L’Assemblée générale proclame 2022, Année internationale des sciences fondamentales pour le développement durable
Après avoir adopté par consensus sa résolution sur l’édification d’un monde pacifique et meilleur grâce au sport et à l’idéal olympique, l’Assemblée générale a proclamé aujourd’hui 2022, Année internationale des sciences fondamentales pour le développement durable.
Dans sa résolution*, adoptée par consensus, l’Assemblée souligne que les applications des sciences fondamentales sont essentielles aux progrès de la médecine, de l’industrie, de l’agriculture, des ressources en eau, de la planification de l’énergie, de l’environnement, des communications et de la culture. Ces sciences et les technologies émergentes pourvoient aux besoins de l’humanité, en donnant accès à l’information et en améliorant la santé et le bien-être des personnes, des communautés et des sociétés.
À l’occasion de l’Année internationale, l’Assemblée invite tous les États Membres, les organismes des Nations Unies et les autres organisations internationales, régionales et sous-régionales, ainsi que les milieux universitaires, les ONG, les particuliers et le secteur privé, à faire mieux connaître l’importance des sciences fondamentales pour le développement durable. Elle invite aussi l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) à être l’organisme chef de file et le centre de coordination de l’Année, et à organiser les activités à mener durant l’Année, en collaboration avec d’autres entités telles que l’Union internationale de physique pure et appliquée, le Laboratoire européen pour la physique des particules et les organisations et fédérations du monde entier qui leur sont associées.
Dans sa résolution sur l’édification d’un monde meilleur grâce au sport**, l’Assemblée générale demande instamment aux États Membres d’observer la Trêve olympique, tant individuellement que collectivement, tout au long de la période qui s’étend du septième jour précédant l’ouverture des XXIVes Jeux olympiques d’hiver au septième jour suivant la clôture des XIIIes Jeux paralympiques d’hiver, qui se tiendront à Beijing en 2022. Elle souligne l’importance pour les États Membres d’unir leurs efforts afin de concrétiser ensemble les valeurs de la Trêve olympique.
Le Comité international olympique (CIO) a expliqué aujourd’hui que la mission des Jeux olympiques est d’unir les meilleurs athlètes du monde entier, sans aucune discrimination, dans une compétition pacifique et dans le respect. Le lien de notre humanité partagée est encore plus pertinent dans notre monde polarisé, a-t-il relevé, ajoutant que nous ne pourrons accomplir la mission olympique que si les Jeux dépassent les appartenances politiques, culturelles et autres et cela n’est possible que s’ils sont politiquement neutres.
L’histoire, a fait observer le Comité, nous montre ce qui se passe quand la neutralité des Jeux n’est pas respectée. Les anciens Jeux ont en effet pris fin lorsque l’empereur romain Théodose les a abolis pour des raisons politiques. Cette leçon d’histoire est toujours valable aujourd’hui, parce que les athlètes olympiques démontrent au monde entier qu’il est possible d’être de féroces rivaux et de s’engager dans une compétition intense, tout en vivant ensemble pacifiquement et respectueusement au village olympique.
La pandémie, les objectifs de développement durable et tous les défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui nous ont appris une leçon: on ne peut aller plus vite, on ne peut viser plus haut, on ne peut devenir plus fort, qui si on travaille ensemble. C’est pourquoi le CIO a modifié la devise olympique qui est désormais: « Plus vite, plus haut, plus fort – ensemble », ce dernier mot traduisant la nécessité d’une plus grande solidarité, au sein des sociétés et entre elles. « Il n’y a pas de paix sans solidarite », a insisté le CIO.
Organisatrice des Jeux olympiques d’hiver en 2022, la Chine a souligné son engagement pour des Jeux ouverts, inclusifs et propres qui renforcent la résilience face à la pandémie de COVID-19 et contribuent à la tolérance et à la compréhension mutuelle. La flamme olympique, a-t-elle indiqué, arrive à Beijing dans 63 jours et nous n’avons épargné aucun effort pour garantir la sécurité sanitaire pendant les Jeux, en s’inspirant du manuel des pratiques exemplaires élaboré par le Comité international olympique.
Tout a été mis en place, a encore affirmé la Chine, pour une application stricte de la tolérance zéro s’agissant du dopage pour que les Jeux soient « propres comme neige ». Le suivi de ces questions, a exigé la Fédération de Russie, doit relever des prérogatives exclusives des organisations intergouvernementales pour éviter que des pays soient accusés fallacieusement de violations des droits de l’homme et voient leurs athlètes soumis à « un châtiment collectif ». Rallumons « ensemble » la flamme olympique de la paix, a encouragé la Chine, avant que les États-Unis n’insistent en effet sur le paragraphe 6 du dispositif de la résolution qui reconnaît le rôle important que les Jeux olympiques et paralympiques jouent dans la promotion des droits de l’homme et de leur respect universel.
« Après m’être essayé à la course politique, j’ai commencé la course à pied », a plaisanté le Président de l’Assemblée générale, M. Abdulla Shahid, qui a vanté les vertus du sport pour le bien-être de l’humanité, pour la réalisation des objectifs de développement durable et pour la promotion d’un esprit collectif et solidaire qui jette des ponts entre les nations là où les conflits pourraient s’enraciner.
L’Assemblée générale, qui a autorisé sa Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires à proroger ses travaux jusqu’au 23 décembre, a prévu une autre séance publique lundi 6 décembre à partir de 10 heures pour examiner, entre autres questions, celle du retour ou de la restitution de biens culturels à leur pays d’origine.
*A/76/L.13
**A/76/L.12
Le sport au service du développement et de la paix: édification d’un monde pacifique et meilleur grâce au sport et à l’idéal olympique: projet de résolution (A/76/L.13)
« Après m’être essayé à la course politique, j’ai commencé la course à pied », a plaisanté le Président de l’Assemblée générale, M. ABDULLA SHAHID, avant de vanter les vertus du sport pour le bien-être de l’humanité, pour la réalisation des objectifs de développement durable et pour la promotion d’un esprit collectif et solidaire qui jette des ponts entre les nations là où les conflits pourraient s’enraciner. Le Président a insisté sur le rôle essentiel du sport dans la reprise post-COVID-19 et dans l’objectif de reconstruire en mieux. À la veille des Jeux olympiques d’hiver en 2022 à Beijing, il a appelé les États à profiter de l’occasion pour tirer les enseignements de la pandémie, célébrer leur humanité commune et s’engager à honorer leurs obligations envers la planète pour éviter des conflits inutiles. Il s’est félicité d’une résolution qui appelle les États à respecter la Trêve olympique et qui conforte le rôle du sport comme instrument de la paix et de la réconciliation prônées par la Charte des Nations Unies.
En présentant la résolution A/76/L.13, M. ZHANG JUN (Chine) a loué l’idéal olympique qui est conforme à la mission de l’ONU de préserver la paix et la sécurité internationales. Rappelant que, depuis 1993, les Nations Unies appellent chaque année au renouvellement et au respect de la Trêve olympique, il a expliqué que, conformément à cette tradition, sa délégation présente une résolution qui porte un message puissant de coopération, célèbre un « rendez-vous joyeux » et promeut un monde meilleur. Le représentant a souligné l’engagement de son pays pour des Jeux ouverts, inclusifs et propres qui renforcent la résilience face à la pandémie de COVID-19 et contribuent à la tolérance et à la compréhension mutuelle. Soulignant que la résolution compte 171 coauteurs et qu’elle est appuyée par la Fondation pour la Trêve olympique, le représentant a encouragé les États à manifester leur volonté politique par des actes concrets. Il a d’ailleurs vanté l’initiative de son pays visant à sensibiliser les entreprises et les établissements d’enseignement aux valeurs de l’amitié et de la compréhension. Il a fait observer que le mot « Ensemble » a été ajouté à la devise olympique. Le représentant a insisté pour que tous les États rejettent tout acte sapant le mouvement olympique et restent ouverts au règlement pacifique des différends.
La flamme olympique, a-t-il indiqué, arrive à Beijing dans 63 jours. Nous n’avons épargné aucun effort, a-t-il assuré, pour garantir la sécurité sanitaire pendant les Jeux, en s’inspirant du manuel des pratiques exemplaires élaboré par le Comité international olympique (CIO). Le représentant a détaillé les mesures environnementales, notant que 85% des moyens de transport et 100% des logements vont fonctionner à l’énergie renouvelable. Pour éviter les gaspillages, la priorité a été donnée à la réhabilitation des infrastructures sportives existantes. Enfin, a encore insisté le représentant, tout a été mis en place pour une application stricte de la tolérance zéro s’agissant du dopage pour que les Jeux soient « propres comme neige ». Rallumons ensemble la flamme olympique de la paix, a conclu le représentant.
Aujourd’hui, nous célébrons à nouveau l’idéal olympique et appelons à respecter la trêve olympique, a lancé Mme ISABELLE F. PICCO (Monaco), soulignant que les principes de la Charte des Nations Unies et le but de l’Olympisme se rejoignent dans la promotion d’un monde pacifique. Alors que la pandémie continue ses ravages, la devise des Jeux de Tokyo de 2020, « Unis par l’émotion » ne pouvait être plus significative, a-t-elle estimé. Les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver à Beijing doivent démontrer la valeur de l’unité, la résilience et la coopération internationale pour surmonter la pandémie, a-t-elle espéré. « Dans le sport, comme dans le multilatéralisme, nous gagnons ensemble ou nous perdons ensemble. » Mentionnant la stratégie « Olympisme 365 » visant à renforcer le rôle du sport pour la réalisation des objectifs de développement durable, la représentante a souligné que l’amélioration de l’accès au sport et les bienfaits du sport sur le bien-être physique et mental constituent un axe très important. Ensuite, elle a mis en évidence le rôle du sport dans le domaine de l’action climatique. Plusieurs organisations sportives ont rejoint la campagne de l’ONU « objectif zéro », a-t-elle indiqué. Continuons notre travail pour que l’accès au sport soit assuré sans entrave aux filles et aux femmes, aux personnes handicapées, aux enfants et aux personnes âgées, a encore plaidé Mme Picco. Selon elle, le sport et l’activité physique ont un rôle à jouer dans le relèvement inclusif et durable après la pandémie de COVID-19.
M. AHMED LATHEEF (Maldives) a déclaré que le Gouvernement des Maldives donne la priorité au sport, « moteur du développement durable » pour promouvoir l’éducation, l’édification d’une société inclusive et la santé. Les Maldives continuent de faire des investissements importants dans les infrastructures sportives, comme en témoigne l’ouverture prévue en 2023 de notre première piscine olympique, a-t-il annoncé. Malheureusement, les Maldives ont dû renoncer à accueillir les prochains Jeux des îles de l’océan Indien du fait de la pandémie de COVID-19. Le délégué a insisté sur la nécessité que les infrastructures et les politiques sportives soient inclusives et offrent à toutes et tous l’opportunité de s’épanouir. Il a notamment évoqué les efforts de son pays en matière de promotion du handisport: « Au moins 8% des équipements sportifs devront être accessibles aux personnes en situation de handicap à l’horizon 2023 ». En continuant à reconnaître et à promouvoir le rôle social important du sport dans nos vies, l’Assemblée générale encourage les pays à bénéficier de ses précieuses capacités à contribuer à la réalisation de tous les objectifs de développement durable, a conclu M. Latheef.
Mme ALYA AHMED SAIF AL-THANI (Qatar) a rappelé que son pays est habitué aux grands évènements sportifs, comme va le prouver la Coupe du monde de football en 2022, « une première » pour le Moyen-Orient. Le dernier stade vient d’ailleurs d’être inauguré, a indiqué la représentant, en annonçant la présentation prochaine d’un projet de résolution s’appuyant sur les trois piliers du travail de l’ONU, à savoir la paix et la sécurité, le développement et les droits de l’homme. Elle a dit espérer l’adoption du texte, le 6 avril prochain, pour commémorer la Journée internationale du sport au service du développement et de la paix. Nous sommes prêts, a affirmé la représentante, à accueillir les équipes et les supporters en 2022, dans une manifestation sportive qui doit être un exemple pour la région tout entière.
M. TAN (Singapour) a remercié le Japon d’avoir accueilli les Jeux olympiques l’été dernier, malgré les difficultés liées à la pandémie de COVID-19, et souhaité à la Chine des Jeux olympiques d’hiver réussis. Le sport est pour nous tous un exemple, a-t-il affirmé, ajoutant qu’il permet de développer des communautés plus saines. Constatant que la pandémie avait bouleversé de nombreuses choses, dont la possibilité de participer à des sports d’équipe, le représentant a souligné que le sport apparaît plus important que jamais. Les Jeux olympiques et autres manifestations sportives sont l’occasion de se réunir dans un esprit de camaraderie, et le sport peut contribuer à resserrer les liens entre les pays. À cet égard, Singapour a présidé, le 28 octobre dernier, la sixième réunion ministérielle de l’ASEAN sur les sports. Nous sommes actifs également dans l’élaboration d’un plan pour combattre le dopage en collaboration avec le CIO, a précisé le représentant. Il a en outre insisté sur l’importance de compétitions « libres de tout harcèlement », ajoutant que Singapour travaillait à promouvoir un environnement qui protège les femmes et les filles. Le sport est un facteur de progrès permettant de dépasser les frontières, a-t-il conclu.
M. ROBERT ALEXANDER POVEDA BRITO (République bolivarienne du Venezuela) a relevé que face à l’incertitude et aux conséquences choquantes que la pandémie de COVID-19 a causées dans tous les aspects de la vie, le sport représente une lueur d’espoir. Le sport, s’est-il expliqué, invite les personnes de tout âge à nourrir leur esprit et à viser le développement mental et physique dans un idéal d’harmonie. Le représentant s’est dit fier de l’équipe que son pays a envoyée aux Jeux olympiques de Tokyo, l’été dernier, et c’est conscients de l’importance du sport comme promoteur du développement et de la paix que nous nous sommes portés coauteurs de la résolution présentée aujourd’hui, a-t-il conclu.
M. SOVANN KE (Cambodge) a loué les vertus du sport qui contribue à la santé mentale, physique et émotionnelle, et dont le rôle positif a été révélé plus encore durant la pandémie de COVID-19. Après avoir appelé à redoubler d’efforts dans la lutte contre la COVID-19 en faisant du vaccin un « bien public », le représentant a confié son espoir que le sport, qui contribue également à un monde meilleur et aux objectifs de développement durable, pourra aider au relèvement. Dans cet esprit, il a décrit le travail du Comité international olympique (CIO) comme un élément essentiel pour le renforcement du sport et encouragé la coordination entre le pays hôte, le CIO et les États Membres entre eux pour promouvoir l’esprit olympique. Il a souhaité un grand succès aux Jeux olympiques d’hiver de Beijing en 2022 et rappelé que le Cambodge accueillera en 2023 les XXXIIes Jeux d’Asie du Sud-Est, représentant 41 disciplines, et s’est dit confiant que ces Jeux contribueront à des relations amicales entre les pays de la région.
M. OMAR HILALE (Maroc) s’est félicité de la reconnaissance du sport comme facteur important de développement durable qui contribue notamment à l’autonomisation des femmes, des jeunes et des personnes handicapées. Il a également jugé que le sport permet de « prémunir les jeunes de certains maux qui gangrènent les sociétés, y compris la violence, l’extrémisme ou encore l’utilisation des drogues ». Revenant ensuite sur la pandémie de COVID-19, le représentant a constaté que de nombreuses personnes se sont tournées vers le sport pour surmonter les difficultés nées des incertitudes. Malgré la fermeture de nombreux établissements, la célébration de la Journée internationale du sport au service du développement et de la paix, en avril 2020, a permis à l’ensemble des acteurs d’innover et agir afin de promouvoir le sport et sa contribution au développement et au bien-être des êtres vivants. Évoquant ensuite la stratégie nationale du Maroc, le représentant a souligné que le sport requiert la mise en place d’infrastructures spécifiques et la promulgation des lois y afférentes. Au Maroc, le sport ne constitue pas seulement un divertissement mais s’appuie sur des chantiers et des projets de développement, a-t-il confié, indiquant que la Constitution de 2011 entérine le sport comme droit auquel l’accès doit être assuré aux citoyens par les pouvoirs publics. Le représentant a également rappelé que le Maroc a organisé la plus grande manifestation sportive en Afrique, à savoir la douzième édition des Jeux africains en 2019. Enfin, il s’est dit convaincu que les Jeux olympiques d’hiver en Chine seront couronnés de succès et a souhaité un plein succès au Qatar, prochain hôte de la Coupe du monde de la FIFA en 2022.
Mme MARIA THEOFILI (Grèce) a rappelé que la Trêve olympique fait partie intégrante des valeurs et des principes de l’Olympisme, qui, établi dans la Grèce antique, célèbre la compétition noble et la rencontre pacifique à travers le sport de tous les peuples et cultures. La Trêve olympique est un élément essentiel de la dimension spirituelle des Jeux, a-t-elle souligné avant de raconter qu’en 1992, le Comité international olympique (CIO) avait renouvelé cette tradition en réintroduisant précisément la « Trêve olympique » pour protéger les intérêts des athlètes et du sport et créer les conditions propices à la recherche de solutions pacifiques et démocratiques pour résoudre les conflits mondiaux. Les initiatives de la Trêve olympique ont été mises en œuvre à partir des Jeux olympiques d’hiver de Lillehammer en 1994, a-t-elle poursuivi, notant qu’à travers la résolution biannuelle de l’Assemblée générale, l’ONU reconnaît en outre l’importance du sport pour le bien-être humain et la compréhension internationale. Demandant aux jeunes athlètes qui feront l’actualité sportive en 2022 de diffuser haut et fort le message de tolérance, de bonne volonté et de règlement pacifique des différends dont le CIO est porteur, la représentante a dit un mot sur la tenue des Jeux olympiques d’hiver et d’été en Chine l’an prochain. « Beijing sera la première ville au monde à accueillir à la fois les Jeux olympiques d’été et d’hiver, et nous souhaitons que le dialogue entre les civilisations sorte grandi de ces deux événements planétaires. »
Mme EKATERINA MOZGOVAYA (Bélarus) a qualifié le sport de « diplomatie du peuple », étant donné qu’il fait parfois plus pour les relations entre pays que la politique. La représentante a dénoncé une politisation du sport contraire à l’esprit olympique, revenant sur le fait que l’organisation du Championnat du monde de hockey sur glace ait été retirée à son pays et que l’équipe du Bélarus ait été disqualifiée du Paris-Dakar avant même le début de la course. Ce sont là, a accusé la représentante, des précédents « dangereux » qui mettent à jour les intrigues de politiciens sans scrupule.
Mme TRA PHUONG NGUYEN (Viet Nam) a souligné l’importance qu’attache son pays à la promotion du sport, convaincu qu’il peut impulser un changement social positif à même de renforcer la paix et le développement durable. Le sport est aussi un facteur important de développement social et de progrès humain, a-t-elle dit, notant que les Jeux olympiques sont parmi les événements mondiaux les plus remarquables pour promouvoir la paix et le développement. « L’esprit olympique est l’aspiration commune des peuples du monde car il favorise l’amitié, la paix et les échanges entre les pays, l’intégration des civilisations et la coexistence harmonieuse. » La représentante a encore salué la capacité unique qu’ont les Jeux olympiques d’unir des peuples du monde entier, sans distinction de culture, de religion et d’ethnicité. C’est dans cet esprit que son pays accueillera les XXXIes Jeux d’Asie du Sud-Est en 2022, a-t-elle assuré.
M. GUILLERMO ROQUE FERNANDEZ DE SOTO VALDERRAMA (Colombie), rappelant la récente visite du Secrétaire général en Colombie à l’occasion de la commémoration des cinq ans de la signature de l’Accord de paix, a déclaré que la résolution de l’Assemblée générale reflète les espoirs similaires de nombreux peuples victimes de conflits qui souhaitent vivre en paix, ne serait-ce que durant les Jeux olympiques ou paralympiques. « L’idée de substituer les compétitions sportives aux combats guerriers a prévalu dans la Grèce antique », a-t-il noté, soulignant le travail du Gouvernement colombien qui voit dans le sport l’instrument d’une saine cohabitation, d’une réintégration sociale et d’un soutien aux enfants, filles et adolescents en situation vulnérable. Le représentant a ajouté que le programme « Sport au service de la paix » a bénéficié à quatre millions de citoyens colombiens grâce à un investissement de 53 millions de dollars. La preuve, à ces yeux, du lien essentiel des infrastructures sportives avec la paix et le développement, et de l’importance des mesures du CIO pour que les Jeux profitent durablement aux communautés qui les accueillent.
M. MOHAMMAD AAMIR KHAN (Pakistan) a souligné que le sport est un moteur du développement et de la paix qui permet de parvenir à certains objectifs. Il a la capacité unique de rassembler les peuples de toutes les sociétés et cultures, a-t-il ajouté, indiquant y attacher une grande importance ainsi qu’à la coopération internationale. Nous sommes particulièrement attachés à la promotion du sport chez les jeunes et au lancement d’initiatives en ce sens, a-t-il ajouté. Le représentant a en outre souligné que le programme national de son pays en matière de sports accorde une grande importance à la place des femmes et des jeunes filles. Il faut utiliser le potentiel du sport pour contribuer au mieux à la concrétisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030, a-t-il conclu.
Mme ALHOSANI (Émirats arabes unis) a constaté les répercussions négatives de la pandémie sur le bien-être physique et mental de tous. Indiquant avoir institutionnalisé les sports dans le cadre d’une stratégie, la représentante a expliqué que celle-ci se concentre sur la promotion des sports au niveau des communautés, quelle que soit l’appartenance ethnique et religieuse. Les Émirats arabes unis ont accueilli de grands événements sportifs nationaux, dont une manifestation sportive avec 7 000 personnes handicapées, et participé à l’organisation de compétitions internationales et régionales. En outre, nous sommes conscients du rôle important des femmes pour la paix et la sécurité, a affirmé la représentante. C’est pour cette raison que nous assurons la promotion des femmes dans le sport, a-t-elle ajouté, mentionnant l’organisation de nombreux tournois pour les femmes. Enfin, elle a rappelé la tenue en ce moment de l’Exposition universelle 2020, qui donne aux athlètes l’opportunité de promouvoir leurs pays. Le sport est l’outil le plus efficace pour promouvoir les valeurs des Nations Unies et parvenir au développement durable en diffusant la culture de la paix, a-t-elle conclu.
M. ASHISH SHARMA (Inde) a indiqué que le développement du sport est une priorité nationale de son pays. Il promeut un mode de vie actif, favorise l’épanouissement des enfants et des jeunes et l’inclusion sociale; c’est un générateur d’emploi, propice à la paix et au développement, un motif de fierté, a-t-il affirmé. Il a expliqué que la Sports Authority of India a été créée par le Gouvernement en 1984 pour atteindre le double objectif de généraliser le sport et de développer les talents chez les enfants de différents groupes d’âge en mettant à leur disposition infrastructures, équipements et personnels spécialisés à travers tout le pays. Le représentant n’a pas manqué d’indiquer que l’Inde encourage également la pratique de sports traditionnels - Malla-khamb, Thang-Ta ou Kho-Kho. Enfin, il a souligné que plusieurs personnalités sportives indiennes étaient associées à des entités et initiatives onusiennes pour promouvoir la paix et la protection de l’environnement.
M. ANDREAS HADJICHRYSANTHOU (Chypre) a souligné à quel point son pays chérit l’idéal olympique, compte tenu de sa participation aux Jeux depuis leur lancement dans l’Antiquité. La tradition « sacrée » de la Trêve olympique est cruciale, puisque la cessation des hostilités avant, pendant et après les Jeux vise à assurer un mouvement sécurisé des athlètes. Au-delà du pilier « paix et sécurité », le sport peut nous apprendre beaucoup en matière d’égalité, surtout à l’heure où les inégalités se creusent à la fois au sein des nations et entre elles. L’arène olympique doit être vue comme « un grand égalisateur » où le succès est basé sur le travail et le sacrifice personnels et en aucun cas sur la race, le sexe ou la richesse. Un tel esprit peut inspirer les sociétés et les nations. Les Grecs anciens, a conclu la représentante, voyaient eux-mêmes à juste titre le potentiel des Jeux olympiques pour la promotion de la paix entre des cités-États souvent en guerre.
À travers les principes de l’Olympisme, a déclaré M. ANTENEH ALEMU SENBETA (Éthiopie), l’on célèbre l’humanité, la dignité, la responsabilité sociale, la joie de l’effort, le développement harmonieux du genre humain et l’avènement d’une société pacifique. Les Jeux olympiques sont plus qu’une compétition sportive et pendant leur longue et riche histoire des Jeux, les athlètes éthiopiens ont fièrement hissé le drapeau et fait la fierté de leur pays mais aussi du continent africain tout entier.
M. STEPAN Y. KUZMENKOV (Fédération de Russie) a souligné le rôle d’émissaire de la paix que remplit le sport et son importance pour lutter contre les inimitiés nationales ou religieuses et promouvoir l’amitié internationale. Il a souligné l’importance de l’indépendance du sport et ses liens avec de nombreuses fédérations internationales, dans le cadre des relations diplomatiques de la Fédération de Russie. Le représentant a évoqué le rôle essentiel de l’éducation physique au niveau national pour promouvoir un mode de vie sain auprès des citoyens et éduquer la jeunesse contre la xénophobie et le terrorisme. Il a aussi jugé que « le sport doit être exempt des conjectures politiques et ne saurait être l’otage de conflits entre nations ». S’agissant du dopage, il a insisté sur la politique de contrôle résolue de son pays et sur la nécessité de réserver aux seules organisations internationales le suivi des questions de dopage afin d’éviter que des pays soient montrés du doigt, et déclarés mauvais sous le prétexte d’accusations d’infraction aux droits de l’homme, ce qui revient à un « châtiment collectif des athlètes ». Il a conclu en souhaitant que les Jeux de Beijing soient la fête du sport et apportent joie et lumière dans tous les foyers.
Pour M. WAEL AL KHALIL (République arabe syrienne), le sport et les Jeux olympiques doivent rester une occasion pour les pays de se rassembler. Il a critiqué « l’ingérence politique qui nuit à l’esprit collectif du sport », censé représenter l’unité, la résilience et la coopération internationale.
M. ANDRÉS EFREN MONTALVO SOSA (Équateur), coauteur du projet de résolution présenté par la Chine, qui appelle au respect de la Trêve olympique dans le cadre des deux Olympiades qui auront lieu à Beijing en 2022, a souligné le lien reconnu internationalement entre sport et développement durable. Le sport promeut l’autonomisation des femmes et la protection des droits de l’homme, les États devant à cette aune porter haut les valeurs de tolérance de l’Olympisme qu’incarne le CIO, a-t-il ajouté.
Coauteur du projet de résolution, M. ECHEGOYEN (Nicaragua) a souhaité que les Olympiades organisées en Chine, l’an prochain, soient l’occasion d’accompagner la mise en œuvre des objectifs internationaux en matière de tolérance, de paix et de développement.
M. MOHAMED OMAR ELFAROUK HASSAN MOHAMED (Égypte) a réaffirmé l’importance du sport dans la réalisation du développement durable, dans l’épanouissement des jeunes et le développement de leur potentiel, tout en assurant la promotion des valeurs de communication entre les peuples. Autant de concepts dont l’importance s’accroît face aux défis actuels, a-t-il estimé. Il a ensuite indiqué que les événements sportifs internationaux sont une opportunité importante pour promouvoir la solidarité internationale, avant de rappeler la tenue en Égypte du championnat du monde de ping-pong en juin 2021, « le premier championnat depuis le début de la pandémie ». Cela a montré la capacité du monde à se montrer solidaire, a-t-il affirmé.
Le sport transcende les cultures et les religions, a souligné M. FRANCIS WINSTON CHANGARA (Zimbabwe), ajoutant que les sociétés disposent, grâce au sport, d’une plateforme de coopération pour tisser des liens d’amitié et les aider à se concentrer sur ce qui les rassemble. Il a ensuite appelé à tirer parti du sport, « cette force pour le bien ». Notant que la pandémie avait bouleversé les manifestations sportives, il a estimé que les Jeux olympiques viennent à point nommé. En outre, étant donné le grand potentiel du sport en faveur de la paix, l’Égypte a indiqué être pleinement favorable à la résolution.
Mme SUMA SAMEER ABDULKARIM ALALAIWAT (Bahreïn) a rappelé que son pays a déjà accueilli de nombreuses compétitions sportives internationales, conscient que le sport promeut les idéaux de paix, de fraternité et de tolérance. Le sport, a-t-elle ajouté, autonomise les jeunes et les femmes tout en promouvant la santé, ce qui une chose importante en ces temps de pandémie.
Mme MOTTE (France) a souhaité bonne chance à la Chine et a espéré que la pandémie ne sera plus qu’un mauvais souvenir en 2024 quand son pays accueillera les Jeux olympiques d’été.
Au nom du Président du Comité international olympique (CIO), l’Observateur permanent, M. LUIS ALBERTO MORENO, a indiqué que le texte présenté aujourd’hui permet de soutenir la mission des Jeux olympiques qui est d’unir les meilleurs athlètes du monde entier, sans aucune discrimination, dans une compétition pacifique et le respect. Le lien de notre humanité partagée est encore plus pertinent dans notre monde polarisé, a—t-il relevé, ajoutant que nous ne pourrons accomplir la mission olympique que si les Jeux dépassent les appartenances politique, culturelles et autres et cela n’est possible que s’ils sont politiquement neutres, à l’abri des intérêts politiques.
Les Grecs l’avaient déjà compris il y a 3 000 ans quand ils ont établi l’ekecheiria, a dit l’orateur, en parlant d’une trêve « sacrée » permettant la participation de tous les athlètes et spectateurs de cités-États pourtant presque constamment en conflit les unes avec les autres. Dès le début des Jeux, un lien indissociable a été établi avec la paix et cela est resté vrai pendant environ 1 000 ans. Il y a quelques semaines à peine, pendant les fêtes de l’ekechairia, les villes d’Olympie, d’Ilida et de Sparte ont publié une déclaration solennelle de Trêve olympique et il faut espérer que cette initiative significative est un encouragement pour tous les États Membres de l’ONU, a dit l’orateur.
L’histoire, a-t-il poursuivi, nous montre aussi ce qui se passe quand la neutralité politique des Jeux n’est pas respectée. Les anciens Jeux ont en effet pris fin lorsque l’empereur romain Théodose les a abolis pour des raisons politiques. Il a fallu alors attendre leur retour pendant près de 2 000 ans, grâce à Pierre de Coubertin. Cette leçon d’histoire est toujours valable aujourd’hui, parce que les athlètes olympiques démontrent au monde entier qu’il est possible d’être de féroces rivaux et de s’engager dans une compétition intense, tout en vivant ensemble pacifiquement et respectueusement au village olympique.
Les Jeux olympiques d’hiver de Beijing seront, en 2022, un moment important qui marqueront le début d’une nouvelle ère. Beijing montrera la voie à suivre en matière d’énergie renouvelable. Ce sera aussi une belle démonstration de la manière dont la sécurité peut être assurée, dans le cadre de la Stratégie Zéro-COVID qui a fait ses preuves en Chine. Le CIO, a conclu l’orateur, a déjà atteint l’objectif de neutralité carbone et s’est engagé à être encore plus actif en faveur du climat d’ici à 2024. En partenariat avec l’ONU, le CIO a pris l’initiative de planter une « forêt olympique » en Afrique subsaharienne, afin de compenser ses émissions de gaz à effet de serre et améliorer ainsi la vie et les moyens de subsistance dans 90 villages de la région.
La pandémie, les objectifs de développement durable et tous les défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui nous ont appris une leçon: on ne peut aller plus vite, on ne peut viser plus haut, on ne peut devenir plus fort, qui si on travaille ensemble. C’est pourquoi le CIO a modifié la devise olympique qui est désormais: « Plus vite, plus haut, plus fort – ensemble », ce dernier mot traduisant la nécessité d’une plus grande solidarité, au sein des sociétés et entre elles. « Il n’y a pas de paix sans solidarité », a conclu l’orateur.
Explication de position
Les États-Unis ont estimé que le sport devrait nous rappeler notre humanité commune et nous offrir un langage universel qui contribue à la concrétisation des valeurs universelles de respect, d’humanité, d’ouverture, de tolérance et d’équité. Ce sont là les vrais idéaux de la compétition olympique même si tous les Jeux ne les réalisent pas. En s’associant au consensus, le représentant a dit comprendre que le pays hôte a le droit de choisir les thèmes et les objectifs de l’olympiade qu’il organise. Ceci dit, il a quand même noté comme une nouveauté les alinéas 12 et 15 du préambule de la résolution, avant d’insister sur le paragraphe 6 du dispositif qui reconnaît le rôle important que les Jeux olympiques et paralympiques jouent dans la promotion des droits de l’homme et du respect universel desdits droits. Dans ce contexte, le représentant a rappelé au pays hôte et à tous les États Membres des Nations Unies la nécessité d’honorer leurs obligations en matière de droits de l’homme, y compris ceux qui sont consacrés dans la Déclaration universelle, et de profiter des Jeux pour prendre les mesures nécessaires à l’édification d’une monde plus pacifique et meilleur.
Application et suivi intégrés et coordonnés des textes issus des grandes conférences et réunions au sommet organisées par les Nations Unies dans les domaines économique et social et dans les domaines connexes: projet de résolution (A/76/L.12)
Présentant la résolution A/76/L.12, Mme YOLANNIE CERRATO (Honduras) s’est particulièrement félicitée des synergies déployées pour ce « plan d’action » en faveur des sciences fondamentales, lesquelles incluent la société civile et le secteur privé. L’Année internationale met en effet l’accent sur le travail conjoint des gouvernements, des médias et des entreprises pour la conservation des données.
M. FRANK TÉLLEZ ALONSO (Cuba) a salué un texte qui reconnaît l’importance des sciences fondamentales pour le développement et la société en général. Alors que la pandémie de COVID-19, un défi sanitaire, économique et social sans précédent, a montré l’importance de la solidarité, de la coopération et du multilatéralisme comme solution aux problèmes communs, le représentant a dénoncé un partage inéquitable du savoir et des techniques sophistiquées. Le monde est certes interconnecté et interdépendant mais il reste inégal et asymétrique, a-t-il tranché. L’année 2022, a-t-il estimé, sera un moment idéal pour promouvoir la formation d’une nouvelle génération de scientifiques et de citoyens conscients des besoins pour l’avenir de la planète. Le représentant n’a pas manqué de s’attarder sur les avancées de Cuba dans la biotechnologie et la génétique, « illustration » de la volonté politique de son gouvernement.