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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 1er juin 2020

(La version française du Point de presse quotidien
n’est pas un document officiel des Nations Unies
)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Yémen

Demain, le Secrétaire général participera à l’ouverture d’un évènement de haut niveau virtuel d’annonce de contributions face à la crise humanitaire au Yémen, coparrainé par l’ONU et le Royaume d’Arabie saoudite. 

Cet évènement débutera à 9 heures, heure de New York et sera diffusé sur la plateforme UN WebTV.  Vingt-quatre millions de personnes, soit 80% de la population du Yémen, ont besoin d’aide et de protection.  Les opérations humanitaires appuient plus de 10 millions de personnes chaque mois.  Cependant, sans financements supplémentaires, des programmes vitaux seront bientôt contraints d’être réduits, voir même d’être fermés dans le contexte de la crise humanitaire la plus importante au monde. 

Une conférence de presse sera organisée à 13 h 10, à l’issue de l’évènement. Les questions des médias doivent être soumises à l’avance, jusqu’à 2 heures avant la clôture de l’évènement, sur WhatsApp, par email ou par l’intermédiaire des spécialistes des médias du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA). 

Libye

Le Coordonnateur de l’action humanitaire au Yémen, M Yacoub El-Hillo, a déclaré, ce week-end, avoir été choqué par les informations horrifiantes sur la fusillade qui s’est déroulée mercredi à Mezda, dans un entrepôt utilisé à des fins de traite, tuant 30 migrants et en blessant 11 autres. 

Il a indiqué que les autorités exerçant une influence sur le terrain dans la région où s’est déroulé l’incident ont la responsabilité de veiller à ce que les passeurs et les trafiquants d’êtres humains ne soient pas autorisés à poursuivre leurs activités inhumaines et dégradantes.  Des crimes aussi odieux et avilissant commis à l’encontre de personnes impuissantes doivent être l’objet d’enquêtes immédiates et les responsables doivent comparaître en justice. 

Burundi

Le Secrétaire général note que le calme relatif qui a caractérisé le jour des élections continue de prévaloir au Burundi. 

Il réitère son appel à toutes les parties de veiller à ce que leurs propos et leurs actes promeuvent la paix et l’harmonie parmi tous les Burundais.  Le Secrétaire général souligne que tout différend électoral doit être résolu par l’intermédiaire des voix juridiques et constitutionnelles établies par la juridiction burundaise. 

Le Secrétaire général réitère l’appui de l’ONU envers le peuple et le Gouvernement du Burundi. 

Moyen-Orient

Un nouveau document publié par le Bureau du Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient (UNSCO) affirme que l’urgence provoquée par la COVID-19 souligne l’insuffisance des cadres qui gouvernent les relations économiques et administratives entre Israël et la Palestine. 

Le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, M. Nickolay Mladenov, a salué la récente coopération israélo-palestinienne pour faire face à la crise sanitaire.  Mais son Bureau a alerté que si les tendances actuelles se poursuivent, les avancées réalisées ces 25 dernières années par le Gouvernement palestinien s’estomperont, la paix et la situation sécuritaire s’aggraveront et il en résultera inévitablement des politiques endurcies et plus extrémistes des deux côtés. 

M. Mladenov a ajouté que toutes les parties doivent jouer leur rôle au cours des prochaines semaines et des prochains mois pour préserver la perspective d’une solution négociée des deux États au conflit, dans la ligne des résolutions pertinentes de l’ONU, du droit international et des accords bilatéraux. 

Amérique latine et Caraïbes

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique qu’à compter de samedi, près de 938 000 cas et plus de 49 000 décès liés à la COVID-19 ont été signalés dans la région d’Amérique latine et des Caraïbes.  Cela dépasse le taux quotidien d’infection en Europe et aux États-Unis.  Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), cette région est présentement le nouvel épicentre de la pandémie.  L’Amérique du Sud, où le Brésil, le Pérou, le Chili et l’Équateur recensent le plus de cas, compte plus de 800 000 personnes infectées et plus de 38 000 décès. 

L’ONU appuie les gouvernements et la société civile dans la région grâce à ses différents agences, fonds et programmes, notamment en appuyant la mise sur pied de plans nationaux de riposte à la pandémie.  En Haïti, l’ONU continue d’appuyer les autorités nationales afin de renforcer les capacités de réponses sanitaires et de diffuser des messages de sensibilisation, tout en continuant de livrer une aide vitale, des vivres notamment, pour appuyer d’autres domaines. 

Au Guatemala, où plus de 4 700 cas et 100 décès ont été confirmés, l’équipe de l’ONU sur le terrain appuie la réponse d’urgence du Gouvernement face au virus et a débloqué un million de dollars du Fonds d’affectation spéciale pluripartenaires.  Ce fonds a été annoncé par le Secrétaire général pour appuyer le relèvement socioéconomique.  L’équipe de l’ONU, qui est dirigée par la Coordinatrice résidente, Mme Rebeca Arias, met l’accent sur l’octroi de services de santé, la protection et la formation des agents de santé et l’amélioration des capacités de surveillance.  Il s’agit notamment d’améliorer les capacités des laboratoires et de renforcer l’accès des femmes aux services de santé. 

L’ONU œuvre aussi à la protection des droits de l’homme, une initiative qui garantit des emplacements de quarantaines décents aux migrants de retour au Guatemala.  Plusieurs entités de l’ONU y participent, notamment l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS), le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), UNICEF, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), le Haut-Commissariat aux droits de l’homme ainsi qu’ONU-Femmes. 

Les entités et partenaires de l’ONU ont fait don de 600 000 dollars supplémentaires pour des fournitures médicales, d’hygiène et de protection, ainsi que pour la formation, les abris et les campagnes de communication visant à prévenir la propagation de la COVID-19. 

Femme et cessez-le-feu mondial  

La Directrice exécutive d’ONU-Femmes, Mme Phumzile Mlambo-Ngcuka, la Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, Mme Rosemary DiCarlo et le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, M. Jean-Pierre Lacroix ont lancé, aujourd’hui, un appel pour assurer que les femmes occupent une place centrale dans les efforts pour parvenir à un cessez-le-feu mondial.   Ils ont déclaré que la pandémie de COVID-19 est une alerte: le monde ne peut pas faire face à la fois à la pandémie et aux conflits.   Ils ont souligné dans leur message qu’avec une participation effective des femmes, nous sortirons renforcés de cette crise. 

Organisation mondiale de la Santé

Une nouvelle étude publiée aujourd’hui par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) montre que la prévention et les services de traitement des maladies non transmissibles ont été fortement perturbés depuis le début de la pandémie de COVID-19.   Cent cinquante-cinq pays ont pris part à l’étude durant trois semaines au mois de mai dernier.   Elle confirme que l’impact est mondial mais que les pays à faible revenu sont les plus touchés.   L’OMS prévient que cette situation est très préoccupante car les personnes vivant avec des maladies non transmissibles sont plus à risque de maladies graves et de décès liés au COVID-19. 

L’OMS indique qu’un nombre record de pays surveillent et informent désormais sur la résistance aux antibiotiques.   Elle avertit que les données fournies révèlent qu’un nombre inquiétant d’infections bactériennes sont de plus en plus résistantes aux médicaments disponibles pour les traiter.   L’OMS craint que cette tendance ne soit renforcée par l’utilisation inappropriée d’antibiotiques pendant la pandémie de COVID-19.   Il a été démontré que seule une petite proportion de patients atteints du virus ont besoin d’antibiotiques pour traiter les infections bactériennes ultérieures.   L’OMS a publié des directives qui indiquent qu’il ne faut pas fournir un traitement antibiotique ou de prophylaxie aux patients atteints d’une COVID-19 légère ou aux patients atteints ou soupçonnés d’être atteints de COVID-19 modérée, à moins qu’une indication clinique ne le permette.  

Ebola

Une nouvelle épidémie d’Ebola a éclaté en République démocratique du Congo (RDC).   Cette fois, le virus touche la population dans la province de l’Équateur, dans l’ouest du pays.   Le Ministère congolais de la santé a rapporté six cas , y compris quatre personnes qui en sont mortes.   Le Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), M. Tedros Adhanom Ghebreyesus, a indiqué, aujourd’hui sur Twitter, que l’OMS dispose déjà de personnel à Mbandaka, la principale ville de l’Équateur qui est également la plus touchée.   Le personnel soutient la réponse à cette nouvelle irruption de la maladie qui survient alors que  la RDC est dans la phase terminale de la lutte contre le virus dans l’est du pays.   M. Adhanom Ghebreyesus a ajouté que cette situation vient rappeler que la COVID-19 n’est pas l’unique menace sanitaire à laquelle la population fait face.  L’OMS continue de surveiller et répondre aux nombreuses urgences sanitaires.  

Système des Coordonnateurs résidents

Le Bureau de la coordination des activités de développement (BCAD) accueille trois nouveaux Coordonnateurs résidents.  Ils seront affectés au Ghana, en Guinée et aux Philippines.   Les nominations font suite aux confirmations des gouvernements respectifs.   M. Charles Abani du Nigéria, occupera les fonctions de Coordonnateur résident au Ghana; M. Vincent Martin, de la France, sera affecté en Guinée; et M. Gustavo González, de l’Argentine, sera le nouveau Coordonnateur résident aux Philippines.   

Étant donné les nouvelles restrictions de voyage, les trois responsables travailleront à distance jusqu’à ce qu’ils soient en mesure de rejoindre physiquement leur lieu d’affectation respectif.   Les Coordonnateurs résidents dirigent le travail de développement du système de l’ONU sur le terrain.   Leur travail est fondamental pour aider les pays durant cette Décennie d’action pour réaliser les objectifs de développement durable.   Ils mobilisent également des ressources pour soutenir la réponse à la pandémie de COVID-19.   Nous sommes également fiers d’annoncer que la parité entre les sexes est pleinement respectée parmi les Coordonnateurs résidents travaillant dans 162 pays et territoires.  

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.