Le Conseil de sécurité demande à la Turquie de revenir sur sa décision d’ouvrir la côte de Varosha à Chypre et d’éviter tout acte unilatéral susceptible d’accroître les tensions
Le Représentant de la Fédération de Russie, M. Vassily A. Nebenzia, dont le pays préside le Conseil de sécurité ce mois d’octobre, a rendu publique aujourd’hui, au nom des 15, une déclaration sur Varosha, un secteur de l’agglomération de Famagouste dans l’île de Chypre.
Dans cette déclaration présidentielle, le Conseil se déclare « profondément préoccupé » par l’annonce faite à Ankara, le 6 octobre, de l’ouverture de la côte de Varosha, et demande que l’on revienne sur cette mesure et que l’on évite toute action unilatérale qui pourrait accroître les tensions sur l’île.
Le Conseil rappelle qu’il importe que ses résolutions soient « pleinement respectées et appliquées » et en l’occurrence la résolution 550 (1984) dans laquelle il « considère inadmissibles les tentatives d’installation dans une partie quelconque de Varosha de personnes autres que les habitants de ce secteur et demande que ledit secteur soit placé sous l’administration de l’ONU ». Quelques années par la résolution 789 (1992), le Conseil insistera pour « que la zone placée sous le contrôle de la Force des Nations Unies soit étendue de manière à englober Varosha ».
Déclaration du Président du Conseil de sécurité
Le Conseil de sécurité réaffirme le statut de Varosha, tel qu’il l’a défini dans de précédentes résolutions, notamment les résolutions 550 (1984) et 789 (1992). Il réaffirme qu’aucune action contraire à ces résolutions ne devrait être entreprise concernant Varosha.
Le Conseil se déclare profondément préoccupé par l’annonce faite à Ankara, le 6 octobre, de l’ouverture de la côte de Varosha, et demande que l’on revienne sur cette mesure et que l’on évite toute action unilatérale qui pourrait accroître les tensions sur l’île.
Le Conseil rappelle qu’il importe que ses résolutions soient pleinement respectées et appliquées.
Le Conseil se dit une nouvelle fois déterminé à parvenir à un règlement durable, global et juste, conformément aux souhaits de la population chypriote, qui serait fondé sur une fédération bicommunautaire et bizonale et sur l’égalité politique, comme le prévoient ses résolutions sur la question. À cet égard, il engage les parties chypriotes et les puissances garantes à entamer au plus vite un dialogue constructif à la fin du processus électoral dans la communauté chypriote turque.
Le Conseil réaffirme qu’il appuie le Secrétaire général et son intention d’organiser une rencontre comme convenu entre les dirigeants chypriotes turcs et chypriotes grecs lors de la réunion qu’il a eue avec eux en novembre 2019.
Le Conseil reste saisi de la question.