En cours au Siège de l'ONU

Soixante-seizième session,
19e séance plénière - matin
AG/12373

​​​​​​​L’Assemblée générale élit 18 membres du Conseil des droits de l’homme et rend hommage à la mémoire de l’ancien Président algérien, Abdelaziz Bouteflika

Avant de saluer, en présence du Secrétaire général de l’ONU, la mémoire de l’ancien Président de l’Algérie, Abdelaziz Bouteflika, décédé le 17 septembre dernier, l’Assemblée générale a élu 18 membres du Conseil des droits de l’homme pour un mandat de trois ans, prenant effet le 1er janvier 2022.

Les pays suivants ont été élus par bulletin secret: Bénin, Émirats arabes unis, États-Unis, Finlande, Gambie, Honduras, Kazakhstan, Lituanie, Luxembourg, Malaisie, Monténégro, Paraguay et Qatar.  Ont été réélus pour un second et dernier mandat l’Argentine, le Cameroun, l’Érythrée, l’Inde et la Somalie.

Plus jeune Président de l’Assemblée générale à 37 ans, en 1974, Abdelaziz Bouteflika a été salué par son successeur à la soixante-seizième session comme un diplomate chevronné et habile négociateur de l’ombre.  L’ancien dirigeant, s’est expliqué M. Abdulla Shahid, a joué un rôle de premier plan dans sa région, en tant que médiateur dans les conflits.  L’ancien Président algérien a d’ailleurs contribué à la conclusion de plusieurs accords de paix en Algérie.

Acteur de la première heure dans la lutte contre le colonialisme, Abdelaziz Bouteflika, a poursuivi le Président de l’Assemblée générale, a défendu les mouvements de libération dans le monde entier.  Nous rendons hommage à un homme qui a joué un rôle majeur dans la consolidation des organisations du monde en développement, dont le Mouvement des pays non alignés et le Groupe des 77 et la Chine.

L’ancien Président algérien a prouvé qu’il est possible de faire des Nations Unies une vraie « communauté de nations unies ».  Les contributions de ce défenseur de l’autonomisation des femmes et de l’avancement de leurs droits, en Algérie, sont désormais inscrites dans les annales de l’histoire diplomatique.

Détenteur du marteau de l’Assemblée générale en 1974, Abdelaziz Bouteflika n’a pas hésité à inviter l’ancien leader palestinien, Yasser Arafat, à s’exprimer à la tribune, a rappelé le Secrétaire général de l’ONU.  Il a été, a aussi rappelé M. António Guterres, l’une des voix contre l’apartheid en Afrique du Sud et c’est d’ailleurs sous sa présidence que ce pays a été banni de l’Assemblée, a ajouté la Malaisie, au nom du Groupe des États d’Asie et du Pacifique.  À titre personnel, le Secrétaire général a dit se souvenir que « Radio Portugal libre » émettait depuis Alger, durant la dictature de Salazar, sous la protection du Ministre des affaires étrangères, Abdelaziz Bouteflika.

Sa disparition marque la fin d’une page importante de l’histoire de l’Afrique, s’est incliné, à son tour, le Ghana, au nom du Groupe des États d’Afrique, pleurant celui qui a beaucoup œuvré pour la mise en place du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).  Abdelaziz Bouteflika était également un des acteurs de la lutte contre le terrorisme, un homme épris de paix dont le legs continue d’inspirer de nombreux Africains. 

Célébrons sa mémoire en poursuivant son œuvre de promotion du multilatéralisme, a renchéri la Malaisie, au nom du Groupe des États d’Asie et du Pacifique.  Elle a salué l’ardent défenseur du développement des nations.  Nous nous inclinons devant un vrai homme d’État visionnaire, a dit, à son tour, la Bulgarie, au nom du Groupe des États d’Europe de l’Est.

Nous pleurons aujourd’hui avec toute l’Algérie, s’est ému El Salvador, au nom du Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes.  Il a insisté sur la clairvoyance et la sagesse politique d’un homme dont le leadership a fait la différence dans les efforts multilatéraux.  Nous espérons que ses efforts en faveur de la diplomatie et de la stabilité régionale et internationale resteront une priorité pour l’Algérie, ainsi que ceux pour le développement de l’Afrique, a ajouté la Turquie, au nom du Groupe des États d’Europe occidentale et autres États.

Nous n’oublierons jamais que l’Algérie a été l’un des premiers pays à condamner les attentats terroristes contre les États-Unis, a promis le représentant du pays hôte qui s’est félicité du renforcement des relations américano-algériennes.  Abdelaziz Bouteflika n’a jamais renoncé à son rôle de pacificateur, a souligné l’État de Palestine, au nom du Groupe des États arabes, encore honoré de l’invitation que ce « fidèle défenseur des opprimés » a lancée, en 1974, à Yasser Arafat. 

L’Algérie a salué la mémoire d’un chef de file, « moteur » de tous les efforts possibles pour promouvoir un système international qui rende justice aux pays en développement, aux pays libérés de la colonisation et aux États opprimés dans le monde.  C’était l’un des plus grands défenseurs de la justice et de la légitimité internationales.  Militant acharné du NEPAD, Abdelaziz Bouteflika souhaitait que les peuples soient maîtres de leurs ressources naturelles.

Avec lui, a dit l’Algérie, nous avons souvent joué un rôle de médiateur dans les conflits, comme en atteste l’Accord d’Alger, en 2015, sur la paix et la réconciliation au Mali.  Abdelaziz Bouteflika a aussi joué un rôle important pour que la Chine recouvre son siège au Conseil de sécurité.  L’histoire se souviendra d’Abdelaziz Bouteflika comme un grand Président de l’Assemblée générale et un ardent défenseur des causes mondiales pour un monde plus juste et équitable, a conclu l’Algérie.

Toujours aujourd’hui, l’Assemblée générale a autorisé la Conférence sur la création au Moyen-Orient d’une zone exempte d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive à convoquer sa deuxième session du 29 novembre au 3 décembre 2021.  De même, elle a autorisé le Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et du Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) à organiser les élections des membres de son Bureau pour 2022, le 6 décembre 2021*.

*A/76/316/Add.1 et Add.2

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