En cours au Siège de l'ONU

Conférence de 2019 pour les annonces de contributions,
1ère séance - matin
DEV/3426-SAG/507

Seize pays s’engagent à soutenir les activités de développement de l’ONU en 2020: plus de 516 millions de dollars déjà promis

Près de 426 millions de dollars l’an dernier, plus de 516 millions aujourd’hui: le montant des promesses de dons faites ce matin par 16 États Membres lors de la Conférence pour les annonces de contributions aux activités de développement de l’ONU en 2020 est en nette hausse. 

En préambule, Mme Suzana Cesarek, Vice-Présidente de la Conférence, avait rappelé qu’au cours de la Conférence de 2018, les promesses ne représentaient qu’une « modeste » hausse par rapport à 2017.  Elle a encouragé les États Membres à faire preuve de générosité, soulignant que la Conférence pour les annonces de contributions est un mécanisme important: il permet au système des Nations Unies pour le développement d’être équipé pour accompagner au mieux la réalisation de l’ambitieux Programme de développement durable à l’horizon 2030 et les objectifs de développement durable (ODD).

Pour mettre ces dons en perspective, Mme Zina Mounla, Chef du Service des activités opérationnelles au sein du Département des affaires économiques et sociales (DESA), a donné un aperçu de la quantité et de la qualité du financement des activités opérationnelles de développement des Nations Unies.  En 2017, les contributions totales se sont élevées à 33,6 milliards de dollars, ce qui a représenté une hausse de 13% par rapport à 2016.  Une tendance à long terme, a-t-elle relevé, puisqu’en 10 ans, le montant des contributions au système des Nations Unies pour le développement a augmenté de 77%, en termes réels.

Toutefois, a regretté Mme Mounla, la part des contributions de base a chuté à 20,6% du financement total.  Le déséquilibre croissant entre ressources de base, c’est-à-dire les ressources figurant au budget de l’ONU, et autres ressources, soit les ressources fournies sur une base volontaire, a largement motivé la récente initiative du pacte de financement, a-t-elle indiqué: l’un des objectifs du pacte est que 30% du financement volontaire pour les activités de développement soit assuré par des ressources de base d’ici à 2023.

Élargir la base des donateurs est un autre objectif essentiel du pacte de financement, a souligné Mme Mounla.  Malgré une tendance positive en termes de qualité comme de quantité de financement ces dernières années, la base repose en effet encore fortement sur une poignée de donateurs.  En 2017, les trois plus gros donateurs (États-Unis, Royaume-Uni et Allemagne) avaient contribué pour la moitié de toutes les contributions des gouvernements.  Toujours en 2017, quatre entités représentaient plus d’un tiers de tout le financement du système des Nations Unies pour le développement: le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et ONU-Femmes.

En détail, les contributions pour le PNUD ont totalisé 5,2 milliards de dollars en 2018, dont 624 millions par les ressources de base, qui sont en hausse de 2%, et 4,6 milliards par les ressources extrabudgétaires, en hausse de 6%.

S’agissant du FNUAP, les contributions ont totalisé 1,3 milliard de dollars en 2018, soit une hausse de 18% par rapport à 2017, dont 379 millions par les ressources de base, en hausse de 8%, et 877 millions de ressources extrabudgétaires.

En venant à l’UNICEF, Mme Mounla a noté une légère hausse des contributions en 2018, pour un total de 6,1 milliards de dollars, avec une hausse de 8% des ressources de base qui se sont élevées à 1,4 milliard, tandis que les ressources extrabudgétaires pour les activités humanitaires ont augmenté de 4%.

Quant à l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes), elle a enregistré un record de 405 millions de dollars en 2018, soit une hausse de 27 millions en un an, avec des dons de 102 États Membres, mais ses ressources de base sont passées de 41% à 39% de son budget.  Ces ressources de base ont cependant augmenté de 2% pour atteindre 149 millions, de même que les ressources extrabudgétaires qui ont augmenté de 10% pour totaliser 235 millions.

Mme Carla Haddad Mardini, Directrice de la Division des partenariats publics de l’UNICEF, a fait observer que le financement par le biais de ressources de base revêt une importance essentielle pour garantir une réponse aux crises humanitaires qui durent, aux urgences et aux problèmes de sous-développement.

Dans le même sens, Mme Janil Greenaway, Directrice adjointe du Groupe des partenariats du PNUD, a réclamé des ressources « adéquates et prévisibles » pour que le PNUD remplisse sa mission de soutien aux pays les plus pauvres et pour répondre rapidement aux crises.  Les ressources de base du PNUD restent au niveau de 12% de son budget total, soit en-dessous des objectifs de 30% définis par le Secrétaire général.  « Chaque dollar investi dans le PNUD est un dollar bien investi », a-t-elle assuré.

Pour sa part, M. Fernando Gutierrez-Eddy, de la Division des partenariats stratégiques d’ONU-Femmes, a expliqué qu’à l’approche du vingtième anniversaire de l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 1325 (2000) sur les femmes et la paix et la sécurité, un nouvel élan était nécessaire pour la mise en œuvre du Programme d’action de Beijing pour faire progresser l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles.  Les ressources de base permettent de nous acquitter de notre mandat, de créer des liens et de faire des progrès normatifs sur le terrain, a-t-il expliqué, invitant les États Membres à devenir des « champions de l’égalité des sexes ».

De son côté, Mme Beatriz de la Mora, de la Division de la communication et des partenariats stratégiques du FNUAP, a également rappelé deux jalons essentiels en 2019: le cinquantième anniversaire du FNUAP et le vingt-cinquième anniversaire de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) au Caire, qui a lancé un programme d’action pour l’autonomisation des femmes et des filles.  Mais, a-t-elle regretté, malgré les nombreux progrès enregistrés, des centaines de millions de femmes font encore aujourd’hui face à de nombreux obstacles pour décider si et quand elles veulent avoir un enfant.  De même pour la violence sexuelle et les mariages précoces.  Elle en a appelé à la mobilisation politique et financière à l’occasion de la CIPD25, qui se déroule actuellement à Nairobi (du 12 au 14 novembre), pour relancer l’engagement au niveau mondial et mettre réellement en œuvre le Programme d’action de Beijing.  Faisant remarquer que les ressources régulières du FNUAP diminuent depuis plusieurs années, elle a souligné le caractère essentiel de la durabilité des ressources pour être à la hauteur et répondre aux demandes croissantes des pays dans lesquels le FNUAP est présent.

La liste des contributions volontaires aux institutions spécialisées, fonds et programmes du système onusien restera ouverte pour des annonces supplémentaires, a précisé Mme Suzana Cesarek.

En début de séance, la Conférence avait élu trois Vice-Présidents: Mme Suzana Cesarek, de la Slovénie, M. Moncef Baati, de la Tunisie, et Mme Megayla Austin, de Guyana.

Les États Membres étaient en outre saisis du rapport du Secrétaire général* sur l’application de la résolution 71/243 de l’Assemblée générale sur l’examen quadriennal complet des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies en 2019, d’une note du Secrétaire général** sur les activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies, d’une note*** sur l’état, au 30 juin 2019, des contributions annoncées ou versées pour 2019 lors de la Conférence pour les annonces de contributions de 2018, et d’un projet de rapport**** du 30 août 2018 détaillant le cadre de la Conférence d’aujourd’hui.

* A/74/73-E/2019/14, A/74/73/Add.1-E/2019/14/Add.1, A/74/73/Add.2-E/2019/14/Add.2, A/74/73/Add.3-E/2019/14/Add.3
** A/CONF.208/2019/1
*** A/CONF.208/2019/2/Rev.1
**** A/CONF.208/2019/L.1/Rev.1

Pays/Agences

Contributions

Indonésie

 

Haut-Commissariat aux droits de l’homme

 $20 000

CERF

 $220 000

PNUD

 $70 000

UNICEF

 $110 000

PNUE

 $75 000

ONU-Femmes

 $147 000

FNUAP

 Rp 190 000 000

Commission des Nations Unies pour le droit commercial international

 $20 000

ONUDC

 $45 000

Fonds d’affectation spéciale Pérez-Guerrero pour la coopération Sud-Sud

 $10 000

Singapour

 

CERF

 $50 000

PNUD

 $300 000

UNICEF

 $50 000

PNUE

 $50 000

ONU-Femmes

 $50 000

FNUAP

 $5 000

OCHA

 $20 000

Haut-Commissariat pour les réfugiés

 $60 000

Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies pour les victimes de la traite des êtres humains, en particulier les femmes et les enfants

 $5 000

Comité intergouvernemental de suivi et de coordination du Groupe des 77 pour la coopération économique entre les pays en développement

 $5 000

Fonds régional d’affectation spéciale pour la mise en œuvre du Plan d’action pour la protection et la mise en valeur du milieu marin et des zones côtières de l’Asie de l’Est

 $20 000

Haut-Commissariat aux droits de l’homme

 $15 000

Programme des Nations Unies pour le contrôle international des drogues

 $10 000

Mongolie

 

CERF

 $10 000

PNUD

 $17 000

UNICEF

 $11 000

PNUE

 $1 000

ONU-Femmes

 $7 000

FNUAP

 $4 000

Myanmar

 

PNUD

 $1 080 000

PNUD - Bureau local

 $660 000

FNUAP

 $3 000

Fonds d’équipement des Nations Unies

 $5 000

République populaire démocratique de Corée

 

PNUD

 $72 369

UNICEF

 $130 070

FNUAP

 $32 046

Thaïlande

 

CERF

 $20 000

PNUD

 $865 112

PNUD - Bureau local

 $407 155

UNICEF

 $112 500

UNICEF - Bureau local

 $13 829

FAO

 $787 710

FAO – Bureau local

 $607 311

ONU-Femmes

 $20 000

UNWRA

 $40 000

Haut-Commissariat pour les réfugiés

 $20 000

UNITAR

 $2 000

AIEA

 $93 423

Programme des Nations Unies pour le contrôle international des drogues

 $60 000

Volontaires des Nations Unies

 $40 000

Haut-Commissariat aux droits de l’homme

 $20 000

Unité de soutien à la mise en œuvre de la Convention d’Ottawa

 CHF 10 000

Fonds d’affectation spéciale pour l’Alliance des civilisations

 $10 000

Comité intergouvernemental de suivi et de coordination du Groupe des 77 pour la coopération économique entre les pays en développement

 $5 000

Forum Asie-Pacifique

 $5 000

Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Asie et dans le Pacifique

 $3 000

Fonds d’équipement des Nations Unies

 $2 500

Programme d’information des Nations Unies sur le désarmement

 $1 000

Fonds d’affectation spéciale pour le Programme du PNUD pour les pays insulaires du Pacifique

 $1 000

Koweït

 

CERF

 $1 000 000

PNUD

 $570 000

UNICEF

 $200 000

PNUE

 $200 000

ONU-Habitat

 $354 000

ONU-Femmes

 $50 000

UNRWA

 $2 000 000

Haut-Commissariat pour les réfugiés

 $1 000 000

UNITAR

 $20 000

Programme des Nations Unies pour le contrôle international des drogues

 $5 000

Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose

 $500 000

Haut-Commissariat aux droits de l’homme

 $500 000

Fonds des Nations Unies pour les victimes de la torture

 $10 000

Luxembourg (a)

 

PNUD

€6 000 000

FNUAP

€6 000 000

UNICEF

€6 200 000

ONU-Femmes

€1 600 000

Fonds d’équipement des Nations Unies

€1 200 000

UNWRA

€4 000 000

Chine

Pas de chiffres

Norvège

 

PNUD

 NOK 555 000 000

UNICEF

NOK 410 000 000

FNUAP

NOK 530 000 000

Haut-Commissariat pour les réfugiés

NOK 380 000 000

PAM

NOK 300 000 000

UNRWA

NOK 125 000 000

ONU-Sida

NOK 60 000 000

ONU-Femmes

NOK 100 000 000

CERF (b)

Haut-Commissariat aux droits de l’homme (c)

OCHA (d)

Qatar

 

Bureau de lutte contre le terrorisme

 $15 000 000

OCHA

 $10 000 000

Programmes liés au développement

 $8 000 000

UNWRA

 $8 000 000

Haut-Commissariat pour les réfugiés

 $8 000 000

PNUD

 $5 000 000

UNICEF

 $4 000 000

Haut-Commissariat aux droits de l’homme

 $1 000 000

CERF

 $1 000 000

Fonds affectés aux coordonnateurs résidents

 $1 000 000

Envoyé du Secrétaire général pour la jeunesse

 $500 000

Fonds de digitalisation des archives

 $500 000

Bureau de la Représentante spéciale du Secrétaire général pour le sort des enfants en temps de conflit armé

 $500 000

Colloque sur la participation de la jeunesse à la deuxième Décennie des Nations Unies pour le développement

 $250 000

Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour la lutte contre les formes contemporaines d’esclavage

 $30 000

Fédération de Russie

 

PAM

 $40 000 000

Organisation des Nations Unies pour le développement industriel

 $2 600 000

UNWRA

 $2 000 000

Haut-Commissariat pour les réfugiés

 $2 000 000

ONUDC

 $2 000 000

CERF

 $1 500 000

PNUD

 $1 100 000

OCHA

 $1 000 000

UNICEF

 $1 000 000

PNUE

 $900 000

Bureau de lutte contre le terrorisme

 $500 000

ONU-Sida

 $500 000

ONU-Habitat

 $400 000

FNUAP

 $300 000

UNITAR

 $200 000

Haut-Commissariat aux droits de l’homme

 $2 000 000

Inde

 

PNUD

 $4 500 000

UNRWA

 $5 000 000

PAM

 $1 920 000

UNICEF

 $900 000

FNUAP

 $500 000

Fonds volontaire pour la coopération technique

 $200 000

ONU-Habitat

 $150 000

Fonds de contributions volontaires pour la participation à l’Examen périodique universel

 $100 000

PNUE

 $100 000

ONUDC

 $100 000

Fonds des Nations Unies pour les victimes de la torture

 $50 000

Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour la lutte contre les formes contemporaines d’esclavage

 $50 000

Fonds des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale

 $3 000

Volontaires des Nations Unies

 $20 000

Rwanda

Pas de chiffres

République Dominicaine

 

ONU-Femmes

 $5 000 (e)

Bahreïn

Pas de chiffres

(a)  Liste non exhaustive: le total des dons aux agences, fonds et programmes des Nations Unies s’élèvera à €49 230 000.
(b)  CERF: NOK 1 680 000 000 promis en 2018 pour 4 ans.
(c)  Haut-Commissariat aux droits de l’homme: NOK 660 000 000 promis en 2018 pour 4 ans.
(d)  OCHA: Entre NOK 70 000 000 et NOK 90 000 000 par an à partir de 2019 pour 3 ans.
(e)  $5 000 annuels pour 5 ans.

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