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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 7 août 2020

(La version française du Point de presse quotidien
n’est pas un document officiel des Nations Unies
)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Liban

Le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, a débloqué, aujourd’hui, 6 millions de dollars du Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) afin d’appuyer la réponse à l’explosion du port de Beyrouth, portant à 15 millions de dollars la contribution totale de l’ONU pour cette crise.

Cette contribution financera des soins en traumatologie et autre appui urgent aux hôpitaux, la réparation des maisons endommagées pour les personnes les plus vulnérables touchées par l’explosion et un appui logistique.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) doit distribuer 5 000 paniers alimentaires à des familles touchées.  Chaque panier peut nourrir cinq personnes pendant un mois et inclut des produits de base tels que du riz, des pâtes, de l’huile, du sucre, du sel et du concentré de tomate.

Jeudi, un vol pour Beyrouth contenant 8,5 tonnes d’équipements chirurgicaux et traumatologiques, don du Ministère italien des affaires étrangères, a décollé de l’Entrepôt de fournitures humanitaires des Nations Unies, géré par le PAM, à Brindisi, en Italie.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) appelle à la récolte de 15 millions de dollars pour pourvoir aux besoins immédiats et assurer la continuité de la riposte à la COVID-19 dans tout le pays.  Le virus demeure préoccupant.  En raison de l’explosion, 17 conteneurs de l’OMS contenant des fournitures médicales essentielles ont été détruits.  Des équipements de protection personnelle sont partis en fumée.

L’UNICEF indique que jusqu’à 100 000 enfants ont vu leurs maisons détruites ou endommagées ou ont été déplacés.  Quinze centres de santé primaire ont été endommagés.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) indique que des centaines de milliers de personnes ont vu leurs domiciles complétement ou partiellement détruits par l’explosion.  Les besoins en hébergement d’urgence sont considérables.  Le HCR a puisé dans les stocks dont il dispose dans le pays des assemblages d’abris, des bâches en plastique et des milliers d’autres équipements d’urgence essentiels, y compris des couvertures et des matelas, pour une distribution et usage immédiats.

Nagasaki

Dimanche, le Secrétaire général dévoilera son message lors de la Cérémonie du Mémorial de la paix marquant le soixante-quinzième anniversaire du bombardement atomique.

Il devrait qualifier la ville de véritable exemple de résilience, de relèvement et de réconciliation et saluer le dévouement de ses habitants pour faire en sorte qu’une telle catastrophe ne frappe pas une autre ville et d’autres habitants.

Il rendra hommage aux survivants –les hibakusha– en indiquant que ces derniers, plutôt que de rester prisonniers de leurs souffrances, ont transcendé leur épreuve pour l’ériger en une mise en garde contre les dangers des armes nucléaires et en faire un triomphe de l’esprit humain.  La Haute-Représentante pour les affaires de désarmement, Mme Izumi Nakamitsu, devrait prononcer ce discours du Secrétaire général lors de la cérémonie.

Yémen

Dans une déclaration, la Coordonnatrice humanitaire pour le Yémen, Mme Lise Grande, a présenté ses condoléances aux familles endeuillées et souhaite un prompt rétablissement aux personnes blessées après la frappe qui a touché la zone d’Haraad dans la province de Jaouf située dans le nord du pays.

C’est la troisième attaque en moins d’un mois à avoir fait de nombreuses victimes civiles, lesquelles circulaient par voie de route.  Bien que le nombre de victimes n’ait pas encore été confirmé, les partenaires humanitaires de l’ONU indiquent que neuf enfants ont été tués et sept blessés.  Deux femmes auraient également été blessées.

Mme Grande rappelle que la première responsabilité d’une partie à un conflit est de tout faire pour protéger les civils et veiller à ce qu’ils reçoivent l’assistance dont ils ont besoin pour survivre.

Le Yémen est le théâtre de la plus grave crise humanitaire au monde.  Près de 80% de la population, soit plus de 24 millions de personnes, ont besoin d’assistance et de protection humanitaires sous une forme ou sous une autre.

COVID-19/Égypte

En Égypte, où plus de 95 000 cas de COVID-19 et près de 5 000 décès sont dénombrés, l’équipe de l’ONU, dirigée par le Coordonnateur résident, M. Richard Dictus, travaille en étroite collaboration avec le Gouvernement pour atténuer les effets sanitaires et socioéconomiques de la pandémie. 

L’ONU a fourni du matériel de protection et des fournitures médicales au Ministère de la santé et de la population.  Elle a également organisé des campagnes de communication pour partager des informations vérifiées avec des millions de personnes sur la façon de réduire la propagation du virus. 

Pour protéger les personnes les plus vulnérables, y compris les femmes et les enfants, les réfugiés, les personnes vivant avec le VIH et les détenus, l’ONU a fourni des conseils, du soutien face à la violence sexiste, des abris, des soins de santé mentale, des trousses d’hygiène et un filet de sécurité économique grâce à des transferts d’argent.

COVID-19/Zimbabwe

Au Zimbabwe, les agences humanitaires indiquent que les cas de COVID-19 augmentent dans le pays qui compte plus de 4 000 cas confirmés et 84 décès.  Le nombre de cas a doublé au cours des 14 derniers jours. 

L’ONU et ses partenaires soutiennent les efforts menés par le Gouvernement, notamment en renforçant la surveillance et le dépistage, en aidant à isoler les personnes confirmées comme étant porteuse du virus et en mettent en quarantaine les personnes qui retournent dans le pays.  Ils aident également les personnes les plus vulnérables en leur fournissant des vivres, des transferts d’argent et de l’eau, ainsi qu’un soutien médical et en matière d’hygiène. 

Avant la pandémie, quelque sept millions de personnes avaient déjà un besoin urgent d’aide humanitaire dans tout le Zimbabwe et au moins quatre millions de personnes étaient confrontées à des difficultés d’accès aux soins de santé primaires.  En juillet, plus de 400 000 personnes ont reçu une aide alimentaire, de l’argent ou des bons, tandis que plus de 1,5 million de personnes ont reçu une aide en juin. 

Dans les camps de personnes déplacées, l’ONU aide à prévenir la propagation du virus en installant des stations de lavage des mains, entre autres.  L’ONU et ses partenaires ont besoin de 85 millions de dollars pour faire face à la crise de santé publique et aux effets secondaires de la pandémie sur les personnes vulnérables, en plus des 715 millions de dollars nécessaires pour le Plan d’intervention humanitaire pour le Zimbabwe.

Mali

Au Mali, l’insécurité croissante et la pandémie de COVID-19 ont entravé l’amélioration de la situation des droits de l’homme dans le pays.  Entre avril et juin, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA,) a recensé 632 violations et abus des droits de l’homme, qui ont causé la mort de 323 personnes, dont 23 enfants et 11 femmes.  Il s’agit d’une augmentation de près de 6% par rapport aux trois premiers mois de l’année. 

La MINUSMA affirme que la violence des trois derniers mois a été caractérisée par des attaques récurrentes de groupes extrémistes.  En réponse à ces attaques, les Forces de défense et de sécurité du pays ont mené de nombreuses opérations, dont certaines ont abouti à des violations des droits de l’homme.  Les violences liées aux tensions intercommunautaires se sont également poursuivies dans la région de Mopti, qui était globalement la plus touchée par les violations des droits de l’homme. 

Les mouvements qui protestent contre les résultats définitifs des élections législatives ont également conduit à des violations des droits de l’homme. 

Sur une note positive, le rapport mentionne les mesures prises par le Gouvernement dans la lutte contre l’impunité.  Le rapport complet est disponible en ligne.

Somalie

En Somalie, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a déclaré, aujourd’hui, que plus de 150 000 personnes ont fui leur foyer depuis la fin juin, dont 230 000 la semaine dernière seulement, en raison des inondations dans le sud du pays. 

La Somalie a connu des inondations extrêmes cette année, avec plus de 650 000 personnes à travers le pays ayant été déplacées par de fortes pluies depuis le début de l’année.  Un grand nombre des personnes nouvellement déplacées vivent maintenant dans des abris de fortune surpeuplés.  La nourriture est rare et beaucoup souffrent de la faim. 

Les conditions sanitaires sont mauvaises et l’accès aux soins médicaux reste rare.  Bien qu’aucune propagation majeure de COVID-19 n’ait été signalée, les tests demeurent extrêmement limités et le surpeuplement et les conditions insalubres présentent des risques de transmission à grande échelle. 

Le HCR a fourni des couvertures et des bâches en plastique, entre autres articles, ainsi que de l’argent liquide à des milliers de familles touchées.  Le HCR appelle à une aide internationale urgente.  Jusqu’à présent, le HCR n’a reçu que 33% des 154 millions de dollars nécessaires à ses efforts humanitaires en Somalie.

Afrique de l’Ouest

Dans un communiqué, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) se sont dits profondément attristés par la mort tragique de 27 personnes au large des côtes ouest-africaines entre la Mauritanie et le Sahara occidental. 

Les migrants se trouvaient à bord d’un bateau qui, selon les agences, avait quitté Dakhla, au Sahara occidental, il y a quelques jours, et se dirigeait vers les îles Canaries, avant d’avoir des problèmes de moteur.  Les personnes à bord se sont retrouvées bloquées en mer et ont commencé à souffrir d’une déshydratation extrême.  Les passagers étaient pour la plupart originaires d’Afrique subsaharienne et comprenaient des Guinéens. 

Un survivant a été ramené à terre à la suite d’une opération de sauvetage menée hier par les garde-côtes mauritaniens. 

L’OIM et le HCR appellent les États à redoubler d’efforts pour démanteler les réseaux de contrebande et de trafic qui profitent du désespoir des migrants et des réfugiés qui cherchent à se rendre en Europe.  Cela, disent-ils, devrait aller de pair avec plus de possibilités de voies sûres et légales vers l’asile et la migration. 

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