La Première Commission conclut la première partie de son débat thématique fortement dominée par la question du désarmement nucléaire
À l’occasion d’une brève séance, la Première Commission (désarmement et sécurité internationale) a conclu cette après-midi la première partie de son débat thématique, qui portait sur les questions des armes nucléaires; des autres armes de destruction massive; les aspects du désarmement dans l’espace extra-atmosphérique et les armes classiques. Plus de 80 orateurs se sont succédé lors de cette première partie, fortement dominée par la question du désarmement nucléaire, et en particulier par le rappel à l’ordre des États dotés, priés de respecter leurs engagements pris au titre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), dans la perspective de la dixième Conférence d’examen du TNP, prévue en janvier prochain.
Aujourd’hui encore, le représentant de la Malaisie, M AMIR HAMZAH BIN MOHD NASIR, a qualifié les armes nucléaires de « plus grandes menaces existentielles pour l’humanité ». Pour la Nouvelle-Zélande, Mme LUCY DUNCAN a appelé les pays dotés au respect et l’application de leurs obligations internationales, « élément essentiel à l’effort mondial visant à faire respecter les engagements internationaux en matière de contrôle des armes, de désarmement et de non-prolifération ». Les P5 –les cinq États détenteurs d’armes nucléaires au sens du TNP: Chine, France, Fédération de Russie, Royaume-Uni et États-Unis- ont ainsi été sommés de redoubler d’efforts pour obtenir des résultats concrets à la prochaine Conférence d’examen, et à ouvrir ainsi la voie à de nouvelles réductions de leurs arsenaux nucléaires.
S’exprimant au nom d’un groupe de pays, M. FRANCESE (Italie) a pour sa part réclamé une évaluation honnête du TNP, salué une fois de plus par les intervenants comme la pierre angulaire du régime de désarmement et de non-prolifération nucléaires. Dans le même sens, la Malaisie a rappelé que la prolongation indéfinie du TNP acquise en 1995 « ne pouvait être interprétée comme conférant une quelconque légalité ou validité à l’existence ou à la possession indéfinie d’armes nucléaires ». M. Mohd Nasir a également dénoncé la poursuite du développement ou de la modernisation des arsenaux nucléaires prévue par la doctrine militaire de certains États.
Tout en se félicitant de l’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, la Malaisie déplore d’ailleurs qu’aucun État doté n’ait encore ratifié, ni même signé, le Protocole additionnel au Traité de Bangkok qui a établi depuis plus de 20 ans une zone exempte d’armes nucléaires en Asie du Sud-Est. Un tel statu quo augure mal de l’avenir du Traité de Bangkok, qui est pourtant une pièce maîtresse de l’architecture de sécurité dans la région, a averti le représentant.
Demain, vendredi 15 octobre, la Première Commission tiendra, à 10 heures, un débat virtuel avec des experts indépendants et d’autres responsables de haut niveau proposés par les groupes régionaux. Elle entendra aussi des exposés des présidents des groupes d’experts gouvernementaux et groupes de travail à composition non limitée.