Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 28 septembre 2020
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:
Invités des points de presse
L’invitée du Point de presse était aujourd’hui, Mme Amina Mohammed, Vice-Secrétaire général de l’ONU, qui a parlé de la réunion des chefs d’État et de gouvernement, qui doit se tenir demain, sur « le financement du Programme du développement durable à l’horizon 2030 à l’ère de la COVID-19 ». La réunion sera coprésidée par le Secrétaire général de l’ONU et les Premiers Ministres de la Jamaïque et du Canada. Mme Mohammed a aussi parlé de la manifestation sur l’Accélérateur-ACT/COVAX, prévue pour mercredi, et organisée par le Secrétaire général, le Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS)et les Gouvernements de l’Afrique du Sud et du Royaume-Uni.
Demain, à 11 h 30, le Secrétaire général tiendra une conférence de presse aux côtés des Premiers Ministres jamaïcain et canadien, un peu avant la fin de la manifestation sur le financement du Programme 2030. Le Secrétaire général sera dans la salle en personne et les deux autres personnalités, virtuellement par WebEx.
À 12 h 30, ce sera au tour de Mme Inger Andersen, Directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) de donner une conférence de presse aux côtés de Mme Elizabeth [Maruma] Mrema, Secrétaire exécutive de la Convention sur la biodiversité, et M. Achim Steiner, Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Les trois personnalités parleront du Sommet des Nations Unies sur la biodiversité qui commence le 30 septembre.
Nagorno-Karabakh
Hier, le Secrétaire général a publié une déclaration dans laquelle il se dit extrêmement préoccupé par la nouvelle résurgence des hostilités le long de la ligne de contact dans la zone de conflit du Nagorno-Karabakh. Le Secrétaire général condamne le recours à la force et regrette les pertes en vies humaines et l’impact sur la population civile.
Le Secrétaire général exhorte les deux parties à cesser immédiatement les combats, à apaiser les tensions et à retourner à des négociations de fonds, sans condition préalable.
Il réitère son plein appui au rôle important des Coprésidents du Groupe de Minsk de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et lance un appel urgent aux deux parties pour qu’elles travaillent étroitement avec eux à une reprise urgente du dialogue sans condition préalable.
Comme il l’a annoncé dans sa déclaration, le Secrétaire général s’est en effet entretenu avec le Président de l’Azerbaïdjan et le Premier Ministre de l’Arménie. Dans sa conversation téléphonique avec le premier, le Secrétaire général a repris les termes de sa déclaration, à savoir la nécessité de mettre fin immédiatement aux hostilités et de reprendre des négociations de fond sans condition préalable et sans délai, sous les auspices des Coprésidents du Groupe de Minsk. Le Secrétaire général a aussi réclamé le redéploiement immédiat des observateurs de l’OSCE dans la région. Il a tenu les mêmes propos au Premier Ministre de l’Arménie.
Syrie
L’ONU demeure préoccupée par la multiplication des cas de COVID-19 en Syrie, d’autant plus que le faible nombre des dépistages et des traçages cache la réelle ampleur de la pandémie.
À ce jour, le Ministère syrien de la santé a confirmé 4 072 cas, dont 192 décès. Dans le nord-est, le nombre des cas confirmé continue à augmenter, les dernières informations faisant état, il y a deux jours, de 1 464 cas confirmés, dont 63 morts. Quelque 825 cas de COVID-19 confirmés par les tests ont été signalés dans le nord-ouest, dont six 6 morts.
Comme l’a dit le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, dans sa dernière intervention devant le Conseil de sécurité, on ne pourra avoir un tableau plus clair de la situation que quand on aura intensifié les dépistages.
Le taux d’infection parmi les professionnels de la santé est également préoccupant dans tout le pays, y compris dans le nord-ouest où un tiers de tous les cas confirmés concernent cette catégorie. L’OMS dirige toujours les efforts visant à contribuer à une distribution accrue des équipements de protection individuelle où cela s’avère nécessaire et à veiller à la protection des professionnels de la santé et à leur formation.
L’OMS dirige les efforts déployés par l’ONU en matière de préparation et d’atténuation dans toute la Syrie, y compris dans le nord-est et le nord-ouest.
Yémen
Dans une déclaration publiée hier, Le Secrétaire général se félicite de l’accord intervenu entre les parties au conflit au Yémen, qui prévoit la libération immédiate de 1 081 personnes détenues en lien avec le conflit.
Le Secrétaire général exhorte les parties à profiter de cette dynamique pour finaliser les arrangements pour la libération des détenus restants. Il exprime sa gratitude au Comité international de la Croix-Rouge pour ses efforts inlassables en tant que coprésident du Comité de surveillance chargé d’assurer la mise en œuvre de l’accord de libération de prisonniers, négocié en Suède en 2018, ainsi qu’au Gouvernement suisse pour avoir accueilli les parties la semaine dernière.
Le Secrétaire général appelle les parties à collaborer avec son Envoyé spécial, M. Martin Griffiths, pour convenir d’une déclaration commune englobant un cessez-le-feu à l’échelle nationale, des mesures économiques et humanitaires et la reprise d’un processus politique complet et inclusif pour mettre fin à la guerre.
M. Griffiths a ajouté que la libération des prisonniers montrera que, quand les parties font preuve de bonne foi et de volonté de faire des compromis, les négociations pacifiques peuvent réussir. Il a appelé ces parties à profiter de ce résultat important pour avancer ensemble vers une solution négociée qui offre une paix durable au Yémen.
Nature
Dans un message aux leaders qui ont pris part à la réunion d’annonces de contributions virtuelles pour la Nature, le Secrétaire général a déclaré que l’urgence planétaire est bien là, poussée par deux menaces à savoir la crise climatique et l’effondrement de la biodiversité. Le Secrétaire général a ajouté que nous avons échoué à atteindre les cibles de la biodiversité identifiées au Japon, il y a 10 ans, et appelle les États à élever leur ambition pendant ces mois cruciaux entre le Sommet de cette semaine sur la biodiversité et la quinzième Conférence des États parties à la Convention sur la diversité biologique, prévue pour le mois de mai prochain à Kunming, en Chine.
Le Secrétaire général a aussi félicité les gouvernements pour avoir participé, aujourd’hui, à la réunion d’annonces de contributions qui appelle à protéger de 30% des ressources terrestres et marines d’ici à 2030.
Liban
Répondant à la demande des Forces armées libanaises, les soldats de la paix de la FINUL ont déployé, aujourd’hui, un détachement de forces multinationales à Beyrouth pour aider les autorités libanaises à traiter des conséquences des explosions tragiques du 4 août dernier.
Le déploiement, qui a été effectué très tôt ce matin, fait suite à l’autorisation donnée par le Conseil de sécurité à la FINUL à prendre « des mesures temporaires et spéciales » pour apporter un appui au Liban et à son peuple après les explosions. Les soldats de la paix de la FINUL se sont déployés dans la capitale libanaise avec armes et équipements lourds.
L’aide, qui se fera en trois phases sur environ trois semaines, avec un corps d’ingénieurs, concerne le port et le centre-ville. Les principaux domaines de travail sont l’évacuation des débris et des travaux de construction pour faciliter la reprise rapide des opérations au port de Beyrouth.
Libye
Aujourd’hui à Hurghada, en Égypte, des équipes militaires et policières du sud et de l’ouest de la Libye ont entamé les discussions sur la sécurité et les opérations militaires, dans le cadre des pourparlers de la Commission militaire mixte 5+5, avec la facilitation de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL).
La Mission s’attend à ce que les résultats de ce face-à-face seront intégrés à la Commission militaire mixte.
Côte d’Ivoire
À la fin de la mission électorale d’une semaine en Côte d’Ivoire, le Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), M. Mohamed Ibn Chambas, a réitéré son appel à tous les acteurs politiques pour qu’ils maintiennent leur engagement en faveur de l’organisation d’une élection pacifique et inclusive dans le plein respect des droits de l’homme.
L’objectif était de renouveler l’appui des Nations Unies à l’organisation de l’élection présidentielle prévue pour le 31 octobre et d’encourager toutes les parties concernées à travailler ensemble pour la paix et la stabilité.
COVID-19/Zimbabwe
L’équipe, menée par la Coordonnatrice résidente, Mme Maria Ribeiro, contribue à la nouvelle stratégie nationale visant à reconstruire en mieux après la COVID-19, pour assurer la mise en œuvre des objectifs de développement durable. Ce plan vise 5,6 millions de personnes.
L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) aident quelque 4,5 millions d’étudiants qui suivent leurs cours en ligne et donnent des conseils sur la manière de rouvrir les écoles en toute sécurité.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Bureau d’appui aux projets ont aidé ce mois-ci plus de 20 000 personnes dans les communautés affectées par le cyclone Idai, l’année dernière. De son côté, le Programme alimentaire mondial (PAM) a apporté de l’aide à plus de 320 000 personnes dans 22 districts au mois de septembre.
Dans les communautés rurales, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) aide 840 000 fermiers alors que le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) continue à fournir des traitements antirétroviraux à plus d’un million de personnes qui vivent avec le VIH.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a aidé plus de 20 000 migrants à revenir au Zimbabwe, alors que le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a apporté sa contribution auprès de plus de 3 000 survivants de la violence fondée sur le sexe, ce mois-ci.
COVID-19/Femmes
Les données publiées aujourd’hui par ONU-Femmes et le PNUD montrent que la plupart des pays ne font pas assez pour protéger les femmes et les filles de la crise socioéconomique causée par la COVID-19.
Les agences ont constaté que 42 pays, soit un cinquième des pays analysés, ne se sont dotés d’aucune mesure sexospécifique en réponse à la COVID-19. Seuls 25 pays, soit 12% des pays du monde, ont introduit des mesures contre la violence à l’encontre des femmes et des filles; pour l’aide à la prise en charge non rémunérée des enfants et des malades; et pour l’amélioration de la sécurité économique des femmes.
La Directrice exécutive d’ONU-Femmes, Mme Phumzile Mlambo-Ngcuka, a déclaré qu’il est clair que la pandémie de COVID-19 frappe durement les femmes. M. Achim Steiner, Administrateur du PNUD, a estimé que la crise offre aux pays l’occasion de transformer les modèles économiques existants en un contrat social renouvelé qui accorde la priorité à la justice sociale et à l’égalité des sexes.
Accès universel à l’information
La première Journée internationale de l’accès universel à l’information a été commémorée, aujourd’hui, sur le thème du droit à l’information en temps de crise.
Pour marquer la Journée, l’UNESCO a tenu, ce matin, une manifestation de haut niveau virtuelle sur le thème « Accès à l’information-sauver des vies, renforcer la confiance et apporter de l’espoir ». La manifestation a examiné les questions affectant l’accès à l’information en temps de crise ainsi que les garanties constitutionnelles, statutaires et politiques de l’accès à l’information pendant et après la COVID-19.
Contributions financières
Trinité-et-Tobago a payé la totalité de sa contribution au budget ordinaire de l’ONU pour 2020, faisant grimper le nombre des pays qui ont de même à 122.