CONF211201-CS

Le débat sur « la sécurité dans le contexte du terrorisme et des changements climatiques » marquera la présidence nigérienne du Conseil de sécurité en décembre

  La présidence nigérienne du Conseil de sécurité organisera un débat de haut niveau en décembre intitulé « Maintien de la paix et de la sécurité internationales: la sécurité dans le contexte du terrorisme et des changements climatiques », a déclaré cet après-midi le Représentant permanent de ce pays, M. Abdou Abarry, au cours d’une conférence de presse. 

Ce débat, le 9 décembre, sera dirigé par le nouveau Président du Niger, M. Mohamed Bazoum, avec la participation du Secrétaire général, M. António Guterres, et du Président de la Commission de l’Union africaine, M. Moussa Faki Mahamat.  Il permettra de discuter de la manière dont la communauté internationale pourrait, en s’engageant pleinement dans la lutte contre le terrorisme et les changements climatiques, parfaire sa stratégie pour faire face simultanément à ces deux fléaux, a-t-il expliqué. 

Présentant le programme de travail du Conseil de sécurité pour le mois de décembre, M. Abarry a indiqué que « c’est un grand moment pour le Niger » de présider pour la deuxième fois les travaux de cet organe après la présidence de septembre 2020 et avant la fin de son mandat le 31 du mois.  Le mandat de M. Abarry en tant que Président du Comité des sanctions sur la République démocratique du Congo et la République centrafricaine s’achevant également à la fin du mois, il a annoncé qu’il ferait un briefing à ce sujet. 

En décembre, au Conseil, il y aura un certain nombre d’adoptions liées aux mandats, notamment sur la Somalie, Daech et la sécurité à Abyei, a-t-il indiqué. Le Conseil se prononcera pour commencer, demain, sur un projet de résolution concernant les autorisations accordées aux États et organisations régionales qui coopèrent avec la Somalie dans la lutte contre la piraterie et les vols à main armée perpétrés au large de ses côtes. 

Le 2 décembre également, le Conseil tiendra une séance d’information avec le Conseiller spécial du Secrétaire général et Chef de l’Équipe d’enquêteurs de l’ONU pour la promotion de la responsabilité pour les crimes commis par Daesh/État islamique en Iraq et au Levant (UNITAD).  Dans l’après-midi, les présidents de trois comités - Comité 1267/1989/2253 (EIIL/Daech, Al-Qaida et les personnes, groupes, entreprises et entités qui leur sont associés), Comité contre le terrorisme 1373 et Comité 1540 (non-prolifération des armes de destruction massive), présenteront leurs rapports respectifs. 

Une autre séance d’information est prévue le lundi 6 décembre, à propos de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO).  Le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, M. Filippo Grandi, fera quant à lui son exposé annuel le 7 décembre.  Le lendemain, le 8, le Conseil examinera la question des armes chimiques relative à la Syrie, le matin, puis dans l’après-midi celle des sanctions concernant le Mali. 

Le 10 décembre, Journée internationale des droits de l’homme, ce sera au tour du Comité des sanctions des Nations Unies créé par la résolution 1591 (2005) concernant le Soudan de présenter son dernier rapport.  Le Conseil tiendra dans la foulée une séance d’information sur la Mission intégrée des Nations Unies pour l’assistance à la transition au Soudan (MINUATS) au cours de laquelle le Représentant spécial du Secrétaire général, M. Volker Perthes, fera un exposé et présentera le dernier rapport du Secrétaire général. 

Dans la matinée du lundi 13 décembre aura lieu le débat semestriel sur le Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des Tribunaux pénaux, le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) et le Tribunal pénal international pour l’ex‑Yougoslavie (TPIY).  Dans l’après-midi, il aura une séance sur ses organes subsidiaires. 

Il est attendu que le Conseil adopte une résolution sur la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA) le 14 décembre, avant sa séance d’information sur le Yémen. 

L’après-midi sera consacré à la non-prolifération, notamment la mise en œuvre de la résolution 2231(2015) relative au Plan d’action global commun sur le programme nucléaire de la République islamique d’Iran.  M. Abarry a dit « être héritier » de ce dossier et espéré que les discussions seront beaucoup plus apaisées que celles de l’année dernière.  Il a vivement souhaité que le cycle de négociations actuelles à Genève dure plus longtemps pour aboutir. 

Le Conseil adoptera, le 15 décembre, une résolution sur le Comité des sanctions créé par la résolution 1267 (1999)/1989/2253 (2015), avant de tenir une séance d’information sur la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS). L’après-midi, il se réunira pour un point d’information sur le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (BRENUAC). 

Les 16 et 17 décembre seront consacrés au sixième Séminaire conjoint informel du Conseil de sécurité et du Conseil pour la paix et la sécurité de l’Union africaine, et à la quinzième réunion consultative annuelle conjointe.  M. Abarry a spécifié que les membres du Conseil auraient dû se rendre à Addis Abeba, mais que compte tenu de la situation actuelle en Éthiopie, le déplacement ne sera pas possible.  Le Conseil gardera « un œil vigilant » sur l’évolution de la situation en Éthiopie, au Soudan et au Myanmar, a-t-il d’ailleurs souligné. 

Le lundi 20 décembre, le Conseil se prononcera sur une résolution portant sur la MONUSCO et tiendra une séance sur les questions politiques et humanitaires relatives à la Syrie.  Le lendemain, mardi 21 décembre, il adoptera trois résolutions sur la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD), la Mission d’observation militaire de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) et la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme (DECT), avant la séance d’information mensuelle du Conseil sur le Moyen-Orient. 

M. Abarry a ensuite répondu aux questions des journalistes, en particulier sur le processus de consultations menées par Mme DiCarlo pour le remplacement de M. Jan Kubiš, concernant la situation en Libye; la question des combattants étrangers et des migrants qui transitent par le Niger; ou encore la problématique de l’eau dans le lac Tchad. 

Il s’est attardé sur la « véritable tragédie » que vivent les migrants et jugé inadmissible la traversée du désert de ces personnes dans le sens littéral du terme.  Il a insisté pour que la communauté internationale prenne cette situation à bras le corps, et le plus sérieusement possible, pour que, plus jamais, des jeunes, des hommes et des femmes soient forcés de traverser le Sahara, de voyager dans des conditions dangereuses en mer, de subir une détention et des abus alors qu’ils sont en quête d’une vie meilleure en Europe.  

M. Abarry en a également appelé à la « conscience de l’humanité » pour une égalité dans l’accès aux vaccins contre la COVID-19.  « Il est simplement intenable de vivre cette situation d’injustice et d’inégalité », a-t-il déploré. Il a fait observer que le Secrétaire général de l’ONU avait été le premier à porter cette initiative et ce cri du cœur à l’ensemble des États Membres.  La résolution 2532 (2020) a pu « arrimer » la question de la lutte contre la pandémie au programme du Conseil, a-t-il rappelé avant d’annoncer des consultations prévues le 13 janvier 2022 à ce sujet.  Il a en même temps fait remarquer que, dans certains pays africains, contrairement aux nations européennes, la préoccupation la plus grande est le paludisme, devant la COVID-19.  Il a déploré que d’autres maladies soient actuellement négligées en raison de la forte mobilisation autour du nouveau coronavirus. 

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