Conf201001-CS

Conseil de sécurité: la présidence russe organisera un débat portant sur un examen d’ensemble de la situation dans la région du Golfe

À l’occasion de sa conférence de presse, donnée en personne au Siège des Nations Unies, le Représentant permanent de la Fédération de Russie, M. Vassily Nebenzia, Président du Conseil de sécurité pour le mois d’octobre, a présenté le programme de travail du Conseil, marqué notamment par un débat consacré à un examen d’ensemble de la situation dans la région du Golfe.  Il a aussi mis en avant le désir de son pays de retrouver durant le mois à venir la salle du Conseil de sécurité, où ce dernier n’a pas siégé depuis près de sept mois

Le débat du 20 octobre sera la signature de la présidence russe du Conseil de sécurité de ce mois.  M. Nebenzia a estimé que chacun était au courant des récents développements dans cette région et à proximité.  Il a présenté ce débat comme une possibilité de tenir un « échange de vues pragmatique » sur la manière de renforcer la sécurité régionale à court et long terme en ajoutant qu’aucune adoption n’était prévue, justement pour éviter les tentations de pointer du doigt tel ou tel État.  S’il a annoncé la participation de représentants de haut niveau des pays de la région, il a précisé que, du fait des contraintes imposées à tout visiteur à New York, c’est sous la forme d’une visioconférence (VTC) que ce tiendrait la séance. 

M. Nebenzia n’a pas caché le désir de sa délégation de retrouver rapidement la salle dédiée au Conseil de sécurité et son iconique table en forme de fer à cheval.  En effet, depuis la reprise des séances officielles publiques « en personne » du Conseil le 14 juillet, sous présidence allemande, les 17 séances tenues sous ce format l’ont été dans la salle de l’ECOSOC, plus vaste et jugée plus à même de satisfaire aux critères de sécurité sanitaire pendant la pandémie. 

L’Ambassadeur, qui a rendu hommage aux efforts de son homologue allemand pour surmonter réticences et difficultés, a ajouté que ces deux pays avaient depuis lors accumulé les soutiens pour revenir travailler dans la salle du Conseil et que ces derniers étaient désormais « prédominants ».  Il a estimé que, « d’ici au 8 octobre », les conditions sanitaires devraient être réunies pour une réunion dans cette salle.  Auparavant, les réunions se poursuivront soit en VTC, soit en personne dans la salle de l’ECOSOC. 

Ce sera notamment le cas des deux débats ouverts prévus les 26 et 29 octobre, respectivement sur le Moyen-Orient et les femmes, la paix et la sécurité.  Et ce, du fait même de la très forte participation attendue.

Le débat ouvert du 29 octobre sera celui que le Conseil consacre chaque année à la mise en œuvre de la résolution 1325 (2000), jalon historique de la thématique des femmes et la paix et la sécurité.  M. Nebenzia a rappelé la « grande attention » accordée à cette question par tous les États Membres, ajoutant que beaucoup voulaient s’exprimer à l’occasion du vingtième anniversaire de l’adoption.  La réunion pourrait donner lieu à l’adoption d’une résolution « courte et non controversée », a-t-il précisé. 

L’autre débat ouvert, le 26 octobre, sera le débat trimestriel consacré au Moyen-Orient et notamment au conflit israélo-palestinien.  Le Moyen-Orient sera très présent dans l’ordre du jour du Conseil en octobre puisque ce dernier tiendra aussi une réunion d’information sur le Yémen, le 15, et deux réunions consacrées à la Syrie.  La première, le 5 octobre, sera dédiée à la question des armes chimiques.  Rappelant que cet aspect du confit syrien a été longtemps traité à huis clos -il n’y avait pas eu de séance publique sur ce point depuis novembre 2018–, M. Nebenzia a fait observer que la Fédération de Russie, qui « n’a rien à cacher », souhaitait depuis longtemps qu’elle fût traitée en public, ce qu’elle a déjà obtenu en septembre.  Le 27 octobre, une autre réunion d’information sur la Syrie devrait combiner les aspects politiques et humanitaires, mais M. Nebenzia a ajouté qu’en fonction des événements, la présidence pourrait organiser des séances séparées sur les deux questions, comme c’est généralement le cas. 

Durant ce mois, le Conseil devrait aussi renouveler trois mandats.  Le premier, dès demain 2 octobre, porte sur la reconduction de l’autorisation des inspections en haute mer au large de la Libye pour faire respecter l’embargo sur les armes à destination de ce pays.  Les deux autres adoptions concernent la prorogation du mandat du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), prévue le 16 octobre après une séance d’information sur la situation en Haïti programmée le 5; et celle de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO).  Ce vote, prévu le 28 octobre, sera précédé d’une séance privée avec les pays fournisseurs de contingents, le 12, puis de consultations, le 14. 

Outre le Sahara occidental, plusieurs zones de tension en Afrique feront l’objet de réunions d’information du Conseil: la République démocratique du Congo le 6, le Mali le 8, la région des Grands Lacs le 13, la République centrafricaine le 19 et Abyei, territoire que dont le Soudan et le Soudan du Sud se disputent la souveraineté, le 22.  Enfin, le 28 octobre, le Conseil devrait entendre le Président du Comité 751 concernant les sanctions contre la Somalie.

Sur les autres continents, la situation en Colombie, où la Mission de vérification a été reconduite pour un an par la résolution 2545 (2020) du 25 septembre, sera examinée le 14 octobre.  En Europe, le second débat semestriel de l’année consacré au Kosovo et à la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK) sera organisé le 28, sous forme d’une VTC. 

Le 28 également, le Conseil entendra, comme chaque année à cette époque, le Président de la Cour internationale de Justice (CIJ) en séance privée, en marge de la présentation du rapport annuel de la Cour à l’Assemblée générale.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.