Le Sommet des Nations Unies sur l’énergie donne lieu à de nouveaux partenariats sur les énergies renouvelables dans les opérations de paix
NEW YORK – 24 septembre 2021 – Aujourd’hui au Sommet des Nations Unies sur l’énergie, l’ONU et un groupe d’organisations internationales et de gouvernements ont annoncé un pacte pour aider les opérations de paix des Nations Unies à effectuer la transition vers les énergies renouvelables, en réponse à l’engagement du Secrétaire général à atteindre 80% de ces énergies d’ici à 2030, ce qui dépend largement de ces opérations.
Le Secrétaire général adjoint à l’appui opérationnel, M. Atul Khare, a salué ce pacte comme un pas dans la bonne direction en ce qu’il renforce la collaboration entre les pays hôtes des opérations des Nations Unies et la création d’opportunités pour ces opérations de contribuer aux plans d’électrification de ces pays, par le lancement de projets d’énergie renouvelable, dans la lignée d’« Action pour le maintien de la paix » du Secrétaire général et de la Stratégie pour l’environnement (2017-2023). Dans les pays émergeant des conflits où l’accès aux ressources est limité, la recherche d’une synergie entre la transition des opérations vers les énergies renouvelables et le Programme de développement durable à l’horizon 2030 est un impératif tout comme l’est la recherche de moyens créatifs de laisser un héritage positif, a ajouté le Secrétaire général adjoint.
La Représentante permanente des Émirats arabes unis, Mme Lana Nusseibeh, a déclaré que ce jour marque le lancement d’un processus visant à voir où les énergies renouvelables peuvent faire baisser les coûts et les risques, et à renforcer les chances de développer les marchés locaux.
Le pacte, qui a été présenté au Dialogue de haut niveau sur l’énergie par le Département de l’appui opérationnel, celui des opérations de paix (DPO), les Émirats arabes unis, la Norvège, l’Agence internationale de l’énergie renouvelable (IRENA) et un certain nombre d’États Membres, entend remplacer le diesel par des énergies renouvelables achetées par l’ONU sur les marchés des pays hôtes. Les résultats engrangés par les opérations de paix au Mali, en République démocratique du Congo (RDC) et en Somalie, par exemple, ont montré que les énergies renouvelables réduisent les coûts opérationnels, les risques sécuritaires liés au transport de carburant et les émissions de gaz à effet de serre, tout en améliorant les infrastructures dans les pays hôtes.
Les énergies renouvelables peuvent aider l’ONU à atteindre ses objectifs liés au climat et aider les opérations de paix à s’adapter à un paysage sécuritaire de plus en plus touché par les changements climatiques, a souligné Mme Mona Juul, Représentante permanente de la Norvège.
Les opérations de paix des Nations Unies consomment environ 500 gigawatts d’énergie par heure, chaque année, principalement les six plus grandes opérations. Comme elles sont souvent les plus grandes consommatrices d’énergie dans les pays hôtes, ces opérations ont vraiment le pouvoir de faire naître des capacités d’énergie renouvelable qui leur survivront. Ces opérations sont aussi les plus grandes émettrices de gaz à effet de serre, ce qui fait d’elles une partie intégrante des efforts des pays hôtes pour réaliser les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat.
Le fait qu’une opération de paix transite vers les énergies renouvelables veut dire bien plus qu’une réduction de l’empreinte écologique. C’est un élément important de la création de marchés locaux et une contribution à long terme au développement durable, a souligné M. Francesco La Camera, Directeur-général d’IRENA.
Deux réunions importantes sont prévues dans un proche avenir: La Réunion ministérielle sur les opérations de paix des Nations Unies prévue en République de Corée au mois de décembre, et l’Assemblée de l’IRENA, en janvier 2022.