Pérennisation de la paix et coopération entre l’ONU et l’Union africaine domineront la présidence kényane du Conseil de sécurité
Pas moins de cinq débats, dont quatre débats « ouverts » seront au mois d’octobre au programme du Conseil de sécurité, programme qui a été présenté aujourd’hui par la Ministre des affaires étrangères du Kenya, Mme Raychelle Omamo, dont le pays assure la présidence du Conseil durant le mois. Mme Omamo a déclaré que son pays avait la ferme intention de solidifier la solidarité entre pays pour tenter de résoudre des problématiques mondiales, parmi lesquelles figurent les changements climatiques, la participation des femmes et l’impératif d’une gestion de la diversité qui permette la construction d’États robustes.
C’est ainsi que deux « débats signatures » seront organisés par la présidence kényane, qui devraient tous deux être présidés par le chef de l’État kényan, M. Uhuru Kenyatta. Le premier, qui aura lieu le 12 octobre, sera consacré à la consolidation et pérennisation de la paix sur le thème « identité, construction de la nation et recherche de la paix ». Le Kenya s’attache à renforcer les institutions nationales et à relever les défis de la cohésion et de la paix, dans le développement, a expliqué Mme Omamo. Le second débat de haut niveau, le 28 octobre, qui devrait être la seule réunion du mois organisée sous forme de visioconférence, traitera de la coopération entre l’ONU et l’Union africaine.
Deux autres débats, prévus au niveau ministériel, toucheront aussi à ces aspects. L’un de manière géographique, qui sera organisé le 20 octobre sur la région des Grands Lacs, alors que le Conseil aura déjà examiné la situation en République démocratique du Congo, le 5 octobre. L’autre de manière sectorielle: il s’agit du débat annuel sur les femmes, la paix et la sécurité, qui aura lieu le 21 octobre et devrait se concentrer sur la contribution des femmes locales au maintien de la paix, à la consolidation de la paix et aux cadres de transition pendant et après les opérations de paix des Nations Unies. Mme Omamo a recommandé une intensification des efforts tendant à la participation des femmes dans les opérations de maintien de la paix, et de consolidation de la paix.
L’Afrique sera très présente au cours de ce mois puisque le Conseil examinera la situation en République centrafricaine le 18 octobre, celle prévalant à Abiye le 27, avant de se pencher sur le Mali et le sort de sa Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation (MINUSMA), le 29. Le représentant du Kenya, l’Ambassadeur Martin Kimani, a en outre annoncé la reprise des missions du Conseil de sécurité sur le terrain avec la première mission depuis le début de la pandémie de COVID-19, prévue du 22 au 26 octobre au Sahel. Viendront encore s’ajouter des discussions sur le devenir de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), dont le mandat actuel expire le 31 octobre.
M. Kimani a également annoncé qu’au cours de ce mois, le Conseil aurait à se prononcer sur deux projets de résolution, relatifs, l’un au Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), l’autre à la Mission de vérification des Nations Unies en Colombie. Le Conseil examinera la situation dans les deux pays, respectivement le 4 et le 13 octobre.
Le Conseil se penchera comme d’habitude sur la situation en Syrie avec une réunion d’information mensuelle sur la question des armes chimiques le 4 octobre et une réunion conjointe sur les questions politiques et humanitaires le 22 octobre. Le Conseil aura sa réunion mensuelle sur le Yémen le 14 octobre et tiendra le 19 octobre son débat trimestriel sur le Moyen-Orient, y compris la question palestinienne. Enfin, le Conseil tiendra sa seconde réunion semestrielle de l’année sur le Kosovo le 15 octobre. Il examinera en outre le rapport biennal du Secrétaire général sur les armes légères et de petit calibre (ALPC) le 6 octobre.