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La justice transitionnelle, les enfants dans les conflits armés et le processus de paix au Moyen-Orient, temps forts des travaux du Conseil de sécurité sous la présidence de la Belgique

La justice transitionnelle et la place des enfants dans les processus de paix seront au cœur des travaux du Conseil de sécurité en février, a déclaré, lors d’une conférence de presse au Siège de l’ONU, M. Marc Pecsteen de Buytswerve, le Représentant permanent de la Belgique, qui prend les rênes de la présidence du Conseil ce mois-ci.  Le processus de paix au Moyen-Orient sera également central, le Président de l’Autorité palestinienne, M. Mahmoud Abbas, et l’Envoyé spécial du Président des États-Unis, M. Jared Kushner, devant, tour à tour, s’exprimer devant le Conseil.

Premier « événement » de la présidence belge, la tenue, le 12 février au matin, d’une séance d’information sur les enfants et les conflits armés, a indiqué le représentant.  Le Secrétaire général et le Roi des Belges devraient prendre la parole, aux côtés du Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, M. Smaïl Chergui.  La Reine des Belges devrait également être présente.  M. Pecsteen de Buytswerve a indiqué que cette séance visera à mieux intégrer la protection des enfants dans les processus de paix.

La justice transitionnelle fera l’objet d’un débat ouvert le 13 février, avec les interventions notamment de la Haute‑Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Mme Michelle Bachelet, et du père Francisco de Roux, Président de la Commission de la vérité en Colombie.  Si le Conseil en avait déjà abordé quelques aspects, la justice transitionnelle n’a jamais fait l’objet d’un débat thématique, a noté le représentant.  « Dans quelle mesure la justice transitionnelle peut-elle contribuer au maintien de la paix, tel sera l’enjeu de ce débat », a-t-il déclaré.

Le processus de paix au Moyen-Orient et la question palestinienne occuperont une place de choix dans les travaux du Conseil au cours du mois de février.  M. Kushner devrait ainsi présenter le 6 février, lors d’une séance de consultations, le plan pour le Moyen-Orient dévoilé la semaine dernière par le Président des États-Unis.  « Il devrait répondre aux questions des délégations », a déclaré M. Pecsteen de Buytswerve, en précisant que la séance devrait être courte. 

Le représentant a indiqué que M. Abbas devrait être à New York le 11 février afin de présenter un « plan de paix alternatif ».  Nous avons reçu une requête formelle de la délégation de la Tunisie pour la tenue d’une réunion, a-t-il précisé.  S’exprimant en sa capacité nationale, M. Pecsteen de Buytswerve a indiqué que toute solution doit être négociée et se baser sur des paramètres internationalement agréés.  Le processus de paix au Moyen-Orient sera également l’objet d’une séance d’information le 24 février. 

Le processus politique syrien sera débattu le 19 février, tandis que la situation humanitaire en Syrie sera l’objet d’une séance d’information le 27 février.  La situation en Libye et les sanctions imposées à ce pays seront examinées lors d’une réunion le 11 février, un projet de résolution étant actuellement en discussion.  À ce propos, le représentant a précisé que les divergences entre les membres du Conseil ne sont pas « insurmontables ».  Quant aux positions des membres de l’Union européenne, celles-ci se sont rapprochées, a déclaré M. Pecsteen de Buytswerve, ajoutant que l’Union parle désormais d’une « seule voix » sur le dossier libyen. 

La coopération entre l’Union européenne et les Nations Unies sera à l’ordre du jour d’une séance d’information le 25 février, en présence, notamment, du nouveau Haut Représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, M. Josep Borrell.  Le Royaume-Uni n’est plus membre de l’Union européenne et ses positions peuvent maintenant diverger, a commenté le représentant de la Belgique.  Le Président en exercice de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), M. Edvin Rama, s’exprimera, quant à lui, devant le Conseil le 6 février.

Les menaces à la paix et à la sécurité internationales en raison d’actes terroristes seront examinées par le Conseil le 6 février après-midi, en présence notamment du Secrétaire général adjoint au Bureau de lutte contre le terrorisme des Nations Unies (BLT), M. Vladimir Voronkov, et de la Directrice exécutive de la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme (DECT), Mme Michèle Coninsx.

Les questions africaines ne seront pas oubliées, avec une séance d’information prévue le 20 février sur la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).  Le Conseil devrait renouveler le mandat du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BINUGBIS) le 27 février, tandis que la situation en Somalie devrait être examinée lors d’une séance d’information le 24 février après-midi.

Enfin, interrogé sur la nouvelle flambée de coronavirus, M. Pecsteen de Buytswerve a indiqué que le Conseil de sécurité n’a prévu aucune réunion pour l’instant sur le sujet. 

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