Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur les attaques terroristes perpétrées à Kaboul et Nangarhar (Afghanistan)
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de mai, M. Sven Jürgenson (Estonie):
Les membres du Conseil de sécurité ont condamné avec la plus grande fermeté les attaques terroristes odieuses et lâches qui ont eu lieu à la clinique de Médecins sans frontières à Kaboul, au cours desquelles au moins 20 civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués, et lors de funérailles dans la province de Nangarhar (Afghanistan), qui ont causé la mort d’au moins 24 civils, le 12 mai 2020. Les attaques ont eu lieu pendant le mois de Ramadan. L’attaque de Nangarhar a été revendiquée par l’État islamique d’Iraq et du Levant-Khorassan.
Les membres du Conseil ont exprimé leur profonde sympathie et leurs sincères condoléances aux familles des victimes et au Gouvernement afghan et ont souhaité aux blessés un prompt et complet rétablissement. Ils ont réitéré l’appel lancé par le Secrétaire général pour un cessez-le-feu mondial compte tenu de la pandémie de COVID-19 qui sévit.
Les membres du Conseil ont réaffirmé que le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations constituait l’une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales. Prendre délibérément pour cible des bébés, des enfants, des mères et des travailleurs sanitaires est particulièrement odieux et doit être condamné.
Les membres du Conseil ont souligné que les auteurs de ces actes de terrorisme inqualifiables et ceux qui les avaient organisés, financés ou commandités devaient être traduits en justice, et ont exhorté tous les États à coopérer activement avec le Gouvernement afghan et toutes autres autorités compétentes à cet égard, conformément aux obligations que leur imposaient le droit international et les résolutions pertinentes du Conseil.
Les membres du Conseil ont réaffirmé que tous les actes de terrorisme étaient des crimes injustifiables, quels qu’en soient les motivations et les auteurs et indépendamment de l’endroit et du moment où ils étaient perpétrés. Ils ont rappelé que tous les États devaient combattre par tous les moyens, dans le respect de la Charte des Nations Unies et des autres obligations découlant du droit international, notamment le droit international des droits de l’homme, le droit international des réfugiés et le droit international humanitaire, les menaces que les actes de terrorisme faisaient peser sur la paix et la sécurité internationales.