÖZGÜR (Turquie) s’est concentrée sur la question des migrations en appelant à des migrations ordonnées.  Elle a recommandé à la communauté internationale de mieux identifier les moyens de maximiser les avantages des migrations et de promouvoir un traitement digne et humain des migrants, en prévoyant les protections nécessaires à ces populations.  Il faut développer ce qui a été réalisé au travers du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, a-t-elle plaidé, appelant à aller plus loin.  La représentante a ainsi donné rendez-vous à la prochaine réunion sur cette question, qui se tiendra au Siège des Nations Unies à New York au mois de mai.  La représentante a, par ailleurs, souligné les tendances aux déplacements forcés, en regrettant que le sort de millions de personnes dans le monde soit aussi inquiétant.  Elle a cité, à cet égard, les souffrances du peuple syrien.  La Turquie restera aux côtés du peuple syrien, a-t-elle assuré en disant ne pas vouloir répondre aux « accusations ridicules faites par le représentant syrien ici ».

M. ANTONIO RODRIGUE (Haïti) a noté les cinq priorités urgentes évoquées par le Secrétaire général et a réitéré la volonté de son pays à participer à la réalisation des objectifs fixés par les Nations Unies dans le document « Notre Programme commun » qui est « une feuille de route pour guider la communauté internationale ».  Il ne fait aucun doute que la pandémie reste le plus grand défi commun actuel de la communauté internationale, qu’il faut relever ensemble dans un esprit de solidarité internationale, a plaidé le représentant en faisant sien le souhait du Secrétaire général de vacciner 70% de la population mondiale avant la mi-2022.  Haïti exige une répartition plus équitable des vaccins à travers le monde, a fait savoir le représentant en appelant à redoubler d’efforts en ce sens et en saluant les efforts de l’ONU à cet égard.  Il a souligné, à ce sujet, que 989 millions de doses de vaccin ont été envoyées à 149 pays par le biais du Mécanisme COVAX.

Notant la complexité des relations internationales, le représentant a estimé qu’il fallait changer de paradigme de la gouvernance mondiale.  Il est plus que jamais nécessaire de faire un diagnostic global des cadres multilatéraux pour les adapter aux exigences du moment, a-t-il dit en s’alliant à l’appel du Secrétaire général en faveur d’une relance du multilatéralisme.

Mme AKSOLTAN ATAEVA (Turkménistan) a demandé des réponses concertées aux problèmes mondiaux à travers le multilatéralisme et sous la direction de l’ONU.  Saluant les « idées novatrices » avancées dans le rapport du Secrétaire général, la représentante est revenue sur les incidences négatives de la pandémie de COVID-19 qui exigent des mesures collectives pour protéger la vie des gens.  Pour ce qui est des conséquences économiques, elle a insisté sur l’importance du renforcement des liens entre toutes les formes de transport, une question qui fait l’objet d’une résolution adoptée par l’Assemblée générale à l’initiative du Turkménistan.  Une conférence des ministres des transports pour les pays en développement est prévue au Turkménistan pour promouvoir cet aspect, a rappelé la représentante.

La déléguée a également évoqué le travail de son pays pour renforcer la culture du dialogue et la confiance entre nations.  Elle a salué l’attention accordée par le Secrétaire général au rôle de la jeunesse.  En conclusion, la représentante s’est félicitée du rôle directeur de l’ONU pour assurer un développement constant pour tous.

M. ANGELITO AYONG NAYAN (Philippines) a félicité le Secrétaire général pour son rapport « complet » en soulignant qu’il est toujours centré sur la dignité humaine qui est au centre du travail des Nations Unies.  Il a insisté sur l’importance de la continuité politique, de la cohérence institutionnelle et de l’action collective des Nations Unies.  Le représentant s’est félicité des cinq débats thématiques informels prévus à l’Assemblée générale sur Notre Programme commun, qui commenceront le mois prochain.  Il a espéré que les délégations se verront donner le temps de discuter des modalités des mécanismes du processus de suivi et, plus important encore, pourront parvenir à un consensus sur les questions prioritaires basées sur les 90 propositions figurant dans le rapport.  Il a aussi apprécié l’appel lancé par le Président de l’Assemblée générale pour avoir des consultations franches et constructives sur le programme de revitalisation de l’ONU, afin de donner à l’Assemblée générale tout le pouvoir qu’elle mérite en tant qu’organe délibérant.  Il a conclu en réitérant son soutien aux initiatives du Président de l’Assemblée générale et du Secrétaire général.

M. DINESH SETIA (Inde) a dit croire, comme le Secrétaire général, que des Nations Unies « crédibles et fortes » sont un rempart efficace contre les menaces faites à l’ordre international.  Il s’est dit partisan de la réforme du Secrétariat pour que l’ONU soit à même de mener son activité, parvenir à la parité des sexes, assurer la viabilité financière l’Organisation et faire avancer son programme.  Il a dit que l’Inde continuera d’appuyer la mise en œuvre des initiatives du Secrétaire général, notamment grâce à des contributions volontaires.  Après avoir félicité le Secrétaire général de la façon dont il dirige la réponse de l’ONU à la pandémie, il a toutefois prévenu que celle-ci risque de ramener des millions de personnes dans la pauvreté.  Il a donc a plaidé pour la conception de stratégies efficaces d’élimination de la pauvreté.  Le représentant a aussi fait part de son soutien aux efforts menés pour renforcer le partenariat des Nations Unies avec les pays contributeurs de contingents.  En tant qu’un des grands contributeurs de troupes, l’Inde se félicite des efforts faits pour augmenter le nombre de femmes en uniforme et pour promouvoir l’inclusion des femmes aux processus de paix. 

L’Inde, a poursuivi le représentant, s’emploie à renforcer la solidarité internationale face à la pandémie.  Il a signalé que son pays, qui fournit des médicaments à 150 pays et exporte des vaccins, a l’intention d’en produire davantage.  Il a souligné les « pouvoirs immenses de l’information numérique », qui ont été une clef à la réponse, et a assuré vouloir mieux organiser les campagnes de vaccination.  Sur le chapitre du terrorisme, il a rappelé que les Nations Unies doivent toujours se mettre d’accord sur une définition commune du terrorisme.  « Nous avons échoué en continuant à ne pas nous mettre d’accord sur une convention contre le terrorisme », a déploré le représentant.  Il a poursuivi en rappelant que son pays est un leader dans le domaine de l’action climatique, citant ses capacités en énergies renouvelables et, sur le plan international, les solutions institutionnelles de coopération que son pays a lancées.  Il a cité à cet égard l’Alliance internationale pour le soleil.  Enfin, sur la question de la réforme du Conseil de sécurité, il a émis l’espoir que cette année soit celle qui permette de parvenir à des résultats concrets, qui refléteront les réalités du monde contemporain.

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