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ECOSOC/7019

Statistiques, stupéfiants, sans-abrisme: l’ECOSOC se penche sur les rapports de plusieurs de ses organes subsidiaires lors de son segment consacré à la gestion

Le Conseil économique et social (ECOSOC) s’est penché, aujourd’hui, par visioconférence, en raison des mesures de distanciation sociale liées à la pandémie de COVID-19, sur les rapports de plusieurs de ses organes subsidiaires, contenant des projets de résolution et de décision dans des domaines aussi variés que les statistiques, les stupéfiants, le sans-abrisme, reflétant le large éventail de ses activités.  Lors de ce segment « virtuel » consacré à la gestion, le Vice-Président, M. Munir Akram, a indiqué qu’il allait faire circuler une lettre récapitulant ces projets et détaillant la procédure d’approbation tacite en vue de leur adoption. 

Le Conseil a tout d’abord entendu le Vice-Président de la cinquante et unième session de la Commission de statistique, M. Anil Arora, présenter son dernier rapport (E/2020/24), contenant notamment un projet de résolution intitulé « Renforcement de la coordination des programmes statistiques dans le système des Nations Unies ».  S’il décide d’entériner ce texte, le Conseil demandera à la Division de statistique de l’ONU de concourir à l’action de coordination de la Commission de statistique, en vue notamment d’améliorer la coordination régionale et nationale et celle avec d’autres réseaux professionnels. 

De son côté, le Président de la Commission des stupéfiants, M. Mansoor Ahmad Khan, a présenté le rapport sur la soixante-troisième session de la Commission (E/2020/28 E/CN.7/2020/15 et E/2019/28/Add.1).  Le Conseil a, dans la foulée, entendu M. Cornelis de Joncheere, Président de l’Organe international de contrôle des stupéfiants, présenter le rapport 2019 de l’Organe (E/INCB/2019/1).

La Commission des stupéfiants a notamment décidé d’inscrire le crotonylfentanyl et le valérylfentanyl au Tableau I de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961 et de poursuivre l’examen des recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) concernant le cannabis.  Elle a recommandé l’adoption de cinq résolutions, en vue notamment d’une réduction de l’offre de stupéfiants, de l’amélioration dans la collecte et l’analyse de données fiables et comparatives, d’une participation accrue des jeunes aux activités de prévention antidrogue ou encore de la promotion d’une stratégie antidrogue axée sur le développement.

Par l’une de ces résolutions, l’ECOSOC encouragerait les États à inclure dans leurs programmes de sensibilisation des informations sur la manière « dont les attitudes culturelles à l’égard de la gestion de certaines maladies, ainsi que du soulagement de la douleur », font obstacle à la disponibilité à des fins médicales de substances placées sous contrôle international. 

De son côté, la Vice-Présidente de la Commission du développement social, Mme Sharifa Alnesf, a présenté le rapport de la Commission sur les travaux de sa dernière session (E/2020/26-E/CN.5/2020/7) dont le thème cette année était « Assurer l’accès de tous à des systèmes de protection sociale et à un logement à un coût abordable pour lutter contre le sans-abrisme ».

La Commission recommande à l’ECOSOC l’adoption de trois projets de résolution sur les aspects sociaux du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), le fait d’assurer l’accès de tous à des systèmes de protection sociale et à un logement à un coût abordable pour lutter contre le sans-abrisme, et les modalités du quatrième cycle d’examen et d’évaluation du Plan d’action international de Madrid de 2002 sur le vieillissement. 

Le Conseil s’est brièvement penché sur les décisions procédurales à prendre en vue de la tenue, l’année prochaine, de la session de l’Instance permanente sur les questions autochtones, celle-ci n’ayant pu se réunir en 2020 en raison de la pandémie.

De plus, une responsable onusienne pour l’égalité des sexes et l’avancement des femmes, Mme Aparna Mehrotra, a présenté le rapport sur la prise en compte de la problématique femmes-hommes dans l’ensemble des politiques et programmes du système des Nations Unies (E/2020/50).  Ce rapport contient notamment des recommandations afin d’accélérer la prise en compte des questions de genre dans les politiques et programmes du système des Nations Unies.

Le Conseil s’est aussi penché sur le dernier rapport du Comité d’experts sur la gestion de l’information géospatiale à l’échelle mondiale (E/2020/46-E/C.20/2019/19) qui contient un projet de décision de nature procédurale.  L’ECOSOC a brièvement examiné le rapport du Comité chargé des organisations non gouvernementales sur les travaux de sa session ordinaire de 2020 (E/2020/32 (Part I)).

Le Conseil a ensuite entendu M. José Antonio Ocampo Gaviria présenter le rapport du Comité des politiques de développement (E/2020/33), dont il est le Président.  Afin d’accélérer l’action dans le domaine des objectifs de développement durable, le Comité exhorte le Conseil à mettre en place, « de manière urgente », un processus consultatif et ouvert ayant pour objectif de réformer les règles multilatérales en vue d’assurer une transition mondiale vers un développement équitable et durable.

La Haute-Représentante pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement, Mme Fekitamoeloa Katoa ‘Utoikamanu, a présenté le rapport sur l’application du Programme d’action en faveur des pays les moins avancés (PMA) pour la décennie 2011-2020 (A/75/72–E/2020/14) qui retrace et analyse les progrès accomplis ces 10 dernières années et notamment la sortie de certains pays de la catégorie des PMA. 

Trois pays ont été reclassés depuis 2011, et cinq autres, un nombre record, le seront d’ici à la fin 2024.  Avant 2011, seuls deux autres pays avaient été reclassés depuis la création de cette catégorie en 1971.  Toutefois, les PMA, qui représentent 13% de la population mondiale, ne sont pas parvenus, collectivement, à lutter contre la pauvreté, souligne le rapport. 

De son côté, le Président du Comité sur la sécurité alimentaire mondiale, M. Thanawat Tiensin, a présenté un rapport sur les principales décisions et recommandations de politique générale formulées par ce comité et sur les résultats obtenus (A/75/77–E/2020/49). 

Pendant des décennies, le nombre de personnes souffrant de la faim a reculé, mais, d’après ce rapport, ce n’est plus le cas actuellement.  Aujourd’hui, plus de 820 millions de personnes dans le monde ne mangent pas à leur faim, tandis que l’insécurité alimentaire touche 26,4% de la population mondiale, soit environ deux milliards de personnes.

La Coordonnatrice du Comité permanent de la nutrition, Mme Stineke Oenema, a présenté son dernier rapport (E/2020/47), dans lequel le Comité juge nécessaire, pour lutter contre la malnutrition, d’établir des connexions entre la nutrition et les nombreux autres défis du développement. 

Conformément aux ambitions de réforme du système onusien, il est proposé de fusionner ce comité avec l’autre organe chargé de coordonner les politiques de nutrition: le Réseau SUN des Nations Unies.  Le nouveau dispositif de coordination fusionné serait nommé « UN Nutrition » et devrait être établi en 2020 en vue d’interventions « beaucoup plus harmonisées » au sein du système des Nations Unies. 

Enfin, la Sous-Secrétaire générale aux droits de l’homme, Mme Ilze Brands Kehris, a présenté le rapport sur les dernières sessions du Comité des droits économiques, sociaux et culturels (E/2020/22), de nature procédurale, tandis que la Directrice de la Division pour un développement social inclusif, Mme Daniela Bas, a présenté un rapport sur la réalisation et le suivi des objectifs de l’Année internationale de la famille (A/75/61–E/2020/4).

 

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