Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur l’attaque terroriste perpétrée au centre éducatif de Kaboul
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois d’octobre, M. Vassily A. Nebenzia (Fédération de Russie):
Les membres du Conseil de sécurité ont condamné dans les termes les plus vifs l’attentat terroriste atroce et lâche qui a été perpétré le 24 octobre 2020 au centre éducatif de Kaboul. L’attaque, revendiquée par l’État islamique d’Iraq et du Levant (Daech), a fait au moins 24 morts, dont des élèves, et des dizaines de blessés parmi les étudiants.
Les membres du Conseil ont exprimé leur profonde sympathie et leurs sincères condoléances aux familles des victimes et au Gouvernement afghan et ont souhaité aux blessés un prompt et complet rétablissement.
Les membres du Conseil ont exprimé leur profonde préoccupation face à la persistance d’un niveau élevé de violence et devant les conditions de sécurité en Afghanistan, en particulier face au nombre de victimes civiles, et souligné qu’il fallait une action soutenue pour réduire la violence. Ils ont renouvelé l’appel lancé par le Secrétaire général pour un cessez-le-feu mondial compte tenu de la pandémie de COVID-19 qui sévit, qu’ils ont soutenu dans la résolution 2532 (2020).
Les membres du Conseil ont réaffirmé que le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations constituait l’une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales. Prendre délibérément pour cible des enfants et des établissements scolaires est particulièrement odieux et doit être condamné.
Les membres du Conseil ont déclaré que les personnes qui commettaient, organisaient, finançaient ou commanditaient ces actes terroristes inqualifiables devaient en répondre et être traduites en justice. Ils ont exhorté tous les États à coopérer activement avec le Gouvernement afghan et toutes autres autorités compétentes à cet égard, conformément aux obligations que leur imposaient le droit international et les résolutions pertinentes du Conseil.
Les membres du Conseil ont réaffirmé que tous les actes de terrorisme étaient des crimes injustifiables, quels qu’en soient les motifs et les auteurs et indépendamment de l’endroit et du moment où ils étaient perpétrés. Ils ont rappelé que tous les États devaient combattre par tous les moyens, dans le respect de la Charte des Nations Unies et des autres obligations découlant du droit international, notamment le droit international des droits de l’homme, le droit international des réfugiés et le droit international humanitaire, les menaces que les actes de terrorisme faisaient peser sur la paix et la sécurité internationales.