Le Comité chargé des ONG recommande le statut consultatif spécial pour la « Dr.Denis Mukwege Foundation » des Pays-Bas
Après avoir vu sa demande reportée lors d’une session précédente, la « Dr. Denis Mukwege Foundation », des Pays-Bas, s’est vu recommander, aujourd’hui, l’octroi du statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social (ECOSOC), rejoignant 20 autres organisations pour qui le Comité chargé des organisations non gouvernementales a également conseillé ce statut. Il a reporté sa décision pour 63 autres organisations en attendant des réponses supplémentaires aux questions de ses 19 membres.
La « Fondation Dr. Denis Mukwege » s’inspire des travaux du gynécologiste congolais éponyme qui offre un appui holistique aux survivantes des abus sexuels en temps de guerre en République démocratique du Congo (RDC). Cette ONG a créé le premier réseau mondial des survivantes des violences sexuelles et leur offre des activités dirigées par elles-mêmes dans cinq pays : la RDC, le Centrafrique, le Nigéria, l’Iraq et la Syrie. Ces activités aident les victimes à faire entendre leurs voix, raconter leurs histoires et se soutenir mutuellement.
En RDC où le premier réseau national des victimes a été créé, elles ont organisé une manifestation qui a vu, en avril, la participation de plus de 800 femmes, toutes des survivantes de violences sexuelles. Forte de ce statut, la Fondation compte organiser des réunions parallèles au Conseil des droits de l’homme à Genève sur les thèmes des droits humains, l’accès aux soins pour les survivantes et le droit à la réparation.
Le Dr. Mukwege est lauréat du prix Nobel de la paix en 2018 et du Prix pour la cause des droits de l’homme des Nations Unies en 2008.
Le Comité peut recommander trois différents statuts consultatifs auprès de l’ECOSOC. Le premier, le statut consultatif général est attribué aux grandes ONG internationales, dont les domaines d’action et de travail couvrent la majorité des points contenus dans l’agenda de l’ECOSOC et de ses organes subsidiaires. Ces ONG sont habilitées à soumettre au Conseil des communications écrites et des pétitions, et à proposer l’inscription de points à l’ordre du jour.
Le statut consultatif spécial est réservé aux ONG qui travaillent dans un domaine spécifique et les autorise à soumettre des communications écrites et des pétitions à l’ECOSOC. Enfin, la Liste va aux ONG qui ont plutôt tendance à travailler d’une manière plus technique et/ou restreinte. Elles ne peuvent soumettre au Conseil économique et social que des communications écrites.
Le Comité a également recommandé le statut consultatif spécial à Zeleni Polumjesec (Green Crescent), de Montenegro, pour ses travaux de prévention et de traitements de l’accoutumance à l’alcool, au tabac, aux drogues et à d’autres substances nocives. Cette décision a débouché sur un long débat de procédure, après que la Grèce ait demandé à réexaminer la demande l’ONG, expliquant qu’une panne Internet l’avait empêchée de consulter son dossier au moment de son examen par les membres du Comité. Le Secrétariat a indiqué qu’une fois adoptée, la décision du Comité sur une ONG ne peut plus être rouverte.
Le Comité des ONG poursuivra ses travaux demain, vendredi 3 septembre, à partir de 10 heures.
NOUVELLES DEMANDES D’ADMISSION AU STATUT CONSULTATIF ET NOUVELLES DEMANDES DE RECLASSEMENT
Octroi du statut consultatif spécial
- Society for Cognition of Science and Art for Quality Welfare, Sustainance, Livelyhood and Economic Development of the Poor (SCOSAQ) (Inde)
- Solidarité des jeunes filles pour l'éducation et l'intégration socioprofessionnelle «SOJFEP» (République démocratique du Congo)
- Southeast Asia Sexual Orientation, Gender Identity and Expression Caucus (ASC), Inc. (Philippines)
- The Individual Initiative for Human Rights (Liban)
- The International Humanitarian Society for Development Without Borders (Liban)
- Themis - Gender, Justice and Human Rights (Brésil)
- United World Against Diabetes (Inde)
- Women For a Change, Cameroon (Cameroun)
- Women for Peace and Democracy- Nepal (Népal)
- Zeleni Polumjesec (Green Crescent) (Montenegro)
- African Heritage Women in Education and Empowerment (États-Unis)
- Association Québécoise des Organismes de Coopération Internationale (AQOCI) (Canada)
- Association Voix Libres (Suisse)
- Canadian Women's Foundation / Fondation canadienne des femmes (Canada)
- Conflict Dynamics International, Inc. (États-Unis)
- Dr. Denis Mukwege Foundation (Pays-Bas)
- Dynamique Gender ONGD International (Canada)
- Every Casualty Worldwide (Royaume-Uni)
- Global Center on Cooperative Security Inc. (États-Unis)
- Human Rights Solidarity Organization (Suisse)
- International Medical Corps (États-Unis)
- International Women's Development Agency Inc. (Australie)
Examen des demandes de statut consultatif
Quelles ont été les sources de financement de Somali Green Crescent Society (Somalie) en 2020 et 2021 et quels ont été les projets financés ? ont demandé les États-Unis. Syrian Youth Council (Syrie) a été prié par les États-Unis de fournir une liste complète de tous les projets financés avec le gouvernement et leurs dates d’exécution. L’Inde a interrogé The Gulmit Educational and Social Welfare Society, Hunza Gilgit (Pakistan) sur l’origine des financements de ses projets.
The New Woman Foundation (Égypte) devra fournir des éclaircissements à Cuba sur le rôle et le pouvoir des membres de son Conseil d’administration. Le Pakistan a demandé à The Voice Society (Pakistan) de détailler ses activités en matière d’aide juridique des cinq dernières années. Avec quelles universités The World Community Service Centre (Inde) collabore-t-elle ? a interrogé le Pakistan. Dans quels pays Transnational Anti-Organized Crime Intelligence Group Inc. (TAOC-IG) (Philippines) a-t-elle l’intention de travailler ? Des partenariats ont-ils été conclus ? a questionné la Fédération de Russie.
Qu’a fait United Global Organization of Development (U-GOOD) (Pakistan) dans le domaine de la consolidation de la paix ? a demandé le Pakistan. Que fait Welfare Association Jared (Pakistan) pour protéger l’environnement ? a aussi voulu savoir la délégation pakistanaise. Quelle est la source des contributions financières de West Papua Interest Association (Indonésie) ? a interrogé la Chine.
Les États-Unis ont demandé à World Federation of Free Trade Zones Co., Limited (Chine) une liste d’arbitrages dans lesquels elle est impliquée. La même délégation a voulu que World Fund for Development and Planning (WFDP) (Kenya) transmette une liste des recherches menées. Les États-Unis ont aussi demandé à World Historic and Cultural Canal Cities Cooperation Organization (Chine) des détails sur son protocole d’accord avec le PNUD et a voulu savoir quand l’ONG publiera la recherche qu’elle mène.
Que fait Y4D Foundation (Inde) pour éradiquer la marginalisation des paysans ? a demandé le Pakistan. Zhongguancun Belt and Road Industrial Promotion Association (Chine) a été priée par les États-Unis de fournir une liste des localités où elle va travailler. Quels sont les projets menés par le Centre Idriss El Fakhouri des Études et de Recherches en Sciences Juridiques Oujda (Maroc) en 2020, 2021 et en 2022 ? a interrogé le Nicaragua. Et quelles sont les recherches que cette ONG a menées en 2021 ? a ajouté le Nigéria.
Qu’est-ce que General Union of Arab Experts (Maroc) compte apporter au travail de l’ONU ? a demandé la Chine. Quels sont les projets menés par vishwa manavadhikar parishad (Inde) en 2020 et en 2021 ? a interrogé le Pakistan. Qui sont les « organisations membres » de l’Arab-European Center of Human Rights and International Law (AECHRIL) (Norvège)? a interrogé la Chine.
La Chine a aussi voulu en savoir plus sur l’appui que fournit Arabian Rights Watch Association (États-Unis) pour scolariser les enfants. Asociatia Romanian Women's Lobby (Roumanie) a été priée par la Turquie d’expliquer le processus de prise de décisions au sein de l’organisation. Les États-Unis ont demandé à l’Association of Lawyers of Russia (Fédération de Russie) de décrire les pouvoirs de chacune de chaque commission de l’ONG, leur domaine de travail, leur nom et la liste de leur publication.
La Grèce a alors demandé à pouvoir réexaminer la demande de Zeleni Polumjesec (Green Crescent) (Montenegro), expliquant qu’une panne Internet l’avait empêchée de consulter le dossier de cette ONG. Craignant de créer un précédent, Cuba et la Fédération de Russie ont proposé de consulter leurs capitales respectives avant. Le Secrétariat a rappelé l’article 57 du règlement intérieur du Comité et a indiqué qu’une fois adoptée, la décision du Comité sur une ONG ne peut plus être rouverte.
Quelles sont les activités de promotion des pratiques optimales pour le traitement de la toxicomanie menées par l’Association of Non-for-Profit Organizations to Facilitate the Drug Prevention and Socially Dangerous Behaviour « National Anti-Drug Union » (Fédération de Russie) ? ont interrogé les États-Unis. Comment l’Assyrian Aid Society of America Inc. (États-Unis) utilise les fonds collectés auprès de ses bailleurs ? a questionné la Turquie. L’Estonie a réclamé à l’Autonomous Non-Profit Organization of promotion the development of international relations in the framework of the BRICS group « International Alliance of BRICS Strategic Projects » (Fédération de Russie) une liste de pays où elle travaille.
Avec quelle autorité provinciale ou nationale Autonomous non-profit organization humanitarian programs organization « Russian Humanitarian Mission » (Fédération de Russie) travaille en Syrie ? ont interrogé les États-Unis. Quels sont les projets de Avocats sans frontieres France (France), dans quels pays sont-ils menés et quel est leur état d’avancement? a demandé la Turquie. La Fédération de Russie a voulu savoir pourquoi les chiffres des états financiers de Bell Global Justice Institute (États-Unis) varient d’un dossier à un autre.
Pourquoi le consulat de l’Ukraine en Belgique figure parmi les partenaires de Brussels International Center for Research and Human Rights (Belgique) ? a voulu savoir la Fédération de Russie. Quel a été le travail du Center for Military Human Rights Korea (CMHRK) (République de Corée) auprès de la Commission de la condition de la femme de 2018 à 2020 ? a demandé la Chine. Quelles sont les projets du Centre international pour la paix et les droits de l’homme (CIPADH) (Suisse) en 2020 et 2021 et à quelles conférences internationales l’ONG entend-elle participer ? a interrogé la Chine qui a aussi voulu en savoir plus que le type d’assistance juridique offert par Committee for Justice (Suisse).
À quelle conférence de l’ONU Database Center for North Korean Human Rights (NKDB) a participé ? a demandé la Fédération de Russie. Le Nicaragua a voulu que Diakonia (Suède) lui détaille les formations offertes dans ses projets. L’Estonie a demandé à Eiropas demokrātijas attīstības centrs (Lettonie) si elle n’avait jamais reçu de l’argent du gouvernement.
Quelle proportion des revenus de Emberi Méltóság Központ (Hongrie) est donnée par ses donateurs? Qui sont ces donateurs ? a interrogé le Mexique. La Fédération de Russie a demandé pourquoi les salaires du personnel de Eri-Platform (Belgique) sont très élevés ? La Turquie a voulu des détails sur le livre sur le génocide éthiopien de l’Ethiopian Genocide Committee 1935-1941, Inc. (États-Unis).
Le Bahreïn a demandé à Euro-Mediterranean Human Rights Monitor (Suisse) la nature de ses liens avec Women’s Leadership Incubator (WLI). La Fédération de Russie a prié Foreningen Tryggere Ruspolitikk (Norvège) de lui dire tout sur sa participation à une conférence sur la décriminalisation des stupéfiants à New York en 2018. Fundacja Otwarty Dialog (Pologne) devra répondre à la Fédération de Russie qui a demandé si la lutte contre la corruption est prévue dans le statut de cette ONG.
Quelles sont les activités de Global Alliance Alumni (Fédération de Russie) en Syrie ? Dans quelles régions du pays les mène-t-elle et avec quels partenaires ? a demandé l’Estonie. La Turquie a voulu des précisions pour savoir si Global Minorities Alliance (Royaume-Uni) a des activités au Royaume-Uni et sa région. Qui sont les membres du Conseil d’administration de Global Network of Women Peacebuilders, Inc. (États-Unis)? Sont-ils rémunérés ? a voulu savoir le Pakistan.
Cette même délégation a voulu des détails sur l’aide financière que Hope Worldwide Pakistan (Nouvelle-Zélande) donne aux groupes vulnérables. Les États-Unis ont demandé des détails sur la formation de jeunes filles menée par Human Concern International (HCI) (Canada). Est-ce un projet durable ? La Chine a prié Human Rights at Sea (Royaume-Uni) de lui donner une « ventilation des projets et des dépenses » ?
Quelles sont les méthodes utilisées par Humanitarian Tracker (États-Unis) pour préserver les informations médicales et personnelles ? a demandé la Fédération de Russie. INPUD Limited (Royaume-Uni) a été priée par la Fédération de Russie de donner des détails sur les fonds et les projets de l’ONG financés par Open Society Foundation. Qui peut se porter candidat ou être élu membre de l’Institute for Development of Freedom of Information (IDFI) (Géorgie)? a demandé la Fédération de Russie.
Donnez une liste complète des membres de InterPride (États-Unis) et précisez le lieux où ils travaillent ? a demandé la Fédération de Russie. International Association for the Development of the Abaza-Abkhaz Ethnos « Alashara » (Fédération de Russie) doit utiliser le nom officiel de l’Abkhazie, ont réclamé l’Estonie et les États-Unis. Quels sont ses projets, leur financement et leur date d’exécution ? ont ajouté les États-Unis. Le Nicaragua a demandé à The International Association of Genocide Scholars, Inc. (Australie) des précisions sur sa façon d’utiliser l’art.
Quelles sont les activités que l’International Civil Society Action Network, Inc. (États-Unis) a menées en 2019 et en 2020 ? a questionné la Chine. La Fédération de Russie a demandé à l’International Communities Organisation Limited (Royaume-Uni) dans quels États l’ONG travaille ? International Funders for Indigenous Peoples Inc. (États-Unis) est-elle active ou non en Russie? a interrogé la Fédération de Russie.
Israël a voulu savoir pourquoi International Legal Assistance Consortium (Suède) ne demande pas à devenir un bras exécutif de son Gouvernement qui est son unique source de financement. La Fédération de Russie a noté que l’International Network of Civil Liberties Organizations (INCLO) (Suisse) a opposé la confidentialité de ses comptes pour ne pas répondre à la question du Comité. La Chine a exigé que l’International Society of Criminology (États-Unis) lui donne une liste détaillée de ses « autres dépenses ».
À quelles conférences de l’ONU Inti Raymi Fund, Inc. (États-Unis) a participé ? a demandé la Fédération de Russie. Quelles sont les activités de l’Islamic Medical Association of North America Inc (États-Unis) à l’étranger ? a interrogé la Chine.
Dialogue interactif avec les ONG
La représentante de Lanka Fundamental Rights Organization (Sri Lanka) a insisté sur les activités environnementales de son organisation visant à atteindre les objectifs de développement durable dans ce domaine. La Chine a questionné l’ONG pour savoir pourquoi la gestion administrative de l’ONG absorbe plus de 50% de son budget. L’Inde a demandé à quelles organisations de défense des droits de l’homme cette ONG est affiliée. L’ONG a dit avoir participé en 2019 à une réunion de l’ONU. Elle a aussi précisé ne pas recevoir de financement d’autres bailleurs. Ce sont ses membres qui paient les activités de l’ONG. S’il y a des déficits, ce sont les membres qui paient la différence, a-t-elle ajouté. La Chine a redemandé comment l’ONG avait pu planter 7 000 arbres avec 21 dollars ?
La représentante de Global Energy Interconnection Development and Cooperation Organization (Chine) a dit que son ONG promeut l’interconnexion énergétique mondiale et entend ainsi contribuer positivement à la mise en œuvre du Programme 2030 en particulier les ODD 7, 8 et 9 ainsi que l’Accord de Paris sur les changements climatiques. Les États-Unis ont demandé avec quelle entité de l’ONU l’ONG travaille-t-elle à part le Conseil mondial de l’énergie. L’ONG a répondu qu’elle n’a pas de relation avec les entités de l’ONU. Comment l’ONG entend fournir des compétences scientifiques à l’ECOSOC et à l’ONU ? ont encore interrogé les États-Unis. « Nos membres ont des expériences dans le domaine de l’énergie et certains d’entre eux ont reçu des prix prestigieux comme le Nobel », a répondu l’ONG. Quelles sont les contributions philanthropiques reçues des membres ? ont encore interrogé les États-Unis. Ses fonds proviennent des membres et des prix reçus, ainsi que des intérêts de ses comptes en banque ou encore des dépenses non effectuées comme les voyages, a dit la représentante de l’ONG. Pourquoi l’ONG ne travaille-t-elle pas en dehors de la Fédération de Russie ? Pourquoi certains de ses membres sont membres de l’exécutif de la Russie ? ont encore voulu savoir les États-Unis?