Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur les attaques ciblées contre les civils en Afghanistan
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois de mars, Mme Linda Thomas-Greenfield (États-Unis):
Les membres du Conseil ont condamné dans les termes les plus énergiques le nombre alarmant d’attaques visant délibérément les civils en Afghanistan. Ces attaques odieuses ont été perpétrées contre des fonctionnaires, des représentants du pouvoir judiciaire, des membres des médias, du personnel de santé et des agents humanitaires, dont des femmes occupant des postes importants, celles et ceux qui protègent et promeuvent les droits humains, et des membres de minorités ethniques et religieuses.
Les membres du Conseil ont exprimé leur profonde sympathie et leurs sincères condoléances aux familles des victimes et ont souhaité aux blessés un prompt et complet rétablissement.
Les membres du Conseil se sont déclarés profondément préoccupés par la multiplication de ces attaques ciblées dans les mois qui ont suivi l’ouverture, le 12 septembre 2020, des négociations de paix en Afghanistan. Ils ont dit savoir qu’une paix durable ne pouvait être instaurée qu’au moyen d’un processus de paix global et inclusif, dirigé et contrôlé par les Afghans, ayant pour objectif un cessez-le-feu permanent et global ainsi qu’un règlement politique inclusif visant à mettre fin au conflit en Afghanistan. Ils ont souligné qu’il importait que les femmes y participent pleinement et véritablement, sur un pied d’égalité. Ils ont vivement engagé les parties aux négociations à continuer de prendre des mesures de confiance, notamment pour réduire la violence, et à continuer d’y participer de bonne foi.
Les membres du Conseil ont demandé qu’il soit mis fin immédiatement à ces attaques ciblées et souligné qu’il était impératif de traduire de toute urgence les auteurs en justice. Ils ont rappelé que toutes les parties étaient tenues d’honorer en toutes circonstances les obligations que leur faisait le droit international humanitaire, notamment celles concernant la protection des civils. Ils ont souligné que les attaques visant délibérément des civils pouvaient constituer des crimes de guerre.
Les membres du Conseil ont en outre exprimé leur profonde inquiétude face à la menace que le terrorisme faisait peser sur l’Afghanistan et la région.